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    Asteroid City
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Asteroid City" et de son tournage !

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    Via Asteroid CityWes Anderson traite de deux thématiques propres à l’identité américaine des années 1950 : le théâtre et l’Ouest sauvage : "J’ai toujours le sentiment qu’un film ne se résume pas qu’à une seule idée. Il y a au moins deux éléments séparés qui se croisent et qui commencent à donner vie à un film. Je voulais faire un film sur le théâtre. Je pensais au couple Paul Newman-Joanne Woodward."

    "Et on a eu l’idée de raconter les coulisses d’une pièce sur laquelle travaillent les personnages… On l’appelait Automat et elle devait se dérouler entièrement dans un self-service. L’autre idée qu’on évoquait s’inspirait de Sam Shepard… On a donc abandonné le cadre du self-service et on est partis dans le désert", explique le metteur en scène, qui a écrit le scénario du film avec Roman Coppola.

    Les deux hommes avaient déjà collaboré sur les scripts de À bord du Darjeeling Limited et Moonrise Kingdom.

    Pièces télévisées

    À l’image d’un rêve, Asteroid City mêle les idées et les lieux. Il commence en noir et blanc sur un plateau qui rappelle les émissions de l’âge d’or de la télévision des années 1950, où étaient diffusées des pièces en direct mises en scène par des pointures comme John Frankenheimer et Sidney Lumet et interprétées par des stars comme Lee Cobb et James DeanWes Anderson confie :

    "À cette époque, aucune troupe n’était plus réputée que l’Actors Studio où des légendes comme James Dean, Marlon Brando, Julie Harris ou Sidney Poitier étudiaient le jeu de l’acteur sous la direction de Elia Kazan et de Lee Strasberg. Pour un grand nombre de comédiens de cette génération, le passage de la scène au grand écran se faisait via ces pièces télévisées."

    "Quand j’ai commencé à vouloir faire du cinéma, cette période était centrale. On voyait Le Parrain et Taxi Driver et les films de Brian De Palma. Mais sans doute encore plus, Marlon Brando et James Dean, Montgomery Clift et Kazan. Il y avait une force émotionnelle dans ces films et dans leur rapport au théâtre. Ces films dont je parle sont sans doute nés avec Un Tramway nommé Désir."

    Ecrit pour Jason Schwartzman

    Au moment de l'écriture, Wes Anderson et Roman Coppola savaient que Jason Schwartzman, acteur fétiche du cinéaste, devait être au coeur du film : "Ce film a été écrit pour Jason. C’est un type de personnage qu’il n’a encore jamais interprété et qui s’inspire d’aspects de sa personnalité que nous connaissons et de ce qu’il est, à notre avis, capable de faire. À partir de là, nous avons imaginé tout le film", explique Wes Anderson.

    La conception de l’extra-terrestre

    La création de l’extra-terrestre d'Asteroid City a été le fruit d’une collaboration internationale. Le vaisseau dont il descend, comme le cratère où il s’avance, sont des maquettes (aucun effet visuel n’a été utilisé). Au départ, l’extra-terrestre devait mesurer plus de 2,10 m, soit beaucoup plus que Jeff Goldblum, qui mesure 1,95 m. Le maquilleur Mark Coulier a conçu une combinaison permettant au comédien de grimper sur des échasses, et celui-ci a dû s’entraîner.

    L’extra-terrestre que l’on découvre à l’écran est une marionnette, photographiée en stop-motion, mais au lieu de jouer sur un fond vert, Jeff Goldblum a enfilé la combinaison et reproduit les mouvements et le jeu du visiteur de l’espace. Ensuite, Andy Gent (créateur des créatures de Fantastic Mr Fox) a construit un extra-terrestre à trois pieds, inhabituellement grand pour de la stop-motion. Puis, après des essais à Londres, la créature a été animée en France.

    Bill Murray contaminé

    A l'origine, Bill Murray a été choisi pour jouer le manager du motel. Mais l'acteur a contracté la COVID-19 peu de temps avant le tournage et a alors dû céder sa place à Steve Carell.

    Esprit créatif et collectif

    Wes Anderson s’est principalement inspiré de Nashville de Robert Altman, un film choral qui croise plusieurs intrigues et personnages. Au-delà d'une forte complicité, le cinéaste cherchait à stimuler une forme de créativité collective parmi les acteurs de Asteroid City : "Ce que j’ai toujours aimé chez Altman, c’est sa manière de réunir tous ces ingrédients et de voir ce qui se passe – il ajuste un peu les choses et il regarde ce que ses acteurs sont capables de lui apporter."

    "J’ai eu un sentiment similaire sur ce tournage parce que nous avions énormément d’acteurs et qu’ils faisaient des suggestions de leur côté. La manière dont les jeunes ont fonctionné s’inscrivait dans cette même logique. Et j’aime ça. Ils ont mis cette méthode au point tous ensemble."

    Tournage en Espagne

    Si l'intrigue se déroule aux Etats-Unis, c’est en Espagne, dans la périphérie de Chinchón non loin de Madrid, qu’Asteroid City a été tourné. D’autres lieux ont d’abord été envisagés, comme la Vallée de la Mort en Californie, mais ce les environs de Chinchón offraient le cadre idéal, avec des vues dégagées sur des centaines de mètres dans toutes les directions et une lumière naturelle très forte favorisant la conception d'un monde immersif.

    Ce n’est pas la première fois que Chinchón accueille un tournage international : Orson Welles y a tourné certains plans d’Une histoire immortelle dans la ville médiévale et à proximité de la place et du parador, où les comédiens et les techniciens de Wes Anderson logeaient.

    Inspiration pour les décors

    Pour les paysages et la ville, Wes Anderson et le chef-décorateur Adam Stockhausen se sont inspirés d’Un homme est passé (1955) de John Sturges, avec Spencer Tracy. Tourné en décors naturels, entre la Vallée de la Mort et le Désert de Mojave, ce thriller offrait une véritable topographie qu'ils ont reproduit pour Asteroid City à l’aide de sculpteurs et de peintres.

    Cannes 2023

    Asteroid City a été présenté en Compétition au Festival de Cannes 2023. Wes Anderson est un habitué de la croisette puisque The French Dispatch et Moonrise Kingdom y ont été montrés.

    Côté bande-originale

    La bande-originale d’Asteroid City évoque un Ouest américain fantasmatique, à mi-chemin entre les tumbleweeds, les coucous et les champignons atomiques, entre le mythe du cow-boy et les récits fantastiques d’invasion extra-terrestre. En pensant à l’espace et au désert, le compositeur Alexandre Desplat a eu l’idée d’un motif musical à deux tonalités, mystérieux et pétillant.

    Comme à leur habitude, Desplat et Wes Anderson ont joué sur des variations autour du motif et échangé leurs idées pour l’instrumentation – banjo, glockenspiel, célesta, violon, mandoline, cor d’harmonie et tuba. Au lieu de s’appuyer sur des références musicales précises, le compositeur s’est inspiré de l’histoire personnelle des personnages et de leur trajectoire émotionnelle, entre désirs, deuil et chagrin.

    "En apparence, tout a l’air impeccable, excentrique et drôle, mais il y a quelque chose de profondément émouvant dans la détresse du père qui a perdu sa femme et de ses enfants qui ont perdu leur mère – et j’ai cherché à transposer ces émotions. Le fait que la mère ne soit plus là n’est pas très concret pour les enfants, pour aucun enfant, d’ailleurs", précise le metteur en scène.

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