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    Le Marchand de sable
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Marchand de sable" et de son tournage !

    Naissance du projet

    Lorsqu'il était plus jeune, Steve Achiepo était agent immobilier, notamment dans les beaux quartiers de Paris. Il avait un jour vendu un appartement à un client qui était revenu un an après pour lui proposer de lui trouver un locataire. Le bien appartenait à sa grand-mère qui avait émis une condition : elle ne voulait pas que des Noirs y vivent... Le réalisateur se rappelle :

    "J’étais un peu stupéfait et j’avais du mal à comprendre. J’en ai parlé à mon patron qui était extrêmement mal à l’aise avec cette situation. Il m’a dit qu’il comprendrait que je ne veuille pas m’occuper de ce bien, tout en me précisant que l’affaire me rapporterait de l’argent. J’habitais en banlieue à l’époque et j’étais dans une situation précaire. J’avais besoin de cet argent."

    "Du coup, j’ai accepté l’offre de mon client. Pendant des années, ça m’a beaucoup travaillé. J’avais participé à ce racisme systémique, ce racisme au logement. Quand des années plus tard, j’ai commencé à travailler dans le cinéma, ce sentiment de culpabilité, cette problématique morale sur une question très personnelle ont été l’étincelle pour un film sur la question du logement en France."

    Cadre temporel du film

    Le film se déroule pendant la crise ivoirienne Gbagbo – Ouattara en 2010-2011. Steve Achiepo précise : "Je me suis beaucoup entretenu avec des gens qui ont connu ce conflit-là pour savoir comment ils avaient vécu dans leur chair cet exil d’Abidjan jusqu’en France. Je suis d’origine ivoirienne du côté de mon père. Il y avait quelque chose de naturel à ce que je parle de cette communauté."

    Premier long pour Steve Achiepo

    Steve Achiepo passe sa jeunesse à Cergy, en banlieue parisienne. Après avoir travaillé dans l’immobilier, il décide de tout abandonner à l’âge de 23 ans et de se consacrer au cinéma. Il débute une carrière d’acteur (Révélation des César pour le film Tout, tout de suite de Richard Berry), puis réalise plusieurs films courts sélectionnés et primés dans des festivals internationaux : En équipe, À la source, Le jour de ton jour et Haut les pulls. Le Marchant de sable est son premier long-métrage.

    Crise du logement

    Le Marchand de sable est accompagné par la Fondation Abbé Pierre. En France, 4 millions de personnes souffrent du mal-logement : à la rue, vivant dans des logements suroccupés ou dont les murs sont tapissés de moisissures, sans possibilité de se loger décemment. L’habitat indigne (estimé au moins à 600 000 logements) est en grande partie le résultat d’une crise du logement qui persiste depuis de nombreuses années.

    Se documenter

    Compte tenu de son sujet, il était compliqué pour Steve Achiepo de s'entretenir avec des marchands de sommeil. Le metteur en scène est donc allé se documenter sur le terrain associatif, dans les mairies, chez les politiques et chez les victimes. Il se souvient :

    "J’ai beaucoup été inspiré par une amie assistante sociale, confrontée à de terribles situations dans le cadre de son travail et notamment celle d’une jeune réfugiée enrôlée dans un réseau de prostitution à Grenoble. Elle m’a confiée que c’était l’un des moments les plus durs de sa carrière."

    "Quand je m’en inspire pour écrire le personnage de Fanta, je dois minimiser la réalité, car elle peut être parfois si cruelle que la fiction ne peut plus la supporter au risque d’en faire trop."

    Un film social

    Au départ, Le Marchand de sable lorgnait fortement du côté du film de mafia. Mais après avoir participé à la résidence « Émergence Cinéma » pour les premiers longs-métrages, Steve Achiepo a très vite compris que ce qui ferait fonctionner le long métrage se trouverait du côté de la thématique sociale. Il raconte :

    "Je me suis affairé à atténuer tout ce qui rappellerait les codes mafieux, même si dans la réalité, les marchands de sommeil forment une sorte de mafia plus ou moins organisée. Mais j’avais le sentiment que le genre mafia me faisait perdre de vue l’humain. Alors que plus j’allais vers le social, plus j’allais vers l’Humanité. C’était tout ce qui m’intéressait."

    Esthétique urbaine et (un peu) datée

    Steve Achiepo voulait une esthétique urbaine et légèrement datée, car le film n’est pas totalement contemporain. "J’aimais donc l’idée de m’inspirer du cinéma new-yorkais des années 1970, sauvage, libre et multiculturel", précise le cinéaste.

    Mastar de "Validé" à contre-emploi !

    Steve Achiepo a d’abord casté Mariama Gueye, qui joue la soeur de Djo, puis Ophélie Bau. Il a ensuite cherché l'acteur qui serait à la fois le frère de Mariama et l’ex d’Ophélie. Il confie : "Ce qui me plaisait beaucoup chez Moussa, c’était son humanité. Dans les films, jusque-là, on l’utilisait beaucoup pour jouer le mec très méchant qui foudroie les gens du regard ou pour jouer le type très cool, très nonchalant."

    "Moi, je voyais autre chose chez lui : une forme de maladresse, beaucoup de douceur, d’empathie et d’humanité. Il a aussi du charisme et une voix spéciale, un peu cassée, très profonde. Alors, quand je l’ai choisi, j’ai un peu tordu mon personnage pour le ramener à lui. J’ai fait ça pour presque tous les acteurs, à l’exception d’Aïssa Maïga et de Benoît Magimel, qui ont vraiment composé leur personnage."

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