Très bel hommage à une peintre du 20ème Siècle, Charlotte Salomon. malgré une courte vie, son œuvre sera très prolifique. L'animation est très réussie et la réalisation vraiment soignée. Un très agréable moment de cinéma et, pour moi, la découverte d'une artiste qui mérite d'être connue.
Ne pas montrer l'horreur lorsque les abominables brutes de l'ordure Bruner viennent casser le rêve d'une vie heureuse avec un enfant à venir et un homme amoureux jusqu'au sacrifice, scene atroce de violence non vue, la camera restant sur les arbres, rappelle le Shoah de Lanzmann. Que pense la nature témoin et bien souvent victime, de la perversion humaine?
Ce film est captivant et bouleversant. Cette jeune femme de 26 ans, enceinte de 5 mois, venait de se marier avec un non juif connu en france. Pour l'epouser en france où elle etait refugiée, Il a dû se faire passer pour juif car c'etait interdit. Ça a signé sa condamnation à mort puisque lui aussi a été assassiné par les nazis, à seulement 39 ans. Un des merites du film est de nous faire saisir la cruauté injuste envers des gens nés dans le "mauvais" berceau selon les calomnies ambiantes. Mais ce n'est pas le sujet central du film, c'est à peine abordé!
La vie de cette belle jeune peintre dont l'oeuvre remarquable temoigne d'une course contre la mort, a été un parcours tragique. le film d'animation, parti-pris du côté: "la vie ou un theatre", designe le réel impossible à dire, impossible à montrer, impossible à croire et pourtant à subir.
Un animation traditionnelle en 2D, des personnages épurés, presque “ligne claire”, qui tranchent avec des décors plus riches mais qui ont surtout pour mission de mettre en avant, en les reconstituant progressivement en vertu des contingences scénaristiques, l’oeuvre centrale de Charlotte Salomon, peintre allemande qui mourut en déportation à l’âge de 26 ans. Cette œuvre, intitulée “Leber ? Oder Theater ?”, est un gigantesque ensemble de plus de 1300 aquarelles dans laquelle Charlotte Salomon revisitait sa courte vie et celle de sa famille, pressée par des pulsions suicidaires qu’elle pensait héréditaires et par la menace du nazisme qui finira par la rattraper à Nice en 1943., Outre le portrait d’une jeune fille juive de l’entre-deux-guerres et la découverte d’une oeuvre expressionniste (dont, pour ma part, je n’avais jamais entendu parler), ‘Charlotte’ permet aussi, pour le public adolescent auquel il se destine, de souligner une fois de plus la barbarie aveugle et mortifère de l’idéologie nazie.