Loins l'un de l'autre, les frères ennemis Don Camillo et Peppone se morfondent. Mais l'exil disciplinaire dans sa nouvelle et sinistre cure de Camillo (où l'avaient laissé les auteurs de sa première aventure) ne durera pas, et les deux adversaires vont pouvoir reprendre leurs chamailleries doctrinales, récurrentes et vaines querelles entre le chrétien et le communiste que Julien Duvivier met une seconde fois en scène. Une suite qui ne s'imposait pas si l'on en juge par un scénario inconsistant, construit autour de quelques mauvais tours faits par l'un à l'autre et réciproquement, et de décisions municipales contestées. Alors que la série des Don Camillo ne fait que commencer, on tourne en rond dès le deuxième épisode. La relation gentillement antagoniste entre Peppone et Camillo radote et ennuie, conséquence des faibles dispositions comiques du scénario et d'escarmouches idéologiques bien peu spirituelles. A l'évidence, le duo ne se suffit pas à lui-même et son originalité se dilue dans la réitération et l'insignifiance. Sans doute fallait-il étoffer les personnages de Fernandel et Gino Cervi, ne pas tout miser sur une simple opposition dogmatique dont le procédé s'essouffle déjà.
« Il vaut mieux faire un bon paysan volontairement qu’un mauvais professeur par force. »
Chose rarissime dans les films à suites, ce second volet des aventures de Don Camillo démarre exactement au moment où se termine le précédent.
Autant j’avais gardé pas mal de souvenirs du Petit monde de Don Camillo, des autres volets aussi, autant j’ai eu l’impression de complètement découvrir ce deuxième opus.
Après le mythe de Roméo et Juliette dans le premier, Duvivier et Barjavel réexploite celui de Faust dans celui-ci. Après le chômage et la famine, les inondations. Pour le reste, on assiste à l’éternelle lutte d’influence et de prestige entre le maire communiste et le prêtre, tantôt qualifié de réactionnaire, tantôt de bolchevique. Si on prend plaisir à la suite de leurs aventures, l’étonnement et le rire sont moins francs dans ce deuxième opus, qui est aussi le dernier en coproduction franco-italienne : les trois autres volets seront essentiellement italiens.
autant le premier de la série avait l'avantage de la nouveauté et d'une forme de spontanéité, autant cette suite semble laborieuse avec des gags et réparties qui sentent le réchauffé
Pour un retour, il est plutôt réussi. Peut-être moins de bagarre et de comique mais plus d'émotions. Sentiment de solitude et d'abandon pour le curé comme pour le gamin de Peppone en pension. Heureusement, dans le petit monde de Don Camillo, tout finit toujours par s'arranger !
Il s'agit de la suite "Le Petit Monde de don Camillo" toujours réalisée par Julien Duvivier et les dialogues toujours écrits par René Barjavel (avec Julien Duvivier). Julien Duvivier n'a plus réalisé de Don Camillo par la suite. On a l'impression qu'il s'agit du même film que le premier, il commence où s'est terminé le premier. Je trouve ce deuxième épisode meilleur que le premier. Toujours autant de disputes, de bagarres, de diatribes endiablées et de scènes comiques inoubliables notamment le combat de boxe. Les autres suites de Don Camillo sont d'un ton en dessous.
On prend quasiment les mêmes et on recommence. Cette suite est très proche du premier épisode, on assiste à une succession de vacheries plus ou moins amusantes entre Don Camillo le curé et Peppone, le maire communiste d’un petit village Italien. Au début du film Don Camillo exilé dans un petit village de montagne se languit de ses ouailles tandis que Peppone ne goûte que peu au nouveau curé du village certes moins belliqueux mais dépourvu de bon sens. Après avoir constaté que malgré leurs différents ils avaient plus ou moins besoin l’un de l’autre leurs petites batailles vont reprendre de plus belle au village, au cours d’une réunion de boxe, sur l’heure officielle, sur la construction d’une digue et sur tout finalement dans cette guerre d’usure qui les oppose depuis plusieurs années. Cette suite est plutôt réussie, si le film peut paraître par moment décousu, certains passages et idées restent très amusants le duo Fernandel, Gino Cervi fonctionne parfaitement et c’est une comédie qui sans être hilarante traverse plutôt bien les années et conserve un certain charme surtout grâce à d’excellents dialogues.
L’inévitable « Retour de Don Camillo » fait suite au triomphe populaire de son « Petit Monde ». Les protagonistes, Fernandel et Gino Cervi en tête, retrouvent leurs personnages pour un second round très légèrement supérieur. Drôle et distrayant.
La suite des aventures ou plutôt des pantalonnades des deux compères ennemis n'a pas tardé car avec le succès du premier film c'est un an après que vient la suite du même réalisateur. Dans le même style avec un brin d'originalité en moins quoique le thème ici, une catastrophe naturelle est bien pertinent dans la vie extraordinaire d'un village ordinaire.
Toujours réalisé par Julien Duvivier, on a peut-être affaire au moins bon numéro de la saga des « Don Camillo ». En effet, sorti en 1953, soit juste un an après le premier épisode, le scénario manque cruellement d’écriture. Si la première partie du film débute bien avec l’exil de Don Camillo (Fernandel), son retour dans le village de Brescello s’accompagne de quelques longueurs. Bref, l’histoire s’appuie toujours sur cet affrontement entre le curé et le maire Peppone (Gino Cervi) mais ne propose guère de rebondissements.
A cause de son tempérament de feu, Don Camillo a été exclus de son petit village italien et même si Peppone est heureux, dans le fond le départ de son ami l'affect beaucoup. Ni une ni dieu revoilà le curé et les coups bas recommencent. A croire que les deux personnages ont besoin de ça pour se sentirent vivant. Le duo est toujours aussi commentaire et tout comme le premier opus, au bout d'une heure l'intérêt retombe vite.
Très bonne suite au 1er opus, certes légèrement en dessous, surtout du au scénario un peu léger ; mais on passe un agréablement moment, à rire et à se détendre avec un Fernandel au mieux de sa forme. A voir
Après un premier volet très réussi et un passage par l’excellent « La fête à Henriette », Julien Duvivier réalise « Le retour de Don Camillo ». Le film commence là où l’autre se terminait : dans le train de l’exil… Les premières scènes montrent en alternance les deux protagonistes séparés. Evidemment, l’un ne peut fonctionner sans l’autre. Et ce n’est pas la rencontre occasionnelle autour d’un délicieux plat de spaghetti servi par l’adorable femme de Peppone (Leda Gloria) qui va remplir le film. Donc, notre curé de choc va faire un retour frappant… Plus politique que le premier volet et très ironique vis à vis de communistes et de patrons que Duvivier n’appréciait pas (il n’avait pas digéré l’attitude des uns et es autres en 1940), le film perd quelque part de sa truculence comme par exemple les dialogues avec Jésus réduits à peaux de chagrin. L’inondation avec ses scènes d’exil ne manque pas de grandeur et le remarquable discours de Don Camillo de la chapelle noyée est un grand moment de cinéma. Beaucoup moins drôle et inférieur au premier, « Le retour de Don Camillo » mérite cependant le détour, ne serait ce qu’à titre historique, car les deux forces dominantes, le PC et l’église, ont presque disparues dans notre France de 2019.
Dans son premier tiers Le Retour de Don Camillo est très bon même meilleur que le 1er puis patatra tout s'écroule pour devenir un vieux film assez quelconque. Dommage car le passage de Don Camillo reclus suite à la fin du Petit Monde de Don Camillo dans ce patelin perdu puis l'arrivée de Peppone qui croit avoir tué accidentellement un homme sont vraiment des passages réussis mais cela ne dure pas et le reste du film avec l'inondation se suit avec moins de passion ; je me suis même quelque peu ennuyé vers la fin.