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    Una Promessa
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Una Promessa" et de son tournage !

    Des jumeaux réalisateurs

    Les jumeaux Gianluca et Massimiliano De Serio sont nés à Turin en 1978. Ils travaillent ensemble depuis 1999. En Août 2011, Sept oeuvres de miséricorde, leur premier long-métrage, est présenté dans la compétition internationale du Festival du film de Locarno, où il remporte le Prix du Jury jeunesse et le Prix Don Quichotte. En 2015, ils réalisent Les Mémoires du fleuve, documentaire présenté en première mondiale à la Mostra de Venise 2015, et en compétition internationale au festival Visions du réel 2016.

    Un jeune héros prometteur

    Samuele Carrino, l'interprète d'Antò, est né en 2009 à Gallipoli dans la région des Pouilles. Agé de 10 ans au moment du tournage de Una Promessa, il a déjà incarné plusieurs rôle au cinéma ou dans des fiction produites par la RAI 1.

    Tiré d'un fait divers

    L’événement central du film s’inspire d’un fait divers datant de l’été 2015 : la mort sur son lieu de travail de la journalière, originaire des Pouilles, Paola Clemente, et de l’absurde coïncidence avec la mort de la grand-mère paternelle des réalisateurs, décédée en travaillant dans ces mêmes champs en 1958. "Le temps semble ne pas être passé et les conditions de vie des travailleurs, elles non plus, n’ont pas changées. Notre grand-mère était une journalière qui travaillait “sous patron”. Elle était entre les mains des caporaux et victime d’une exploitation du travail sans dignité ni respect des droits. Plus de cinquante ans après, nous découvrons que non seulement la situation n’a pas changé, mais qu’elle a empiré. La nouvelle de la mort de Paola Clemente a fait naître en nous le désir d’enquêter sur la réalité invisible de milliers de travailleurs, en majorité des immigrés saisonniers, mais aussi de nombreux italiens appauvris et de tant de femmes comme Paola. Les journaliers parcourent chaque jour des kilomètres de route à bord de bus, déportés dans les champs, à la merci de nouveaux caporaux et “intermédiaires” et de la violence des patrons", expliquent Gianluca et Massimiliano De Serio.

    Le héros de Gomorra

    Né à Naples en 1986, Salvatore Esposito (Giuseppe dans Una Promessa) a fait ses débuts à l’écran en 2013 avec le rôle de Domenico Ruggiero dans Le Clan des Camorristes. C'est en 2014 qu’il rencontre le succès avec le rôle de Genny Savastano dans la série Gomorra. Il tient également des rôles importants dans Jeeg Robot, Zeta, ou encore Taxi 5. Prochainement sera l’un des protagonistes de la nouvelle saison de Fargo.

    Inspiration picturale

    Dans leur précédent film de fiction, Sept oeuvres de miséricordeGianluca De Serio et Massimiliano De Serio ont été fortement inspirés par la toile homonyme du Caravage conservée dans l’église du Pio Monte di Misericordia à Naples. "Elle en a dicté les contenus, le style, la lumière et la structure narrative. La tension entre l’oeuvre et notre biographie était le corps du personnage d’Antonio, dans son histoire inspirée par la maladie de notre grand-père maternel. Dans ce nouveau projet aussi, art et autobiographie se mêlent intimement. Notre grand-père paternel, avant de partir pour Turin dans les années 60 et de devenir ouvrier de FIAT, était “casseur de pierres”. Il cassait les pierres qui servaient ensuite à remplir les voies de chemin de fer comme le père de Giuseppe dans le film. Ainsi, comme il en a été pour Sept oeuvres de miséricorde, c’est une grande oeuvre de l’histoire de l’art occidentale qui nous a inspirés : le tableau de Gustave Courbet intitulé juste à propos Les casseurs de pierres." C'est cette oeuvre qui donne son nom au titre original du film : Spaccapietre.

    Un père et son fils

    Giuseppe et Antò sont le miroir d’une Italie cachée qui tente péniblement de vaincre les adversités et les abus et de se reconnecter avec sa propre identité. Ces deux figures complémentaires - en conflit naturel, mais alliées dans un propos commun – essaient de trouver la façon d’affronter les difficultés ensemble. Giuseppe, ancien ouvrier d’une carrière, licencié à cause de problèmes de vue causés par un accident, devient après la mort de sa femme, l’un des nombreux nouveaux pauvres qui font la queue à la soupe populaire. Son fils Antò, un enfant intelligent et mûr avant l’âge, devient pour son père sa seule raison de vivre et son unique encouragement à aller de l’avant. C’est sur la promesse faite à son fils de revoir sa mère, promesse aussi impossible que puissante, que commence leur aventure. Leur parcours de survie devient ainsi un véritable voyage créatif de réinvention de la mère (et d’un futur possible pour le petit Antò).

    Réalisme

    Ce n’est pas seulement à cause de la référence à Courbet (fondateur du «Réalisme» en art) que le film est imprégné de réalisme ni à cause de son évidente pertinence avec la réalité contemporaine. Gianluca De Serio et Massimiliano De Serio expliquent : "L’approche stylistique que nous voulons imprimer dans le film est réaliste. Ce ne sera pas du simple naturalisme: nous voulons montrer la réalité sans fioritures ni symbolismes. Una promessa est une gifle de réel: il se nourrit des souvenirs de notre famille, des lectures, des rencontres, des enquêtes sur l’exploitation des migrants, sur les caporaux, sur l’esclavage des latifundia agraires modernes. Les visages et les récits que Giuseppe rencontrera dans le ghetto de la propriété seront vrais. La mort de Paola Clemente inspire l’introduction du film, les rues et les quartiers des villages-ghetto en seront la toile de fond. Cette immersion dans la réalité aura comme cadre le mélodrame familial et glissera toujours plus dans la noirceur au fur et à mesure que les protagonistes se retrouveront confrontés à leur destin."

    La tendresse et la violence

    Le film se nourrit de deux forces apparemment contraires : la tendresse et la violence. La tendresse appartient aux deux protagonistes : c’est l’instrument avec lequel ils luttent et trouvent des solutions. Ils conservent tous deux un regard d’enfant sur le monde, un regard ouvert à la découverte et à la création. "Sans ce regard, ils seraient écrasés. Leur tendresse est cependant suffoquée par la violence contre laquelle et dans laquelle elle semble lutter pour revendiquer sa voie. La violence est celle du monde dans lequel évoluent nos protagonistes : la pauvreté, l’hypocrisie du pouvoir, la lutte farouche pour la survie, l’exploitation des travailleurs, la violence sur les femmes, les morts cachées et ensablées. A cette violence, Giuseppe ne peut que répondre par la même violence. Son geste final est un geste de vengeance qui devient paradoxalement, geste de sacrifice." Gianluca De SerioMassimiliano De Serio.

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