Avis : 8 femmes - Page 8

Un cluedo d’une rare intelligence qui infirme l’affirmation qu’un bon film, c’est d’abord une histoire. Or voilà un excellent film où l’histoire n’est qu’un faire-valoir et où tout se résume à une impressionnante direction d’actrices, toutes aussi fantastiques les unes que les autres. Film qu’on revoit avec plaisir et émotion, quelques jours après la mort de Danielle Darrieux. Un bien bel hommage. C’est drôle, original, sensible.

Une plongée dans les années cinquante qui rappelle comment la condition des femmes a évolué en soixante ans. Isabelle Hupert se distingue par son personnage déjanté qu'elle interprète à merveille. Fanny Ardan, toujours aussi mystérieuse. Avec les autres actrices, les répliques fusent, révélant la perfidie d'un monde dans lequel les femmes avaient peu de droits mais contrôlaient tout et surtout l'argent. L'accumulation de coups de théâtre et de révélations finit cependant par lasser. On perd alors le fil de l'histoire pour rejoindre ses rêveries...

Un homme est tué et la coupable et parmi ces huit femmes en vase clos. Agatha Christie n’est pas loin, ici le réalisme est cependant occulté, le kitsch dégouline et la mise en scène ne cède rien à celle d’une pièce de théâtre et on subit des scènes de comédie musicale. Alors qu’a voulu faire passer François Ozon qui surprend souvent et sait appuyer là où il faut ? C’est joli, c’est sûr, bien léché et les actrices sont formidables, avec une Isabelle Huppert et une Fanny Ardant extraordinaires (mais est-ce surprenant ?). Il reste un sentiment de belle peinture sans âme.

Brillant tout simplement. Un casting incroyable tout en arrivant à donner autant d'importance à chacune des 8 femmes, ce qui est extrêmement rare dans un film chorale. Je l'ai revu au cinéma en 2024, soit plus de 20 ans après et il plaît toujours autant aux spectateurs qui le découvrent seulement. Il y a toujours les mêmes rires dans ce Festen franchouillard. Les décors, les costumes, la musique, tout est réussi. Après on pourra reprocher une grosse baisse de rythme dans le dernier quart du film.

Ce n'est certes pas mon Ozon préféré, certains fuiront à cause de ces chansonnettes visant principalement à mettre en valeur une des huit actrices pendant un court instant, c'est adapté d'une pièce de théâtre qui n'a, au fond, rien de vraiment exceptionnel... Mais bon, j'avoue que sur moi, cela a plutôt bien marché. C'est joli, doté de ce charme suranné devenu assez rare aujourd'hui, les chansons ne sont pas si mal et, bien que le réalisateur la laisse un peu trop volontairement de côté, le mystère autour du meurtre tient plutôt bien la route, et ce même si j'avais un peu deviné la « coupable ». Niveau interprétation, malgré l'aspect prestigieux des noms, ce ne sont pas forcément les plus attendus qui tirent leur épingle du jeu, Fanny Ardant, dans un second rôle, étant peut-être celle qui séduit le plus. Pas d'enthousiasme démesuré donc, mais un spectacle soigné, agréable et coloré : sympathique.

“8 femmes” est le film le plus culte de François Ozon. Adapté d’une pièce de théâtre de Robert Thomas, le film met en scène un casting prestigieux. Catherine Deneuve est la mère luxueuse, Ludivine Sagnier la fille innocente, Virginie Ledoyen la fille raisonnable, Danielle Darrieux la grand-mère intéressée, Isabelle Huppert la tante coincée, Fanny Ardant l’amante séductrice, Emmanuelle Béart la bonne mystérieuse et Firmine Richard la gouvernante lesbienne. Dans cette comédie enchantée, colorée et théâtrale, les “8 femmes” découvrent le cadavre du seul homme de la maison et enquêtent sur l’assassin. Pour notre plus grand plaisir, chaque personnage est présumé coupable. “8 femmes” est un film de crêpage de chignons et de chansons avec un casting sans faille et un rythme encore plus jouissif qu’une partie de Cluedo.
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Ce film, réalisé par François Ozon et sorti en 2002, n'est pas mal du tout ! Néanmoins, je peux comprendre que l'on ai du mal à accrocher à ce dernier tant il est difficile de rentrer dans l'ambiance. En effet, nous sommes très clairement ici dans une pièce de théâtre (les actrices saluant même presque les spectateurs à la fin), dans du vaudeville qui ferait normalement peur à la plupart des grandes icônes jouant dans ce film. Il est en effet ici question de huit femmes, enfermée dans une maison, qui, à l'approche de Noël, se suspectent les unes, les autres d'avoir tuée le seul homme de la maison. Noël n'est en réalité ici qu'un prétexte à réunir toute cette aussi belle que dysfonctionnelle famille mais surtout de les enfermer dans la maison à cause de la neige qui bloque toutes allées et venues. N'espérez donc pas assister à un film de Noël (quoiqu'un sapin et les couleurs phares des fêtes de fin d'années - le vert, le blanc et le rouge - sont présentes un peu partout, notamment dans les décors) mais vraiment à un thriller ou plutôt à un whodunit à la "Cluedo". Les années 50 sont également un prétexte au kitch, à la fois dans les décors encore une fois mais également dans les coiffures et les tenues des personnages. Mais le kitch ne réside pas seulement dans le côté matériel mais également dans la mise en scène et le jeu des actrices. En effet, comme je l'ai dit plus tôt, il est difficile de rentrer dans le film car, avec un casting pareil, on s'attend forcément à du "grand cinéma". Mais c'est tout justement l'inverse que le réalisateur veut faire ! En effet, avec l'action qui ne se déroule pratiquement que dans une seule pièce, le salon, les extérieurs en carton-pâte et la fausse neige ainsi que le surjeu des acteurs qui semblent de moins en moins se prendre au sérieux au fil de l'intrigue, le réalisateur veut nous faire comprendre que nous sommes presque dans du théâtre filmé (d'ailleurs, le film est adapté d'une pièce de théâtre). Nous sommes de plus dans le théâtre le moins valorisé, le plus "populaire", à savoir le vaudeville. Le film est en effet rempli de rebondissements en tout genre, certains mêmes étant complètement loufoques, les personnages ayant tous quelque-chose à cacher. Néanmoins, je trouve le film très bien écrit car ce n'est pas un comique qui est très appuyé, tout est très subtil puisque le film joue la carte du soap-opera qui se prend au sérieux, plutôt que la carte de la comédie absurde. "8 femmes" est donc un très bon divertissement dont le comique prend habilement peu à peu le pas sur l'intrigue et donc le côté whodunit.

Un film musical, une comédie, oui. Mais pas comme ça. Soit c'est un film, soit c'est une pièce de théâtre, déjà. Le surjeu propre au théâtre n'est pas adapté au cinéma; dans un film long de deux heures, le surjeu permanent est très pénible. Il n'y a que Fanny Ardant qui reste bien dirigée et tire son épingle du jeu. Pour les autres comédiennes, c'est un assemblement de grands noms, rien de plus. Quant aux chansons, elles sont mal choisies. Quand on compare avec de vrais films musicaux ou On connait la chanson, les chansons de 8 femmes sont mal choisies. Elles n'ont quasiment aucun rapport avec l'action en cours. C4est juste un mot qui déclenche la chanson qui ne fait que traiter d'un thème très général. Au final, 8 femmes me fait vraiment l'impression d'un film médiatique qui ne fait qu'assembler un maximum de comédiennes pour la galerie, avec un aspect musical complètement hors sujet. Film largement surévalué.

Dans "8 femmes" de François Ozon, un homme est retrouvé mort un matin dans sa maison où il vit avec huit femmes toutes suspectées. C'est donc un huis-clos, mais bien loin du thriller et peut-être plus proche du vaudeville. Le réalisateur s'est entouré de huit actrices de renom construisant le portrait de huit femmes manipulant différemment la séduction. Nous retrouvons donc, entre autres, Catherine Deneuve, Isabelle Huppert, Emmanuelle Béart et Fanny Ardant. Le film est ponctué de quelques séquences musicales un peu surprenantes, qui ne s'insèrent pas toujours très bien dans le récit, mais apportent tout de même un peu de fraîcheur. L'ensemble tombe parfois un peu trop dans l'absurde, créant des relations peu crédibles entre les personnages. "8 femmes" est parfois un peu trop théâtral, l'intrigue ne passionne pas vraiment, mais on prend tout de même un certain plaisir à voir ces actrices évoluer ensemble incarnant des personnages hauts en couleur.

je l'ai revu et j'ai trouvé le film moins efficace qu'avant j'ai trouvé même le dénouement assez facile a trouver .les actrices sont convaincants mais dans l'ensemble j'ai trouvé le film pas très crédible mais dans l'ensemble il se laisse regarder et on passe un bon moment .

8 femmes, un salon bourgeois, un homme un meurtre mais finalement tout le monde s'en fout un peu même Ozon d'ailleurs qui préfère filmer ses actrices 4 étoiles que de s'intéresser à ce cluedo en toc. Psychologie des personnages et crédibilité de l'histoire aux oubliettes, ici on préfère les habiller en Robe Dior et les faire chanter. Hommage évident à Hitchcock mais finalement assez barbant sur la longueur...

Vif, drôle, et visuellement soigné, '8 femmes' séduit de prime abord, mais finit bientôt par montrer ses limites : ce n'est rien d'autre qu'un exercice de style un peu vain, heureusement réhaussé par des actrices fabuleuses de bout en bout.

L'humour noir est ici habilement maîtrisé, les actrices jouent toutes bien, les chansons sont belles mais trop de niaiserie gâche l'expérience et c'est fort dommage.

Sentiment mitigé. Je me suis parfois un peu ennuyé devant ce film même si l’histoire tiens bien en haleine ! Le film reste accrocheur, entre les nombreuses révélations sur ces femmes et l’envie de découvrir qui est la meurtrière. J’ai trouvé le dénouement à la fois original et assez moyen. Les quelques séquences façon comédie musicale sont dispensables. Un assez sévère 2,5 étoiles pour ce huit clos original mais que je ne regarderais probablement pas une deuxième fois.

Un très bon huit clos de François Ozon avec Catherine Deneuve, Fanny Ardant , Ludivine Saigner . Un très bon film.