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    Joyland
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    traversay1
    traversay1

    3 189 abonnés 4 653 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 décembre 2022
    Dans le Trans Pakistan Express que Joyland nous fait découvrir, Biba, de par sa flamboyance, son talent de danseuse et sa capacité à assumer sa transsexualité, dans un pays aussi patriarcal que le Pakistan, semble devoir être le personnage principal du premier long-métrage de Saim Sadiq. Pourtant, ce n'est pas vraiment le cas dans ce film remarquable qui décrit avec soin une famille où cohabitent plusieurs générations, avec un taux de frustration élevé parmi ses membres. Joyland est aussi une histoire d'amour très romantique et colorée (les séquences musicales et dansées sont un ravissement pour les yeux) mais sa richesse thématique et humaine conduit à un film presque choral dans lequel aucun protagoniste n'est négligé. Sa réussite tient notamment à un équilibre parfait entre moments légers, voire euphoriques, et épisodes très dramatiques, sans que jamais le fil narratif ne soit rompu, avec quelques changements audacieux de perspective. Le film prend le pouls de Lahore sans lourds effets démonstratifs, nuançant son propos dans ce qui est, malgré les apparences, un véritable cri d'amour pour une ville et pour un pays où d'immenses progrès sont attendus dans une société qui vit encore sur des lois non écrites, datant des siècles passés. Joyland, de par son esthétisme raffiné et la richesse de son récit, mérite d'être considéré comme une véritable pépite venant d'une contrée où le cinéma de divertissement, à l'instar de son voisin indien, ne laisse guère de place à des œuvres plus sociales et engagées.
    Ufuk K
    Ufuk K

    475 abonnés 1 413 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2023
    "Joyland" récompensé au festival de Cannes cette année (Queer Palm et section un Certain Regard) est un drame pakistanais qui finit par bouleverser. En effet le réalisateur Saim Sadiq a dû prendre beaucoup de risques pour faire ce film qui parle d'homosexualité et de transsexualité dans un pays aussi conservateur et religieux que le Pakistan avec des comédiens (Rasti Farooq et Alina Khan) très juste dans leur rôle dans un récit dense qui aborde de nombreux thèmes (désirs réprimés, sexualité, religion, société patriciale au Pakistan…) dans un film brillant et tragique.
    Pascal F.
    Pascal F.

    22 abonnés 62 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 30 décembre 2022
    C/2e film est à voir sans hésitation. D'abord et avant tout pour le sujet si délicat à traîter que celui des "trans" partout, particulièrment au Pakistan.
    le film raconte la rencontre entre un homme marrié qui ne trouve pas sa place dans une famille patriarcale et le monde du cabaret mené par un "trans" haut en couleur qu'il va découvrir en acceptant de venir danser.
    Limiter ce film à cette rencontre est réducteur, c'est aussi les relations entre les membres de cette famille menée par un patriarche omniprésent, qui laisse peu de place à chacun, principalement les femmes.
    Saim SADIQ, dont c'est le premier film, capte notre attention du début à la fin en suivant chacun des personnages avec une réelle clarté malgré la complexité que cela implique.
    Bravo au scénariste, bravo au réalisateur, bravo aux acteurs qui de par leurs métiers apportent une part d'humanité dont nous avons tous besoin.
    A quand le prochain fim de M. Sadiq?
    j'attends avec impatience, alors en attendant n'hésitez pas à aller voir Joyland
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    85 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 janvier 2023
    Ai vu "Joyland" premier film du réalisateur pakistanais Saim Sadiq qui a reçu le Prix du Jury Selection "Un certain regard" et la Queer Palm au dernier Festival de Cannes 2022. Les films pakistanais sont très rares et celui-ci est une pépite au niveau mise en scène, scénario et interprétation. Saim Sadiq a écrit un scénario absolument tenu, tout en nuance et qui laisse aux personnages le temps de se poser et d'évoluer. Très loin du mélo et du film Bollywood, "Joyland" est un film de société qui nous raconte la vie de Haider et de sa femme qui vivent sous le même toit que le patriarche et le reste de la famille. Haider sans emploi depuis longtemps, c'est sa femme qui travaille, est engagé comme danseur (ce qu'il n'est pas vraiment) dans un cabaret où règne Madame Biba. Cet emploi inattendu et ubuesque va changer la vie de cet homme qui enfant jouait le rôle de Juliette dans "Roméo et Juliette". Aucune scène n'est gratuite et renvoie immanquablement à une autre qui lui répond où la complète. C'est magnifiquement construit. Saim Sadiq est aussi un metteur en scène avisé, qui sait construire un cadre, manie le non-dit et l'ellipse à la perfection. La lumière est sublime. Le réalisateur sait filmer la chair sous toutes ses formes qui est le thème principal de ce film. Beaucoup de pudeur et la caméra reste toujours à la bonne distance des corps. Sans jamais appuyer évidemment ce long métrage nous parle aussi du poids du patriarcat, de la société, du quand dira-t-on, des apparences à sauvegarder avant tout. Le film prend une direction tout à fait inattendue où les rôles secondaires deviennent capitaux, dans sa deuxième partie. La direction d'acteurs est superlative et quel bonheur que de découvrir la subtilité de jeu, de regards, de maladresse corporelle de Ali Junejo (Haider) qui envoute les spectateurs. Un vraie découverte inattendue et ce sont les critiques unanimes du Masque et la Plume qui m'ont fait aller voir ce film aujourd'hui. La nouvelle année cinématographique commence très bien.
    Simon Bernard
    Simon Bernard

    112 abonnés 494 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 6 juin 2022
    Le résumé laisse à penser que le film tourne autour de la question transgenre mais ce n'est qu'une facette du scénario, on ne ressent pas d'engagement militant trop présent. Un joli film sans prétention et bien rythmé autour d'une famille qui oscille entre deux mondes.
    Anton75
    Anton75

    20 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 décembre 2022
    "Joyland" nous a été vendu comme un film sur l'identité transgenre, alors qu'il est davantage centré sur le poids du patriarcat et des traditions machistes en terre d'Islam, même si la romance entre Haider et Biba est la pierre angulaire d'un scénario admirablement construit. En cela, il est remarquable de force et de précision, servi par une mise en scène d'une inventivité éblouissante. spoiler: A noter à la fin ce qui me semble être la loi biblique du lévirat (obligation pour le veuf d'épouser la sœur de sa femme décédée).
    shakeel ahmed A.
    shakeel ahmed A.

    1 critique Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2022
    Je suis sorti du ciné après avoir vu ce film . J’ai vu les commentaire . Et cela me donne envie de laissé quelques mots . Frappé par son réalisme et les NON DITS! Dont, moi , Pakistanais qui a vecu à Lahore . Il pouvait peut-être faire mieux en matière du réalisme ou scénario . Mais je suis déjà frappé par sa véracité de la réalisation. Cette histoire d’un famille de la classe moyenne dans la 2eme plus grande ville du Pakistan.. Dans une société inégalitaire , très complexe , religieuse . C’est la première fois que je vois les sentiments , la joie et détresse de toute une société même les ( coupure d’électricité un problème immense au Pakistan depuis des années ) . Être gay ? Être trans , être musulman , être père , et tout dans société qui juge toujours l’autre . Même la langue ourdou et Penjabi ( avec accent de Lahore) sont une toute petite facette de la société pakistanaise ( de la ville ) . Aujourd’hui majoritairement composées des femmes . Et pas des fils ! Comme ils venulent tous des films . Pour un blanc qui a toujours vécu en Europe et qu’il ne comprends pas tout à fait la langue ni les non dits . Moi en tant que Pakistanais et gay. J’ai pu ressentir la détresse de chaque personnage , coincé dans son rôle de père mère femme et maire et hors la lois ( être gay ) . Ce n’est pas une grande production. Mais , C’est la premier fois qu’on traite aussi bien ce sujet de la société au Pakistan . Le fim a été interdit mais finalement autorisé , après la coupure et la censure . Mais enfin un petit film avec des grande émotion dans toute sa justesse . Il aurait pu faire mieux . Mais c’est déjà très très bien ! 🫶🏾
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 214 abonnés 4 034 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 décembre 2022
    Une histoire d'amour sensuelle au Pakistan entre une transgenre et un hétérosexuel. Sans cliché et sans nuance, le prix du jury Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes est un film aussi brutal que touchant.
    eduboisgeoffroy
    eduboisgeoffroy

    44 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 décembre 2022
    Un bijoux étincelant plein de noirceur sur le Pakistan. Acteurs et actrices parfaits, inspirés par le réalisateur Saim Sadiq dont la mise en scène douce, violente, amère et colorée tisse un récit sensuel et intelligent de chacun des personnages
    Clem Lepic
    Clem Lepic

    34 abonnés 145 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 janvier 2023
    Film pakistanais qui dénonce le poids du patriarcat et donne un exemple de ce à quoi cela mène d'empêcher les femmes de travailler. La tromperie avec le transgenre aurait pu se faire avec une femme, l'aspect Queer n'est finalement pas central dans le film. Un beau père avec ses 2 fils, les femmes de chacun et les enfants de l'un des couples vivent tous ensemble dans une maison. Cela fonctionne sur la solidarité et l'entraide familiale. Le jour où Haider trouve un travail, sa femme doit alors arrêter le sien afin de s'occuper du beau père. Et tout bascule. Tout d'abord parce que le mariage arrangé entre les deux protagonistes avait pour condition que la femme travaille et ensuite parce que le travail de l'homme est d'être danseur dans un cabaret erotique et il se découvre une attirance pour la transgenre qu'il a pour boss. Des non dits, une absence de l'homme va alors apparaître et cela sera très mal vécu par sa femme. Intéressant.
    laurent aroles
    laurent aroles

    3 abonnés 23 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    La bande annonce laissait à penser que, le rythme du film était soutenu et tenait le spectateur en haleine.c’est plein d’enthousiasme et d’empathie que je me suis précipité à la première séance. Las ! mes trop fortes attentes n’ont guère étaient satisfaites. Le film a du mal a prendre et tenir un souffle narratif qui porte l’intrigue. De ce fait on ressent peu d’émotions et on reste un spectateur peu impliqué, le 4ème mur ne tombe pas.
    Et pourtant il y a des prises de vues absolument superbes avec des couleurs,des clair-obscur sublimes..
    Les personnages sont attachants ,leurs histoires entremêlées ne manquent pas d’intérêt mais il y a quelque chose qui ne fonctionne pas totalement pour nous entraîner.
    Ceci dit, et comme indiqué précédemment ce film a d’indéniables qualités, pour un premier film.et on doit se réjouir de sa diffusion en France Peut-être ,en fin de compte happé par de trop belles prises de vues, bien léchées on se tient à distance d’une histoire qui elle devrait nous amener à la compassion voire au delà et pourtant j’ai la larme facile.
    Guiciné
    Guiciné

    136 abonnés 1 217 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 16 janvier 2023
    Dommage que le scénario n'est pu servir qu'une mise en scène totalement inexistante et vide, l'ennui est omniprésent et les lenteurs permanentes.
    L'intérêt qui aurait pu s'exhaler s'est complètement évaporé.
    Décevant.
    velocio
    velocio

    1 208 abonnés 3 050 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 29 décembre 2022
    Ce n'est pas toutes les semaines qu'arrive sur nos écrans un film en provenance du Pakistan, un film qui, en plus, a obtenu le Prix du Jury de la sélection Un Certain Regard lors du dernier Festival de Cannes ainsi que la Queer Palm. Il y a sans doute beaucoup de sincérité dans ce film qui nous montre une société pakistanaise dominée par un patriarcat toxique mais, malheureusement, il y a encore plus de maladresse que de sincérité que ce soit dans la conduite du récit, la mise en scène ou le montage. Cela n'empêche pas la présence de 2 ou 3 scènes très fortes, mais, la plupart du temps, on a du mal à comprendre ce qui se passe, ne serait-ce que du fait du comportement de personnages qui, du fait de ces maladresses évoquées plus haut, apparait comme étant totalement erratique.
    Stéphane L.
    Stéphane L.

    1 abonné 22 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 janvier 2023
    Un film sur les hommes, lâches et autoritaires, irresponsables, pas vraiment des hommes quoi, et les femmes, opprimées, obligées de se soumettre à l'arbitraire du patriarcat. Et en marge de ces deux clans une femme forte, une trans, qui arrive à s'imposer dans ce monde de lâches et d'opprimées. J'en suis ressorti très en "colère", d'abord contre les personnages, surtout le personnage principale, puis contre moi-même et la société elle-même, car bien que cela se passe au pakistan, l'histoire qui y est racontée est universelle et je peux facilement retrouver des situations de lâcheté et d'injustice patriarcale analogues. C'est bien la preuve que ce film m'a touché, et qu'il faut aller le voir.
    Yves G.
    Yves G.

    1 334 abonnés 3 329 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 janvier 2023
    Haider étouffe. Sa femme, Mumtaz, aussi. Ils se sont mariés pour obéir aux injonctions patriarcales de leurs familles. Mais Haider a de plus en plus de mal à refouler son homosexualité et Mumtaz n’accepte pas de renoncer à travailler pour se replier sur son foyer.
    Le père d’Haider qui dirige d’une main de fer sa maisonnée exige de son fils qu’il trouve un travail et de sa fille qu’elle lui donne enfin un petit-fils. Pour se plier au diktat paternel, Haider rejoint la troupe de danseurs de Biba, une transexuelle. Leur relation deviendra de plus en plus tendre alors que Mumtaz découvre avec appréhension qu’elle est enceinte.

    "Joyland" est un film qui a fait sensation à Cannes où il a reçu le prix du jury dans la section "Un certain regard" et la "Queer Palm", une distinction créée en 2010 qui a notamment consacré Carol, 120 bpm, Girl ou Portrait de la jeune fille en feu. C’était le premier film pakistanais jamais diffusé sur la Croisette.
    "Joyland" a été tourné au Pakistan par un réalisateur et des acteurs de ce pays, notamment Alina Khan, une actrice transgenre née en 1998, en butte à la transphobie depuis qu’elle se revendique femme. Ovationné à Cannes en mai, Joyland a bien failli ne pas sortir en salles au Pakistan. Mais le hashtag #ReleaseJoyland a fait ployer les autorités qui en ont finalement autorisé la sortie. "Joyland" représentera le Pakistan à la prochaine édition des Oscars et figure sur la shortlist des quinze films retenus le 21 décembre dernier (avec "Saint Omer" pour la France, "Corsage" pour l’Autriche ou "Close" pour la Belgique).

    Mais "Joyland" ne se résume pas aux débats politiques qu’il a suscités. C’est aussi un film intelligent et sensible.
    Il aurait pu se focaliser sur l’histoire d’amour qui lentement se tisse entre Haider et Biba. L’affiche ne retient qu’elle et la plupart des critiques font de même. Pourtant, au risque de lester la barque et d’allonger le film de trente minutes (il dure 2h06), Saim Sadiq entend maintenir la part égale entre les dilemmes de Haider et ceux de Mumtaz. Ce parti est scénaristiquement périlleux. Mais il fait sens. Car il montre deux facettes du patriarcat : celui qui étouffe les hommes assignés à une irréprochable virilité et celle qui emprisonne les femmes condamnées à veiller au bon ordre du foyer et à l’éducation des enfants.
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