A réserver aux sorties familiales, car ce quatrième opus des aventures de Po est clairement le plus faible. On commence par vous prévenir : il n'y a pas les Cinq Cyclones, et leur absence fait vraiment très mal au scénario, qui galère à les remplacer par des personnages qui n'ont pas beaucoup de surprises à vous réserver. On pose à peine un coup d’œil sur Zhen, qu'on sait
qu'elle joue double-jeu, qu'elle fera amende honorable, et sera Guerrier Dragon
(carton plein... bingo.), on se demande encore à quoi servaient les deux pères de Po dans l'intrigue (ils ont deux ou trois scènes à grappiller, uniquement des gags, et c'est tout), on reste bloqué sur le côté maléfique de La Caméléonne qui est...de pousser les gens dans les escaliers. Ouh, c'est vraiment diabolique (évidemment, ne faites pas ça chez vous, mais on a connu mieux comme pouvoir effrayant de méchant...), au point que lorsqu'elle dit "Sinon, je vous repousse dans les escaliers" à des animaux qui n'ont même pas une égratignure de la dernière chute, et qu'ils ont peur, on se demande si on a bien suivi... Hélas oui, ce Kung-Fu Panda 4 bâcle son scénario et son antagoniste, n'est pas toujours très soigneux sur le visuel (une petite baisse de soin sur les textures), mise tout sur les gags faciles (les gamins seront contents), et une belle scène de combat dans un bar qui penche (la seule bonne scène du film), est l'opus de trop, mal rythmé (on a décroché plusieurs fois), et avec une chanson "clin-d’œil pour les ados / adultes" dans le générique qui assume complètement de capitaliser sur la notoriété de Jack Black plutôt que sur la qualité du film (Hit Me Baby One More Time, le hit qu'il voudrait caser en n°1 sur Tik Tok, après la chanson de Peach de Super Mario Bros, mais qui n'a aucun rapport avec le film, donc un pur produit à vendre au passage d'un film pour les petits). On réalise la valeur d'une chose quand on la perd, et ici les Cinq Cyclones, Maître Oogway et Maître Shifu (qu'on doit voir cinq minutes) sont des malheureux absents, remplacés par une pelleté de gags (adieu émotions du premier) et un scénario facile. Ce quatrième opus se contente vraiment du moindre effort... Po, c'est toi, derrière la caméra ?