Premier long métrage de T.Jousse, ancien rédacteur en chef des Cahiers du cinéma et critique au masque et la plume, il se réclame de Godard (" pierrot le fou" notamment ).
Proposition esthétique du pouvoir évocateur de la musique au cinéma au même titre que les images " les invisibles" ne fonctionne ( selon moi) presque jamais.
Un musicien de musique électronique, bougon, renfermé et qui fait face à une sorte de syndrome de la page blanche, rencontre une femme dont il tombe amoureux. Elle disparaît.
Discours un peu trop solipsiste, ancré dans la répétition, on a vraiment du mal à s'intéresser à cette histoire. Les intentions du cinéaste ne se retrouvent pas à l'écran ou si peu.
Il reste le casting ( Lio, Laurent Lucas et M.Lonsdale) très bien choisi, mais la vacuité du scénario, le peu d'intérêt que suscite la musique ( c'est le paradoxe malencontreux de " les invisibles") que la démonstration souhaitée par le cinéaste tombe complètement à plat.
Laurent Lucas prouvent encore qu'il fait parti de ces acteurs peut souvent mis sur le devant mais compant parmis les meilleurs dans notre cinémas français. L'histoire est aussi hallucinanate que touchante et cette relation permet de comprendre les difficulté d'un homme à trouver sa place.
Film curieux qui se laisse voir et qui laisse perplexe...Thierry Jousse signe un film étonnant, intriguant. Les Invisibles frole le genre fantastique (on pense à Lemming avec le meme Laurent Lucas) mais est avant tout un film sur la création, la musique, les murmures, le son (l'environnement sonore du film est très réussi). L'histoire d'amour n'est que prétexte bien que, filmées dans la pénombre, celles-çi sont assez belles et la voix de l'actrice envoutante. On regrette le tournant quasi ridicule que prend le film au moment où le personnage de Bruno "perd" Lisa...on pense aux influences du réalisateur à savoir Stanley Kubrick et sa scène du club échangiste d'Eyes Wide Shut mais qui se rapproche plus, malheureusement, de la meme scène de genre des Parisiens de Claude Lelouch...cette scène ne sert absolument à rien, le personnage de Monsieur William est ridicule...et Laurent Lucas lui-meme a l'air complètement perdu. L'acteur se contente de reprendre la meme expression d'incompréhension de Lemming et donne la réplique du meme ton monocorde durant tout le film. Michael Lonsdale est comme d'habitude irrésistible, Lio assez horripilante. Les Invisibles mèlent donc la création musicale, les rencontres, l'incommunicabilité et l'amour mais s'intéresse principalement au premier sujet évoqué. De ce point de vue là c'est réussi mais laisse une impression de "tout ça pour ça ?".
une critique rapide et à chaud, sans autre prétention que de vous communiquer mon enthousiasme. "Les Invisibles" est un film magnifique, le premier long métrage de Thierry Jousse, ancien rédac chef des cahiers. C'est un film sur la musique, sur l'inspiration musicale, fait par quelqu'un qui connait très bien, et qui parle très bien de la musique. Jouent dans le film des musiciens de grand talent type Noël Akchoté ou Philippe Katerine, aux côtés d'un excellent Laurent Lucas et d'un Michael Lonsdale fabuleux. la musique est signée Noël Akchoté, Matmos et David Grubbs (le rêve). les influences générales sont David Lynch, Brian De Palma et Antonioni (pour Blow-Up). c'est un très beau film. vraiment.
Premier long métrage de l'ancien critique Thierry Jousse (Cahiers du Cinéma, Masque et la Plume), "Les invisibles" est un film qui s'oublie très vite (vu à Cannes 2005, Semaine de la Critique). Assez prétentieux, répétitif, sans grand intérêt, "Les invisibles" essaie de nous intéresser à la recherche d'un créateur de musique électronique (musicien ?) tombé "amoureux" d'une voix entendue dans un "forum" téléphonique. C'est bien sûr Laurent Lucas qui joue le rôle de ce personnage très étrange. Dans le rôle de sa productrice, Lio n'a jamais été ausi mauvaise comédienne. Les seuls moments vraiment intéressants : ceux où intervient Michael Lonsdale dans le rôle d'un concierge grand amateur de jazz.
Enfin un 1er film qui a un ton, qui a un son. Ce n'est pas un chef d'oeuvre mais il y a une histoire pas si rabachée, une ambiance dans laquelle on s'enfonce, un jeu entre différents styles de film assez réussi. Il n'y a pas de vérite, de certitude et c'est assez sympathique. La bande son est intéressante, et certains plans pas mauvais du tout. Ca sent un peu trop ses références cinématographiques subliminales mais bon ! c'est un premier film et c'est celui d'un critique... Ce qui est dommage c'est que Lio joue comme une casserole et qu'après la sortie du film il n'en reste plus rien, ça s'évapore vite.
Un créateur de musique électronique, fermé, obscur, nombriliste Et une rencontre amoureuse bizarre, aveugle à tous les sens du terme. Cest un film musical, bien sûr. Musique des sons, des voix, des mots ça fait un peu penser au film de Jacques Audiard, « De battre, mon cur sest arrêté », en beaucoup plus terne. Au final, une histoire vraiment pas intéressante sauf quand Michael Lonsdale intervient, des acteurs blafards jouant des personnages inconsistants
Les invisibles, ce sont cet homme et cette femme qui s'aiment dans le noir. Mais c'est surtout la musique qu'il compose. Et ces images, et ce montage, et ces lumières souvent très belles. Une vraie découverte.
Thierry Jousse, ancien (excellent) rédacteur en chef des Cahiers du cinéma rencontre Laurent Lucas, lacteur le plus intéressant du moment. Le résultat est un premier film très prometteur : Jousse ne se contente en effet pas de nous livrer un exercice de style sur le son. Lambiance singulière parfois proche du fantastique, la sensualité de la mise en scène, linimaginable beauté de la bande son et la rigueur du travail décriture font de ce qui aurait pu être un exercice de style froid et prétentieux un portrait dhomme et une réflexion sur la création artistique passionnants. Si Les Cahiers du cinéma sont morts depuis leur rachat par le monde, un grand cinéaste français est en train de naître à suivre !
Enfin un film qui sort du lot par son originalité. On peut aimer ou pas -moi, j'ai pris beaucoup de plaisir à le voir- mais il ne laissera de toutes façons pas indifférent.