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    La Fracture
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "La Fracture" et de son tournage !

    Cannes 2021

    Le film est présenté en compétition au Festival de Cannes 2021.

    Un sujet contemporain

    Après La Belle saison et Un amour impossible, deux films d’époque, La Fracture est l’occasion pour Catherine Corsini de se frotter à une actualité brûlante, celle des manifestations des Gilets Jaunes : « Par quel récit, pouvais-je rendre compte de ce qui se passait et comment ? Est-ce que je saurais faire du cinéma politique sans faire un film militant ? D’où parler ? Et quelle forme choisir ? […] Je cherchais une situation au moment où le mouvement des Gilets jaunes a commencé. »

    L’hôpital

    C’est après avoir passé la nuit du 1er décembre 2018 aux Urgences de l’hôpital Lariboisière suite à une chute que Catherine Corsini a eu l’idée de faire d’un hôpital la clé d’entrée du film, permettant de le faire résonner avec le climat social ambiant. « Après avoir vécue cette expérience, je me suis dit que cette arène des Urgences était le lieu idéal pour raconter ce qui me préoccupait. Plonger un couple de femmes d’un milieu social aisé dans cet endroit pouvait donner lieu à des échanges, des confrontations, et rendre compte des contrastes et des fractures de la société. »

    Entre documentaire et fiction

    Pour le couple de Raf et Julie, Catherine Corsini s’est inspirée de ce que son couple avec la productrice Elisabeth Perez avait traversé lors de cette nuit du 1er décembre 2018 aux urgences. « Je me suis rendue compte au final que le film se situait toujours entre documentaire et fiction. Ce n’est pas par narcissisme que j’expose ma cellule familiale. Cela me permet de raconter des choses politiques, comme le fait que mon beau-fils a une seconde maman qui n’a pas de droits. » Le film est aussi une manière pour elle de se mettre dans une position inconfortable : « Je ne pouvais pas m’identifier à un Gilet jaune, ni à une infirmière mais je pouvais parler d’eux à partir de la place que je me donnais dans le film. [...] Je voulais aussi me servir de ma mauvaise foi, qui est un bon moteur de comédie. »

    Les Gilets jaunes

    Pour le personne de Yann, Catherine Corsini s’est beaucoup inspirée du documentaire Classes moyennes, des vies sur le fil de Frédéric Brunnquell, réalisé bien avant le mouvement des Gilets jaunes, qui raconte « comment des gens peuvent être aspirés après la perte d’un emploi. Leurs vies étaient à peu près tenables financièrement et tout d’un coup, ils se sont vu basculer. » Elle s’est aussi nourrie du podcast de France Culture, Les Pieds sur terre : « Des témoignages bouleversants de gens venus manifester avec beaucoup de candeur et qui ont été abîmés par des tirs de grenades et de LBD… J’ai éprouvé un grand sentiment d’empathie. On sentait qu’ils n’étaient ni des casseurs, ni des fous hystériques voulant faire la peau de Macron. »

    Changement d’habitudes

    Pour la première fois, Catherine Corsini a tourné caméra à l’épaule et a très peu répété avec ses comédiens : « On faisait beaucoup de prises mais sans jamais refaire exactement la même chose. L’idée était de se surprendre. C’était une manière de mettre tout le monde en tension et de faire qu’ils soient toujours ensemble, y compris les figurants. »

    Le lieu de tournage

    En raison de la situation sanitaire, il était impossible de tourner dans un vrai hôpital. L’équipe a trouvé un bâtiment d’une entreprise désaffectée en banlieue. « J’avais comme référence l’hôpital Lariboisière avec ses strates d’extensions et sa vétusté. Le décorateur (Toma Baqueni) et toute son équipe ont fait un travail d’orfèvre pour reconstituer cette réalité hospitalière », explique la réalisatrice. Celle-ci a aussi enregistré des sons d’hôpitaux qu’elle mettait parfois avant les prises pour se sentir dans l’ambiance car le lieu était très vide. Le montage sonore en post-production a permis d'insuffler de la vie à ce décor.

    Reconstituer les manifestations des Gilets Jaunes

    Cinq jours avant que ne soit tournée dans le 8ème arrondissement de Paris la première scène de manifestation où Yann est blessé, l’équipe a reçu une interdiction de la Préfecture de Paris, alors que tout était validé. « On a pensé dans un premier temps que c’était à cause des mesures sanitaires, mais on a compris très vite que c’était la peur qu’une manifestation de Gilets jaunes reconstituée pour un film ne crée du désordre !!! », raconte la réalisatrice. Les scènes de manifestation ont finalement été tournées en une journée, trois mois après la fin du tournage, dans un lieu aux antipodes de ce qui s’y jouait : la cour d’un château. « La dynamique de la foule nécessitait d’être d’emblée très précise car c’est difficile de faire refaire ce genre de scène plusieurs fois, de retrouver l’élan, l’énergie de la première prise… filmer des affrontements en gardant l’effervescence. » Parmi les figurants se trouvaient de véritables Gilets jaunes.

    De véritables soignants

    Catherine Corsini désirait travailler avec de vrais soignants. Malgré la période de confinement, la directrice de casting Julie Allione a reçu 300 réponses. Les candidats ont été vus par groupes pour évoquer l’actualité et leurs conditions de travail, encore plus dégradées par le contexte sanitaire. « On a ensuite procédé par éliminations progressives et gardé ceux qui étaient le plus authentique dans le jeu. Travailler avec de vrais soignants m’a permis d’être toujours juste », selon la réalisatrice.

    Une actrice non professionnelle

    Aïssatou Diallo Sagna, qui joue l’infirmière Kim, est aide-soignante. Catherine Corsini n’avait pas prévu de prendre une actrice non professionnelle et a hésité avant de lui confier le rôle car elle n’avait jamais dirigé des non-acteurs : « elle aussi était sur la réserve, très pudique. Donc on a fait pas mal de séances de travail en dehors du scénario. Et progressivement, je l’ai vu s’autoriser à être actrice et comprendre comment gérer son émotion. »

    Sur mesure

    Catherine Corsini a écrit le rôle de Yann pour Pio Marmaï, dont elle avait envie d’explorer la puissance « à la Dewaere ». Elle précise : « Il m’a impressionnée par son engagement constant, il travaille énormément. Il est d’une grande précision sur le texte. Pio est un acteur vivant, vibrant. Quand il arrive sur un plateau, il met une énergie étonnante ».

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