Une critique acerbe mais réaliste du monde de l'entreprise avec ses hommes et leur humanité confrontée à la dureté de la finance. Les acteurs sont formidables et le scénario malin.
Je trouve que ce film offre une représentation authentique et nuancée de la fierté que ressentent les habitants de la vallée de l'Arve pour leur industrie locale. Il met en lumière des aspects tels que l'éthique du travail, le professionnalisme, l'esprit entrepreneurial, ainsi que l'innovation technologique inhérente au secteur du décolletage. De plus, il aborde avec finesse les valeurs humaines et le savoir-vivre typiques de la région. Certes, le film utilise quelques caricatures qui peuvent paraître simplistes, mais cela n'ôte rien à son intérêt.
Gilles Perret signe une comédie sociale à l'énergie communicative , portée par une troupe de comédiens talentueux : Pierre Deladonchamps, Laetita Dosch, Grégory Montel, Finnegan Oldfield, Vincent Deniard , Marie Denarnaud, Samuel Churin.
La fondue savoyarde. Rage against the marmottes. Passé du documentaire au cinéma juste avec sa carte de syndicaliste, c'est raté. Raté, comme la métaphore de la montagne et de l'usine. Un gros manque d'audace.
Même si le sujet est d'actualité depuis les années 2000, son traitement qui oscille dans le film entre comédie et drame, n'arrive pas à nous tirer une larme. Pierre Deladonchamps est un peu fade, sans relief. Et Gregory Montel frôle le contre-jeu. Un film léger, sans grande ambition, sans la force des films avec Montand ou Ventura ou Piccoli. Un objet visuel à consommer en 2e partie de soirée, quand on a besoin de choses simples qui résistent à la fatigue.
Certes c’est assez caricatural, et ce n’est pas très crédible, mais c’est un film sympathique, bien joué, qui se regarde sans aucun ennui, et qui fait passer un bon moment. Ce n’est déjà pas si mal…
Film hautement improbable avec une délimitation précise dès le début des bons et les méchants qui ne déviera pas face à un marché du travail abandonné à l'anarchie capitaliste. Le ton est clairement moralisateur et sans nuance tandis que l'infiltration des bons chez les méchants se précise et prend corps. Tout est schématique et caricaturé et c'est bien dommage surtout pour de la mécanique de précision qui sert de toile de fond à cette parabole lourdingue. Un sujet qui aurait vraiment mérité beaucoup plus d'acuité et d'ambigüité et non des simplifications et raccourcis systématiques. Il semble en effet essentiel pour le réalisateur de constamment rappeler et indexer ses bons et ses méchants, ce manichéisme lasse et dessert totalement le récit au lieu de l'enrichir (sic). Malgré quelques vues réussies d'escalade en solo intégral du personnage qui représente le groupe (analogie étonnante voir absurde de l'homme seul face aux élement/au grand capital?) le film militant ne décollera pourtant pas de sa vallée qui finira par l'absorber comme son récit et les autres salariés. Le repli sur soi et sur son petit milieu bien repéré comme échappatoire à la voracité, bof... David contre Goliath transformera l'essai sans vraiment surprendre et sans gros effort. Un scénario tiède que les différents acteurs servent du mieux qu'ils peuvent mais sans succès ni moment décisif ni véritable cohésion, ça ne prend pas. En sortant c'est vite oublié et ne laisse aucune trace.
Le film commence plutôt bien, même si on peut lui reprocher son caractère didactique et manichéen. Mais il sombre assez vite, non seulement dans l'invraisemblance grossière, mais dans l'arnaque idéologique. Gilles Perret, dont je n'ai pas vu les documentaires, essaie de nous faire croire que les salariés pourraient battre les capitalistes et les banquiers sur leur terrain, en montant des magouilles financières. On est loin de la naïveté gentille d'un Capra (dont Perret a peut-être cru s'inspirer) ou du délicieux "Crime de monsieur Lange" de Renoir où les salariés montent une coopérative après la mort de leur patron escroc. En fait, ce film exprime, inconsciemment peut-être, un très grand mépris pour la masse des travailleurs dont le rôle se limite à débrayer sur ordre pour faire baisser la côte de leur entreprise et permettre à trois petits génies improvisés de la reprendre ou nous laissant croire qu'elle pourrait devenir à la fois plus rentable, plus moderne et plus humaine dans le cadre du système capitaliste. Si on ajoute les femmes potiches, il n'y a pas grand chose à sauver, sinon la scène, certes caricaturale mais grinçante, où le patron offre deux repas au restaurant à un ouvrier qui a perdu une main broyée par une machine.
Au vu des notes des spectateurs, je m'étais précité sur ce film, et j'ai bien été déçu.
Film surement écris par des gauchistes : les stéréotypes sont pathétiques, les patrons sont tous des charognards capitalistes sans sentiments, les employés sont tous des bisounours irréprochables et sont victimes de la malveillance du patronnât, les syndicalistes sont pacifistes et impuissants. Bref, on est en pleine exagération transformant le film qui se veut "prise de conscience" en propagande politique.
En ce qui concerne les performances des acteurs, elles sont tout aussi décevantes. Les interprétations manquent de conviction et d'émotion, ce qui rend difficile de se connecter avec les personnages. Les dialogues sont plats et sans relief, ne parvenant pas à susciter l'intérêt ou l'émotion du public.
Bref, si vous avez besoin d'être conforté dans votre antisystème, ce film est fait pour vous.
Un excellent film, par son propos, sa distribution, la volonté de faire vivre et de laisser vivre chacun de son travail, face au cynisme du monde de la finance. Un film militant où l'énergie déployée par des personnes de conviction (et compétentes) parvient à sauver ce qui peut l'être.
Pierre Deladonchamps dans un rôle qui lui va bien. Le coté obscur des affaires, les trahisons mais qui un jour se paient ! Très bon film dans l'actualité du moment ,hélas !
L'action se déroule dans la vallée de l'Arve où Cédric (Pierre Deladonchamps) et ses potes travaillent dans une usine où le rachat de celle-ci va faire germer une idée folle chez eux. Film social à tendance utopiste, on sent chez Gilles Perret une réelle volonté de dénoncer les agissements du patronat, considérant les employés comme du bétail, sans humanisme. Certes, cette fiction souffre de quelques défauts, notamment une certaine fantaisie quand il faut discuter avec les patrons, mais cela ajoute un certain charme à cette joyeuse bande. Un ensemble rafraîchissant qui dégage des ondes positives avec comme toile de fond les superbes paysages de Haute Savoie.
"Reprise en main", comédie sociale française réalisée par Gilles Perret, sortie en 2022. Première fiction du documentariste Gilles Perret qui réalise ici un long métrage en cohérence avec les thèmes de ces documentaires. Sur la résistance et le programme du Conseil National de la Résistance avec " Les Jours heureux" (2013), la création de la Sécurité Sociale, avec "La sociale", la destruction de l'industrie française avec " Ma mondialisation" en 2006 ou encore le mouvement des gilets jaunes, en 2019 avec "J'veux du soleil", co-réalisé avec le député-journaliste François Ruffin. Un film politique et militant pour la réappropriation des outils de productions par les premiers concernés : les ouvriers. Gilles Perret connait son sujet, originaire de Haute-Savoie, il filme magnifiquement les paysages de la vallée de l'Arve et la vie au sein d'une entreprise de décolletage. Un plaidoyer pour le maintien des savoir-faire et des emplois sur nos territoire Un film avec Pierre Deladonchamps, Lætitia Dosch, Grégory Montel, Finnegan Oldfield, Jacques Bonnaffé, Sabrina Ali Benali et Rufus. Une comédie très sympathique et un beau film.