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    Le Lycéen
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Lycéen" et de son tournage !

    Le cinéma comme marqueur de son époque

    Christophe Honoré a débuté le tournage du Lycéen à la fin de l’année 2021, à un moment particulier pour tout le monde : une période électorale, succédant à de nombreux mois d’épidémie (qui d’ailleurs sévissait encore et rendait le travail sur le plateau difficile...), sans oublier l’imminence de la guerre en Ukraine. Le cinéaste se rappelle :

    "Et j’ai le sentiment qu’à sa façon, le film porte sinon le témoignage de cette période singulière, du moins qu’il en est une empreinte sensible. Dans les tensions qui l’animent, le film crée une sensation d’effondrement conjurée par le désir de faire bonne figure, de se protéger comme on peut de la tentation du renoncement."

    "Peut-être que c’est avant tout ça son histoire : métamorphoser le malheur qui s’abat en un chagrin heureux. Ce qui me fait penser que c’est avant tout un film d’amour, non pas un mélodrame, mais un film qui espère en l’amour."

    Un thème personnel

    Christophe Honoré avait déjà parlé de la mort de votre père (survenue lorsqu'il était adolescent) dans ses romans et sa dernière pièce de théâtre "Le Ciel de Nantes", mais jamais de manière aussi directe que dans Le Lycéen. Le metteur en scène développe : 

    "Mes films ont souvent présenté des situations de disgrâce, d’irrémédiable, de rupture, mais je ne pensais pas un jour faire un film dont le récit repose sur l’état particulier qui fut le mien dans les mois qui ont suivi la disparition de mon père."

    Depuis Plaire, aimer et courir vite, je m’efforce d’envisager chaque nouveau projet avec une discipline de sincérité. Je crois qu’au fond, on se lance toujours dans un film parce que quelqu’un nous manque, parce qu’on ressent un vide qu’on cherche à combler par un film."

    Christophe Honoré en mort

    Christophe Honoré prend la place du mort en incarnant le père : "Je ne suis vraiment pas acteur, et je ne suis pas à l’aise avec ça. Mais là, je suis assez content d’avoir surmonté ma gêne pour être présent dans le film."

    "Je me suis envisagé comme un « reflet » de mon père, je me suis dit que dans ma voix, mon regard, la manière dont je bouge, la présence de mon père subsistait. J’ai assumé que j’étais le fantôme de mon père."

    "C’est un peu breton cette métaphysique, et je comprends que ça puisse sembler ridicule, mais je dois avouer que je pense que nous sommes les fantômes de nos morts, que c’est plus nous qui les hantons que l’inverse."

    Le choix Paul Kircher

    Paul Kircher a été choisi au terme d’un très long casting, entamé alors que Christophe Honoré n'avait pas fini l'écriture du scénario. Le réalisateur a rencontré pas loin de 300 jeunes hommes : "Je n’avais pas un physique en tête, je savais juste que le rôle était difficile par son ampleur et qu’il fallait que je trouve quelqu’un capable d’assumer à la fois des scènes d’une certaine gravité et en même temps des scènes plus quotidiennes, légères, gracieuses."

    "C’est assez compliqué à cet âge-là : souvent, quand vous rencontrez des jeunes comédiens, ils sont plus à l’aise dans la profondeur mais bien moins dans l’énergie, la joie. Paul est un acteur formidable. J’ignore si le cinéma sera à la hauteur de ce que lui peut offrir au cinéma. C’est un acteur avec une sensibilité bouleversante. Et je me sais privilégié de l’avoir filmé alors qu’il avait à peine 20 ans, et qu’il portait encore en lui des expressions venues de l’enfance."

    Vincent Lacoste moins sympathique

    Christophe Honoré tourne pour la quatrième fois avec Vincent Lacoste. Le cinéaste a voulu proposer au comédien un personnage moins sympathique que ceux qu'il a joués par le passé : "J’ai voulu que la bonté, qui est vraiment la note principale de Vincent, ne s’impose que tardivement dans le film."

    "Que ce soit plutôt l’agressivité qui domine pendant un moment, la dureté. Vincent, il est comme Chiara Mastroianni : il me fait du bien. Quand j’arrive le matin sur le tournage, alors que je suis plutôt de mauvaise humeur par principe, parce que ça me fait peur, parce que je me dis que ça va être raté, etc, si je le croise, qu’il me lance 'ça va mon Chris, c’est quoi la petite scène aujourd’hui ?', c’est une vitamine qui me fait un effet immédiat."

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