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calamarboiteux
28 abonnés
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1,0
Publiée le 13 février 2008
Dans un village de Vendée, trois vieux truculents, querelleurs vantards et portés sur la bouteille décident d’entrer à l’hospice sur recommandation d’un copain. Le trajet vers ce lieu sera plein d’imprévus, et l’institution ne correspondra pas à la description. Trois bons acteurs au parler campagnard, quelques bonnes répliques d’Audiard (peau de pêche à l’extérieur, peau de hareng à l’intérieur) et quelques gags, faisant sourire plus que rire, sont les atouts de cette comédie sans prétention. La description de la France rurale des années soixante peut aussi être vue avec une bienveillante nostalgie. Ceci posé, l’ensemble tombe quelque peu à plat, et un sentiment d’ennui envahit le spectateur au fil de ces séquences gentillettes et trop souvent prévisibles.
Un film qui fait pitié. Gabin n'a jamais été doué pour les rôles comiques (voir l'exécrable "le drapeau noir flotte sur la marmite") et sa plante complétement. Quand à Audiard, il serait peut-être temps de le faire descendre de son piédestal, il est l'auteur de des quelques très bons mots et de quelques répliques d'enfer, mais à côté de ça que de phrases creuses, que de répliques qui tombe à plat. Ce film n'apporte rien, ne nous intéresse pas, nous agace et nous navre.
Pierre Fresnay, Noël-Noël et, surtout, Jean Gabin se livrent ici à un concours de cabotinage où, semble-t-il, c'est à celui qui criera le plus fort. Leur composition de petits vieux de la campagne, avec l'accent et les expressions du terroir, relève de la grimace et de la caricature. Envahissants jusqu'à effacer les dialogues, étrangement ternes, de Michel Audiard, les trois comédiens s'oublient dans une comédie artificielle que Gilles Grangier filme avec une totale absence d'idée. Sur la route de leur prochaine maison de retraite, les trois vieux (pas tant que ça quand on connait l'état-civil des comédiens) causent du temps jadis, se chamaillent, tout en se livrant, indignes vieillards, à des blagues de collégiens.
Comment les auteurs, adaptant René Fallet, ont-ils pu penser un instant que ces personnages, beuglant et gesticulant, pouvaient dépasser le simple et insignifiant numéro d'acteurs? Les comédiens, outranciers, en sont les premières victimes. De loin en loin, quelques considérations sur la vieillesse nous font mieux mesurer ce qui sépare ces figures factices de la ruralité, artificiellement pittoresques, d'une vraie comédie de moeurs.