Avis : Mon légionnaire - Page 3

Plutôt mitigé sur ce film qui a du mal à débuter, mais qui arrive à tirer son épingle du jeu grâce à un fond intéressant , mais la réalisation m'a parue trop sage et manquant d'engagement.
Dommage.

Thématique un peu casse gueulle de faire un film qui témoigne de l engagement de ces hommes dans la légion étrangère, mais également du contexte de l entourage. Ce film semble être comme un documentaire, grâce à la justesse du jeu. Louis Garrel est particulièrement bon dans ce rôle d officier soucieux et humaniste. En revanche question scénario on ne sert que ces simples histoires de légionnaires. La dimension "familiale", de patrie que constitue la légion - meme si abordée et c est déjà remarquable - n'illustre pas suffisamment la dimension solidaire du corps et de l entourage ; Donc pas mal. Attention on n est pas sur un film d actions, c est plutôt intimiste. Un angle original pour illustrer cette dimension humaine de ce corps d élite.

Vu en avant-première.
J'ai beaucoup été touché par l'histoire, par la douceur et en même temps la violence de l'absence et du manque.
La Légion Étrangère est un sujet que je ne connais pas du tout, j'ai eu l'impression d'en apprendre énormément, le film parait très bien documenté. Mais ce qui est le plus intéressant et ce qui est le cœur du film c'est la vie et l'évolution de la base arrière, la famille.

J'ai eu la chance de voir le film en avant-première et j'en suis ravi !
J'y ai découvert la regrettée Ina Marija Bartaité, excellente de justesse. Elle forme avec l'acteur russe un couple à l'amour juste et pure mais en proie à la difficulté de la vie militaire imposée par La Légion Étrangère.
Le film semble très proche de la réalité et c'est sans doute car la réalisatrice est elle même réserviste dans l'armée, c'est un vrai plaisir de sentir autant d'implication.

Enfin un film français digne de ce nom, ça fait plaisir. Déjà, au niveau des acteurs c'est un sans faute sur toute la ligne. Révélation pour moi de la petite Ina ... hélas, j'ai appris qu'elle était décédée cette année à seulement 25 ans ... Le sujet est intéressant et bien amené. C'est touchant et à la fois brut. Malgré quelques longueurs et une BO pas très originale (désolé pour le jeu de mots), j'ai bien accroché. Juste un peu déçu par la chute du film mais bon. Dans l'ensemble, c'est une réussite je trouve, je regrette pas de l'avoir vu. Je le recommande vivement aux gens même si vous n'êtes pas fan d'armée. 13/20.

La première chose qui interroge c'est le cas Louis Garrel, mais au fur et à mesure il passe à l'image et sa présence s'intègre tranquillement même si il est parfois pas assez "rugueux". L'actrice Ina Marija Bartaité émeut particulièrement. Patience et absence pèsent lourds, les sacrifices sont comme des échos, parallèle souvent psychologique avant d'être corporel qui joue le funambule dans l'équilibre des familles. Les points de vue sont constamment en alternance parfaite avec pas de clichés parfois non exempts de maladresses, par exemple en quoi sommes-nous intéressé dans ce récit par un gros plan d'une épilation intime effectuée devant un parterre de jeunes enfants (?!), mais aussi le passage obligé d'un repas où des "amis gauchistes" s'en prennent au soldat et comment comprendre une réplique aussi bête que stupide ("au moins tu sais pourquoi tu es là !") juste parce qu'elle est amoureuse, alors qu'elle aussi à priori (?!)... Néanmoins, malgré ce côté figé, le film reste intéressant, de par son point de vue très humain et pas du tout guerrier, et jamais dénué d'émotion et même de délicatesse.
Site : Selenie

Sans enjeu, sans fil rouge fort, " mon Légionnaire", doté pourtant d'une distribution solide, frôle l'ennui. Non, par son sujet qui avait tout pour passionner, la vie quotidienne de ces soldats du monde réunis sous la bannière française, et plus particulièrement de la vie leurs épouses, mais par son traitement.
Un documentaire assumé aurait certainement eu plus de force, mais dans "Mon Légionnaire", on survole, et pour donner un semblant d'excuse au métrage, on pose ici une scène de discussion sur le bien-fondé d'une guerre, là une scène de difficulté de cohabitation...
L'ensemble se révèle scolaire pour ne pas dire artificiel, et l'on finit par s'ennuyer.
Dommage.

Chronique sobre mais un peu mollassonne et peinant à captiver sur ceux qui partent au combat et celles qui attendent, portée par une interprétation convaincante.

Une approche documentée de ces hommes, dont l'équilibre vies privées et professionnelles est intenable.
Un engagement aux services d'une cause, en s'oubliant parfois, mais d'une loyauté à nulle autre pareil.
Bref, une thématique passionnante et passionnée, mais une mise en forme quelque peu trop artificielle, manquant de temps à autre de "fausse" spontanéité.

Un film froid au thème peu abordé et pourtant oh combien utile. Pas de fioriture dans la mise en scène, le réalisateur va à l'essentiel directement. Le casting est bon et le sujet accrocheur jusqu'au dernier moment. A voir et à méditer dans son ensemble.

Une sorte de docu-fiction sur la vie des légionaires et de leurs épouses. C'est un portrait intime de la vie de ces hommes et de ces femmes. C'est fort bien interprété mais malheureusement il manque un vrai scénario et par moments on s'ennuie. Dommage.

Réalisé sur un mode quasi-documentaire, "Mon légionnaire" s’attache à la vie de deux légionnaires et de leurs épouses. Maxime (Louis Garrel) est un jeune lieutenant fraîchement émoulu de son école d’application. Il rejoint le 2ème REP de la Légion étrangère près de Calvi en Corse pour y prendre le commandement d’une compagnie. Sa femme Céline (Camille Cottin) l’accompagne, avec leur fils Paul ; mais, cette avocate de profession a du mal à se couler dans le moule de « l’épouse idéale ».
Vlad (Aleksandr Kuznetsov) est un sous-officier d’origine ukrainienne. Sa fiancée, Nika (Ina Marija Bartaitė, la fille de l’immense réalisateur lituanien, Šarūnas Bartas, tragiquement décédée en avril dernier dans un accident de la circulation), le rejoint à Calvi et découvre la dure condition de femme de militaire.

Rachel Lang avait déjà réalisé en 2016 "Baden Baden", un premier film remarquable, qui flirtait avec les frontières de la fiction et du documentaire. Elle poursuit dans la même veine, mais avec moins de réussite.

Elle a fait l’erreur de recruter deux stars, Louis Garrel et Camille Cottin, qui tirent immanquablement le film vers la fiction. Mais elle met en même temps un point d’honneur à décrire scrupuleusement la vie de garnison et le déploiement de la compagnie commandée par Maxime en Opex. Du coup, le film échoue dans un entre-deux inconfortable : pas assez fictionnalisé pour être mélodramatique, pas assez documenté pour nous faire connaître tous les détails de la vie à la Légion.

On a un peu l’impression que la réalisatrice, qui a elle-même signé le scénario, a voulu nous montrer tous les aspects de cette vie-là mais, faute de disposer du matériau documentaire pour le faire, a demandé aux acteurs de les jouer. Toutes les facettes de la vie de couple sont ainsi successivement et scrupuleusement montrées : la douleur que créent les départs en mission des soldats, les fractures insidieuses qu’elles provoquent dans chaque couple, la façon dont certains les colmatent et d’autres n’y parviennent pas, la mort enfin qui rode et qui parfois s’abat…

Cela ne signifie pas que ce portrait délicat de la servitude et des grandeurs militaires manque de sensibilité. Mais il y a dans cet exposé systématique de toutes ses combinaisons possibles un peu trop d’application.

Un film qui fait honneur à l'unité d'élite de l'armée française qu'est la Légion Etrangère, calqué sur un modèle qui rappelle énormément "American sniper" de Clint Eastwood de par sa structure narrative entre moments au front et passages dans la vie quotidienne hors régiment mais sans en atteindre la puissance émotionnelle. Au final, un film assez froid, plutôt intéressant mais d'une banalité presque décevante et à peine sauvé par les prestations de Louis Garrel et Camille Cottin. Pas mal mais sans plus.

Après le réussi Baden Baden il y a cinq ans déjà, on attendait Rachel Lang au tournant pour son retour et force est de constater qu'il est plutôt décevant.
La Strasbourgeoise s'est embourbée dans ce récit sans ambition ni émotion, qui navigue à vue sans jamais trouver son cap, alternant scènes au front anti-épiques et tranches de vie monotones en Corse. Son propos bancal est dépeint avec beaucoup trop de distance et à travers des personnages antipathiques, en témoigne cet échange au restaurant d'une lourdeur affligeante.

Pour son deuxième long-métrage, la réalisatrice Rachel Lang, elle-même réserviste de l’armée de terre, a choisi de nous plonger dans l’univers très singulier des soldats de la Légion étrangère. Divisé en deux blocs assez distincts, son film nous plonge tantôt au cœur de la mission des unités sur le continent africain, tantôt dans le quotidien des femmes qui vivent de longs mois de l’année sans leurs compagnons. Porté par un quatuor d’acteurs remarquable (Louis Garrel, Camille Cottin, Alexander Kuznetsov et Ina Marija Bartaitė, décédée tragiquement peu après le tournage), ce film particulièrement bien documenté dresse le portrait d’un univers et de ses codes avec finesse et intelligence. Il est clairement plus percutant dans la partie qui montre les soldats sur le terrain des opérations.