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Hotinhere
555 abonnés
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3,5
Publiée le 2 avril 2012
Bonne adaptation du roman de Kundera qui relate les destins de ces trois êtres en quête d'amour alors que la situation historique en Tchécoslovaquie vient se mêler à leurs histoires personnelles. Des acteurs monumentaux (Daniel Day Lewis en tête) et quelques scènes très fortes, comme celle de l'invasion des chars Russes, avec le passage de la couleur au noir et blanc.
Adapté du roman le plus célèbre de Milan Kundera, « L'insoutenable légèreté de l'être » nous emmène au printemps de Prague, à travers les regards subjectifs et différents de Tomas, Sabina et Tereza. Ces personnages sont à la fois un triangle amoureux et une sorte de réflexion polyphonique sur la situation politique de Prague en 1968, et au-delà de ce contexte historique, sur la légèreté ou la pesanteur. Un questionnement pas souvent abordé par le cinéma, et qui peut tous nous intéresser : quel choix faisons-nous face au monde qui nous entoure, entre détachement, indifférence, fuite, ou implication, risque, engagement. Et le coup de génie de Kundera est d'arriver à amener ce questionnement de façon tout à fait légère, en l'ancrant dans l'histoire amoureuse-érotique de ce trio. Ou comment arriver à parler de sexe et de politique en même temps! Philip Kaufman parvient à bien restituer ce fond passionnant, mais pêche un peu en ce qui concerne la forme (il est vrai, difficilement adaptable au grand écran tant elle est unique). L'adaptation est cohérente, et modifie intelligemment le roman pour lui donner un caractère plus spécifiquement cinématographique (on reconnait là le savoir faire de Jean-Claude Carrière). Le seul souci, c'est que Kaufman reste un peu trop à la surface des choses, avec une mise en scène assez scolaire, là où le scénario aurait pu justifier plus d'audace. Le savoir faire technique est pourtant évident, dans la reconstitution de Prague avant et après le printemps, surtout dans cette superbe séquence où les images d'archive et les images de la fiction se mélangent parfaitement. Et puis, il faut bien souligner l'excellence du casting. Daniel Day-Lewis est parfait en Don Juan d'abord indifférent, avant de changer petit à petit son point de vue. Juliette Binoche est superbe en Tereza, photographe un peu névrosée mais qui décide de s'impliquer dans la situation politique. Lena Olin, enfin, est splendide en femme fatale incarnant plutôt la légèreté et la fuite. Un film réussi, sans aucun doute, mais la substantifique moelle de Kundera aurait pu donner quelque chose de bien plus somptueux entre les mains d'un réalisateur un peu plus hardi...
Pas facile d'adapter Milan Kundera, tant l'écrivain tchèque brasse de thèmes dans un style si particulier. Au lieu d'une approche spectaculaire basée sur l'Histoire (le printemps de Prague), Philip Kaufman a choisi de se concentrer sur l'intime. Les destins de ces trois êtres en quête d'amour sont toutefois liés à la situation de leur pays, et les désordres de la Grande Histoire se répercutent sur les histoires personnelles. Alors certes, le film n'a pas la complexité du roman mais Kaufman passe de la légèreté (apparente) à la pesanteur avec relativement d'aisance, et offre un superbe rôle à Juliette Binoche, éblouissante de fraicheur. Et notons enfin que ce film ne ressemble pas à une production américaine typique des années 80.
Un assez bon film d'aventure : touchant et vif. Des repiques cultes tel que la fameuse "Take off your clothes" qui m'a fait sourire a chaque fois. Une Trio d'acteur remarquable. A voir !
L'Insoutenable légèreté de l'être (1988) est l’adaptation éponyme du roman de Milan Kundera (publié en 1982). Philip Kaufman y retranscrit une belle fresque historique se déroulant durant la période du Printemps de Prague, à la fin des années 60, où se lie d’amitié un jeune chirurgien et une serveuse. Ceux qui avaient découvert l’œuvre d’origine du romancier tchèque risquent d’être déçus, le film est loin (très loin) d’y être fidèle. Reste au final une assez belle retranscription où bien évidemment les acteurs y sont pour beaucoup (Daniel Day-Lewis & Juliette Binoche), on pourra cependant regretter que le film ai pu durer aussi longtemps (170 minutes).
Il est évident qu'on ne retrouve pas la grâce, la puissance, la singularité et l'essence même du roman. L'adaptation était très complexe, voir quasi-impossible. Néanmoins, le film se tient, en équilibre sur le fil tendu de l'Histoire et de toutes les histoires qui la composent. C'est aussi une archive où se cotoient Daniel Day Lewis, Juliette Binoche, Lena Olin où même Stellan Skarsgad, alors à leurs débuts déjà prometteurs. Pas renversant mais intéressant cela dit.
Ce film mêlant un point de vue politique au printemps de Prague à l’image très sensuelle du quotidien d’un libertin, réussi à nous donner une image originale de la révolte anticommuniste de Tchécoslovaquie. Philip Kaufman s’intéresse sans doute autant aux conséquences de l’Histoire sur les hommes que sur les relations ambigües entre ses personnages. C’est un travail difficile qu’il réalise là et la narration devant jongler entre ses deux sujets s’avèrent finalement inégale. A postériori, le film est plein de longueurs (d’où sa durée) mais est surtout un travail de mise en scène et de photographie impressionnant en ce qui concerne la différenciation visuelle du Prague d’avant et d’après l’arrivée des russes. Les acteurs eux aussi nous offrent une excellente prestation, Daniel Day-Lewis en charmeur de femmes ainsi que Juliette Binoche et Lena Olin éprises de son charisme sont tous les trois parfaits dans ce triangle amoureux.
Une adaptation plutôt réussie d'un roman célébre . Ce qui est toujours un challenge difficile. Les acteurs sont excellents et tiennent le film à bout de bras. L'adaptation du scénario est intelligement construite.Le rythme est soutenu. Quelques scènes très fortes , comme le séances de photos de J. Binoche, ou l'invasion des chars Russes.
Je n'ai pas lu le roman de Milan Kundera donc je ne sais pas ce que cela donne niveau adaptation. Alors le film dure près de trois heures mais tient sans problème la distance même si l'ensemble manque considérablement d'émotion malgré la force du sujet. Les deux points forts en fait sont la reconstitution du Printemps de Prague, où les images du film sont tellement bien intégrés aux images d'archives qu'on finit par croire vraiment pendant quelques secondes que les acteurs étaient vraiment là lors de ces tragiques événements, et l'excellente interprétation de Juliette Binoche qui écrase tous les autres même celle de Daniel Day-Lewis certes totalement convaincante mais qui apparaît conventionnelle par rapport à d'autres qu'il peut donner ailleurs. A noter une très bonne utilisation du flashforward sur la fin mais je ne sais pas si c'est grâce à Kaufman ou à Kundera.
Cette adaptation de Kundera confirme l'attirance de Phlip Kaufman pour les fresques historico-romanesques (quelques années après "L'Etoffe des Heros". La mise en scène est très soignée, ambitieuse même et très bien servie par d'excellents comédiens. Malgré tout, l'ensemble s'étire un peu trop.
C'est un joli film servi par un trio d'acteurs qui jouent franc, Day-Lewis, Binoche et Olin, dans une sorte de ménage à trois. Il y le médecin séducteur, l'artiste un peu délurée et la jeune innocente. Tout ça avec pour toile de fond le Printemps de Prague. C'est un film qui ne cherche pas forcément à raconter une histoire précise ou plutôt qui ne cherche pas à faire passer de messages en force. On suit simplement l'histoire de ces 3 Tchécoslovaques qui hésitent entre quitter le pays et vivre leur vie comme ils l'entendent ou se plier à ce socialisme-communisme quoique militaire et autoritaire. Ils ne se prennent pas la tête et prennent la vie comme elle vient, quitte à faire des métiers pour vivre, laveur de carreau ou bien serveuse. Le film a quand même un peu vieilli mais il reste vrai et entier.
Romantique. Au milieu d'un drame mondial , un amour infini qui n'est pas sans rappeler Docteur JIVAGO. Des interprètes remarquables ( Daniel DAY-LEWIS et Juliette BINOCHE) pour conter leur histoire. Malgré la violence inhérente à la période historique , le spectateur est entrainé dans la vie mouvementée du couple sans qu'il soit projeté de scènes choquantes et cruelles .Très bon film à voir.
N'ayant pas lu le roman, je ne noterai que le film pour lui même; à savoir une intéressante réflexion sur la notion d'engagement, qu'il s'agisse de politique ou d'amour. La reconstitution de Prague avant et après l'invasion soviétique est soignée et le trio d'acteurs parfait. Le film est peut-être un poil long et la fin spoiler: en mode "l'amour est dans le pré" un peu facile mais dans l'ensemble, cela reste un vrai bon moment de cinéma.