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Napoléon
138 abonnés
1 561 critiques
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3,5
Publiée le 28 décembre 2023
Malgré des longueurs, ce film, lumineux, s'avère posséder une réelle force philosophique prônant le plaisir de la simplicité et critiquant superflu. À travers un excellent Yakusho, qui malgré ses dialogues rares, arrive à transmettre au spectateur son message de légèreté avec comme principale arme des rires et rictus. Une oeuvre utile, oxygénante et qui sort du lot vu le contexte de la société actuelle.
On a compris le propos du film et l intention du cinéaste au bout de dix minutes et ça dure deux heures...c est long et sans autre intérêt qu une interminable et assez banale leçon de philosophie.
« Perfect days » de Win Wenders (2023) a été co-écrit avec Takayuki Takuma. Nous sommes dans la mégalopole de Tokyo et suivons pendant plusieurs jours la vie de Hirayama (Kōji Yakusho), un sexagénaire qui vit seul dans un petit appartement et nettoie les toilettes publiques de façon très consciencieuse. Sa vie parait répétitive et très méthodique et il l’assume et la parsème de petits plaisirs : arroser et parler tous les matins à des plans d’arbre recueillis dans la ville ; écouter dans sa camionnette de la pop-folk anglo-saxonne enregistrée sur des cassettes ; photographier avec un appareil argentique les arbres lorsqu’il mange dans les parcs à la recherche du « komorebi » mot spécifique à la langue japonaise ; et lire longuement le soir… Le dimanche, seul jour où il met sa montre, il se ballade dans son quartier, récupère ses photographies, achète des livres d’occasion et dine dans le bar tenu par mama. Une vie fort simple mais après la visite de sa nièce Niko qui a fugué de chez ses parents bourgeois, on comprend en fait qu’il a choisi cette vie minimaliste pour échapper à la folie de la ville et du métier qu’il aurait pu avoir. Hirayama est un taiseux au regard doux, attentif au monde qui l’entoure et Kōji Yakusho est extraordinaire dans ce rôle avec lors de la dernière scène une gamme surprenante d’expressions sur son visage lorsqu’il écoute « Feeling good » de Nina Simone. Il a – à juste titre – reçu le prix d'interprétation masculine à Cannes. Un film philosophique un peu déstabilisant au démarrage mais qui nous conquit au fil de ses 2 heures de projection.
Bon que dire...ok cela part d'un bon sentiment, le fait de vouloir vivre une vie simple, sans chichi, qui profite quasiment de chaque instant de ses journées. Tellement éloigné de ce que vivent la plupart des gens qui veulent encore et toujours plus. Donc l'idée général je dis mille fois oui mais franchement au ciné ce film...faut pas être fatigué sinon vous allez piquer du nez (faillit m'arriver au bout de 20-25mn je reconnais...). C'est le genre de film "trop" simple, trop édulcoré de tout ce qui existe qui peut faire qu'on peut s'ennuyer pendant ses 2h05 que le film dure. Alors je sais que les puristes vont me démonter avec des arguments et mots sortie de je ne sais où mais po grave!^^ NOTE : 5/10 (pour le côté positif du film)
De Wim Wenders (2023) Tout d'abord, un sentiment indissociable du grand réalisateur qu'est Win Wenders est l'amour des gens, l'empathie qu'il a sur le genre humain. Son nouvel opus déborde de cet amour des gens simples , de la vie tout simplement. Autre point très positif du film est la description et l'immersion de la vie et la culture japonaise. Un mot fait la différence de ce que l'occident cache les lieux appelés ''toilettes'' alors qu'au japon, ces lieux sont appelés ''lieux d'aisance''. Même si un peu lent (peut être) Il y a beaucoup de douceur , de légèreté et d'élégance à décrire le quotidien d'un laveur de lieux d'aisance. Lieux d'une propreté sans pareille. Dans le rôle de Hirayama, Koji Yakusho est très communicatif.
On partage l'existence d'un homme monastique qui a réglé sa vie avec sagesse et poésie. Parfois long mais c'est normal, tout cela filmé avec maestria avec des choix musicaux en phase. Grand art.
Beaucoup de sensibilité dans cet opus de Wim Wenders qui sait décidément capter la poésie et la beauté du quotidien ! Cela semblait mal parti avec un agent d'entretien des toilettes publiques à Tokyo, mais la magie opère, avec les messages laissés derrière un miroir, la vaporisation des plantes, le soleil qui perce à travers le feuillage des arbres. Cet homme a souffert, c'est certain. Mais il a su instaurer une routine qui le rassure... B.O. exceptionnelle ! Harry Dean Stanton n'est pas là, on est à Tokyo, pas au Texas, je vote pour !!
Magnifique photo pour illustrer toujours beaucoup de subtilité de Wim Wenders ( aperçu dans une scène !) et la bande son quel délice... Tout simplement merci!
Ce film fait du bien car il s'attache à montrer voire démontrer qu'on peut vivre dans un monde moderne et citadin avec simplicité, sans nécessité du superflu et de la richesse matérielle comme point de réussite. Le personnage principal interprété à merveille par l'acteur japonais Kōji Yakusho, est remarquable par sa vision du quotidien plutôt routinier mais parsemé de petits plaisirs qui lui suffisent à apprécier la vie. Il en est particulièrement conscient, sans être résigné, d'où sa force, et de plus il est véritablement généreux. Les couleurs du film aident à voir cet univers sous un aspect apaisant. Mon amie et moi, ainsi que les autres spectateurs ont véritablement aimé ce film, aussi nous vous encourageons à aller le voir !
Cette œuvre nous plonge dans 2h00 de film au format 4/3. C'est déjà un retour dans le passé en soit. Mais ce n'est pas la seule chose : ce film semble avoir été fait dans un moule différent, genre sur une autre planète tant son sujet est hors de notre temps. A l'époque où le cinéma expose l'exceptionnel, par des effets spéciaux, ou par des récits héroïques, dramatiques, fantastiques, tragiques, comiques etc... il y en a un qui montre le bonheur de la simplicité.
Bien sûr, pas de dialogue avant 10 minutes de film. Et chaque mot, chaque dialogue semble avoir été étudié tant il y en a peu et tant ils sont bien choisis. La première journée de travail s'achève au bout de 25 minutes et 10 minutes plus tard, nous arrivons au lendemain. Le film mettra en scène quelques unes de ces journées, répétitives et organisées. Le manque de dialogue et ces répétitions mettent au repos le cerveau et permet de comprendre.
Quoi ? Bien sûr, je pourrais m'attarder sur le côté perfectionniste d'un homme dont le travail est de nettoyer des WC public, ou sur cette première journée qui par deux reprises montre que la société japonaise va à vau-l'eau. Mais il y a beaucoup plus. Bien sûr, tout n'est pas parfait, notamment les dix minutes avant la fin qui sortent de l'ordinaire et se raccrochent à ce que les autres films font... un peu dommage. Mais ça ne retire en rien l'intérêt majeur de Perfect Days. Cette œuvre montre la vie d'un homme qui n'a pas de douche, de frigo ou de machine à laver, mais de nombreuses passions : photographie, musique, plantes, manger dans le même parc, ou déguster un plat devant un match de baseball. Aucune de ses passions ne semblent envahir sa tête. Il cède volontiers l'une de ses cassettes par bienveillance. Et c'est ce qu'il tire de ces petits moments dans le parc, avec les photos, ou la musique, ces petits riens de la vie qui font la beauté de ce film. Perfect Days a dans ses tripes l'un de mes héros préférés.
Wim Wenders de retour à son meilleur cinéma. La vie se nourrit de petits bonheurs, d’abandons de soi et de grands acteurs. Perfect Days nous offre tout cela
Honnêtement ? Je n'ai pas aimé... certes la morale du film est belle et le personnage principal a une belle philosophie de vie. Mais je vais au cinéma pour voir de belle images, de l'action, être bouleversé et ressentir diverses émotions. Ce film est trop lisse et lent pour moi... Jusqu'à la fin de la première heure de la séance je me suis demandé quand allait commencer l'histoire : elle n'a jamais commencé...
Wim Wenders nous démontre brillamment que le cinéma n'est pas obligé de reproduire toujours les mêmes schémas de scénario. Indépendant, unique, contemplatif et philosophique, ce film nous invite à nous questionner sur la beauté de la simplicité et du présent.