Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Bertie Quincampoix
78 abonnés
1 750 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 13 juin 2022
Entièrement porté par une Laure Calamy au sommet de son art, À plein temps nous embarque quelques jours dans la vie d’une mère courage de deux petits enfants habitant en (très) grande banlieue parisienne, travaillant comme première femme de chambre dans un palace parisien, qui multiplie les entretiens d’embauche pour retrouver un travail davantage en accord avec son CV, le tout au moment d’une grève des transports monstre paralysant toute l’Île-de-France. Ultra-rythmé, filmé à la manière d’un thriller social, accompagné d’une musique électro signée Irène Drésel, À plein temps ne laisse au spectateur aucune minute de répit, quitte à parfois à jouer un peu avec les possibilités physiques d’un personnage à l’énergie illimitée. Efficace et convaincant.
Un thriller du quotidien, exceptionnel. Une vraie immersion dans la vie d'une femme ordinaire entre guillemets, qui se bat et fait face à un emploi du temps plus que chargé - de ministre, presque ! Un vrai et grand film politique, social, contemporain, âpre, haletant, très émouvant. La musique électro d'Irène Dresel, justement récompensée aux Césars, ne fait qu'exacerber la tension. Le montage s'avère également très réussi. Enfin que dire de la formidable Laure Calamy qui est en train de se construire une filmographie en béton, et devenir une de nos meilleures actrices toutes catégories. 👏🏼 Bravoà Eric Gravel pour cette vraie claque.
C'est pour le réal et toute l'équipe bien sûr que sont ces 4 étoiles, mais quand on ressort, groggy, on pense surtout à Julie et on vibre. Oui, elle est impressionnante, Laure Calamy ! Et oui, la bande-son a fait mouche, tellement !
Tenir, tenir seule à tout prix, jongler avec le temps... Aiguillonnée par l'espoir d'un mieux, tenir ! Dans le palace où elle taffe, sans mot dire aux patrons orchestrer le ballet des soubrettes, nettoyer la merde des nantis avec le sourire et puis calmer la nourrice qui s'épuise, trouver de l'amour à donner pour ses mômes qui n'en peuvent mais et passer au travers du découvert bancaire encore un moment et se lancer en auto-stop quand la grève empêche, c'est vraiment un marathon et chaque fois qu'elle monte dans un train ou un bus, Irene Drésel nous balance son électrobsédante musique speedée, un stress qui relance la mécanique... Pour nous spectateurs, calés dans nos fauteuils dans la salle obscure, pour nous c'est vraiment une épreuve alors oui, chapeau les femmes !
Le final, au bout de cette course désespérée, pose question : dans quoi elle va s'embarquer Julie ? Dans plus de stress encore ? C'est quoi ce monde qui tue sans pitié la paix intérieure ? A quoi bon tout ça ? Ah oui, "A plein temps" c'est quelque chose !" ...
"A temps plein" décrit parfaitement l'horreur que peut-être les transports parisiens lorsqu'on travaille loin de son domicile. Un grain de sable et tout part a volo ! C'est ce qui arrive à cette jeune mère célibataire, tiraillée entre ses enfants, sa nounou, son inflexible employeur et son impérieuse nécessité d'en changer... On nage, on coule, on surnage avec elle, et on a envie de lui décerner une médaille.
Un bon film français, comme je les aime. L'actrice Laure Calamy représente très bien le rôle de mère élevant seule ses enfants, qui galère à payer ses factures, est obligée d'habiter loin de Paris pour avoir un lieu d'habitation et un loyer décent. Une mère qui essaye comme elle peut de gérer son emploi du temps entre ses enfants, son boulot mais également ses trajets banlieue-paris face aux grèves de transport. Un film tristement vrai, qui décrit parfaitement ce que subissent les ménages de la classe moyenne. Je recommande, mais je préviens, ce n'est pas divertissant.
Au bout de cinq minutes, on a compris l'intention du film mais on reste captivé par la prestation formidable de Laure Calamy ! En effet l'actrice, présente sur tous les plans est crédible de vérité. Quant au scénario, il parvient à rendre le spectateur aussi surmené que le personnage principal. Une heure et demie d'immersion dans cette vie parisienne trépidante et on est content d'habiter en province ! Malheureusement on n'a pas toujours le choix et le film décrit bien cette spirale infernale qui conduit au surmenage.
Ce film est une belle réussite. C'est condensé, et ça va vite. C'est la vie active d'une commuteuse Banlieue-Paris qui doit aussi gérer ses deux enfants. Pas le temps de s'arrêter. Les transports sont stressants et le job est stressant. Et le spectateur stresse aussi. Tout ça est amplifié par la musique qui rajoute une dose de tension à l'ensemble. Et tout empire lorsque les grèves des transports arrivent. Bref un bon film, dans l'air du temps, où il faut jongler avec tout. Charge mentale maximale.
Pas un feel good movie. Un film d'horreur fait du quotidien d'une femme déclassée élevant seule ses deux enfants dans une précarité de transport qui devient insupportable en temps de grève SNCF. Et c'est une excellent idée de faire un film social qui ne soit pas misérabiliste dans sa forme ou attendu dans son fond. Le spectateur est immergé dans la spirale infernale que vit cette femme. Ce vis ma vie efficace en fait un grand film social et féministe.
Laure Calamy est à 200% dans ce portrait de mère célibataire travaillant à plein temps, dépassée par un quotidien infernal. Dans sa poursuite du réel, le film est presque aussi impitoyable envers le spectateur qu'envers son personnage principal. L'empathie entraînant l'identification, autant dire qu'on morfle de concert, sans répit aucun. Un film social où la France et le Paris de carte postale en prennent méchamment pour leur grade dans ce constat terrible d'un pays miné où le quotidien n'est plus que survie.
Le quotidien d'une banlieusarde élevant seule ses deux enfants et travaillant à Paris est filmé sur un rythme de thriller, avec une tension narrative basée sur les enjeux quotidiens : déposer à temps les enfants chez leur gardienne, courir pour attraper le bon TER, se métamorphoser en cheffe-femme de ménage d'un grand hôtel parisien, relancer son ex pour le versement de la pension alimentaire qu'il lui doit, courir les magasins pour trouver le cadeau d'anniversaire du fiston, recourir pour récupérer les enfants chez la gardienne, négocier avec elle pour qu'elle continue à la garder malgré son âge et sa fatigue, faire manger les enfants, les coucher... Ça fonctionne bien, et on regrette même que Éric Gravel ait choisi de placer son récit au moment d'une grève des transports parisiens : il aurait été intéressant de montrer que, même en période "normale", le quotidien de beaucoup de banlieusards est une course éreintante. Au-delà des problèmes de transports propres aux "navetteurs"1 le film est un pamphlet féministe faisant la part belle à la charge mentale des femmes. C'est aussi une critique sociale, avec l'aliénation du boulot. Deux scènes pour l'illustrer : • alors qu'elle sort à peine de se débattre dans ses problèmes, Julie doit se concentrer sur la tâche de cheffe-femme de ménage ; elle surveille méticuleusement qu'un lit est bien fait et qu'un napperon est pile-poil à sa place, et, pour ce faire, elle est obligée de chasser ses propres préoccupation en arrière-plan que le spectateur continue de percevoir (jeu parfait de l'actrice Laure Calamy), • lors d'un "entretien" avec sa supérieure hiérarchique -avec laquelle elle entretient des relations presque amicales- on sent la pression exercée par la direction de l'hôtel, qui contraint les deux camarades à se menacer l'une l'autre de dénonciation...
A Plein Temps c'est une course, un contre-la-montre permanent, qui ne rapportera jamais aucune médaille à son héroïne. Une femme, comme il en existe tant d'autres en France, qui doit jongler entre un métier alimentaire, une pension que l'ex-mari a oubliée, une grève des transports et une envie d'ailleurs ou alors de tout envoyer valdinguer. Film totalement immersif, qui ne s'arrête jamais et qu'on regarde en retenant son souffle, interprété par une Laure Calamy impériale.
Epopée haletante et cynique dans le quotidien angoissant d'une femme actuelle, tout à la fois ordinaire et surhumaine. Calamy est parfaite dans ce rôle. Une réussite rythmée et bien portée par la bande originale et quelques jeux avec les silences.
L'enfer des transports pour aller au travail pour une mère célibataire. Tout repose sur la performance remarquable de Laure Calamy, bouleversante. Seule la bande sonore, qui veut rajouter au stress de l'héroïne, est pénible.
Et c’est même impossible de ne pas être pris dedans.
C’est un film tout à fait actuel, qui ne vieillira sûrement pas. Étonnamment bien réalisé, il a une gestion du rythme et de la temporalité exceptionnelle. C’est juste trop bien écrit, inattendu et à des années lumières de la plupart des films français. C’est un film sur les français, ceux dont on ne parle pas.
Laure Calamy est comme toujours formidable. Plus qu’elle porte le film, elle est le film.
La plupart des seconds rôles sont moyens mais tant pis.