Edward aux mains d'argent est marqué par plusieurs influences : le conte, l'esthétique du cinéma fantastique, le dessin animé. Tim Burton a mixé tous ces genres pour créer un univers singulier entre rêve et réalité. Il s'est nettement inspiré des histoires de Frankenstein, Pinocchio, s'est servi de ces contes pour retranscrire la réalité telle qu'il la perçoit: un être rejeté par la société moderne, car il ne rentre pas dans les critères imposés. Burton voulait, par ce film, donner une leçon de tolérance sur le respect des différences.
Edward aux mains d'argent est la première collaboration entre Johnny Depp et Tim Burton. L'acteur était connu à l'époque pour son rôle de policier dans la série: 21 Jump Street, quand Burton lui propose la tête d'affiche de son film; s'ensuit une liste de six autres films, dont: Ed Wood, Sleepy Hollow, la légende du cavalier sans tête, ou plus récemment Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street.
Le film marque également la première collaboration entre le réalisateur fantasque et la scénariste Caroline Thompson, qui signera notamment les histoires de L' Etrange Noël de M. Jack (1993) et Les Noces funèbres (2005).
Le compositeur Danny Elfman reconnait s'être inspiré de la musique de Tchaïkovski, et notamment son ballet "Casse-noisette", pour composer la bande originale d'Edward aux mains d'argent. On le remarque très nettement lorsque Edward sculpte un bloc de glace dans le jardin et que Kim s'émerveille des copeaux qui en tombe.
La costumière a omis un détail important lors de la création du costume porté par Johnny Depp. Si on lui a bien appris à manier les lames rattachées à ses doigts, personne ne veilla à pratiquer des aérations dans son costume ultra corseté. Résultat : Depp tournera souvent de l'oeil pendant les premiers temps du tournage, épuisé par le poids du harnais, tenant les lames, comme par la température insupportable à l'intérieur de sa combinaison.
Edward aux mains d'argent est le dernier film de Vincent Price, acteur mythique du cinéma fantastique, dont Tim Burton était un grand admirateur, lui consacrant même en 1982 son premier court métrage, un film d'animation : Vincent. Burton avait même commencé, après Edward, un documentaire sur ce comédien : Conversation with Vincent, qu'il n'a jamais pu finir.