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    Les Damnés ne pleurent pas
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    Jmartine
    Jmartine

    154 abonnés 656 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2023
    « Les Damnés ne pleurent pas » fait partie à mon sens des bonnes surprises de l’été, comme « Les filles d’Olfa » …pendant toute la projection j’ai cru être devant un film de femme, tant Fyzal Boulifa décrit avec beaucoup de tendresse et de sensibilité la relation fusionnelle d’une mère et son fils. Autant pour moi, Fyzal Boutifa est un homme, citoyen britannique d’origine marocaine qui renoue avec le Maroc de ses origines… Il a su s’entourer de deux femmes de grand talent, Caroline Champetier, directrice de la photographie qui signe des images superbes et la compositrice égyptienne Nadah El Shazly dont la musique sur un fond de violoncelle vient casser les codes du drame social pour s’aventurer vers quelque chose de l’ordre de la fable mélodramatique.
    Fille-mère, Fatima-Zahra (Aïcha Tebbae) s’est toujours occupée seule de son fils Selim (Abdellah El Hajjouji), âgé aujourd’hui de 17 ans et qu’elle traîne avec elle de ville en ville….autant elle est opulente, éclatante, charmeuse, trop voyante, autant lui est taiseux, ombrageux, explosif…Ils sont la damnation, mais aussi la moitie l’un de l’autre…Par certains aspects, on pourrait penser à une comédie mélodramatique incestueuse….mais c’est un attelage incertain, formé par une mère encombrante et un fils qui a grandi sans père et à qui elle cache le lourd secret de sa naissance… Difficile de trouver la sérénité au Maroc lorsqu’on ne vit pas au sein d’une famille, véritable nid de sécurité dans un pays où la politique sociale est quasiment inexistante. Il n’a même pas le temps de rêver à l’endroit où il pourrait installer une hypothétique télévision qu’il faut déjà repartir vers l’inconnu, parce que Fatima- Zahra, trop naïve, a cru en l’intérêt d’un homme qui ne lorgnait que sur ses maigres possessions. Ils échouent à Tanger, promesse d’un havre de paix ? où Fatima-Zahra rencontre un chauffeur de car, et où Selim se fait repérer par un français, Sébastien (Antoine Reinartz) qui tient un riad… C’est un Français, quadra, qui fait chambre d’hôtes... Ce n’est pas forcément une personne vénéneuse, un prédateur, mais c’est d’abord la beauté de Selim qui a éveillé son intérêt.
    Le film pose un regard très dur sur l’état de la société marocaine, condamnant à la misère celles et ceux qui ne rentrent pas dans les cases des bonnes mœurs, quand bien même soient-ils les premières victimes de la “tache” qui les accable. À travers ses deux personnages, le jeune cinéaste londonien décrit un pays bouffé par la tradition et par l’hypocrisie, où l’image et la réputation comptent plus que le devoir d’humanité envers son prochain. Et Fyzal Boulifa le fait en abordant des thématiques plus ou moins taboues au Maroc, telles que l’homosexualité et la prostitution. Surtout, il nous donne à voir un Maroc ultra-précaire, où ces deux pauvres bougres livrés à eux-mêmes, en dehors de tout filet social, sont condamnés à l’errance, toujours à la recherche d’un petit boulot ou d’une bonne âme qui pourrait leur venir en aide.
    Au-delà de ces thématiques sociales, « Les Damnés ne pleurent pas » met avant tout en scène la relation compliquée, d’amour-haine, qui unit une mère et son fils, campés par deux excellents comédiens non professionnels, tout simplement prodigieux, Aïcha Tebbae et Abdellah El Hajjouj, criants de vérité. … Aïcha Tebbae est une Fatima-Zahra pleine d’amour pour son fils, mais déterminée à s’en sortir. Elle manie avec brio ses armes principales : l’humour et la séduction…elle a tout d’une grande… Comme Aïcha, Abdellah El Hajjouji est une éclatante révélation. Dans le rôle de Selim il fait une composition mêlant une dureté virile à la limite de la violence à une douceur presque enfantine…Courrez le voir…nous n’étions qu’une petite douzaine dans la salle de l’Arlequin... et pourtant il pleuvait !!!
    traversay1
    traversay1

    3 179 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 juillet 2023
    Les damnés ne pleurent pas mais surtout ils essaient de garder la tête haute, fiers malgré les embûches du quotidien et un passé qui passe mal. Eux, ce sont une mère et son fils de 17 ans que l'on voit galérer dans le film de Fyzal Boulifa, incapables de se stabiliser quelque part, à moins que Tanger ne leur offre enfin une chance. Le cinéaste ne juge pas ses personnages et leurs failles, il leur laisse la liberté d'espérer, en dépit du fait qu'ils aient de la fuite dans les idées. Flotte presque en permanence sur le film une douceur surprenante, fallacieuse sans doute, qui lui donne un caractère assez différent des longs-métrages marocains vus lors de ces derniers mois, loin de la tension de Les Meutes ou de l'onirisme de Déserts, pour ne prendre que deux exemples. L'interprétation des deux protagonistes principaux, convaincante, et la mise en scène, fluide, compensent un scénario qui se fait parfois redondant, sur une durée un tantinet excessive. Mais ce portrait croisé de "marginaux", à cause du regard des autres, mais aussi par leur faute, possède du style et du sens, de par son commentaire social, jamais asséné, autour de la colonisation économique des étrangers, de la toute puissance du patriarcat ou encore d'une certaine emprise de la religion.
    ben desiles
    ben desiles

    37 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 juillet 2023
    Sans doute un des meilleurs films sortis cet été. Très beau portrait d'une relation complexe mère-fils, entre fusion presque incestuelle, jalousie et ressentiment. Il y a fort à parier qu'eu égard au nombre de familles monoparentales, ces relations sont plus fréquentes qu'on l'imagine... Et puis il y a le Maroc que le cinéaste filme dans toute sa sensualité et sa cruauté. L'acteur qui joue le rôle de Sélim est d'une très sulfureuse beauté. Un grand film.
    St Montipel
    St Montipel

    5 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 août 2023
    Quel dommage que ce très beau film ne sorte que dans une quarantaine de salle en France. Merci au CGR Odéon de Cherbourg de l'avoir programmé. Ce long métrage possède tout ce que le cinéma français a perdu ces dernières années: une histoire qui nous prend ,une émotion constante et enfin des acteurs (non professionnel) qui croient en ce qu'ils jouent et savent exprimer leurs sentiments sans cabotinage, surjeu et narcissisme .
    Un film rare dans le cinéma actuel.
    Le synopsis Une tranche de vie de 2 êtres, mère et fils à l'attachement fusionnel, rejetés par une société marocaine coincée dans son conformisme et ses traditions et comment la dite société parvient à distendre ces liens.
    Aicha Tebbae et Abdellah El Hajjouji donnent corps et âmes à ces êtres d'une manière exceptionnelle.
    iker
    iker

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 août 2023
    Je suis sorti de la salle sous le choc, les larmes aux yeux. Ce film est bouleversant, tellement réaliste. C'est pour cela que j'aime le cinéma, être transcendé par les émotions. Cette mère et son fils sont tellement touchant. Leurs combat pour se sortir de la misère absolue dans une société marocaine impardonnable. Merci Fayzal Boulifa pour ce chef d'oeuvre, dans la lignée de Razzia et Much Loved de Nabil Ayouch
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    298 abonnés 555 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 août 2023
    Sur une partition déjà vue au cinéma entre oppression morale et désirs de transgression "les damnés ne pleurent pas" de Fyzal Boulifa impose son écriture personnelle et son souhait d'aller de l'avant dans un maghreb encore coincé entre tradition et modernité.

    Fatima-Zahra traîne son fils de 17 ans, Selim, de ville en ville, fuyant les scandales qui éclatent sur sa route. Quand Selim découvre la vérité sur leur passé, Fatima-Zahra lui promet un nouveau départ. Ils arrivent alors à Tanger, où de nouvelles rencontres leur donnent l’espoir d’atteindre la légitimité qu’ils recherchent tant. Mais ces aspirations menacent la relation fusionnelle qui les lie depuis toujours.

    J'ai particulièrement apprécié les multiples renversement de perspectives, entre cette mère "souillée" aux yeux de sa famille et de la société et ce fils qui pour la sortir de la honte devra renoncer à son innocence tout en se découvrant une part de lui même.

    Surtout, Tanger toile de fond d'une grande partie du film est magnifiquement filmée.
    Dany
    Dany

    17 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 août 2023
    Film puissant magnifique très belle histoire de cette pauvre famille maroccaine ! Mère à la recherche de sont bonheur et de celui de sont fils ! Le film nous fais voyager à travers de très belle images sympa pour un moi d'août à paris ! J'ai adorer la maman et sont fils ! Attendrissant ! Seul regrets pourquoi se films et que dans 2 salles à Paris !!! Aller voir le film c vraiment top
    elriad
    elriad

    391 abonnés 1 797 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 16 novembre 2023
    "Les damnés ne pleurent pas", joli titre en forme de métaphore pour suivre le destin difficile (dont l'on sait que comme dans une tragédie l'issue ne verra pas la fin du tunnel), d'une mère et de son fils sur les routes de la déshérence.
    Amour fusionnel ou relation toxique, peut être un peu des deux, cette femme qui rêve sa vie et ce grand dadais limité intellectuellement partent sur les routes à la recherche de leurs identité. Original, parfois maladroit, mais d'une vraie sincérité, ce petit film tendre et taiseux reste une jolie surprise malgré le manque de charisme du comédien principal.
    Yves G.
    Yves G.

    1 329 abonnés 3 326 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 23 août 2023
    Fatima-Zahra (Aicha Tebbae) vit de ses charmes. Son activité l’oblige à se déplacer d’une ville à l’autre au gré des rencontres qu’elle y fait et des revers de fortune qu’elle y subit. Son fils Sélim (Abdellah El Hajjouji), dix-sept ans, l’accompagne dans toutes ses pérégrinations. Lorsqu’il découvre la réalité sur sa naissance et l’origine des revenus de sa mère, le duo manque se séparer et part s’installer à Tanger. Sélim trouve un travail chez un Français homosexuel (Antoine Reinartz) qui l’emploie comme homme à tout faire dans son riad. Fatima-Zahra, après avoir un temps essayé d’occuper un emploi ouvrier dans une usine textile, espère enfin se marier avec un conducteur de car.

    Une semaine seulement après "Les Meutes", la sortie des "Damnés…" démontre, s’il en était besoin, la belle vitalité du cinéma marocain. Ses deux héros ne sont guère mieux lotis que le père et les fils des Meutes. Le milieu dont ils viennent n’est probablement pas moins misérable. Mais "Les Damnés…" (un qualificatif peut-être impropre, « vagabonds », « misérables », « gueux », « indigents » aurait été plus approprié) n’est pas un film noir, pas un polar qui nous plonge dans les bas-fonds nocturnes de Casablanca ; c’est un film diurne sous le grand soleil de Tanger.

    Il dresse le portrait de deux Marocains, une femme d’âge mûr, mi-maman mi-putain, et un tout jeune homme à l’orée de la vie. Ni l’un ni l’autre ne sont très sympathiques. Ni l’un ni l’autre ne font preuve, dans les choix qu’ils font, de beaucoup de bon sens ou d’intelligence. On pourrait en faire le reproche au réalisateur ; on pourrait aussi l’en féliciter.

    Au-delà de ces deux portraits, c’est le lien qui les unit qui constitue sans doute le nœud du film. Mais par la faute de la piètre interprétation de ses deux acteurs, ce nœud peine à s’incarner. L’amour maternel de Fatima-Zahra ne s’exprime guère ; l’amour filial de Selim n’est guère plus explicite.

    La partie la plus intéressante du film, de mon point de vue, est le tableau qu’il dresse des relations avec les étrangers, ces riches Européens à la fois si proches et si différents, si attirants et si repoussants. Travailler avec eux est, pour un Marocain sans le sou, la promesse d’un revenu stable et élevé ; mais c’est aussi, comme pour Sélim, le risque de se brûler les ailes.
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    320 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 septembre 2023
    Les Damnés ne pleurent pas tourne autour de la relation complexe entre un fils et sa mère. Le film explore la dynamique toxique qui les enserre. Malgré les tentatives des protagonistes de trouver un équilibre, il devient évident que leur présence conjointe est préjudiciable. Comme deux aimants se repoussant, ils se tirent mutuellement vers le bas, emprisonnés dans une spirale de douleur et de souffrance. Cette exploration introspective offre un regard saisissant sur les intrications des liens familiaux et soulève habilement des questions sur la nature de l'amour, du sacrifice et de la désillusion.

    Le réalisateur traite avec courage le thème de l'homosexualité, une réalité taboue et illégale au Maroc. Au cœur de l'histoire, Selim se débat dans un dilemme déchirant, s'agit-il d'un désir inavoué ou d'une nécessité pour survivre dans un environnement hostile ? Le film va au-delà de cette introspection personnelle en pointant du doigt l'influence occidentale pouvant être nocive au Maroc. En dénonçant avec justesse les préjugés de certains étrangers pensant que l'argent peut tout acheter, y compris les individus, Fyzal Boulifa est une critique percutante sur les réalités sociales et culturelles.

    Le réalisateur a fait le choix de faire appel à des acteurs non professionnels pour incarner les rôles principaux. Une décision qui s'avère être une véritable réussite. Parmi eux, Abdellah El Hajjouji se distingue particulièrement en livrant une performance impeccable. D'un autre côté, Aïcha Tebbae incarne avec brio un personnage détestable, maîtrisant chaque nuance de son rôle de manière convaincante. En parallèle, le reconnu Antoine Reinartz se démarque par sa capacité à se fondre parfaitement dans son personnage.

    Lire d'autres critiques ici : https://doisjelevoir.com/
    Mélany T
    Mélany T

    29 abonnés 489 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 janvier 2024
    La mise en scène est soignée et le récit passionnant et singulier. La relation mère-fils manque par instants d'émotion mais l'ensemble reste très beau.
    AL Brittain
    AL Brittain

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 juillet 2023
    Conte riche des relations complexes entre mère, fils et le monde extérieur. Boulifa raconte avec subtilité un Maroc d'aujourd'hui plein de dichotomies.
    Ramzi
    Ramzi

    2 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 août 2023
    Film sur l idealisme de l amour et la transmission parentale de valeurs face à la misère économique et sociale la réalité du monde dur et humain.
    L'acteur principal joue très bien avec une manière très vraie . Le film qui relate l histoire d une mere un peu bohème qui change de ville des qu on commence à parler d elle à cause de pseudos histoires d amour / relations . Son fils de 17 ans commence aussi découvrir la vie et les relations humaines a travers des expériences proffesionelles sentimentales sociales sexuelles. La relation mere fils est au coeur du film un sujet central aussi.

    Le film ma beaucoup plus parcequ'il ne s éparpille pas le côté très réaliste avec une représentation très fidèle du maghreb et des scenes de la vie quotidienne qui m int rappeler certaines que j ai vecu . Un gros plus si vs parlez ou comprenez l arabe.
    NewFlesh59
    NewFlesh59

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 9 décembre 2023
    Magnifique scénario, interprété par un trio d'acteur saisissant de justesse. La relation mère / fils est souvent dure, toujours bouleversante et rappelle à certains égards celle de Mamma Roma de Pasolini. Le regard sur la société marocaine est âpre mais toujours juste. Une révélation !
    Reda
    Reda

    2 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 2 août 2023
    Un film médiocre avec un jeu d'acteur bien en dessous du niveau requis. L'émotion est absente et un sjeu dénudé de dens , dialogue faible.
    Les meilleurs films de tous les temps
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