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Korbô D.
6 abonnés
81 critiques
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4,0
Publiée le 24 janvier 2023
McDonagh signe un film audacieux. Une fable surprenante, grinçante et drôle à la fois. Parfaitement interprétée et magnifiquement filmée. Un très très bon film. Fecking yeah !
Oui, les paysages sont magnifiques, oui les acteurs sont excellents. Mais comment rentrer ds cette histoire improbable, inexistante? Désolée, mais je n’ai pas croché.
Avec la mer comme dernier décor, et un village perdu d'Irlande sur une ile, le film a quelque chose de très romantique et profond;....Il traite des relations humaines, de la fraternité, de l'amitié...Les dialogues sont parfois étonnants, et le jeu des deux acteurs Colin Farrell et Brendan Gleeson, est très motivant, voire Fordien ( John) …..pas difficile de se prendre d'empathie, on a tous été victime d'un ami, une fois dans sa vie. Il faut savoir en tirer des leçons des deux côtés, surtout quand l'un n'accepte pas son sort....Très philosophique au fond, et cela demande de l'intelligence....Il y a des personnages secondaires intéressants, notamment la sœur, le gendarme, et cet espèce de huit clos dans un village, du domicile à la taverne bien souvent devient vite captivant...Belle écriture, belle photographie, difficile d'âtre déçu par la prestation de colin Farrell ;..Je conseille.....On peut en tirer un morale sur l'amitié.....
Après "Bons baisers de Bruges" (2008), le cinéaste Martin McDonagh réunit une nouvelle fois le tandem Gleeson/Farrell pour un long métrage de haute volée.
Le scénario des "Banshees d'Inisherin" repose sur l'idée simple et en apparence mince d'une simple brouille entre amis. Pourtant, Martin McDonagh va la développer de manière intelligente et subtile pour apporter énormément de profondeur à son histoire et à ses personnages. Film sur le temps qui passe, sur la mort et sur ce que l'on laisse après aux vivants. L'ensemble est traité de manière presque surnaturelle avec en toile de fond ces magnifiques paysages irlandais et une bande son aux petits oignons.
Laissez vous envouter et secouer par ce film Ô combien puissant !
Au cœur des sublimes paysages de l'Irlande sauvage, une fable existentialiste tragi-comique aussi déconcertante que savoureuse qui interroge notamment sur le sens de l'amitié, portée par deux grands acteurs, notamment un Colin Farrell hyper touchant.
J'avais littéralement adoré 3 Billboards de McDonagh, je suis un peu moins convaincu par ses Banshees. Non pas que ce soit inintéressant, surtout si l'on fait le lien avec l'état géopolitique du lieu de l'action à cette époque, mais soyons franc, texto on suit une brouille entre deux amis durant deux heures. Alors oui, il y a bien quelques thématiques abordées sur l'absence de communication entre les Hommes par exemple, et puis l'atmosphère drolatique tient le pavé durant un bon moment, mais on finit tout de même par tourner en rond. L'incompréhension d'un côté, l'incommunication têtue de l'autre et le drame couve, on ressent une bonne tension, les paysages sont chouettes et surtout les interprétations sont parfaites, et puis l'ensemble reste intéressant à naviguer entre drame et humour noir. Je serai moins dithyrambique que la moyenne mais le moment reste sympathique.
Quatrième long-métrage de Martin McDonagh, "Les banshees d’Inisherin" confirme la singularité artistique de ce dernier. Son renouvellement d’horizon aussi. Après "Three Billboards" situé dans le Missouri, c’est dans l’Irlande du début du siècle qu’il nous emmène. Le sujet était très casse gueule et témoigne en outre de l’ambition du cinéaste : une soudaine fin d’amitié décrétée et mille stratagèmes pour la rétablir. Le film est réellement un bijou d’écriture. Le cinéaste parvient à rythmer et renouveler son intrigue en oscillant entre les genres. On passe du drame social à la comédie noire en passant par le gore. Ce n’est qu’avant le dernier tiers du film que l’on a pu observer quelques longueurs. Le duo reformé de "Bons baisers de Bruges" fait à nouveau mouche.
Sur une petite île isolée d'Irlande où les habitants n'ont pas grand chose à se raconter, deux amis inséparables se brouillent du jour au lendemain.
Réunissant une nouvelle fois le duo de son «Bons Baisers de Bruges», Martin McDonagh filme le quotidien et l'ennui, nous parle de solitude et de création, et nous propose une œuvre joyeusement triste (ou tristement joyeuse, à voir).
Servi par un casting impeccable, de savoureux dialogues et une photographie somptueuse, nous voilà face à un film cruel et perché, rappelant un certain «L'Homme Tranquille» (John Ford, 1952) de par ses décors irlandais, mais dans son versant beaucoup plus désabusé.
Que voulons-nous laisser derrière nous ? Qu'est-ce qui importe vraiment dans cette vie ?
Une poésie du désespoir qui ne s'appréhende pas si facilement et que je ne recommanderai pas forcément si vous connaissez un gros coup de mou. Mais une fable existentialiste pertinente et originale, qui nous questionne sur notre rapport aux autres, et tout particulièrement à nos ami.e.s. 7,5/10.
Avec en toile de fond la guerre civile irlandaise, l'histoire d'une rupture d'amitié sur la minuscule île d'Inisherin. Qu'est ce qui compose une relation ? Pourquoi les hommes se déchirent ? Solitude et incommunicabilité, dialogues et art du contre-pied, situations surprenantes, Martin Mc Donagh pose plus de questions que de réponses, et, a l'aide d'images superbes, livre un film suspendu sur la pérennité des relations, la mort, la trace qu'on laisse. Après une belle exposition, le film se perd dans une issue absconte, même si la force de ses images compensent la nebulosite de l'ensemble
spoiler: C'est l'histoire d'un gros irlandais qui sentant venir venir la mort, dit "Feck" à son pote garçon vacher. Il ignore à ce moment qu'il met son doigt dans un engrenage mortifère. Littéralement.
- Cette critique contient des spoilers -
J'ignorais tout ou presque du film y compris ses (nombreuses) récompenses. Je ne suis pas surpris qu'il ait plût à des professionnels, non pas que je connaisse les critères utilisés par des pro ou que je les partage dans ma propre appréciation, c'est juste que Banshees of Inisherin, à l'image de son titre, est d'une rare singularité. Alors pour le cinéphile professionnel, j'imagine que l'air du large irlandais est ici une bouffée d'air frais. Et pour nous aussi car je ne me souviens pas avoir jamais vu un pitch pareil. L'amitié est trop rare au cinéma, l'amitié platonique entre homme plus encore.
Comme souvent pour les "grands" films, une multitude de thèmes sont abordés : la conscience de la mort qui frappe soudainement, le sens de la vie : est-il plus important d'être "bon" avec son prochain ou faut-il le sacrifier au profit de l'art et la recherche de postérité. Martin McDonagh documente aussi les différences de classe, l'importance du curé dans la communauté ou le dénuement matériel qui était la norme juste 100 ans plus tôt.
The Banshees of Inisherin (quel courage d'utiliser un titre aussi imprononçable !) permet une multiplicité d'interprétations, de parallèles comme lorsque l'absurdité du conflit irlandais réponds à celle de la dispute Padraic / Colm. Autre bon signe: il reste en tête après visionnage. Autre bons signes les décors sont merveilleux et j'aime voir se balader vaches, chevaux, chien, boucs et âne miniature devant la caméra.
On s'émeut et on rit, constamment.
Je dois aussi mentionner la distribution car tous sont extraordinaires: Colin Ferrel est à la fois drôle et pathétique. Il a un rôle vraiment peu évident car il doit composer avec le comique naturel de son personnage (qui comprend tout de travers) mais aussi une vulnérabilité irresistible. Il est rare d'avoir des personnages masculins aussi fragiles et soumis à leurs émotions, c'est tellement touchant de le voir rejeté par son ami et d'être incapable de ne pas tenter, encore et encore de renouer le contact. Colm parait fêlé (et il l'est) mais on comprends rapidement que sa radicalité correspond autant à la volonté d'adopter une posture d'artiste torturé que le résultat d'une dépression. Siohban est probablement celle pour laquelle l'identification est la plus aisée : trop intelligente et cultivée pour cette île, elle est déchirée entre son amour pour son frère et ses souhaits d'une autre vie. L'interprétation est, là encore, retenue et nuancée
LE VENT SE LEVE. Les entrailles des violons celtiques, ivre d'absence et de silence, cruelle faille de ces gens nourrit par la bière et la solitude. Quand la (gu)irlande s'illumine du bout des doigts, pénétré par le gémissement de la messagère funèbre. Sublime écriture, délicatesse amertume.
Un film qui tourne autour de l'amitié mais qui va un peu plus loin en incluant un côté extrême tout en y ajoutant une touche d'humour. L'interprétation des deux acteurs principaux est excellente ce qui nous entraîne à suivre avec attention ce duo dans cette histoire à la trame lente.
"LES BANSHEES D'INISHERIN" s'appuie sur deux piliers : la qualité de sa mise en scène et ses interprètes de haut vol. C'est un velouté de subtilité comico-dramatique, une écriture pas toujours des plus ciselées, mais foncièrement à propos. Peu accessible pour un public non averti.
Comment affronter l'abandon, l'isolement, le désoeuvrement? A quoi consacrer sa vie? Construit-on son caractère au contact des autres ou dans une introspection solitaire? Pourquoi change-t-on de dessein et le peut-on vraiment? Doit-on se contenter d'une vie simple ou semble-t-elle simpliste? Faut-il endurer ou fuir pour atteindre un épanouissement heureux? Au travers de la rupture amicale, l'intrigue explore ces questionnements en s'appuyant sur l'affrontement en arrière-plan entre Catholiques et Protestants, frères devenus ennemis et la présence surnaturelle d'une banshee prophétique. Ainsi ce qui débutait presque comme une mauvaise plaisanterie se mue en drame de plus en plus âpre, violent, désespéré. Dans de sublimes paysages irlandais retirés se heurtent des identités en construction auquel le casting prête densité et juste intensité, notamment un saisissant Colin Farrell. Bouleversant d'humanité.