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    La Plus belle pour aller danser
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Plus belle pour aller danser" et de son tournage !

    Naissance du projet : un déclic

    Après avoir écrit La Famille BélierVictoria Bedos rejoint, avec La Plus belle pour aller danser, la longue liste des scénaristes qui passent à la mise en scène. C'est la productrice Hélène Cases qui l'a poussée dans cette direction :

    "Elle me propose alors de me lancer dans l’adaptation d’un roman. Ça parlait d’une ado qui ne se trouvait pas belle et qui était harcelée. Ça me parlait, mais je n’arrivais pas à adapter le livre. Je lui ai alors proposé d’écrire une histoire originale."

    "Pour la trouver, j’ai fait comme pour La Famille Bélier : j’ai discuté avec un co-scénariste (en l’occurrence, Louis Pénicaut), je lui ai raconté des souvenirs d’adolescente, des sensations et ensemble, on a tissé une histoire."

    "C’est ainsi qu’on a eu, tous les deux, cette idée de masculin-féminin avec cette adolescente qui, quand elle est en fille, tout est compliqué et quand elle est en garçon, elle devient une sorte de héros. Et à partir de là, on a imaginé un marivaudage moderne..."

    Changement de cap

    Avant La Plus belle pour aller danser, le titre provisoire du film était Léo et moi.  était partie, au départ, d’une situation familiale qu'elle connaît bien : un papa, une maman, un frère et une sœur. Mais, pour éviter la redite avec La Famille Bélier, elle est allée dans une autre direction. La réalisatrice se remémore :

    Victoria Bedos"J’ai enlevé le duo mère/fils et appelé ma mère dans la foulée, pour la prévenir : 'Maman, je suis désolée mais je viens de te tuer'. Elle a ri et m’a dit qu’entre mon père et mon frère, elle avait l’habitude. Et elle m’a dit que le plus important c’est que je me sente libre d’écrire ce que je ressens sans avoir peur du regard des autres."

    "Et c’est comme ça que je me suis concentrée sur le rapport père-fille, sans me douter d’une quelconque implication psychanalytique vis-à-vis de mon père. J’avais juste conscience de la partie personnelle par rapport au malaise adolescent. À 14 ans, j’étais mal dans ma peau, précoce scolairement mais en retard physiquement."

    "Cette dualité entre mon esprit de mamie et mon corps d’enfant n’a pas arrangé mon rapport aux autres dans la cour. D’où le harcèlement que j’ai subi à 14 ans. Difficile d’être différent à cet âge-là. Tout ce qui sort de la norme est conspué. Comme Marie-Luce, je ne l’ai pas dit à mes parents, je ne voulais pas leur faire de la peine."

    "Et mon père en avait déjà bien assez car ce qui l’angoissait le plus à cette époque, c’était de me voir grandir, quitter l’enfance pour devenir une femme, car j’étais sa petite dernière, sa petite fille chérie et il avait peur de me perdre. Cette terreur était aussi touchante que gonflante et c’est ce sentiment que j’ai essayé de retranscrire."

    Pourquoi une pension pour seniors ?

    Victoria Bedos a voulu concevoir une histoire dans laquelle un père ne peut pas s’occuper de sa fille parce qu’il exerce une activité professionnelle qui l’accapare et le passionne. Il fallait que ce métier de directeur d'une pension pour personnes âgées lui permette de s’y noyer pour fuir la réalité (son deuil et sa fille). Toutefois, il était aussi nécessaire que cette activité soit une cause noble. La cinéaste confie :

    "Et comme, au moment où j’écrivais, mon papa avait plongé la tête baissée dans la vieillesse et la maladie, de là est venue l’idée d’une pension pour personnes âgées. Mais je ne voulais surtout pas traiter des EHPAD. J’ai alors entendu parler de ce genre d’établissement. Après avoir suivi une formation, certains particuliers ont décidé d’accueillir chez eux des retraité(e)s qui ne veulent plus vivre seul(e)s."

    "Et cette nouvelle manière de vieillir ensemble, comme à la maison, en communauté, ou « coloc », m’a beaucoup plu. C’est tellement plus joyeux ! Un peu comme une nouvelle famille que l’on se trouve sur le tard. D’ailleurs, ces séniors qui gravitent autour de Marie-Luce sont traités comme des membres de sa famille qui l’aident à grandir puisqu’elle n’a plus sa maman et son père est trop débordé."

    Pourquoi Marie-Luce ?

    L'idée de prénommer la jeune héroïne Marie-Luce est une idée qui vient du co-scénariste Louis PénicauVictoria Bedos précise : "Et le jeu de mots Marie-Luce/ Marie suce était parlant. Je reconnais, des fois, on a 12 ans ½ d’âge mental quand on écrit ! Après, comme elle baigne dans un univers de personnes âgées, je voulais un prénom vieillot."

    "Elle n’est pas dans l’air du temps car ses références sont celles d’Albert. Le prénom Léo est inspiré de Leonardo Di Caprio qui a retourné mon cœur d’adolescente quand j’ai vu Titanic pour la première fois. D’ailleurs avec la chef coiffeuse, on s’est inspiré de Di Caprio pour lui faire le look de garçon de Marie-Luce. C’était vraiment notre référence."

    Qui pour Marie-Luce ?

    Victoria Bedos et la directrice de casting, Julie Navarro, ont mis pas loin de six mois pour trouver Brune Moulin, l'interprète de Marie-Luce. La cinéaste se souvient : "Je pense avoir vu toutes les jeunes filles de France et de Navarre qui voulaient faire du cinéma ! C’était très compliqué car je devais trouver l’adolescente qui saurait jouer deux personnages : Marie-Luce et Léo, qui exprime un mal-être profond en fille et un charisme irrésistible en garçon. Parfois j’en trouvais une qui était bonne pour l’une mais pas pour l’autre, et inversement."

    "Et puis il fallait que physiquement, elle soit crédible en garçon. Non seulement Brune répondait à ces critères masculin/féminin et était à l’aise dans les deux rôles, mais en plus, elle a un don absolu pour le jeu, une aisance, une profondeur, je dirais même une magie. Ce n’est pas qu’une question de technique : elle joue juste mais dégage surtout un mystère qu’on a envie de percer. Elle est très mature pour son âge, d’une grande humilité, bosseuse - elle a beaucoup travaillé le personnage en amont, car elle rêve de devenir actrice depuis toute petite."

    Côté photographie

    Victoria Bedos a fait appel, côté photographie, à Pierre Aïm, qui est entre autres connu pour son talent à éclairer les nuits. Sur La Plus belle pour aller danser, la réalisatrice voulait une lumière très chaleureuse pour Les Hortensias, et plus froide pour le collège. Elle précise :

    "Un monde à part mais auquel on croit. Pierre Aïm est plus qu’un chef-opérateur, c’est un collaborateur hors-pair. Il ne fait pas que la lumière, il écoute les acteurs et d’un signe, il me disait si c’était bon ou pas. Déjà que mon premier assistant et ma scripte étaient géniaux, que toute l’équipe d’ailleurs l’était par leur bienveillance et leur accompagnement, l’aide de Pierre était une bénédiction. Moi qui écris souvent dans la solitude la plus totale, c’était si bon de se sentir accompagnée par une équipe si impliquée et talentueuse."

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