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traversay1
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3,0
Publiée le 9 octobre 2023
Dans sa longue filmographie, le réalisateur australien Rolf de Heer a démontré un éclectisme certain et une vraie radicalité, quand le sujet l'exigeait, avec notamment Bad Boy Bubby mais aussi, dans des genres très différents le méconnu Dr. Plonk ou encore ses longs-métrages consacrés au peuple aborigène. Pour The Survival of Kindness, le cinéaste a d'abord cherché des lieux avant de construire une histoire qui pourrait s'y dérouler. Le film montre des paysages d'après-apocalypse à travers un récit qui ressemble à une fable très sombre, sans paroles, si ce n'est des langages incompréhensibles. Un film fascinant, dans son genre, et dont l'exigence ne saurait plaire à tout le monde, par son côté imprévisible et tragique (la conclusion est le summum de la tristesse) qui évoque pêle-mêle les pandémies, le réchauffement climatique et le racisme le plus crasse. Trop de noirceur, sans doute, pour un film qui s'intitule ironiquement The Survival of Kindness et qui ne flatte guère la nature humaine. Il y a cependant une excellente raison de regarder le film sans ennui, c'est son actrice principale, pratiquement de tous les plans, dont le visage expressif est d'un intérêt permanent. Mwajemi Hussein est née en RDC et apparaît pour la première fois au cinéma.
Une expérience à faire pour les esprits curieux. Exempt de dialogue. Plastiquement (image et sound design) remarquable, les paysages australiens n'y étant pas pour rien.
Au milieu d’un désert aride et sous un soleil de plomb, une femme est abandonnée dans une cage. Déterminée à survivre, elle parvient à s’échapper et se lance dans une odyssée à travers un monde en perdition…
The Survival of Kindness (2023) est un film étrange à plus d’un titre. A l’issue de la projection, beaucoup de questions sont restées sans réponse (pour quelle raison se retrouve-t-elle enfermée dans cette cage ? Pourquoi portent-ils tous des casques à gaz ? Que s’est-il passé pour que l’on se retrouve dans un univers post-apo ?). Notre imaginaire fait le reste, on pense à une épidémie (les stigmates sur la peau) et le racisme systémique des blancs envers les indigènes.
Pendant 90min, on assiste à un magnifique (visuellement) survival déshumanisé et dépouillé de tout superflu. Aucun dialogue (ou presque, puisque l'héroïne prend la parole uniquement à la toute fin du film), en l’absence de dialogue intelligible (uniquement des borborygmes), on doit à nouveau faire travailler notre imagination ou se satisfaire du peu que nous donne le réalisateur. Visuellement bluffant, les plans sont de toute beauté (il faut saluer le travail du chef op’ Maxx Corkindale), les décors sont à couper le souffle (le désert d’argile aride, le time-lapse d'étoiles, les dunes rouges d’Australie du Sud ou encore le canyon et la forêt verdoyante du Kunanyi, en Tasmanie). Mais en dehors de tout ça, il faut bien admettre que je suis resté totalement hermétique au film et où le réalisateur voulait nous emmener.
Que faut-il en retenir, que doit-on ressentir quand l’héroïne ne dégage presque aucune émotion (de l’empathie ? De la compassion ?). Sans parler de la fin qui clairement, m’aura laissé un arrière goût d’inachevé…
En bon australien, même d'adoption, Rolf De Heer signe un post-apoétique fascinant, avec quelques plans de fourmis impressionnants, et qui entretient plus de ressemblance qu'on ne le pense avec Mad Max Fury Road...
Développant un univers riche et dense, The Survival of Kindness s'appuie également sur une esthétique particulièrement soignée. La photographie et la mise en scène sont tout simplement à couper le souffle. Ceci étant dit, le film sera pour beaucoup irregardable tant il s'emploie à nous repousser loin de son récit. Le choix de n'avoir aucun dialogue intelligibles (les personnages se contentent d'onomatopées) nous empêche de comprendre les motivations des choix et des actions de chaque personnage. De même pour le message du film, qui semble déployer un discours sur la colonisation et sur les rapports de domination (notamment raciales) mais de manière très floue et peu développée. Enfin, la conclusion laisse perplexe, spoiler: impliquant que rien de ce qui s'est déroulé n'est réel et a été imaginé par la protagoniste... Tout ça pour ça?
Au moins, j'aurai appris un mot: une dystopie. Sans vraiment parvenir à rentrer dans le film, je n'ai pas compris le message que le réalisateur a voulu faire passer.
Une femme noire en haillons est prisonnière d’une cage au milieu du désert. Elle réussit à s’en échapper. Le monde autour d’elle a été dévasté par une terrible maladie contagieuse. Les rares survivants se protègent avec des masques à gaz. Les populations blanches poursuivent inlassablement les gens de couleur et les exécutent sans sommation.
Le réalisateur Rolf De Heer – qui a réalisé en 1993 "Bad Boy Bubby" qui restera à jamais gravé dans ma mémoire – raconte que le confinement l’a empêché de réaliser le film à gros budget qu’il était sur le point de tourner. Son équipe et lui ont été contraints de travailler à un projet plus modeste, impliquant moins d’acteurs et moins de moyens.
Le résultat est pourtant loin d’être minimaliste. "The Survival…" nous fait traverser des paysages spectaculaires, depuis le désert de l’Australie méridionale jusqu’aux montagnes de Tasmanie. Comme les grands films post-apocalyptiques ("Mad Max", "Terminator", "La Route", "The Walking Dead"…), il crée une « atmosphère », décalée et inquiétante.
Une fois campé le décor, le film post-apocalyptique a deux ressources, éventuellement cumulables. La première, la plus banale, est de raconter une histoire, comme n’importe quel film d’action. C’est ce que font les grands classiques du genre que je viens de citer. La seconde, plus difficile à manier, est de revenir sur les causes de l’apocalypse. C’est ce que fait magistralement "La Planète des singes" dans son ultime plan saisissant – peut-être le meilleur « dernier plan » de l’histoire du cinéma (avec celui de "Psychose" ?) – ou "L’Armée des douze singes".
Le défaut de "The Survival…" est de ne faire ni l’un ni l’autre. L’histoire qu’il raconte peine à débuter et, quand elle débute enfin, s’avère bien ténue. Quant à éclairer les circonstances qui ont conduit le monde dans l’état qu’il est, il renonce paresseusement à nous éclairer. Sa fin m’a laissé pantois. Je n’y ai rien compris. Vos lumières, en commentaires ou en DM, me seront précieuses.
Dans une Australie post-apocalyptique une vielle dame aborigène est abandonnée dans une cage en plein milieu du désert. Elle parvient à s'échapper. Rolf De Heer nous montre une société malade où l'humanité a perdu la partie, où l'on se déplace avec des masques à gaz et où l'homme blanc a rétabli l'esclavage. Ce film radical c'est un "no futur" gueulé à la face du monde où la mort est plus douce que la vie. Si je salue ce geste désespéré son jusqu'au-boutisme m'a mis mal à l'aise et je n'ai pas réussi à rentrer complètement dans cette dystopie.
L'odyssée d'une âme à travers la barbarie humaine. Très beau film qui sort du lot et arrive à nous faire sourire sur des scènes plutôt sombres. Actrice très attachante et paysages superbes. J'y ai cru jusqu'au bout.
L’histoire d’une femme capturée et abandonnée dans une cage en plein désert. Le film raconte son évasion dans un monde chaotique métaphorique où les personnes de couleurs sont traquées et éliminées. Mais les choix narratifs laissent perplexes et plonge le film dans un ennui profond.
Film de De Herr très noir, autant habituellement une pointe d'espoir émerge, autant ici le personnage principal parvient à s'évader mais découvre un monde de barbarie sans aucune possibilité de communiquer avec quiconque. Il en est réduit à retourner dans sa prison et donc à se suicider. Il n'y a aucune revolte. Je comprends bien ce sentiment d'impuissance. Mais De Her filme merveilleusement bien ces magnifiques paysages et donne à voir la violence de ceux qu'on peut considérer comme des colons.
Une femme est abandonnée au milieu d’un lac asséché en plein désert, par des hommes vêtus de masques à gaz. Elle est noire. Et enfermée dans une cage de fer. C’est le point de départ d’un récit presque sans parole mais pas sans voix, où la violence du monde sauvage fait écho à celle d’une humanité qui, elle, pourrait choisir la solidarité (et de protéger les rêves de sa jeunesse). Allégorie d’une bonté sagace dans un monde post apocalyptique? Récit inversé d’une résilience? (la soumissions laisse place à la résignation, balayée sans bruit par une détermination qui emmènera le personnage jusqu’aux confins de l’humanité du plus doux au plus terrifiant). Les paysages sont immenses, quand les sons comme les plans rapprochés servent le minuscule et le fragile… « The Survival of Kidness » est un film radical et engagé qui paradoxalement sert d’écrin à votre propre chemin. L’expérience est forte, poignante!
10 ans après son dernier film, Rolf de Heer nous propose une immersion dystopique imaginée et écrite pendant le confinement. Une fable divinement incarnée par Mwajemi Hussein dont c'est le premier film. Révélation du réalisateur : elle n'avait même jamais été dans un cinéma de sa vie. Ce film nous propose plusieurs pistes d'explications pour tenter de comprendre ce qu'il s'est passé pour que spoiler: l'humanité blanche en vienne à assassiner les non-blancs. Le message est clair: De Heer appuie là où ça fait mal.spoiler: Le racisme.
A travers un monde apocalyptique qui nous rappelle ce que pourrait provoquer le réchauffement climatique pour les futures générations, De Heer présente un film coup de poing, soigné et piquant. Vous n'en ressortirez pas indemne.