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    La Femme insecte
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    Zoly
    Zoly

    5 abonnés 15 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 mai 2018
    Un bijou absolu. Des choix de mise en scène drastiques. Des plans d'une beauté rare. Des tableaux. Un découpage ultra précis. Une actrice merveilleuse. Selon moi, le plus abouti des films d'Imamura avec Désirs meurtriers. Et l'un des plus grands films de l'histoire du cinéma.
    soulman
    soulman

    70 abonnés 1 163 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 août 2018
    Loin du classicisme de ses aînés, Imamura a apporté au cinéma nippon une liberté de ton explosive, tant sur le fond que sur la forme. « La femme insecte » est un exemple admirable de ce bouleversement, qui suit le parcours d’une petite paysanne depuis la fin des années dix jusqu’au début des années 60. Sa réussite à Tokyo sera aussi remarquable que sa chute, les trahisons dont elle sera victime aussi abjectes que celles dont elle se rendra à son tour coupable. Baigné par une atmosphère d’une grande sensualité, ce grand film d’Imamura dépeint des personnages à la fois veules et mus par une étonnante vitalité dès qu’il s’agit d’assouvir leurs sens.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    956 abonnés 4 886 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 août 2021
    L’on suit la vie de cette femme sur une longue période; telle qu’elle se déroule avec ses instantanés qui apparaissent comme un chœur antique à chaque changement de période.
    « Je n’épargne aucune peine à mon corps, je compte mes larmes »
    Elle vit totalement son époque mais le constat est que c’est la vie qui va lui imposer toutes ses larmes.
    L’insecte ne réfléchit pas. Il avance. Comme elle. Comme une évidence.
    On est tellement loin des mizoguchi.
    Acidus
    Acidus

    642 abonnés 3 666 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 juin 2017
    De Shohei Imamura, je connais davantage ses films les plus récents des années 80 et 90 que ceux précédant cette pèriode dont "La femme insecte" (1963) est issu. On reste toutefois en terrain connu puisque l'on y retrouve des thèmes réccurents dans son oeuvre comme le rapport au corps ou le cadre pastoral, une manière subversive et sans complexe de traiter ses sujets mais aussi une mise en scène personnelle. Ce n'est pas son meilleur film car il lui manque, selon moi, cette intensité émotionnelle que l'on retrouve dans certains de ses autres longs métrages comme "La pluie noire", "La ballade de Narayama" ou encore "L'anguille". Un bon film tout de même que je conseille à tous les amateur de cinéma japonais de cette pèriode.
    Newstrum
    Newstrum

    33 abonnés 261 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 juin 2019
    Un des films les plus étonnants d'Imamura qui raconte la trajectoire difficile d'une femme dans le Japon d'après-guerre, tenue de servir les autres, et qui essaie néanmoins de survivre pour elle-même. La virtuosité du cinéaste, sa capacité à mêler fiction et Histoire sont patentes pendant tout le film. Reprise en ce moment au Reflet Médicis. Voir mon analyse complète sur Newstrum : https://newstrum.wordpress.com/2018/06/16/la-femme-insecte-de-shohei-imamura-chronique-de-limmobile/
    Pascal
    Pascal

    125 abonnés 1 436 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 mars 2022
    Sohei Imamura fut connu en occident avec ce film réalisé en 1963. Il nous raconte l'histoire d'une femme née dans une famille frustre de la campagne japonaise pendant la seconde guerre mondiale, de son ascension jusqu'à son déclin. Il nous montre surtout qu'on échappe pas à son destin et à sa classe sociale, sa fille marchant sur ses traces. Filmé dans un noir et blanc superbe, avec un style qui le distingue immédiatement ( travail d'orfèvre sur la composition des plans, du placement de la caméra et mélange d' images d'archives) le cinéma d'imamura ( représentant majeur de la nouvelle vague japonaise au début des années 60) fut occulté un temps auprès du public, de l'hexagone, par le cinéma d'Oshima. Imamura connaîtra une reconnaissance plus tardive avec les deux palmes d'or qu'il obtiendra successivement avec " la ballade de Narayama" et avec "l'anguille ". Notons qu'il est le seul réalisateur asiatique à avoir obtenu deux trophées cannois. Pour ma part, j'apprécie beaucoup et particulièrement la première partie de sa filmographie dont " la femme insecte" est un des exemples les plus éminents. Les yeux occidentaux pourront reprocher au réalisateur, dans ce film, la difficulté qu'on éprouve parfois pour distinguer les personnages et les petites longueurs à la fin du film. Ici, c'est finalement un portrait de la nature humaine qui est dessiné, ou les contingences historiques déterminent les trajets personnels. L'ampleur de la filmographie d'Imamura, associée à sa qualité, en font, selon moi, un des réalisateurs japonais majeurs de la fin de son âge d'or, de la nouvelle vague japonaise et sans doute de l'histoire du cinéma tout court.
    Patjob
    Patjob

    25 abonnés 559 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 novembre 2021
    Ce grand film est l’histoire, sur plus de quarante ans, d’une femme Japonaise issue d’un milieu rural arriéré qui va tenter de s’émanciper et de « réussir » à la ville. Cette femme, Tome, va donc avancer et gravir des échelons dans la société comme l’insecte du premier plan gravit un monticule, avec acharnement et constance, mais sans conscience. Elle essaie aussi, en vain, de sortir d’une sorte de malédiction cyclique, à caractère atavique, qui fait que bâtarde, elle donnera naissance à une fille bâtarde, qui fera de même. Cette histoire est clairement ancrée dans la « grande histoire », celle du Japon sur la même période (les évolutions sociales, la guerre, l’occupation Américaine, …). Les pulsions sexuelles et le désir (désignés dans la secte à laquelle Tome adhère comme « péché de luxure ») ont une grande place dans le film, et en constituent l’un des moteurs. Dans ce cadre apparaît un discours très « féministe » de Imamura, qui montre et dénonce les atteintes au droit des femmes à disposer d’elles même, la banalisation du viol et les pratiques régulières du harcèlement et des attouchements.
    La forme du film est originale. Loin d’une narration conventionnelle et fluide, Imamura a choisi de montrer des épisodes représentatifs de ces histoires. Des arrêts sur image assortis d’un bref commentaire en voix off les ponctuent, ainsi que des images d’archive de l’histoire Japonaise. De nombreux actes importants se déroulent au second plan, et leur intensité n’est révélée par le regard porté par leurs témoins, plusieurs fois des enfants. Ainsi le réalisateur tient le spectateur à une certaine distance, par un regard neutre, dénué de tout lyrisme, et le film s’adresse plus à l’esprit qu’au cœur. Cette démarche, entomologique comme l’indique le titre original du film (chronique entomologique du Japon), si elle intègre des très beaux plans (la rivière que regarde Tome et qui symbolise le temps qui passe, l’apparition du bulldozer qui marque l’irruption de la modernité dans le milieu rural……), a l’inconvénient de faire moins de place à l’émotion, même si elle apparait dans quelques séquences magnifiques comme celle du père demandant du lait à sa fille, et de laisser le spectateur un peu froid.
    Le film se clôt sur un plan à la fois anodin et magnifique : pieds nus, dénuée de tout, Tome avance encore, même s’il s’agit d’un retour, en essayant maintenant d’éviter la boue.
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