Avis : Icare - Page 2

Très beau film qui retranscrit des mythes bien connus, les personnages et leurs relations. Le film est assez compliqué à comprendre pour des enfants sans un pré-décryptage. Mais il est bien difficile de simplifier la Mythologie...

Un film d’animation magnifique qui ne s’adresse pas à un public trop jeune. Le film réussi à nous proposer une réflexion sur l’art (et donc sur les mythes) ainsi qu’une exploration des thèmes liés à l’Amour , au Destin, à l’Ombre et à la Lumière. En bref des thèmes propres aux mythes de toujours avec ce qu’il faut de modernité. Le film reste fidèle à ce que l’on peut attendre d’un conte venu de la Grèce Antique: de l’érotisme, de la violence, de l’héroïsme. Tout cela pour notre plus grand plaisir! Ajoutons à cela une des plus belles musiques de film de l’année, un texte dont l’aspect littéraire et poétique nous rappelle le théâtre et une animation qui déborde d’inventivité et de beauté, et vous avez sans doute l’un des meilleurs films d’animation de l’année. Attention! Le film est officiellement « à partir de 8 ans », je conseille donc fortement aux parents de ne pas y emmener des enfants plus jeunes. (Selon moi le film est plutôt à partir de 10 ans)

Très bonne adaptation pour la jeunesse. Comme toute mythologie il y a de nombreuses versions dont cette adaptation reste assez fidèle à l’esprit.
L’histoire se concentre sur Icare le Minotaure tout en donnant assez d’éléments sur les autres protagonistes (Thesée, Ariane, la conception d’Astrérion) pour donner envie de se renseigner plus en avant

Amitiés, trahisons, perfidies… déviances même ! Carlo Vogele n’oublie rien du catalogue des passions humaines cher à la mythologie grecque. Il va lui ajouter une étonnante et émouvante histoire d’amitié entre Icare et Astérion, le Minotaure.
Car le célèbre monstre, à corps d’homme et tête de taureau, n’est pas ici la Bête sanguinaire à laquelle on s’attend. Le cinéaste en fait un être doux, sensible et affectueux. Il a besoin de l’amour de sa mère, il a besoin d’un ami : ce sera le jeune Icare. Condamné à la solitude, une fois adulte, au fond du labyrinthe conçu par Dédale, on l’imagine volontiers mélancolique, à repenser à la tendresse de sa mère, aux jeux avec son ami.
Question bestialité, il faut plutôt aller chercher du côté de Minos, le roi de Crête. Une brute, ivre de honte et peut-être aussi de jalousie (c’est son épouse, Pasiphaé, ensorcelée par Poséidon, qui s’est unie à un taureau pour donner naissance au Minotaure). Envahi par son désir de vengeance, il se montre sadique avec Astérion et, dans ses premières années, l’humilie régulièrement. Le labyrinthe dans lequel est emprisonné Minos est mental, il est fait de colère et de pulsions. Son caractère violent, bestial même, est sans cesse rappelé par l’étrange couronne qu’il porte presque tout le temps : une couronne en forme de cornes. Dans le film, le monstre, c’est lui.

Or donc, Icare et Astérion, jeunes, deviennent amis. Un élément – un accessoire dirait-on s’il s’agissait d’un film avec des acteurs – joue un rôle important dans cette relation et a attiré mon attention : ce sont les cornes du Minotaure.
Sont-elles vraiment des cornes d’ailleurs ? On dirait bien plutôt des antennes ! Celles-ci s’illuminent au contact de Pasiphaé ou d’Icare. Elles semblent permettre à Astérion de communiquer par télépathie, lui évitant d’avoir à ouvrir la gueule – ce qui le fait ressembler bien plus à une sauterelle, j’ai trouvé, qu’à un Minotaure jeune. Il n’y a finalement que Minos pour trouver à ces cornes une symbolique sexuelle bien trop visible, lui qui prend plaisir à les couper (à les castrer devrait-on dire). Mais même coupées, les cornes restent un moyen de communiquer avec Icare, lui servant de guide dans la nuit crétoise ou de lumière lorsqu’il essaie de pénétrer dans le labyrinthe.

Il y a donc un véritable détournement de la part du cinéaste, qui fait de cet attribut habituellement menaçant un motif graphique récurrent et original, changeant la perception que l’on a du Minotaure. Ces cornes-antennes servent de médium – de fil d’Ariane (!) – entre Astérion et les autres, entre Astérion et le monde. Elles sont aussi le phare guidant son ami Icare dans son désir de s’émanciper de l’influence de son père. Surtout, elles font de l’animalité du Minotaure quelque chose qui a plus à voir avec le monde des insectes que des bêtes à cornes.

Ce film d'animation réussit ce tour de force de convenir à tous les publics, par la beauté de son graphisme pour les plus jeunes, et par son écriture soutenue pour les plus âgés.
Une ode à la rêverie. Merci.

Poétique, intelligent, puissant et mythologique!
Qui ne connaît pas l’histoire d’Icare? À part le fait que nous savions qu’il s’est approché du soleil en volant, nous découvrons ici son enfance, ses joies et ses peines d’adolescence.
Dans cet animé moderne, la qualité du dessin nous semble intemporel et peut parler à toutes les générations, sans oublier le texte extrêmement bien écrit, qui peut être compris à différents niveaux, de quoi avoir plusieurs lectures de cet(te) envol(ée) lyrique final(e).

« Icare » est la version du mythe éponyme par Carlo Vogele, un ancien de chez Pixar, ayant écrit le scénario avec Isabelle Andrivet. En ce qui concerne l’animation justement, celle-ci est remarquable, notamment les scènes de flashbacks (en couleur) avec Minos confrontés aux Grecs, mais également celle du combat entre Thésée et Astérion (à base de noir et blanc), toutes deux composées avec des plans de personnages démesurés absolument prodigieux ! Ici, tout est repris de la légende, mais réadapté avec ces protagonistes par forcément tous sympathiques de prime abord (hormis Icare et Astérion). On sera même touché car notre héros se lie au début d’amitié avec le futur Minotaure, un être incompris mais sensible (cf. ses cornes). Puis, quand tous deux vont grandir, ils vont découvrir que le monde des adultes implique des choix pas forcément volontaires et voulus. L’ultime plan de ce film d’animation est magnifique tant il est inattendu mais ô combien bienvenu et poétique !

Un film d animation parfaitement exécuté sur tous les points et une adaptation juste et recherchée de l histoire d Icare
Les images sont d une beauté touchante les musiques parfaites et le scénario et les dialogues d une justesse parfaite.
Merci pour ce film intelligent et beau et pour ce moment hors du temps

Un film d'animation superbe ou s'entrecroisent plusieurs mythologies grecques, onirique et excellent à tout point de vue.

Un véritable sabotage !!! S'il fait preuve d'un talent éblouissant, par son travail d'illustration, et d'animation, Carlo Vogele se livre à un véritable massacre des thèmes et personnages mythologiques. Pour donner du liant et du dynamisme entre le duo Icare et Dédale, et entre la cellule familiale formée par Minos, Pasiphaé, et Ariane, il trouve des amorces scénaristiques qui tiennent la route. Hélas, très vite ces amorces s'embrouillent, se transforment en éléments disparates, et confus. Si bien que l'on ne comprend plus grand-chose. Et le texte est à l'image de l'ensemble. Parfois beau, mais trop souvent grandiloquent. Avec un saupoudrage de quelques rimes, et vers véritablement poétiques, mais le plus souvent avec des phrases hermétiques, et des dialogues souvent fades et creux, dont la quintessence étant portée par Minos. Dans la salle, les enfants sages baillaient, ou s'étaient endormis, les moins sages gigotaient sans cesse. Comment les blâmer?

Petite pépite d'animation dont je n'ai, hélas, quasiment pas entendu parlé dans les médias ou sur les chaines de critique ciné.

L'animation est très jolie, immersive et enchanteresse par moment. spoiler: Le seul défaut est la scène d'entrée dans la ville où les personnages tertiaires sont animés avec peu de détails ce qui en fait des sortes d'ombres/ fantômes, par rapport aux personnages principaux (bizarre car c'est le seul moment où cela est visible)
. Tout le reste est magnifique, dynamique lorsque cela est nécessaire, porteur de sens (le type d'animation change de temps en temps pour apporter un sens à l'histoire), ce qui est en fait réellement une petite pépite !!

Concernant le scénario, je le trouve intéressant, exécute la mythologie grecque de très bonnes manières en ajoutant quelques touches d'originalités spoiler: (et si le minotaure était un être calme, plein de sagesse et sans agressivité à l'origine)
. Les personnages sont très bien caractérisé même si certains sont un peu caricaturaux. J'ai beaucoup apprécié le minotaure (il est magnifique tant sur l'animation que sur le développement du personnage !).
spoiler: La scène de sa "mort" est horrible quand on voit cet être merveilleux se faire détruire petit à petit (avant même le labyrinthe, les coups de fouets donnés tous les jours ), et qu'au final, il se fasse tuer par une ordure la pire espèce qui exploite une faiblesse pour le tuer dans le dos. J'ai quand même versé ma petite larme à ce moment. Même si la fin est une sorte d'happy end relativisant ce qu'il s'est passé.


En point négatif, même si cela ne m'a pas dérangé du tout. Pour un film dont le public cible est les enfants, je trouve ce film violent psychologiquement et avec des allusions sexuelles régulières qui semble en contradiction avec ces derniers. Je suis conscient que la mythologie grecque est violente et très porté sur la chose mais pour une adaptation à des enfants, je suis plutôt mitigé sur ce point. Après, cela permet d'éviter un film trop niais qui est souvent le norme pour les films d'animations pour enfant...

En tout cas, je vous le conseille fortement. Dommage que ce film n'a pas eu de meilleur communication pour le faire connaitre.

Définitivement trop sombre et tragique pour les enfants, le film plaira sans doute plus aux adultes, de par son sujet et son onirisme. Il manque cependant un petit quelque chose, un brin de vie, pour nous faire voyager. Le traitement des personnages secondaires, assez peu développé, est le point faible de l'ensemble, avec des représentations plus que problématiques de certains personnages et figurants.

“Icare” est un film d’animation franco-belgo-luxembourgeois avec les voix de Camille Cottin et Niels Schneider qui revisite très librement le mythe grec du fils de l’inventeur Dédale et de l’esclave crétoise Naupacté et qui serait mort pour avoir volé trop près du soleil après avoir construit des ailes avec son père. Si l’animation est jolie et douce, on regrette que Carlo Vogele n'ait modifié la mythologie en admettant une amitié avec le Minotaure. L’histoire, un minimum complexe, ne conviendra pas aux plus petits, tandis que les plus grands pourront être frustrés par le manque d’authenticité.
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Quelle heureuse surprise que ce film ! Cette fois l'histoire n'est pas édulcorée, sous prétexte que les enfants ne comprendraient pas la dureté d'un conte ou celle de la mythologie.
Le scénario manie habillement les vrais mythes de Thésée et d'Icare, tout en gardant une part de mystère et de poésie, qui ne peut qu'être présente quand il s'agit de récits si anciens dans l'histoire de l'humanité. Carlo Vogele imagine un lien entre Icare et le minotaure qui donne au récit une saveur nouvelle et passionnante.
Il y a dans ce film un somptueux travail d'animation, une richesse des décors, une véritable esthétique globale qui émerveille.
L'émotion passe et donne envie de lire ou relire la mythologie grecque. Une indéniable réussite !

Reste un sentiment d'injustice que ce si beau film, pour petits et grands, ait été si peu distribué et n'ait pu bénéficier de la même publicité qu'un film de Disney & compagnie...

Il était une histoire ... Long-métrage d'animation fait d'une collaboration européenne qui montre une fois de plus les talents dans le domaine. De la 2D fort appréciable qui nous transporte dans cette histoire mythologique grecque. L'avantage qui se présente lors du visionnage se dirige directement sur un public jeune. Je le conseil pour vos enfants comme pour les adolescents car Icare est une méthode d'enseignement ne serait-ce que pour remplir leur soif de savoir et de connaissance, même si l'ensemble de cette histoire est à l'origine très dense se trouve ici survolé.