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traversay1
3 530 abonnés
4 817 critiques
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2,5
Publiée le 19 décembre 2023
Animal, le second long-métrage de la cinéaste grecque Sofia Exarchou, se situe dans la même veine que son premier, Park, à savoir une fiction désenchantée, parfois proche du documentaire, qui attache moins d'importance à une structure narrative qu'à une atmosphère, qui n'engendre pas la gaieté, est-ce utile de le préciser ? Animal trace le portrait de Kalia, animatrice/danseuse/chanteuse et de ses collègues lors de la saison estivale, dans un hôtel situé sur une île grecque. C'est l'industrie du tourisme de masse et du divertissement obligatoire, qui en prend pour son grade, à travers le travail de forçat de ses acteurs qui font semblant d'y croire, et noient leur mélancolie dans l'alcool, une fois les projecteurs éteints. L'ambiance rappelle vaguement celle de Suntan, autre film grec, et de Rimini, mais sans le degré de provocation d'Ulrich Seidl. Sofia Exarchou dénonce un système (capitaliste) éprouvé qui se régénère de lui-même et qu'importe si Kalia, un jour, vient à manquer à l'appel, elle sera à coup sûr vite remplacée puisqu'elle n'est qu'un rouage de la machine. Le film se marie tellement à son sujet qu'il en devient lui-même malaisant, ce qui est sans doute son but, un brin répétitif aussi, et dont la morosité persistante finit par plomber l'attention qu'on lui porte.
Pendant la saison touristique sur une île grecque sans charme ni soleil éclatant nous suivons le quotidien d'une troupe d'animateurs de club de vacances. Une sorte de gueule de bois sans fin et sans fond où se succèdent séances de maquillage, enfilages de costumes argentés, chorégraphies plus ou moins inspirées et shots d'alcool. Une fête triste, sans but, même pas celui de l'abandon, à laquelle on ne voudrait pas participer ni assister. Y compris en tant que spectateur.
Ce film est très fort et très dur psychologiquement, il est très bien réalisé, il nous plonge dans la détresse et le mal être de ceux qui sont censés apporter du bonheur aux autres, qui montrent un sourire et une joie bien loin de la réalité
Excellent film de la réalisatrice Sofia Exarchou qui à travers sa réalisation montre là l'envers du décors du métier d'animateur ! C'est assez glauque et glaçant dans le cas présent suffisamment en tout cas pour voir ce métier d'un autre oeil , tout comme l'agrafeuse en fait , je me comprends !
Un très beau film grec (on en voit peu en France) sur les ravages du tourisme de masse et l'exploitation des travailleurs (et notamment des femmes). L'actrice principale est éblouissante, les seconds rôles sont très bien également. La mise en scène n'est pas en reste avec une caméra qui danse et nous fait entrer dans l'intimité de ces animateurs pour qui quoiqu'il arrive "The Show Must Go On". Les costumes et les décors sont très réussis. C'est une ode à la résilience et au pouvoir de redevenir maîtresse de son destin.
Film très intéressant dans la veine du cinéma de lrich Seidl en moins vulgaire et avec une petite lueur d'espoir en plus. Le film reprend également le même cadre que "how to have sex" sorti il y a peu, soit les resort grecs all inclusive pour européens fauchés et une troupe d'animateurs menée par Kalia au fait de son art mais qui va petit à petit voir "craquer" ses bouées de survie. Le film interroge sur ces métiers low cost et tout sourire au service d'un tourisme de masse presque déshumanisé.
Les acteurs sont formidables et l'ensemble fichtrement convaincant
Une étoile pour la performance de l’actrice dans le rôle de Kelia , animatrice dans un hôtel all inclusive en Grèce .. En suivant la descente aux enfers et au désœuvrement du personnel d’animation , le film se perd et ne suis aucun scénario….tout le long du film on s’attend à quelque chose…et rien ne vient…c’est du coup ennuyeux… Même la météo grecque est absente…grisaille et pluie au programme…. Même les touristes ont l’air de s’ennuyer…. J’espère tout de même que les animateurs de lieux de vacances sont plus joyeux ?
Kalia vit au rythme des étés et du va et vient des touristes où elle est animatrice dans un prestigieux hôtel. Derrière son dynamisme et sa bonne humeur, ses failles sont perceptibles mais bien cachées. En enfouissant ses émotions, elle cache en réalité un passé sombre. Très belle photographie. C’est touchant, malgré quelques longueurs.
Un film qui dénonce l'exploitation et qui ne montre pas les exploiteurs. Ces animateurs dans les tourisme sont montrés comme des déchets de la société. C'est de leur faute ! Des femmes et des hommes perdus sur une île glauque, dans un hôtel glauque et des clients glauques. Le vague à l'âme des animateurs est mieux traitée dans les Bronzés que dans cette immense daube. Des acteurs amateurs et mal dirigés. C'est atroce
Sofia Exarchou, en tandem avec son époustouflante actrice, explore les méandres de la société du spectacle, l'envers de ce que le capitalisme produit de pire - l'air de rien, un vrai film convaincu, de lutte qui filme les corps comme trop rarement !
Le film est une expérience émotionnelle marquante donnant à réfléchir. Le travail de réalisation et de mise en scène est captivant, réaliste avec une dimension artistique. Il montre une perspective nuancée sur les dilemmes dans les vies des travailleurs du divertissement saisonniers.