Avis : Sous le tapis - Page 4

Un film axé sur la perte d’un être cher et s’attachant à une étude comportementale des uns et des autres face à la mort. Comment appréhender les récits de ce genre au cinéma ? D’une façon générale ce thème très particulier fait fuir ou détourner la tête et on préfère éviter. Philosopher sur le deuil est à priori peu enthousiasmant. En tout cas, cette histoire concoctée pour le grand écran par une primo réalisatrice a le grand mérite de l’originalité. Et dés le début du film, un décès, celui de Jean (alias Bernard Alane ) est l’évènement qui créera une situation burlesque et dramatique à la fois mais posant ainsi la base et annonçant corollairement la trame du scénario. Et à ce propos, petit coup de chapeau en passant à cet habitué des « planches » pour ce rôle inattendu qui lui est dévolu car tout naturellement on se dit (à tort) : « disparaître dès les premières minutes…ben, en voilà une courte prestation !).
Malgré une aversion instinctive pour ce genre de sujet, faut reconnaître que pour une première œuvre , Madame Camille JAPY, ça a été un coup de maître. Donc pour cette « tragi-comédie sur la toile vos étoiles seront au nombre de….

Très bons acteurs, une grande finesse pour des choses lourdes de la vie.
Des moments de rire, de pleurs, mais on en ressort grandit.

Il y a l'expression "cacher la poussière sous le tapis" et il y a Odile qui cache son mari sous le lit... Alors que ses enfants sont sur le point de fêter son anniversaire, Odile découvre son mari mort dans leur chambre et décide de le cacher. Une réaction incompréhensible, mais qu'est-ce qui est normal dans une situation comme ça ? Chacun réagit à sa manière et Odile a ses raisons... "Sous le tapis" est donc un film sur la mort et sur la manière de faire son deuil avec de nombreux personnages qui ont chacun leur manière de penser. Je pense à Mathieu, qui doit penser qu'il est tombé dans une famille de fous, lui qui ne pense qu'à sa course de vélos, tandis que Clara avec son côté hippie tente de dédramatiser le tout. Même si c'est un peu mélodramatique par moment, j'ai bien aimé cette légèreté et cette énergie positive qui se dégagent de cette situation difficile. Comme dans certaines cultures où il y a des cérémonies joyeuses au lieu de simples enterrements, certains moments sont très beaux et même drôles. Si Odile est un peu en retrait, c'est un personnage central et on finit par comprendre sa réaction. Une raison de plus de ne jamais juger les gens dans cette situation. Au final, un joli petit film sur un sujet délicat.

Une comédie dramatique inégale mais attachante qui aborde le deuil de manière cocasse et délicate, portée par la prestation touchante d’Ariane Ascaride.

Sujet pas drôle sur la mort d'un père et grand père juste avant une reunion familiale. Les reactions des personnages sont parfois assez déstabilisant. Malgré tout dans la durée , quelques jolies scenes parfois émouvante et les comédiens qui sont dans l'ensemble bon font passer tous les petits default.

LE JOUR DES MORTS. Camoufler ses chagrins et réinventer la mort, celle qui nous égare, celle qu'il faut accepter. Enfouir ses souvenirs pour une offrande et balayer son passé en désamorçant le temps dans la joie. Camille Japy s'accroche. Coco a aimé.

Plein de vie pour un film sur la mort. Déconcertant les 30 premières minutes puis la magie opère et toute l'excellence du film réside surtout dans la justesse du casting. Très bon moment

“Sous le tapis” ou devrait-on plutôt dire “Sous le lit” est une bien drôle de comédie de Camille Japy. A vrai dire, le long-métrage fait partie du genre qu’on lui accorde, car il jongle sur plusieurs tableaux (comédie, drame, burlesque). Niveau scénario, le film sait rebondir sans trop s’enliser dans le drame redondant ou le pathos. J’ai conscience que la mort et le deuil sont toujours des sujets difficiles dans nos vies et nos familles, alors quand on en parle au cinéma...
Dans un premier temps, la réaction de Odile (Ariane Ascaride) face à la mort de son mari (Bernard Alane) est étrange, ainsi la suite des événements continue d’être alimentée dans la même veine. Au niveau du casting et du jeu des comédiens, il y du très bon, du correct et du mauvais. Odile (Ariane Ascaride) est un personnage dans lequel je n’arrive pas "à rentrer" et à comprendre, elle est peu expressive mais au moment de s’exprimer, elle est excessive, je n’ai pas ressenti l’authenticité attendue spoiler: (exemple avec la scène de discussion entre Odile et Sylvie sa fille dans la voiture)
. En revanche, Berenice Bejo dans le rôle de Sylvie convainc parfaitement par un jeu sincère et émouvant. Matthieu (Stéphane Brel) et Clara (Marilou Aussilloux) sont les caricatures du film, ils sont agaçants/attachants et égaient le propos. En somme, un long-métrage original, avec de la folie mais qui manque un peu de piquant, pour oublier certains défauts du film.

Camille Japy nous livre un film sur les considérations de la mort parfois très émouvant, parfois drôle, et même déjanté au besoin.Finalement on suit bien cette famille: deux couples ,trois enfants venus à l'anniversaire de leur mamie le jour où le papy vient de succomber brusquement, mais ça personne le sait au départ.Un mort caché pour ne pas troubler la fête?pas seulement et au fil des événements, deux couples dissemblables qui se révèlent, se déchirent et se resserrent de nouveau et une mamie qui a voulu cacher la mort de son mari à ses enfants, un personnage central brillamment interprété par Ariane Ascaride.On reste cependant détaché un peu du sujet car le film souffre d'un manque d'intensité dramatique parfois,mais il se laisse regarder avec un certain plaisir...sans grande passion

Odile (Ariane Ascaride) est une grand-mère épanouie qui s’apprête à accueillir avec Jean, son mari, dans leur belle résidence familiale leurs deux enfants, leurs conjoints et leurs petits-enfants venus comme chaque année fêter son anniversaire. Mais, dans l’après-midi qui précède le début des festivités, Jean s’effondre, tué net par une crise cardiaque. Prise de panique, en plein déni, Odile préfère cacher le corps de son mari sous son lit et profiter avec les siens d’une dernière fête.

Dans un programme bien chargé ("Sous le tapis" est sorti le même jour que "Barbie" et "Oppenheimer"), j’ai bien failli passer à côté du premier film de Camille Japy, actrice discrète qui, la cinquantaine venue, passe derrière la caméra pour son premier long après un court, Petites filles, où une femme refusait d’enterrer sa mère. J’avais l’impression, après en avoir vu la bande annonce, de connaître par avance tous les rebondissements de ce que je considérais à tort comme un petit film français sans surprise.

Je me trompais à moitié. Certes, "Sous le tapis" est un film sage qui ne révolutionnera pas le cinéma. Si on a raté sa sortie en salles, on pourra sans préjudice le voir sur son portable ou sur sa TV un dimanche pluvieux (je n’ose pas écrire un dimanche d’hiver car la pluie, cet été, à Paris est devenu monnaie courante). Mais c’est néanmoins un film doublement attachant.

Attachant par son casting. Ariane Ascaride – que j’aime beaucoup quand Robert Guédiguian ne la dirige pas – y incarne la grand-mère parfaite que tous les petits-enfants aimeraient avoir mais qui, pour autant, laisse émerger des secrets que le scénario dévoilera peu à peu. Thomas Scimeca et Marilou Aussiloux jouent un couple baba cool, plus occupé à se bécoter (c’est une façon très élégante de sous-entendre des rapprochements plus charnels) et à fumer des joints qu’à pleurer le défunt, mais dont la réaction s’avèrera tout bien considéré la plus saine de toutes. Mais, comme toujours, c’est pour moi Bérénice Béjo qui écrase la concurrence dans un rôle pourtant ingrat de fille aînée, incarnation de l’autorité, et qui plus est lestée d’un boloss obnubilé par le vélo.

Attachant aussi par son scénario. Certes, on passe par toutes les étapes promises par la bande-annonce : la dissimulation du cadavre par Odile puis sa découverte par ses enfants effondrés par le décès de leur père et médusés par le déni dans lequel s’enfonce leur mère. Mais le scénario n’en reste pas là. Il a encore dans sa seconde moitié quelques belles idées et notamment celle d’une révélation que je n’avais pas vu venir (j’en imaginais une autre) et qui m’a fait monter les larmes aux yeux.

Une femme incapable de passer le deuxième stade du deuil, le déni, cache le temps d'une soirée la mort de son mari à ses enfants. Puis l'innocence de l'enfance va révéler son secret macabre. Sur un sujet difficile Camille Japy réalise une comédie douce amère, totalement solaire et parfaitement interprétée. Le film aurait pu paraître irréaliste, ce n'est pas le cas et il porte sur le deuil le regard rafraîchissant d'autres contrées.

Un scénario original sur le thème du deuil qui essaye d'amener légèreté et humour pour cette terrible épreuve. On voit ici différentes réactions assez décalées par rapport au décès d'un proche et les incompréhension au sein d'une même famille.
Chacun vit la mort d'un être cher de façon différente et parfois inattendue.

Sous le tapis se pose une question d'une profondeur émotionnelle déchirante : que faire lorsque l'âme sœur est aux portes de la mort ? À travers un récit poignant, nous sommes plongés au cœur du choc émotionnel vécu par la mère. Le déni de réalité qui l'envahit peu à peu est magistralement mis en scène, dévoilant l'ampleur de la douleur insoutenable qu'elle tente de refréner. Au-delà de cette souffrance individuelle, le film aborde les conséquences dévastatrices sur toute la famille. Dans un premier temps, les personnages se retrouvent prisonniers du mensonge, cherchant à se préserver d'une vérité insoutenable, mais le réveil brutal qui survient ultérieurement ébranle les fondements de cette famille.

Enveloppé d'une aura émouvante, le film cette comédie dramatique parvient avec brio à capturer l'essence même de cette tragédie intime. À travers une mise en scène habile, certaines scènes se révèlent d'une émotion saisissante. L'exploration subtile du deuil se déploie tout au long du récit, invitant à plonger dans la complexité des émotions lorsqu'il s'agit de dire adieu à un être cher disparu. Son style audacieux prend à contre-pied. Les moments dramatiques sont contrebalancés habilement avec des touches d'humour. Cette alliance harmonieuse entre les tons crée une symphonie émotionnelle. En revanche, le traitement du récit peut parfois traîner en longueur. Le film patine à certains moments. De plus, bien que le scénario réserve des rebondissements, le dernier retournement s'avère être clairement de trop. Sa présence n’est clairement pas indispensable.

Le casting brille dans une configuration où chaque acteur excelle dans son rôle. Ariane Ascaride, Bérénice Bejo et Thomas Scimeca incarnent avec brio les personnages principaux. De plus, la performance de Marilou Aussilloux en tant que personnage secondaire est tout simplement géniale. Son rôle est essentiel en ouvrant la porte à une notion moins fermée de la mort. Nous pouvons alors explorer d’autre perspective spirituelle.

Lire d'autres critiques ici : https://doisjelevoir.com/

Film très touchant autour du deuil et des secrets de famille, on passe des rires aux larmes du début à la fin. Les acteurs sont d'une grande justesse et Ariane Ascaride est juste époustouflante ! Je recommande vivement ce petit bijou de cinéma !

Des brassées de bravo à ce film excellent car il est à destination de tout le monde, pour tous les goûts. C’est une comédie drôle et légère divertissante à la française. Mais c’est aussi d’autres choses l’air de rien bien plus profondes et subtiles: ce film est une réussite car il parvient avec humour à aborder des sujets tabous ou méconnus en France : d’une part les croyances spirituelles des uns et des autres (quel superbe rôle que celui de la belle-fille - libre libre libre), d’autre part l’influence des générations précédentes sur nous (la psychogénéalogie). Quelle gageure réussie!
Chaque rôle est original, différencié, ciselé et crédible. Bravo à tous les acteurs et surtout toutes les actrices, et bravo aux lumineux enfants.
A ne pas rater. Une belle surprise.