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OMTR
17 abonnés
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4,5
Publiée le 13 septembre 2024
« spoiler: Si la police ne nous défend pas, peut-être devrions-nous le faire nous-mêmes. »
M. Paul Kersey est spoiler: un honnête citoyen respectueux des lois doublé d’un contribuable généreux, qui s'épanouit dans sa profession d'architecte et son couple avec son épouse , Mme Joanna Kersey.
Mme Carol Kersey, spoiler: née de cette union, est désormais mariée à M. Jack Toby, avec l'avenir devant eux. C'est du moins le droit à la rechercher le bonheur auquel croient les Kersey-Toby .
Mais, lorsque spoiler: des criminels dégénérés suivent Joanna et Carol chez elles pour tuer la mère et violer la fille, l’équilibre de vie qu’ils ont créé grâce à leur discipline et à leurs efforts s’écroule .
C'est là que M. Kersey commence à se heurter à spoiler: un système de justice pénale biaisé en faveur des criminels au détriment des victimes. Joanna et Carol ne sont rien de plus que des chiffres dans les statistiques de la criminalité qui afflige la Grosse Pomme des années 1970 .
Au fil du temps, même le spoiler: beau-fils de Paul commence à croire que "rien ne peut être fait pour changer", alors que Carol, prisonnière de son traumatisme, erre d'un établissement de soins à un autre .
C'est alors que Paul à spoiler: l’occasion de partir en voyage d'affaires en Arizona. Une expérience de vie qui sera une brillante réussite professionnelle, doublée d'une révélation sur ses convictions erronées et ses illusions perdues .
A son retour, spoiler: la succession de voies de fait graves sur sa personne le transforme en justicier, qui fait ce que beaucoup d'autres rêvent de faire, mais qui n'osent pas, quitte à y perdre la santé ou la vie .
Le Justicier spoiler: redonne espoir et courage à la population opprimée par la dictature du crime et réduit la criminalité de moitié .
A la fin, spoiler: même l'Inspecteur en charge de l'enquête sur le Justicier comprendra que le rôle de l'Etat et des forces de l’ordre est avant tout de protéger l'intégrité physique et psychologique des honnêtes citoyens .
Cette première adaptation du roman éponyme de Brian Garfield a été coproduite par Dino De Laurentiis et réalisée par Michael Winner, avec un casting incluant Charles Bronson dans le rôle de Paul Kersey, Hope Lange dans le rôle de Joanna Kersey, Vincent Gardenia dans le rôle du Détective Frank Ochoa, William Redfield dans le rôle de Sam Kreutzer, Chris Gampel dans le rôle de Henry Ives, Steven Keats dans le rôle de Jack Toby, Stuart Margolin dans le rôle d'Ames Jainchill, Stephen Elliott dans le rôle du Commissaire de Police Dryer, Fred J. Scollay dans le rôle du Procureur Peters, Kathleen Tolan dans le rôle de Carol Kersey-Toby, Jack Wallace dans le rôle du Détective Hank, Robert Kya-Hill dans le rôle de l'Officier Joe Charles et Jeff Goldblum dans le rôle du monstre n°1, qui excellent tous dans leurs rôles respectifs.
Un film culte qui a donné naissance à un univers cinématographique, composé en tout de cinq films avec Charles Bronson, avant sa mort en 2003, et d’un remake avec Bruce Willis en 2018.
Il manque un élément pour rendre ce film plus fort. La réalisation tient la route, et le scénario n'est pas si mal. Bronson est charismatique mais je trouve qu'il lui manque une touche de sensibilité. Il paraît complètement stoïque après la perte de sa femme, et la longue convalescence de sa fille. C'est probablement le rythme du film qui demeure trop mou et qui fait qu'on ne passe pas à la vitesse supérieure.
L’autodéfense a toujours été un sujet de prédilection pour les USA. Surtout dans les années 70, années record concernant la criminalité délinquante à New York. Ce film que l’´on peut catégoriser comme de propagande nous montre comment un cadre supérieur se transforme en machine à tuer pour venger la mort de sa femme et le viol de sa fille. Pour bien nous faire comprendre que cela peut arriver à vraiment tout le monde et que la société doit réagir face a la pourriture on prend un ancien objecteur de conscience ! La scène d’agression du début est l’une des plus dérangeantes que j’ai vu même 50 ans après sa réalisation (Jeff Goldblum est déchaîné en voyou dégénéré violeur) Passe ces critiques idéologiques force est de constater que le film a gardé son efficacité. Je n’ai jamais vu Charles Bronson aussi humain dans son interprétation et Winner nous plonge dans un New York crade et violent ou même dans leurs beaux immeubles la classe supérieure n’est pas à l’abri.
Le voilà LE film de vigilante par excellence. Charles Bronson incarne avec charisme un homme dévasté par le meurtre de sa femme et le viol de sa fille, toutes deux agressées à leur domicile par 3 voyous. Psychologiquement très affecté il ne trouve d’autre salut que de s’armer et d’arpenter les rues de New York chaque nuit pour dérouiller du bandit. Si la morale générale peut gêner, elle trouve un écho tout particulier aujourd’hui à l’heure où la justice ne fait plus peur et que l’on défend plus les coupables que les victimes. Assez visionnaire à l’époque, Death Wish sera à la base de nombre de métrages du genre mais peu auront son aura finalement. En tout cas et malgré quelques défauts dont une musique d’époque peu attrayante, ça défoule sacrément et ce premier opus d’une saga très inégale est particulièrement jouissif.
Le thème de la vengeance est assez jouissif. Il est ici transcendé car il dépasse le cas personnel. L'inefficacité de l'Etat dans ses tâches régaliennes dépasse les frontières et voyage le temps.
J'avais vu ce film il y à longtemps (j'avais alors, je crois, juste l'âge requis, 12 ans, pour le voir - il était sans doute interdit plus fortement à sa sortie, mais je suis né 8 ans après sa sortie, je ne l'ai vu pour le première fois que lors d'une de ses diffusions TV, à l'époque assez régulières), et je n'avais pas apprécié des masses, pour ne pas dire pire. C'était un de mes premiers Bronson, et ce ne fut pas ce film qui me donna envie d'en voir d'autres. En le revoyant par la suite, j'ai un peu mieux apprécié le film, même si son côté assez fascisant (loi du talion puissance 1000) reste gênant. Mais en même temps, qui n'a jamais rêvé de faire justice soi-même ? Et qui sait si, dans la situation du personnage principal, on ne serait pas tenté de faire de même... C'est la force du film, plus que ses séquences d'action brutale et d'ultra-violence. Le film entraînera, c'est inévitable, des suites toutes plus minables les unes que les autres, ainsi que des copies, des remakes (avec Bruce Willis). Je pense que seul ce premier film, adaptation d'un roman, reste...je ne dirais pas réussi, mais, en tout cas, intéressant et regardable.
Death Wish est un reflet symptomatique de la criminalité bondissante dans les années 70. Plus qu'un simple instantané de la situation catastrophique de la ville de New York, Death Wish nous fait suivre le personnage de Jack Kersey qui est aussi bien écrit que ses actions sont impactantes sociologiquement. En effet, son évolution est cohérente passant d'un père de famille bien pensant à un justicier sauvage cherchant à faire des dégâts est corrélée à un éveil des mentalités et une validation officieuse de ses actions. Fermement ancré dans les années 70, la musique d'Herbie Hancock très jazzy et Funk tapisse cette ambiance sombre et une réalisation classique mais classieuse servant une narration efficace ne lassant jamais le spectateur.
Ce premier de franchise, qui a donné lieu à quatre suites, un remake et des succédanés, dont certains avec Charles Bronson lui-même, reste intéressant, voire passionnant, dans les questionnements qu'il suscite.
Le personnage est au départ objecteur de conscience (il a fait la guerre de Corée dans le médical fait-il remarquer), son père était chasseur, mais a été tué par un autre chasseur, et depuis sa maman lui a interdit les armes. Ici, suite aux viols et agressions de sa femme et sa fille (traité assez frontalement par Michael Winner), il fait un séjour au Texas où il reprend contact avec les armes (et assiste à un spectacle de western qui rappelle comment la justice était rendue à cette époque là). Et c'est là que nous apprenons qu'il est doué au tir au pistolet (ce qui explique pourquoi il fait mouche à chaque tir). Ce qui va lui servir pour la suite du film. Le scénario ajoute aussi la dimension politique, qui va se servir de ce justicier, car ses actions ont un effet sur le taux de criminalité.
Le film bénéficie de décors et d'une photo sombre (Charles Bronson sort de nuit pour se promener et se servir de son arme lorsqu'il est agressé) qui bien évidemment donnent un ton et une patine au film. L'histoire est superbement articulée par Wendell Mayes (avec des ajustements de Gerald Wilson, fidèle de Michael Winner, et Michael Winner lui-même). Cet ensemble fonctionne parfaitement. L'évolution de Paul Kersey ne se fait pas brusquement, mais avec de petites touches puis il y prend du plaisir (qui sera développé par les quatre suites).
Ce Death Wish est dans la lignée des deux réussites précédentes de Michael Winner: Scorpio (1973) et Le Cercle Noir (1973). Tant sur la qualité de l'intrigue, des décors, du scénario et de la distribution.
En 1974, Charles Bronson retrouve Michael Winner pour l'un de ses rôles cultes : "Un justicier dans la ville" qui ouvrira la voie à une longue franchise cinématographique. Soit l'histoire d'un homme pacifiste meurtri par l'assassinat de sa femme, qui décide de nettoyer la ville de l'insécurité et de la délinquance. Sur la forme, "Un justicier dans la ville" est une série B ; on ne relève pas une mise en scène extraordinaire ni des dialogues très imaginatifs. C'est grâce à la solide interprétation de Bronson et sur son sujet que le film a pu trouver son public. Controversé, "Un justicier dans la ville" entre dans la catégorie des nombreux long-métrages américains pointant du doigt l'inefficacité des autorités, qui pousse les citoyens à faire justice par eux-mêmes. En dehors des polémiques, un film d'action honorable.
Avec le justicier dans la ville Charles Bronson trouve le rôle de Paul Kersey qui a marqué la fin de sa carrière surtout pour de mauvaises raisons. Le hasard a voulu que je vois les épisodes 2 et 3 qui sont en effet des Nanars réac improbables avant le film original qui lui aussi a une réputation sulfureuse. Mais ce premier Vigilente est beaucoup plus ambiguë et intéressant que ses suites. S’il montre en effet une société urbaine ultra violente ou les agressions sont monnaies courantes il montre aussi une certaine forme d’indifférence de l’individu moyen envers son prochain tant qu’il n’est pas victime lui même d’une agression ou d’une injustice. Il montre aussi que si le personnage de Paul Kersey s’embarque dans une vengeance violente c’est en premier lieu par peur, l’agression de sa femme et de sa fille (notamment par un jeune acteur qui quelques années après se transformera en mouche), cette agression disais je a fait exploser ses certitudes son sentiment de sécurité lié en partie à son statut social. J’ai bien aimé aussi la quête de sensationnalisme des médias qui font monter la sauce autour de ce personnage de justicier mystérieux pour vendre du papier. Et puis il montre une société qui effectivement se liquéfie par individualisme et en promouvant la loi du plus fort. Alors oui c’est souvent au mieux maladroit, par moment limite sur le fond mais il y a de bonnes choses dans ce premier film alors que les suites sont en revanche largement dispensables.
Souvent moqué, jugé nanardesque, ce film est pourtant plus subtile qu'il n'y parait et à le mérite de nous questionner sur l'aspect morale des actes du héros. Franchement qui ne s'est pas demandé ce qu'il ferait à la place de Kersey ? Violent, sombre, il dépeint (du moins je suppose) le New-York des années 70. Charles Bronson campe, tout en sobriété, un personnage qui sera le pionner du "Vigilante movie" et qui lui collera très longtemps à la peau. Ca donnera malheureusement lieu à de nombreuses suites commerciales toutes aussi nuls les unes que les autres qui décrédibilisera un peu la portée du message.
En rentrant de leurs courses, deux femmes (une mère et sa fille) sont violemment agressées dans leur appartement. La mère sera laissée pour morte pendant que la fille se fera violer par l’un des voyous. Le père et mari de la défunte se transforme peu à peu en justicier, en parcourant de nuit les ruelles de New York. Les grandes artères, Central Park jusqu’au métro de la "grosse pomme" Paul Kersey va radicalement changer et ne compte plus laisser les racailles continuer impunément.
Adapté du roman "À déguster froid" de Brian Garfield, le film nous plonge dans le New York des années 70, celui où les voyous avaient pignon sur rue et se sentaient intouchables. Le film met en scène un bon père de famille, architecte aux idées progressistes et qui a été objecteur de conscience pendant la guerre de Corée. Ce dernier se retrouve contraint, face à l’injustice et à l’inaction de la police, de devoir rendre coups pour coups, de se transformer en juge et bourreau.
A l'image de la saga Dirty Harry où Clint Eastwood incarnait un inspecteur à la gâchette facile, tous les deux se verront être taxé de fasciste, en raison de la violence, de la personnalité des antihéros et des voyous (ici, les ¾ sont des afro-américains).
Un vigilante movie qui brandit haut et fort l’étendard de l’autodéfense sur fond jazzy (Herbie Hancock). Un western urbain qui pâtit d’une mise en scène trop mollassonne et malgré un Charles Bronson inexpressif, Michael Winner parvient néanmoins à nous tenir en haleine dans ce polar âpre et baigné par l’ultra-violente. Un "nettoyage au Kärcher" (clin d’œil à Sarkozy qui en 2005, voulait ainsi nettoyer les cités) qui n’avait pas laissé indifférent lors de sa sortie en salles, sans concession et brute de décoffrage, un film qui permit à Charles Bronson de revenir sur le devant de la scène et connaître la consécration. A noter enfin, que l’on y retrouve (dans sa toute première apparition au cinéma) un certain Jeff Goldblum, qui n’avait que 21ans (et interprétait l’un des trois agresseurs, dont notamment, le violeur de la jeune fille).
Un justicier dans la ville (1974) est le tout premier film d’une saga qui comporte 4 suites (réalisées entre 1982 et 1994), ainsi qu’un remake (2018). Les trois premiers opus ont été réalisé par Michael Winner et tous ont été interprété par Charles Bronson. A ne pas confondre, le film Le Justicier de minuit (1983) n’a rien à voir avec la saga, le distributeur ayant simplement voulu surfer sur le succès des deux premiers opus de la saga pour le titrer ainsi (alors que son titre d’origine est "10 to Midnight"). Idem pour les téléfilms Le justicier braque la mafia (1997) & Le justicier reprend les armes (1999) qui n’ont rien à voir ni de près ni de loin avec cette franchise, il s’agit de titres trompeurs de la part du distributeur (il s’agit en réalité de deux téléfilms qui sont la suite du film Tel père... tel flic ! - 1995).
S’il y a bien un long-métrage qui symbolise le film d’auto-défense, c’est bien Un justicier dans la ville (Taxi driver, plus prestigieux, a été tourné un an et demi plus tard et est plus subtil dans son propos). Face à un New York gangrené par la violence, la tentation de se faire justice soi-même était logiquement un sentiment de plus en plus répandu dans Big Apple. Le film de Michael Winner symbolise parfaitement ce désir de vengeance. Nous sommes dans une œuvre à l’orientation politique très droitière (même si le cinéaste prend la précaution de montrer des délinquants de toutes origines ainsi que des noirs parmi les policiers et les victimes afin de contourner toutes accusations de racismespoiler: que pourrait notamment étayer un dialogue hallucinant dans la scène de la soirée ). Il n’est donc pas surprenant de voir les pensées de gauche caricaturées et de faire du personnage principal un gauchiste changeant d’opinion après avoir été touché par le crime. C’est ici que s’arrête un peu l’étude psychologique des personnages.spoiler: Ainsi, même si Paul Kersey ne devient réellement le "justicier" qu’à la moitié du film, nous sommes plongés très rapidement dans le propos violent du récit puisque l’agression transformant totalement le héros n’intervient qu’au bout de 10 minutes de métrage (crime qui au passage ne sera, de façon surprenante, jamais puni). Toutefois, le film, bien que montrant de nombreux meurtres, n’atteint pas le déchaînement de violence que l’on pourrait redouter (les suites iront plus loin dans ce sens). C’est surtout le discours pro-auto-défense et le manque de subtilité de l’ensemblespoiler: (alors que Kersey ne semblait pas avoir à faire la violence auparavant, celle-ci apparaît partout où il va tout d’un coup ; l’inspecteur Ochoa et les autorités judiciaires cachent la culpabilité de Kersey et justifie donc son attitude...) qui marque. D’un point de vue purement cinématographiquement, le film est un polar sec et réussi servi par un Charles Bronson parfait dans ce rôle qui marqua profondément la fin de sa carrière. Selon ses opinions politiques ou sa capacité à prendre du recul par rapport au discours asséné, chaque spectateur pourra considérer Un justicier dans la ville soit comme un bon film soit comme une œuvre fascisante et abjecte.