Mon compte
    Le Procès Goldman
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Procès Goldman" et de son tournage !

    Cannes 2023

    Ce film a été présenté en ouverture à la Quinzaine des Cinéastes au Festival de Cannes 2023.

    L'histoire vraie d'un braqueur

    Visage du militantisme d'extrême gauche soutenu par Simone de Beauvoir, Jean-Paul Sartre, Simone Signoret et d'autres grands noms de la culture, Pierre Goldman est un intellectuel qui a évolué vers le banditisme dans les années 1970. Condamné en première instance à la réclusion criminelle pour des braquages, dont un ayant fait deux victimes, le militant et intellectuel né en 1944 a été sous le feu des projecteurs lors de son deuxième procès. Le Procès Goldman revient sur ce dernier, qui s'est déroulé de novembre 1975 à mai 1976, pour quatre braquages à main armée, dont un ayant entraîné la mort de deux pharmaciennes.

    Le demi-frère de Jean-Jacques Goldman

    Pierre Goldman est le demi-frère aîné de l'auteur-compositeur-interprète aux 30 millions de disques vendus, Jean-Jacques Goldman. Celui-ci apparaît d'ailleurs dans le film sous les traits du jeune comédien Ulysse Dutilloy-Liégeois.

    Références

    Le Procès Goldman est le premier long-métrage consacré au braqueur. Un téléfilm, intitulé sobrement Goldman, est sorti en 2011 avec Samuel Benchetrit dans le rôle-titre. Maxime Le Forestier lui a dédié la chanson La Vie d'un homme.

    Genèse

    C'est via son livre, Souvenirs obscurs d’un Juif polonais né en France, que Cédric Kahn a découvert Pierre Goldman, une quinzaine d'années avant de lui consacrer un film : "Ce qui me saute aux yeux, ce n’est pas son innocence, c’est sa langue, extraordinaire. Son style, sa dialectique, sa pensée. Je me dis qu’il faut faire quelque chose de ce livre, au cinéma." Il écarte l'idée d'un biopic pour se concentrer sur le procès : "En-dehors de cela, la vie de Goldman, c’est une série d’échecs, de drames, de renoncements. J’écarte donc la piste d’un biopic et je me dis que le film à faire, c’est le procès." 

    Le projet se réactive par sa rencontre fortuite avec la scénariste Nathalie Hertzberg, avec qui Cédric Kahn avait été en contact au moment où il avait découvert le livre, et qui avait même commencé un travail de documentation à cette époque. Elle rentre dès lors en contact avec Michael Prazan, auteur d’une biographie de Goldman, ainsi qu'avec Georges Kiejman et Francis Chouraqui, les avocats de Goldman. Elle entreprend également la reconstitution du procès de plus de 300 pages avec des articles de journaux. "Une sorte de bloc de glaise à sculpter. On s’est ensuite enfermés tous les deux et on a écrit le scénario à partir de toute cette matière en respectant plus ou moins la scénarisation naturelle du procès", se souvient Kahn.

    Une adaptation fidèle ?

    Le film n'est pas une reconstitution fidèle du procès. Avec la scénariste Nathalie HertzbergCédric Kahn a décidé de mêler les deux procès et de piocher des éléments dans le livre de Pierre Goldman. Par exemple, le dialogue du début entre Kiejman et Chouraqui est inventé, mais les lettres sont réelles et Goldman a vraiment voulu virer Kiejman à une semaine du procès. "On a intégré des éléments qui ont été découverts après le procès... On a pris pas mal de libertés, mais en même temps, on est restés très fidèles : la plaidoirie de Kiejman est quasiment la même au mot près, celle de l’avocat général aussi." 

    Titre original

    Le premier titre du film était une phrase prononcée par Pierre Goldman : "Je suis innocent parce que je suis innocent". "J’ai renoncé parce que ç’aurait été un titre trop abstrait, mais quelle phrase !", révèle le réalisateur.

    Un style épuré

    Pour Cédric Kahn, il était évident que faire un film de procès impliquait un style épuré, marqué par une absence de musique et de flashbacks. "Ce n’était pas pour des raisons cinématographiques mais éthiques. Si on avait commencé à mettre des flashbacks ou de la musique, on aurait créé du point de vue, de l’empathie. Or, je voulais que le spectateur soit dans la position du juré. La forme devait donc être la plus sèche possible. Dans ce film, il n’y avait pas d’espace pour la fioriture. C’est le sujet qui a dicté la forme. Je voulais montrer l’art oratoire d’un procès et la difficulté de rendre la justice."

    Le tournage

    Le décor a été entièrement fabriqué sur un terrain de tennis, éclairé en haut par une verrière, en lumière naturelle. De nombreuses prises ont été faites pour pouvoir filmer tout le monde : chaque séquence a été tournée en moyenne entre vingt et trente fois. Cédric Kahn détaille : "A chaque prise, on replaçait les caméras pour filmer ce qu’on n’avait pas encore filmé. Moi, je regardais mes trois écrans et je dirigeais chaque cadreur en live avec un dispositif d’oreillette. J’étais un peu dans la position d’un réalisateur de direct sportif !" 

    Le film a été tourné dans l’ordre chronologique du procès. Les figurants dans la salle ne connaissaient pas le scénario. Le réalisateur leur a juste donné des indications de départ : "vous, vous êtes les gauchistes fans de Goldman, vous, vous êtes les potes antillais, vous, vous êtes les victimes accablées, vous, vous êtes côté flics... et c’est tout. Je n’ai rien dit de plus, chacun suivait les débats et réagissait en fonction du groupe auquel il appartenait. J’entendais à l’oreille et à l’intensité les réactions, si les comédiens étaient bons ou pas. Du vrai direct !"

    Arieh Worthalter dans la peau de Pierre Goldman

    Le choix d'Arieh Worthalter pour incarner Pierre Goldman a été une évidence pour Cédric Kahn : "Il avait tout pour jouer Goldman : le physique, l’intellect, la puissance. Le mot qui me vient spontanément pour résumer le travail d’Arieh, c’est la densité. Dans tout ce qu’il fait, il amène cette densité. On le voit dès le premier plan, quand il est assis dans sa cellule, les yeux en l’air."

    Un acteur-réalisateur en dirige un autre

    Le rôle de Georges Kiejman est joué par Arthur Harari, qui, comme Cédric Kahn, est comédien et réalisateur. Jusque-là, il avait principalement joué devant la caméra de sa compagne, Justine Triet, avec laquelle il a également co-écrit Sibyl et Anatomie d'une chute, Palme d'Or 2023. En tant que cinéaste, on lui doit Diamant noir et Onoda - 10 000 nuits dans la jungle.

    Les secrets de tournage des films les plus populaires lors des 30 derniers jours
    • Un p’tit truc en plus (2024)
    • La Planète des Singes : Le Nouveau Royaume (2024)
    • Civil War (2024)
    • Back To Black (2024)
    • Challengers (2023)
    • The Fall Guy (2024)
    • Borgo (2023)
    • Nous, les Leroy (2024)
    • Le Tableau volé (2024)
    • Un homme en fuite (2024)
    • Border Line (2023)
    • Ici et là-bas (2024)
    • Une affaire de principe (2024)
    • S.O.S. Fantômes : La Menace de glace (2024)
    • Monkey Man (2024)
    • Le Mal n'existe pas (2023)
    • LaRoy (2023)
    • Kung Fu Panda 4 (2024)
    • Dune : Deuxième Partie (2024)
    • Première Affaire (2023)
    Back to Top