Je m'y suis laissé trainer, ne tenais pas particulièrement à le voir à la base. ET QUELLE SURPRISE ! Le film est un road movie enlevé, certes, mais je ne m'attendais pas à la poésie et les moments d'intimité qui en émanent et qui nous scotchent. Y aller sans rien attendre et se laisser balader, suspendre... et cueillir par l'émotion.
Oui, l'affiche donne un air de déjà vu. Mais il ne faut pas s'y arrêter. D'abord parce que les personnages ne ressemblent à personne. Il sont drôles, fous, terriblement attachants. Que l'humour et très particulier et présent partout. C'est à certains moments complètement jubilatoire. Ensuite parce que le fantastique et l'onirisme se diffusent sans en avoir l'air et que ça finit par donner la chair de poule. J'en ai pleuré.
Très bon film de Yasmine Benkiran qu'elle a construit comme un Road-Trip Féminin porté par trois actrices formidables et a magnifiquement filmé les montagnes rugueuses qui font la beauté des paysages de l’Atlas ! On y trouve des influences criantes de "Thelma et Louise" à la Marocaine , la réalisatrice ne s'en cachant pas , ce film entre autres lui ayant servi d'inspiration !
Film vu en avant-première. Quel kif ! Que ça fait du bien. C'est drôle, émouvant, poétique. Ça met la pêche et fait pleurer à la fois. spoiler: Et cette fin ... (rien que d'y penser ça me met des frissons. Mais je ne spoile pas).
J'ai adoré du début à la fin : un super road trip bien joué et bien mis en scène à travers le Maroc. Le film est beau et bien mis en valeur par sa musique. J'y retournerai.
J'ai été cueillie ! Coup de cœur absolu. Un film important et fort sans en avoir l'air, c'est ça qui est beau. On est complètement pris par l'aventure, la beauté et l'irrévérence. C'est drôle, insolent, poétique.
Zineb/Erradi est une criminelle qui s'assume au point d'apprendre à sa fillette de tenir une arme ou de voler depuis son plus jeune âge a priori, bref elle ne transpire pas l'empathie. On remarque tout aussi vite des incohérences, des réactions peu naturelles ou illogiques de la part des personnages et surtout de Zineb : par exemple, en fuite pourtant Zineb ne s'inquiète pas que sa conductrice Asma roule constamment au ralenti, parle fort et sans discrétion dès le début alors qu'elle ne connaît pas Asma. Par là même on est censé croire à une séductrice imparable et à des hommes qui craquent pour un chewing-gum (?!). Mais le pire est que le scénario ne tient pas ses promesses. En effet, le duo de flics n'est pas approfondis, on ne saura rien de Asma qui reste une faire valoir et non l'égale de Zineb, et surtout la dimension mystique et/ou onirique se résume au final qui ne fonctionne pas bien car arrive sans que le récit ait évolué sur le sujet. Yasmine Benkiran signe un film inabouti et bancal, comme un devoir qui n'aurait pas été relu et relu, particulièrement dommage vu le potentiel certain de l'histoire. Site : Selenie.fr
C'est simple, j'ai adoré : tout ce que j'aime au cinéma est réuni dans ce film : des paysages à couper le souffle, une musique ennivrante, une photographie sublime, des comédiennes très attachantes, un scénario efficace, bref ce film est une petite pépitte qui fait vraiment plaisir!
Casablanca, au Maroc, Zineb s’évade de prison pour sauver sa fille de la garde de l’État. Dans sa cavale, elle prend en otage Asma, une jeune femme qui se trouvait au moment endroit, au moment moment. Toutes les trois se retrouvent avec la police aux trousses à travers l’Atlas…
Reines (2024) a des faux airs de Thelma et Louise (1991) à la marocaine, teinté de fantastique (Djinns, Kandisha, ...). Sur le papier, cela aurait pu donner un road-movie palpitant, mais dans la réalité, c’est tout autre. Certes, la beauté des paysages de l’Atlas n’est pas à démontrer mais pour le reste, il aurait été souhaitable que le film enclenche la seconde, plutôt que de patiner en première pendant toute la durée du film.
Cette cavale à travers le sud marocain s’avère assez vite monotone, on n’y croit pas une seconde et le film a plutôt tendance à nous assoupir qu’autre chose (le camion roule à 20 km/h en permanence (!), en pareille circonstance, comment rendre crédible la sensation de fuite ?). Autre invraisemblance, le fait que les flics qui sont à leurs trousses parviennent à chaque fois à les retrouver alors qu’en réalité, cela reviendrait à chercher une aiguille dans une botte de foin (compte tenu de la superficie de l’Atlas).
Alors certes, les actrices ne s’en sortent pas trop mal et on savoure les paysages, mais le résultat final s’apparente plus à un épisode de Derrick délocalisé au bled qu’à un road-trip palpitant mettant en scène des femmes fuyant le patriarcat, dommage.
Peps, émotion et quelles actrices !! Un voyage renversant et émouvant avec des moments de vrais moments de grâce. Ça change tellement de ce qu'on a l'habitude de voir... (Gros coup de cœur du festival Aflam de Marseille.)
Géniaaaaal, j'ai adoré !! Très beau film, avec des rebondissements et de magnifiques paysages. Bravo aux actrices puissantes, justes. Un tres bon roadmovie marocain !! Bravo
On voudrait être charitable et exposer d’abord les qualités de ce premier film d’une réalisatrice franco-marocaine. Mis à part le casting intéressant sinon renversant, on reste un peu sec. Sur un thème rebattu -la poursuite impitoyable !- de deux femmes assemblées par le hasard et d’une enfant égarée par une armée de policiers maladroits, ce road-movie s’égare sur des pistes inhospitalières des contreforts de l’Atlas marocain. L’histoire est embrouillée d’un sombre conte de djinns et de couleurs que l’on renonce rapidement à interpréter. Le film souffre aussi d’un évident manque de moyens financiers qui appauvrissent le message féministe et humaniste qui semble être la colonne vertébrale du scénario. La critique du machisme du pays reste soft pour ne pas effaroucher la censure locale peut-être…
Au moment d'écrire cette critique, je suis assez stupéfait par l'engouement de la presse et surtout des spectateurs autour de ce film. En effet, on peut y voir un trio féminin (une mère évadée de prison, sa fille et une otage) parcourir les superbes paysages de l'Atlas dans le but d'échapper à la police. Au volant d'un camion, il ne se passe pas grand chose dans ce "road trip" où la débrouille est de mise. Le message d'émancipation de la femme au Maroc est bien visible. Malheureusement, cela ne suffit pas à tenir un rythme soutenu, et l'on se demande si l'on doit rire ou pas de ce duo de policiers à leurs trousses. Par contre, la scène finale est grandiose et vaut, à elle seule, le coup de rester jusqu'au bout. Un film féministe et engagé mais qui manque clairement de rebondissements pour le premier long-métrage de Yasmine Benkiram.