N'ayant pas lu le roman, je ne viendrais pas faire de comparaison. J'imagine qu'Alexandre Jardin a souhaité rester fidèle à l'esprit de son livre, proposant cette idée originale et séduisante d'une « cour » éternelle à l'être aimée afin de ne jamais tomber dans le piège de la routine. Ça ne fonctionne pas trop mal un temps, mais ce qui était sympa sur le papier n'est pas si concret à l'écran, l'impression de répétition apparaissant vite inévitable, s'appuyant un peu trop sur ce seul point de départ pour espérer tenir la distance, cette capacité à résister à une Sophie Marceau par définition irrésistible m'ayant paru... étonnante, pour ne pas écrire très peu crédible. Mais il y a quelques belles scènes spoiler: (le faux bal viennois, j'ai trouvé ça vraiment chouette) , de jolis seconds rôles (le duo Gérard Séty - Micheline Presle, principalement) et, surtout, la Fanfan idéale en la personne de la (très) belle Sophie, radieuse, pour laquelle on comprend pleinement la passion débordante du héros (Vincent Pérez, convenable). Pas désagréable, donc (jolie musique, au passage), mais un peu longuet et, finalement, assez convenu dans son déroulement.
Plus à l’aise en écrivain qu’en réalisateur, Alexandre Jardin nous livre une pâle bleuette "bobo" adaptée de son troisième roman et dont le seul éclat est d’avoir proposé à la belle Sophie Marceau d’incarner sa « Fanfan ».
Fanfan a quelque chose d'une romance entre deux eaux, rocambolesque, presque théâtrale, qui ressuscite la mode désuète de l'amour courtois entre des murs contemporains. C'est dommage que, par un certain manque de parti pris, il tombe au final dans l'apologie du malsain et une ambiguïté inéchappable. Il va trop loin pour ne pas être qualifié de voyeur, et l'idée se perd en route. Si le but était de jouer avec la morale, il lui manque le moment où la morale se joue de nous.
Convaincu de l'antinomie entre amour et vie commune, Alexandre (Vincent Perez) entreprend de sauvegarder les sentiments qu'il porte à Fanfan (Sophie Marceau) par une relation platonique insupportable à la jeune femme. Un peu comme dans "Le zèbre", Alexandre jardin aborde et interroge la routine de la relation de couple. Son propos n'a malheureusement rien de neuf et les quelques questions posées par son sujet ne proposent souvent que des pirouettes en guise de réponses.
Fantaisiste et, finalement, très romantique, la passion amoureuse entre Fanfan et Alexandre se veut volontairement irréaliste, comme pour magnifier l'amour et une gamme de sentiments qui, toutefois, s'expriment ici de façon assez superfiecielle. Le fim n'est en effet redevable de sa séduction qu'au duo charmant que forment Perez et Marceau. Les deux comédiens compensent en partie les conventions et le conformisme de leur personnage par une vitalité certaine. la faiblesse du récit est d'autant plus regrettable qu'on trouve dans le film quelques idées amusantes et originales. L'appartement choisi par Alexandre, spoiler: séparé de celui de Fanfan par une glace sans tain comme alternative à la promiscuité qu'il rejette, en est une et figure un plaisant fantasme.
Sympathique mais hstoire très convenue et un style très années 90 qui colle au film. Rien à dire cependant tant l'alchimie du couple Vincent Perez-Sophie Marceau fonctionne bien à l'écran (ils sont magnifiques): un film à voir pour passer une bonne petite soirée romantique.
C'est une romance moyenne, le scénario est un peu grossier, l'ensemble est baclé. Mais le duo d'acteur est superbe, et on ne peut s’empêcher de rêver un peu..