Avis sur Diaboliquement vôtre

Non seulement le film est terriblement daté, mais son intrigue, qui se veut machiavélique, est téléphonée d'un bout à l'autre. Le roman de Louis C Thomas, dont est tirée cette histoire, fait partie des innombrables publications du même genre des années cinquante-soixante. On n'y trouve pas la moindre idée originale. Il aurait donc fallu la patte d'un grand réalisateur pour le sauver. Hélas Duvivier n'était visiblement pas dans sa meilleure forme. Même Delon n'est guère convaincant et Santa Berger semble sortir d'une couverture de la collection Fleuve noir. On notera que le personnage du vrai-faux valet asiatique est particulièrement ridicule et semble plutôt issu des romans policiers bourgeois des années vingt. Si on ajoute que ça ne tient pas debout, tout est dit. A voir à la limite comme curiosité et document d'époque.

Dernier film du vétéran Julien Duvivier avant de décéder d'un accident de la route dans une année 1967 qui a été incroyablement mortelle dans ce type de drame pour les gens du cinéma, "Diaboliquement vôtre" pose bien ses bases de suspense à partir d'une idée de départ intrigante, Alain Delon est félin, Senta Berger (comme le personnage de Delon, on ne se plaindrait pas si on se retrouvait marié du jour au lendemain à cette bombe !!!) apporte une dose de sensualité incontestable et voilà... Mais après ça s'engouffre dans la mollesse tout au faisant rien pour nous épargner les facilités, et pour s'achever sur des dernières minutes un peu trop bavardes et explicatives. Dommage il y avait des bons trucs qui auraient pu faire en sorte que la carrière assez exceptionnelle de Duvivier s'achève en beauté.

« Diaboliquement votre » est le dernier film de Julien Duvivier. Il fait partie des œuvres tardives et sans intérêt d’un des grands maîtres du cinéma français de 1925 à 1956. A partir du roman de Louis Thomas, le scénario est très voisin de ceux qu’Hitchcock affectionnait. Sans peine, il est possible d’imaginer ce que le maître aurait réalisé avec cette matière, mais aussi le grand Duvivier, celui de “Voici le temps des assassins� sorti sept ans plus tôt. A la place, après un générique tape à l’œil et fatiguant, un numéro de Delon nous est offert. Ce dernier écrase aisément le reste d’un casting insignifiant (le génial Claude Piéplu n’apparaît que trois minutes), dont seule Senta Berger ressort, mais davantage par ses qualités plastiques que par son jeu très limité. C’est donc un film bien fait, mais illustré sans génie, ni véritable trouvaille et dont la fin parachutée pour des raisons morales, semble appartenir à la famille des eaux de boudin. La critique a massacré le film à sa sortie. C’est excessif et injuste, et Duvivier, lui même décédé dans un accident de la circulation provoqué par une crise cardiaque, n’eut donc plus l’occasion de se défendre.

Dernier film du grand réalisateur Duviver qui mérite d'être visionné. Alain Delon émerge doucement dans ce film à l'ambiance mystérieuse et suspicieuse mais pas assez passionnnant.

Le film commence dans un genre d'ambiance hitchcockienne à la française, c'est captivant, intrigant, l'idée de départ est top. Mais c'est au fur et à mesure que l'histoire se déroule que j'ai ressenti une frustration au niveau du scénario qui s'enfonce car il ne tient pas debout et c'est bien dommage.

On comprend rapidement que quelque chose cloche dans cette histoire d'amnésie eton se met à la place du personnage joué par Alain Delon. Dommage que la fin soit un peu bâclée.

Laborieux, pénible, ennuyeux, inintéressant et parfois même sérieusement ridicule, tels sont mes mots peu glorieux pour qualifier ce "Diaboliquement vôtre". L'idée de départ était très plaisante, une histoire de machination comme il en existe tant d'autres mais à laquelle on pouvait donner toutes ses chances. En vain. Passé le premier quart-d'heure, c'est la débandade totale. Aucun enjeu, aucune tension, rien, que dalle, le désert. Rien ne tient debout. Quant aux personnages, je n'ai même pas envie de m'étendre dessus. Entre le mec sortant du coma après un accident de voiture, la femme qui a tout manigancé, le domestique faussement chinois et le pote médecin, quelle horreur. Et le casting est complètement aux fraises. Delon y compris, qui a beau donner de sa personne mais, qui n'est clairement pas à son aise, évoluant dans un registre ne convenant pas du tout à ses qualités. Vous l'aurez compris : tout ceci est à oublier, très rapidement.

Alain Delon, roublard, s’amuse à retrouver la mémoire et son identité dans ce polar assez subtil et gentiment rétro.

Sortant d'un coma de quelques semaines, consécutif à un accident de voiture, Alain Delon, amnésique, apprend qu'il s'appelle Georges Campo, marié à Christiane. Duvivier ne fait pas mystère -c'est gros comme une maison- que Campo n'est sans dout pas Campo et que les trois personnages qui prennent soin de lui dans une villa sont complices d'on ne sait quelle imposture.
On ne jugera pas de la valeur du roman noir dont "Diaboliquement vôtre" est l'adaptation mais on est sûr que la mise en scène de Duvivier, pour son dernier film, est démonstrative, pesante, grossière même. Le dénouement sera d'ailleurs, dans son genre théatral, quasi grotesque. On ne croit jamais à cette intrigue et encore moins lorsqu'elle dévoile le mobile des manipulateurs de Campo. Duvivier se contente d'exploiter un cas de figure -l'amnésie- qui aurait pu être intéressant mais il appuie tellement ses effets que le récit apparait constamment invraisemblable. Le personnage de Delon, spoiler: comme prisonnier chez lui,
se doute bien qu'on se joue de lui mais ne se pose pas beaucoup de questions, en tout cas pas les bonnes! Et les réponses qu'on lui fait, pour le maintenir dans l'erreur, sont stupides.
Enfin, aléa d'un coproduction franco-italo-allemande, Delon est mal entouré: Senta Berger , qui n'a pour elle que sa silhouette généreuse, et l'acteur Sergio Fantoni sont particulièrement mauvais. A leur décharge, leur rôle, leurs textes sont nuls. Il manque, quoiqu'il en soit, à l'intrigue d'être rigoureuse et subtile.

film daté et mou du genou au scénario convenu et previsible dès le premier quart d'heure.
reste la présence de Delon.