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    Anti-Squat
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    traversay1
    traversay1

    3 153 abonnés 4 637 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2023
    Tout dans Anti-Squat semble évoquer une dystopie, à commencer par la froideur de ses espaces d'habitation occupés par des "résidents" et non des locataires, soumis à nombre de règles strictes. De fait, le postulat de départ du scénario s'inspire d'un dispositif existant qui est devenu une loi promulguée en juin 2023, autorisant des entreprises à loger des résidents temporaires, dans des locaux pour éviter qu’ils soient squattés. Le sujet est propice à un exercice de réalisme social et le film de Nicolas Silhol nous en apprend autant qu'il nous glace, dans ce nouvel avatar d'une société dénuée d'états d'âme où l'exploitation de l'homme par l'homme se dissout dans une mécanique bien huilée, pour dissocier les responsabilités. L'héroïne de Anti-Squat est ainsi écartelée dans ses choix de survie, entre la morale et la nécessité. Le film est suffisamment bien écrit pour ne pas tomber dans une démagogie de bas-étage et parvient à faire monter une tension digne d'un véritable thriller, sans céder aux facilités d'une résolution finale qui satisferait les bonnes consciences. En mère aimante et femme piégée, Louise Bourgoin est exceptionnelle, fragile pion d'un échiquier, dans un jeu dont elle n'a pas les moyens de changer les règles. Volontairement dénué d'émotion, Anti-Squat est à l'image d'une époque faite de compromis qui, selon les points de vue, s'apparentent à des compromissions.
    Joce2012
    Joce2012

    177 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 septembre 2023
    Bon film où Louise Bourgoin interprète très bien le rôle d'une personne prête à tout pour avoir un travail même au détriment de ses valeurs dans une société maléfique qui exploite les gens en conditions précaires.... Très noir et malheureusement très réaliste de notre société actuelle
    Patricia D.
    Patricia D.

    66 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Le titre et l'histoire du film de Nicolas Filhol font directement référence à la "loi anti-squat" dont le dernier volet, tout récent, remonte à sa promulgation le 14 juin 2023 qui durcit les sanctions liées aux squats de locaux et pérennise une expérimentation de système locatif. Cette expérimentation démarrée en France en 2009 poursuit un double objectif : protéger des espaces vacants (bureaux, couvents, Ehpads…) d’une occupation illicite et trouver des places d’hébergements pour les personnes en situation précaire. Le film montre les dérives de ce dispositif, sa logique de profit et d'exploitation des plus fragiles.
    Inès élève seule son fils de 14 ans. Elle doit impérativement trouver un emploi pour obtenir un logement. Elle accepte d'être responsable d'un vaste espace de bureaux vacants en lointaine banlieue pour recruter les résidents et faire respecter un règlement très strict. Elle va progressivement subir la pression qu'elle-même fait subir aux résidents... La mise en scène et les décors sont dépouillés et glacés, anxiogènes. Louise Bourgoin, tout en maîtrise et en retenue, laisse pourtant passer un grand nombre d'émotions, dans un contexte où la morale doit parfois s'accomoder à l'urgence de la vie quotidienne. Un film prenant et éloquent.
    Corinne76100
    Corinne76100

    32 abonnés 182 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 septembre 2023
    Un film qui tente de dénoncer une évolution professionnelle dans le milieu immobilier plus que contestable ainsi que des pratiques déloyales sans vraiment y parvenir. L'héroïne principale n'a pas de personnalité et reste très effacée. La mise en scène est plus que convenue. Dommage
    Zo_rhm
    Zo_rhm

    1 abonné 10 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 septembre 2023
    le thème du film avait vraiment du potentiel. Cependant, j'ai trouvé que celui-ci n'allait pas au bout des choses. la fin est bâclée, comme si le réalisateur avait voulu finir son film le plus vite possible. Dommage, cela aurait vraiment pu être un très bon film. Le point positif est que Louise Bourgoin joue son rôle à merveille.
    remyll
    remyll

    155 abonnés 394 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais en fait, je m’attendais à un film comique sur le thème des squats traité à la façon des “Inconnus” ou des “nuls” probablement du fait de la présence de la truculente et sympathique Louise Bourgoin.
    En réalité il s’agit ici d’un film social ou sociétal, sérieux, documenté, efficace.
    De fait, tous les rôles sont très bien interprétés, mais…que dire, si ce n’est que c’est n’est pas vraiment amusant, ni divertissant. C’est intéressant, ça oui et assez surprenant en fait qu’une loi en 2018 soit effectivement passée au parlement français pour permettre ce régime assez édifiant dénommé “anti-squat”.
    Yves G.
    Yves G.

    1 314 abonnés 3 314 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 13 septembre 2023
    Inès (Louise Bourgoin) élève seule son fils Adam, collégien de quatorze ans. En retard de loyers, menacée d’expulsion dès la fin de la trêve hivernale, elle recherche désespérément un emploi. Elle en trouve un chez Anti-squat, une société qui, sur la base d’un nouveau dispositif législatif, gère des locaux vacants pour du logement ou de l’insertion social, dans l’attente d’une réhabilitation ou d’une vente.

    Nicolas Silhol répète dans "Anti-Squat" les mêmes recettes que celles utilisées dans son précédent film, "Corporate". Céline Salette y jouait, avec la même conviction que Louise Bourgoin ici, le rôle d’une salariée de la DRH d’une multinationale recrutée pour réduire à moindre coût sa masse salariale en poussant les salariés surnuméraires à la démission pour lui éviter le versement de lourdes primes de licenciements.
    Comme celle de "Corporate", l’héroïne de "Anti-Squat" est recrutée par des suppôts du libéralisme qui utilisent la loi à leur propre avantage : certes proposer à des mal-logis un logement temporaire dans des bureaux vides (ce qui n’est, tout bien considéré, ni idiot ni inhumain), mais les utiliser comme une main d’oeuvre servile pour réhabiliter à moindre frais ces locaux et les expulser sans respecter les délais légaux dès qu’un acheteur se sera annoncé.
    Comme celle de "Corporate", l’héroïne de "Anti-Squat", contrainte d’accepter un emploi qui l’oblige à des actes qu’elle récuse (fliquer ses locataires, mettre à la rue ceux qui ne respectent pas le logement, les tromper sciemment sur l’échéance de leur bail…), finira par se rebeller contre le système qui l’asservit.

    Bien sûr, on ne pourra que sympathiser avec cette figure héroïque, confrontée à un si cruel dilemme, essayant tant bien que mal de conserver un peu d’humanité et de dignité. On le fera d’autant plus que son cœur penche à gauche – même si, chacun sait depuis 1974 que la gauche n’a pas le monopole du cœur.
    Pour autant, cinématographiquement parlant – puisque c’est au cinéma que ce blog est consacré et pas au capitalisme ou à ses dévoiements – "Anti-Squat" ne vaut pas tripette avec son manichéisme simpliste auquel n’échappe pas un épilogue improbable et racoleur. La figure du prolétaire moderne, privé de dignité par le système, est autrement convaincante quand c’est Stéphane Brizé qui la filme et Vincent Lindon qui l’interprète ("En guerre", "Un autre monde").
    velocio
    velocio

    1 192 abonnés 3 043 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2023
    Connaissez vous l'article 29 de la LOI n° 2018-1021 du 23 novembre 2018 portant évolution du logement, de l'aménagement et du numérique ? La loi ELAN si vous préférez. Cet article fait état d'un dispositif visant à assurer la protection et la préservation de locaux vacants par l'occupation de résidents temporaires. Les opérations d'occupation temporaire de locaux en vue d'en assurer la protection et la préservation font l'objet d'une convention entre le propriétaire et un organisme public, un organisme privé ou une association qui s'engage à protéger et à préserver les locaux qui sont mis à sa disposition et à les rendre au propriétaire libres de toute occupation à l'échéance de la convention ou lors de la survenance d'un événement défini par celle-ci. N'est-ce pas super de protéger les biens de propriétaires d'une occupation illicite tout en offrant un logement à des personnes nécessiteuses pour une redevance bien inférieure au prix d'un loyer ? Il y a 6 ans, le réalisateur Nicolas Silhol s'était déjà plongé dans le monde du travail avec un certain bonheur, avec le film "Corporate". Il revient à la charge avec "Anti-squat" dont le personnage principal est Inès, une femme d'une bonne trentaine d'années, mère célibataire d'Adam, 14 ans, et qui, alors qu'elle est menacée d'expulsion, voit la possibilité de trouver travail et logement en se faisant engager chez Anti-squat, un organisme privé qui "protège" des locaux inoccupés dans le cadre de la loi ELAN. Pour commencer, 2 mois à l'essai comme "resident manager" d'un ensemble de bureaux avec l'espoir, si elle donne satisfaction, de monter en grade en obtenant un CDI beaucoup mieux rétribué. Chargée de recruter des résidents et de faire respecter un règlement particulièrement strict, Inès va s'apercevoir que ce qui est proposé dans la loi ELAN n'est pas aussi super que cela, très flexible pour les propriétaires et particulièrement contraignant pour les résidents. Déjà, lors du recrutement, les critères pour devenir résident sont très restrictifs. Ensuite, les résidents recrutés ne doivent surtout pas se considérer comme étant des locataires, ils ne sont absolument pas chez eux, leurs droits sont très limités et le règlement qu'ils doivent respecter leur interdit d'avoir des enfants, d'avoir des animaux, de recevoir plus de 2 invités simultanément, de manger dans leur chambre, de s'absenter plus de 2 jours sans autorisation, etc. En cas de non respect du règlement, un avertissement leur est adressé et, au 3ème avertissement, ils n'ont plus qu'à faire leurs valises. Logée sur place, Inès a d'ailleurs les mêmes obligations ce qui, en principe, lui interdit de loger son fils. Partagée entre son empathie pour les résidents qu'elle a recrutés et son désir d'assurer une existence décente à son fils, Inès, très bien interprétée par Louise Bourgoin, va se confronter tout au long du film à Thomas, le patron de Anti-squat, et surtout à Judith, la sœur de ce dernier, à la tête de l'entreprise propriétaire des locaux "gardés" par Inès et dépourvue du moindre état d'âme. Elle va se confronter aussi à Adam qui ne va pas hésiter à chapitrer sa mère lorsqu'il va s'apercevoir de certaines dérives dans son comportement. Mais là est la grande force du film : montrer que la grande force du système dans lequel nous vivons est malheureusement d'arriver, sans se salir personnellement les mains, à faire exploiter des travailleurs par d'autres travailleurs !
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    313 abonnés 1 707 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 septembre 2023
    Lire d'autres critiques ici : https://doisjelevoir.com/

    Anti-Squat est un film incroyablement poignant qui explore de manière habile le sujet épineux du squat. À travers son récit, il nous expose la réalité brute de ces personnes qui travaillent d’arrache-pied et pourtant doivent lutter pour maintenir un toit au-dessus de leur tête. Elles sont contraintes d'accepter des conditions de logement désastreuses pour éviter de se retrouver à la rue. Cette mise en lumière de leur combat quotidien est à la fois bouleversante et puissante, nous poussant à réfléchir profondément sur les inégalités sociales. La réflexion se porte aussi naturellement sur le besoin pressant d'avoir une solution face à cette crise du logement.

    L’une des pertinences réside dans la capacité à mettre en scène un contraste saisissant entre deux mondes diamétralement opposés. D'un côté, nous sommes témoins justement de ces individus luttant pour maintenir un toit au-dessus de leur tête. De l'autre, nous sommes confrontés aux prises de décision impitoyables de ceux qui exploitent ces personnes dans le seul but de réaliser des profits financiers considérables. Cette exploration sans concession de l'absence totale de moralité, allant jusqu’à être prêts à mettre ces individus à la rue sans remords, est un élément clé du film qui ne laisse aucun spectateur indifférent.

    La véritable force réside indéniablement dans le personnage d'Inès qui le fil conducteur qui nous guide tout au long de ce récit. Portée de manière exceptionnelle par l'actrice Louise Bourgoin, son personnage symbolise à lui seul une société parfois égoïste et indifférente aux difficultés des autres. Inès ne recule devant rien pour s'en sortir, même si cela signifie écraser les autres. Le film parvient à la rendre à la fois attachante, car sa situation n’est pas facile, et dérangeante pour son manque d’altruisme. C'est précisément cette détestabilité de son personnage qui fait briller Anti-Squat.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    696 abonnés 1 433 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 septembre 2023
    Après son "Corporate" plutôt correct de 2017 nous plongeant au coeur du cynisme d'une grande entreprise, Nicolas Silhol s'attaque ici au délicat problème du logement en France.
    Inès et son fils de 14 ans sont aux portes de l'expulsion, faute de pouvoir payer les loyers.
    La chance d'Inès, c'est qu'elle vient d'être embauchée chez Anti-Squat, une société plaçant des résidents dans des bâtiments inoccupés afin de dissuader d'éventuels squatteurs.
    La rigueur des règlements de cette entreprise va se télescoper avec la dure réalité de vie de ces locataires un peu particuliers, Inès va voir ses propres convictions vaciller au milieu de tout ça...
    Malgré un sujet très intéressant et malheureusement d'actualité, il est dommage que trop de choses restent "survolées" et nous laissent sur notre faim : la relation mère-fils est par exemple largement sous-exploitée, les résidents aussi manquent largement d'accroches émotionnelles.
    A l'arrivée, le scénario déçoit, on a du mal à être touché par les événements, le talent de Louise Bourgoin et du jeune Samy Belkessa n'y changeant finalement pas grand chose.
    Tépide.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    mat niro
    mat niro

    308 abonnés 1 733 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 21 janvier 2024
    Louise Bourgoin incarne une mère célibataire, élevant son ado de 14 ans tout en peinant à payer son loyer. Quand elle est recrutée pour gérer un dispositif de logements inoccupés, toute son existence va s'en retrouver bouleversée. Avant d'être un film, Anti-Squat est avant tout une loi datant de 2009. Ici, le rendu du récit est assez intéressant avec une relation mère/fils très bien dépeinte. L'ensemble dénonce sans détour l'exploitation de la misère humaine et de la crise du logement, mais manque un peu de chaleur dans l'analyse des relations humaines. Pour ma part, j'ai trouvé très convaincante la prestation du jeune Samy Belkessa dans sa façon de rapper. Un film dans la lignée de "Le marchand de sommeil" sorti récemment.
    Jylg
    Jylg

    32 abonnés 303 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 10 septembre 2023
    Très beau film à valeur de documentaire sur cette loi récente, intéressante, mais qui peu s'avérer dangereuse avec des intermédiaires peu scrupuleux. Excellente Louise Bourgoin.
    selenie
    selenie

    5 534 abonnés 6 035 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2023
    Dès le départ on est un peu gêné par deux petits détails, une agent immobilier qui est au chômage (ça doit être rare aussi longtemps !) et qui se permet d'accueillir son propriétaire conciliant avec autant d'arrogance. D'emblée on a bien du mal à acquiescer ce personnage. Le scénario dénonce évidemment ce dispositif, sans doute nécessaire et/ou opportun contre les squatteurs souvent irrespecteux vis à vis des locaux investis, mais qui reste aussi un gouffre pernicieux et bancal qui n'est pas sans rappeler l'univers des marchands de sommeil. Le film est dirigé et donc manichéen. Et pourtant, il compense par l'absence d'angélisme de par les choix de Inès qui lutte constamment entre la morale, sa morale et la question de nécessité surtout quand on a aussi la responsabilité de maman. Par contre, le film est particulièrement démago sur toute la partie concernant l'ado, seulement 14 ans et auquel on veut nous faire croire que les gamins ont tous une conscience politique et une maturité certaine, logique et salutaire. Ca doit exister quelque part... Le film reste plein d'acuité même si il force l'opinion, et permet de regarder en face des sujets comme la servitude volontaire et forcément les dérives qui vont obligatoirement avec.
    Site : Selenie.fr
    AdamC
    AdamC

    46 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 septembre 2023
    Un bon film faisant la lumière sur ce procédé de loger des personnes moyennant finance durant le temps d'inoccupations de bureau pour éviter les squatteurs. Vanter par tous les médias comme une grande avancée... comme bien souvent lorsque des entreprises s'engouffrent dans un business c'est qu'il n'y a rien de philanthrope
    Une nouvelle exploitation de la misère a des fins mercantiles
    Le film nous dépeint très bien cela à travers le prisme d'une maman solo qui va être tiraillé moralement entre sauver sa peau et celle de son fils ou sauver des personnes qui sont dans un niveau de misère similaire au sien ...
    Le film évite la niaiserie dans les choix de l'héroïne ! Et ça en fait un film réaliste
    Très bon moment de cinéma
    Frédéric L
    Frédéric L

    13 abonnés 61 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 septembre 2023
    Le film évite le manichéisme du gentil squatteur et du méchant propriétaire et aborde les dérives mutuelles. Un bon sujet, de bons acteurs, mais une mise en scène rantanplan.
    Les meilleurs films de tous les temps
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