Laurent Firode n'a fait aucune école de cinéma et ses études se limitent à trois ans de chinois aux Langues Orientales… Très jeune, cependant, il commence à faire des films d'animation en Super 8, avant d'acheter une caméra 16mm.
Il acquiert bases et expérience en participant à de nombreux courts métrages comme chef opérateur, cadreur ou monteur. C'est en 1995 qu'il réalise La mort du chanteur de Mexico, court métrage qui remporte de nombreux prix dans les festival internationaux.
Le battement d'ailes du papillon est son premier long métrage.
« Mon auteur préféré est J.L. Borges ; je l'ai découvert à 18 ans et c'est le seul auteur que je relise, encore aujourd'hui. Son goût pour mêler les genres différents, ses jeux intellectuels avec le lecteur, son humour m'ont beaucoup influencé. Il y a un film que j'apprécie particulièrement, Le manuscrit trouvé à Saragosse, réalisé par Wojciech Has en 1965. C'est magistralement bien construit. Cela m'a conforté dans l'idée que les scénarios de ce type, très complexes, fonctionnent bien au cinéma. »
C'est la théorie du chaos et l'exemple le plus connu selon lequel un battement d'ailes de papillon au Texas provoquerait un cyclone dans le Pacifique. E.Lorenz, un météorologue féru de mathématiques, fut l'un des initiateurs de cette théorie. A la fin de la Seconde Guerre, croyant avec raison à une certaine régularité du temps, Lorenz essaya d'améliorer les prévisions en s'aidant de statistiques.
Sa surprise fut grande lorsqu'il s'aperçut que l'ordinateur prévoyait dans les mois à venir un typhon… Après vérifications, il découvrit que l'ordinateur avait arrondi à 6 chiffres, des nombres rentrés à 7 chiffres après la virgule…Ces quantités négligeables pour la machine donnaient des conclusions catastrophiques sur le plan météorologique. « C'est à dire qu'un battement d'ailes de papillon pouvait réellement provoquer un cyclone.» (L.Firode)
Le battement d'ailes du papillon est le premier rôle au cinéma du chanteur Faudel, « Le petit prince du raï »
«Mon travail s'élabore en trois étapes bien distinctes : recueillir des histoires entendues, vues, vécues ; inventer de nouveaux procédés narratifs ; et enfin, essayer de faire correspondre l'un avec l'autre.»