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    L'Été dernier
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    Svenibus
    Svenibus

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 novembre 2023
    Léa Drucker dans un de ses rôles les plus réussis. Quel talent. Elle nous épate tout le long du film.
    D’une grande beauté.
    Melle Bigorneau
    Melle Bigorneau

    5 abonnés 41 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 septembre 2023
    Un film bizarre, qui laisse , certes, une impression de déjà vue en terme d'histoire - effectivement, Phèdre à été écrit au 17ème siècle...- et en même temps, on est prix dans l'histoire amoureuse de ses 2 personnages principaux sans etre forcement mal à l'aise.
    Léa Drucker est supersonique, en total contre emploi de l'image qu'elle laisse à voir habituellement. Jeu d'actrice génial, filmé avec beaucoup de gros plans, notamment autour des regards.
    Un film de facture plutôt classique mais dans lequel on est plongé en attendant le dernier plan (meme si dernier rebondissement précèdent est un peu too much)
    JB D
    JB D

    5 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2023
    Retour en fanfare de Catherine Breillat après le beau « Abus de faiblesse » il y a près de dix ans. Derrière l’apparente simplicité d’un drame bourgeois se noue un récit complexe sur le regard et l’emprise amoureuse, loin des colifichets chabroliens qui le menaçait. C’est que Anne, avocate de la défense des mineurs, va entamer une liaison avec le fils de son mari, un adolescent de 17 ans dans une jolie villa d’île-de-France.

    En effet Breillat fait tableau dès qu’il s’agit de filmer le tabou moral et sexuel qu’elle entreprend de renverser avec une joie toute solaire, bien à l’encontre de son sujet et de ses lieux communs. Aucune épate formelle chez elle, mais une somme d’attentions et de petites broderies somptueuses (un mouvement d’appareil d’une bouleversante intelligence, un plan de visage renversé, une caméra qui se rapproche…) qui mettent à mal, et d’emblée, les lois apposées du regard sur l’inceste. En réalité, « L’été dernier » est avant tout un film d’une profonde ambiguïté parce qu’il est lumineux et caressant, plutôt que tragique et jugeant. C’est parce qu’un visage se défait que l’effet se joue, ou qu’un mot trop littéraire sort d’une diction où les fins de phrase retombent, que nos oreilles sortent du carcan du « film à sujet ». La morale, qui n’existe en fait pas chez elle et qui se fait la violation du droit de jouir, en fait les frais : formidable pouvoir qu’a Breillat de rendre plutôt aimable un personnage que l’on ne jugera pas plus haut que la taille des souffrances qui ne sont pas dites, mais subtilement distillées. La monstruosité, c’est ici d’abord la honte de la normalité et la perversion du mensonge qui transforme Anne en adulte démissionaire, irresponsable.

    Alors qu’elle lui dit sa peur du vertige amoureux (qui n’est pas de tomber, mais d’avoir peur d’avoir envie de tomber), Anne se lance avec Théo dans un vaste programme d’auto-destruction que l’amour porté par ceux autour ne peut réfréner : une sorte de pathologie-poison où l’envie de vibrer enfin, de vivre libre de ses traumas anciens, donne au taureau la force de s’enfoncer ses propres cornes. Un petit peu comme les récits transgressifs de Bataille ou Oshima, Breillat partage le goût du risque et du seppuku, non par posture mais par intelligence de la position ; l’humanité que recelle cet amour pas bon est aussi une forme de menace qui s’étend à tous, une mauvaise herbe que l’on a peine à couper dans nos jardins intérieurs. Breillat met en scène la pulsion, et par là-même une humanité qui se débine dans la fange de ses propres mensonges honteux. Quand le secret commence à tout dévorer, on devine le personnage ne plus savoir qu’elle ment.

    Il y a aussi l’art consommé de savoir filmer le sexe comme une splendeur à la fois engagée et distante, un moment qui se fait définitif dès que le chemin en est pris. On suit alors cette histoire belle et sordide comme une question sans réponse, un échec de la vie dans un court terme dont les conséquences ravageuses seront remises sous le tapis grâce à l’amour inattentif des hommes. L’alliance qui brille discrètement dans la nuit, beau détail littéraire sur lequel se referme le film, renonce à faire tomber le couperet sur son personnage, mais l’invite plutôt à continuer de tomber dans son mensonge, devenu norme et vérité.

    Revient alors frontalement le génie de direction d’acteurs (Drucker, Kircher, Rabourdin, sont extraordinaires), l’écoute attentive aux choses de la vie qui irradient l’écran et le transfigure, des lignes de dialogue que peu de cinéastes français savent écrire et diriger avec une telle oreille, et cette nécessité de filmer ce qui se passe sur le visage de quelqu’un qui tombe, plutôt que de se complaire sur le choc à terre. C’est dans cet intervalle que Breillat s’affirme enfin comme une cinéaste de la sagesse, fusse-t-elle filmée dans les voiles de la subversion. Et bien sûr, c’est le visage de Tadzio qui revient en tête lorsque, prise dans les mensonges de la nuit, Anne ferme définitivement la porte et remonte dans le lit conjugal avec l’image d’un spectre qui aura changé sa vie. Comme chez Visconti, la beauté est une hantise qui a le pouvoir de tout détruire.
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    5 abonnés 515 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mai 2024
    Catherine Breillat signe là un film puissant, par sa forme avec sa mise en scène, et part son sujet. Sa mise en scène raconte l'histoire et ceci avec assez peu dialogues. La réalisatrice fait passer beaucoup de choses et conte sans recours à des dialogues explicites, uniquement par la mise en scène, ce qui est la forme d'expression du cinéma bien sûr : raconter l'histoire par la mise en scène.

    L'autre force, est aussi sa thématique et son sujet dans cette famille ou le père, la mère et les enfants entretiennent mutuellement de drame. À noter qu'il s'agit du remake d'un film danois de 2019 (Dronningen, de May El-Toukhy).

    Léa Drucker porte le film, car il s'agit de l'histoire de son personnage, qui évolue, ou pas, au cours de l'histoire, qui est le plus passionnant, central donc et est celui qui est de toutes les scènes. Elle apparaît froide dans son cadre professionnel, jusqu'à son évolution tout au cours du film, au gré des interactions avec son beau fils, source du principal arc dramatique du film. Elle est en maîtrise, quels que soient ses interlocuteurs : son mari, ses filles, sa sœur, son beau fils. Même si celui-ci va la mettre en danger.
    L'avantage du film est que, en tant que spectateurs, nous avons beau imaginer les évolutions possibles de l'histoire, ainsi qu'imaginer les fins possibles de l'histoire, le scénario et Catherine Breillat sont capables de faire évoluer l'histoire ou de conclure d'une manière que nous n'avions pas imaginée.
    clude
    clude

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2023
    Bouleversant. Léa Drucker joue probablement un de ses meilleurs rôles en Anne, faisant paraître une histoire d'adultère quasi incestueux, en celle d'un amour simple, interdit et véritable, nous faisant tutoyer la complexité des sentiments humains comme seul les grands drames en sont capables. Par ailleurs, on retrouve le génie de mise en scène de Catherine Breillat a travers sa superbe photographie, quelques plans estomacants, et des pointes surprenantes de légèreté et d'espièglerie qui donnent une texture savoureuse à cette œuvre.

    Un vrai bijou !!!
    Pierre P.
    Pierre P.

    3 abonnés 22 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2024
    Si le film n'est pas toujours confortable il n'en demeure pas moins qu'il déploie de grandes qualités. Je retiens avant tout la présence des visages (d'abord Léa Drucker s'abandonnant à la volupté ou au contraire dure et froide) et la qualité des plans.
    Malgré tout, quelque chose d'un peu bancal. Je n'ai pas cru vraiment au rapprochement entre le fils et sa belle-mère. A mon sens, il manque un trouble, une complicité, quelques éléments pour rendre crédible cet émoi soudain et ces premiers baisers. En revanche, la 2e partie, une fois que les deux spoiler: luttent pour ma vérité ou le mensonge, une fois qu'on est passé dans une forme de survie brutale c'est plus intéressant et plus fort (même si des détails restent peu crédibles. Ainsi les amants ont été surpris le jour de l'anniversaire d'une des petites filles, il aurait été facile pour Théo d'inviter son père à questionner ce témoin)
    Un film donc intéressant, parfaitement maitrisé et à l'interprétation puissante.
    BillBoo
    BillBoo

    6 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 mars 2024
    Où Catherine Breillat puise-t-elle l'intensité de cette histoire ? Dans l'ambivalence des relations qu'elle filme. Le plaisir bourgeois pourrait se trouver dans l'immoralité, contrairement à ce qu'on souhaiterait nous faire croire au début, en nous présentant cette avocate toujours endimanchée, verre de vin blanc à la main, racontant ses commérages à sa sœur.

    Malgré une longueur trop appuyée lors des scènes de sexe, on comprend très vite qu'elles servent toutes un intérêt, aucunement voyeuriste : celui de développer, d'abord, la frustration de cette femme ; puis celui de montrer le plaisir charnel avec lequel elle renoue, lorsque le fils se sent attiré par elle, et inversement.

    Rares sont les films capables de bouleverser autant que celui-ci lors de son dénouement. spoiler: La colère silencieuse, qui éclate en dispute et se retourne finalement contre le mari, est un grand moment du cinéma.
    Les interprétations sont saisissantes, et les visages auraient difficilement pu être mieux choisis.
    Audrey Chopard-Lallier
    Audrey Chopard-Lallier

    4 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2023
    Histoire bien amenée. Dans les critiques lues, je ne vois nulle part la cruauté du personnage féminin qui, certes a peut-être du désir et quelques sentiments mais elle se comporte comme une irresponsable et plus comme une adolescente que l'adolescent lui-même. Elle n'a pas d'états d'âmes, et oublie les conséquences de ses actes. Tout est dans la chanson finale : "Quand on a 20 ans... on aime pour la vie". C'est la cruauté de cette femme que je retiens face à la naîveté de la jeunesse.
    shuffleup
    shuffleup

    3 abonnés 171 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 4 mars 2024
    Beau père, un moment d'égarement, ou noce blanche, sur le même thème, étaient écrits avec infiniment plus de justesse.
    Scènes de sexe trop longues.
    Paulmagnard
    Paulmagnard

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    5,0
    Publiée le 14 septembre 2023
    Catherine Breillat signe un de ses meilleurs films. Mon préféré en tout cas, peut-être avec 36 Fillette et À ma sœur. On y retrouve son sens exceptionnel de l'image, avec des plans dignes de tableaux de grands maîtres. Certains plans sont tout simplement géniaux. Celui du premier baisé, filmé de derrière, se refermant sur le manga que regardent les amants, a fait frémir la salle ! Olivier Rabourdin, Léa Drucker, et Samuel Kircher jouent des sentiments complexes et nuancés, illustrant parfaitement l'inconstance et le paradoxe qui définissent l'humain. Des personnages profonds et justes, bien au-dessus des caricatures réductrices que le cinéma nous donne trop souvent à voir.

    Quel plaisir à voir! Un grand film !
    No Quarter
    No Quarter

    3 abonnés 332 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 23 février 2024
    L'histoire est assez banale mais son traitement est intéressant et surtout ses interprètes sont à la hauteur. Cependant il y a peu ou pas de surprises, pas de climax, des scènes de sexe assez édulcorées (les ados d'aujourd'hui ont accès à pléthore de sites pornos qui offrent moulte situations et scénarios...). On reste sur sa faim.
    Aria
    Aria

    3 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 septembre 2023
    Film fort. On peut y voir un exemple de manipulation pour ma part je serais moins critique vis à vis du personnage d'Anne puisque la fin du film est ouverte. Belle performance de Léa Drucker.
    Sebastien Guyard
    Sebastien Guyard

    48 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 septembre 2023
    A part Clotilde Coureau qui obéit à un jeu d'une niaiserie confondante en sœur second rôle, le trio de premiers rôles est remarquablement un sommet de jeux et d'interprétations différentes.
    Malheureusement, il y a tant d'invraissemblances scénaristiques dans ce film qui aurait pu être excellent, que cela le rétrograde à bon.
    Il gagnerait également en puissance, de le raboter de 15mn en réduisant drastiquement ces scènes d'amour bien trop longues, répétitives et peu crédibles, alors que l'on à plus que compris l'effet que Anne & Théo se communiquent, en fonction de leurs besoins et attentes respectives.
    La chûte finale est intéressante, cependant que l'avant chûte pas crédible un instant, ne fasse ressortir le côté bancal de ce film.
    Lilicot
    Lilicot

    3 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2023
    Film puissant et dérangeant qui aborde les profondeurs de l'intime : sentiments et désirs amoureux au sein de la famille, la multitude de non-dits voire de mensonges qui peuvent altérer profondément ces liens indéfectibles et compromettre gravement la construction psychique des enfants.
    Léa Drucker incarne à la perfection cette femme prise dans l'engrenage de ses désirs qui cède aux avances de son beau-fils et nie cette relation pour sauver ce qui reste de son couple en laissant un adolescent fracassé par le monde d' adultes en perte de contrôle.
    Myriam Amari
    Myriam Amari

    3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 septembre 2023
    Il y a là du vrai cinéma …
    Des dialogues intelligents ,des acteurs brillants,la lumière magnifique,en faite tout est bien dans ce film.
    C’est aussi un film qui laisse beaucoup de liberté quand à son interprétation
    A voir vraiment
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