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mat niro
349 abonnés
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2,5
Publiée le 16 septembre 2024
Pendant une heure, on peut suivre le quotidien ascétique d'un homme solitaire qui récure avec rigueur les toilettes de Tokyo en écoutant dans sa fourgonnette des cassettes audio de rock. Il ne lâche pas un mot et son quotidien ressemble à "Un jour sans fin". Vous l'aurez compris, j'étais au bord de jeter l'éponge! Seulement, quand sa nièce débarque dans sa vie rangée, il va enfin s'ouvrir aux autres et montrer ses fêlures. Ce film qui s'avère finalement être très poétique souffre d'un scénario trop paresseux. Il laisse néanmoins la place aux doux rêveurs mais pour ma part, j'ai trouvé assez ennuyeux le mutisme de l'acteur principal. Certains crieront au génie de Wim Wenders, d'autres y verront un récit assez simpliste.
À Tokyo le quotidien banal rythmé par les mêmes gestes d'un laveur de toilettes amoureux des arbres, des livres et de Lou Reed. Dans ce film très épuré Wim Wenders touche à quelque chose d'essentiel dans la philosophie japonaise : la beauté de l'ordinaire. On peut être seul, avoir un métier que d'autres trouveront dégradant et s'émerveiller devant les feuilles d'un branchage, devant celles d'un recueil de poèmes ou devant cette route qui zigzague entre les tours de Shibuya alors que le soleil se lève et que Lou Reed nous susurre que "C'est juste un jour parfait". Toutes ces petites choses qui font qu'une vie est belle et vaut la peine d'être vécue. Un prix d'interprétation à Cannes totalement mérité pour Koji Yakucho qui est exceptionnel : sans un seul mot (où presque) il nous émeut par sa présence fantomatique et bienveillante.
Un film lent sur le quotidien répétitif d'un nettoyeur de toilettes. C'est ennuyeux mais serein. Les gens heureux n'ont pas d'histoire et c'est bien vrai.
Une ode à la nature, au temps qui passe et à la vie tout simplement. Ce film arrête pendant 2heures nos vie remplis injustement de tout et nous offre justement rien, si ce n'est ce qui est présent en face de nous. Un acteur magistrale porte ce sentiment.
A Tokyo, un homme d’une cinquantaine d’années, Hirayama, vit seul dans une petite maison de quartier. Il se lève tôt et part sereinement travailler au nettoyage des toilettes, rutilantes, de la ville. Sa vie est réglée comme du papier musique. Il est avare de ses mots, n’a ni famille ni amis, mais sait profiter des moments de beauté que l’existence peut apporter. Le film de Wenders a une beauté formelle indéniable mais les rituels et les contemplations d’Hiramaya ont un côté répétitif qui plonge le spectateur dans un relatif ennui. Une tension apparaît quand sa nièce, en fugue vient se réfugier chez lui. On comprend que l’élégant Hiramaya, à l’allure de patricien, vient d’une famille aisée dont il s’est éloigné à cause du père mais le film n’exploite pas cette information majeure. Il exploite mieux l’attirance d’Hiramaya pour la patronne d’un bar qu’il affectionne, Mama, et livre deux très belles scènes : une chanson de Mama, magnifique, et une rencontre avec son ex-mari, mourant. Wenders avait un excellent sujet qu’il exploite mal sur le plan de la tension narrative, mais le film est formellement beau et certaines scènes valent, à elles-seules, le détour.
Hirayama, employé très consciencieux de l'entreprise d'entretien des toilettes publiques de Tokyo, vit modestement et trouve son plaisir dans la contemplation des arbres et des gens, dans la lecture et dans l'écoute de ses vielles cassettes audio. Il semble vivre dans un quasi mutisme, ses contacts se limitant à des salutations lointaines et à des sourires juste polis. Et puis, cet univers parfaitement réglé finit par montrer quelques failles...
L'acteur principal, Koji Yakusho, est magnifique, très belle gueule, très expressive. La modestie de son ambition (tirer plaisir de l'observation bienveillante du temps qui passe) fait presque envie jusqu'à ce que son extrême solitude devienne trop évidente au spectateur. Sa dernière scène, entre sourire à la vie et désolation est un monument. Le choix de son métier est une excellente trouvaille cinématographique, avec la visite quotidienne d'une série de sanisettes tokyoïtes, toutes originales, belles architecturalement et très fonctionnelles ; leur entretien en est valorisé à nos yeux. La solitude pesante apparaît bien sûr progressivement ; la partie de morpion jouée en quelque sorte par correspondance marque excellemment sa soif d'échanges et, par là, la douleur diffuse de sa solitude.
Une jolie leçon de vie, éloge de la recherche de la beauté dans le quotidien, mais aussi, un plaidoyer contre la solitude.
Mais la solitude ne favorise-t-elle pas la capacité de contemplation ? Il faudrait interroger des moines...
Qu'attend-on d'un film ? qu'on nous raconte une histoire et que cette histoire soit le plus proche possible d'une leçon d'humanité, d'une leçon de vie. Quel regard pouvons-nous porter sur la vie en général, sur son sens, sur les choses les plus triviales que nous faisons ou que nous faisons faire ? Qu'est-ce qui vaut la peine d'être vécu, et comment allons-nous passer les quelques années du restant de notre vie ? Voilà une série de questions auxquelles ce film fait penser. A contre-courant du libéralisme, de l'argent et de la surconsommation, la complexité dans la simplicité. Un film qui ne convient pas à tout le monde parce que beaucoup seront incapable de faire cet effort de prise de recul sur eux et sur le monde.
A Tokyo, un homme vit son quotidien tout simplement. Un coup de coeur de cette édition Cannes 2023. Pour beaucoup. Wenders monte l’alternance des jours et des nuits de son personnage qui vit de manière très humble. Parlant peu, se contentant d’hocher la tête la plupart du temps, Hirayama se lave dans des bains publics, nettoie son linge en laverie, mange au restaurant. Il est seul mais partout au milieu des autres. L’acteur irradie par sa présence, son sourire et ses yeux brillants. Wenders filme magnifiquement son personnage au milieu de Tokyo, dans un 4/3 plein de sens. C’est un road movie mais ici le personnage principal ne se déplace pas, ce sont les autres qui viennent à lui. Défenseur de la veuve et l’orphelin, Hirayama nous partage sa philosophie de vie en s’émerveillant d’un rien. Comme il le dit explicitement, nous appartenons à différents mondes, et ces mondes se connectent ou pas. Peut-être plus simple de se connecter à la Nature, qu’avec les autres ? Hirayama a des failles, sûrement celle de la peur de voir le temps passer, mais ces failles ne deviennent pas des blessures, et ce héros des temps modernes nous transporte dans ce Feel Good movie qui va marquer durablement. Le simple fait de le croiser change les personnages secondaires, dans une version meilleure d’eux-mêmes. Et nous avec… A ne pas rater !
Un film hors du temps sur la beauté, la poésie, l'humilité et la solitude. Il ne se passe pas grand chose mais on est pourtant captivé par le quotidien routinier de ce personnage, filmé avec grâce et élégance par Wim Wenders, qui nous fait réfléchir avec subtilité sur notre insatisfaction perpétuelle. En faisant de ses gestes routiniers des rites et en trouvant le bonheur dans l'essentiel, Hirayama devient un héros moderne, humble et inspirant. Le film est également servi par une magnifique bande-originale, très importante dans le film, issue des années 70s/80s. Une autre bonne idée du scénario, afin de conserver la subtilité du propos, est de laisser planer un mystère sur certains éléments de la vie du personnage, incroyablement interprété par Koji Yakusho. À voir.
C’est l’histoire d’un homme mûr, célibataire, particulièrement appliqué, ordonné, rigoureux et … cultivé qui se contente du très peu qu’il peut avoir au sein de l’immense mégalopole japonaise Tokyo. Son travail rebuterait n’importe qui, mais il l’exécute sans état d’âme et…à la seconde où, au cours de sa journée, il voit une belle plante, un beau feuillage dans le ciel, un bel objet: il se réjouit; à l’instant où il entend une belle mélodie ou un beau chant d’oiseaux alors il apprécie pleinement et profite sincèrement et à plein du moment présent. Wim Wenders filme ce courant d’émotions simples avec grâce.
Avec Perfect days, on suit Hirayama -sexagénaire peu prolixe-, dans son quotidien. Il vit seul dans un petit appartement et passe ses journées de toilettes publiques en toilettes publiques pour les nettoyer. Sa vie est très organisée et ritualisée. Il aime lire et écouter de la musique sur de vieilles cassettes. Il possède un appareil photo argentique avec lequel il aime photographier le reflet des feuilles créé par le soleil dans le vent ("komorebi"). Au cours de l'histoire qui frôle parfois la monotonie, quelques rencontres fortuites font sortir Hirayama de la pleine conscience qu'il semble pratiquer régulièrement... La force du film de Wim Wenders provient de la grande qualité de la photographie et du talent de son interprète principal (Koji Yakusho, Prix d'interprétation masculine à Cannes). Tokyo est filmée avec une lumière et une poésie particulières et les toilettes publiques montrées, comme le dit Wenders, comme des "petits sanctuaires de paix et de dignité..."
Une poésie urbaine dans la réalité simple d'un homme, Hirayama, qui nettoie les toilettes à Tokyo. Le rythme lent du film accompagne les contemplations de cet homme discret et presque silencieux. Les routines de son quotidien sont perçues comme des petits mantras de sérénité. On s'attache à cet homme passionné mais sans extravagance qui dans son véhicule écoute des cassettes de musiques avec un réel plaisir ou lit des livres sur son futon. Du Win Wenders sensible, émouvant et sans artifices pour pénétrer dans une vie située au beau fixe de l'automne. A voir !