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Un visiteur
5,0
Publiée le 24 mars 2015
Sans doute le fait de m'être infligé une purge innommable juste avant a-t-il rendu cet Ascenseur encore meilleur...Ou même pas, peut-être qu'Ascenseur pour l'échafaud est un réel chef d'oeuvre en soi. Pour un premier long métrage de fiction tourné à 25 ans, on ne peut que rester ébahi devant tant de maîtrise et de talent. Réussissant une synthèse remarquable entre le polar américain des années 40 et le réalisme poétique à la française, annonçant également la Nouvelle Vague, Ascenseur pour l'échafaud marque la naissance d'un réalisateur de génie, Louis Malle... qui n'a pas vraiment confirmé par la suite ; en tout cas, il ne retrouvera plus ce niveau d'excellence. L'image est splendide et tout a été dit sur la musique de Miles Davis (lui aussi dans sa meilleure période). On a même droit à l'immense Lino Ventura en cerise sur le gâteau. Mais le fin du fin, ce sont les travellings sur Jeanne Moreau, Jeanne Moreau passionnée intérieurement et froide dehors, stylée et arrogante, inquiète et ennuyée : so chic, so Parisienne ! Un film d'une élégance et d'une classe folles.
Un excellent film avec d'excellents acteurs, une excellent BO signé Miles Davis. Bref un bijou. Dommage qu'on ne fasse plus beaucoup de films comme celui là!!
Merci à France 5 de m’avoir permis à l’occasion de la mort de Jeanne Moreau de re-re-revoir « Ascenseur pour l’échafaud » tourné en 1958 par Louis Malle. Ce film est pour moi le coup de pouce qui a permis à Jeanne Moreau d’exprimer son talent après des rôles plus théâtraux comme « Touchez pas au grisbi » de Jacques Becker (1954). Ce film de Louis Malle dont je trouve les films très inégaux (par exemple je déteste « Au revoir, les enfants ») signe ici un chef d’œuvre alors qu’il n’a que 25 ans, en nous apportant toute une série d’innovations techniques : 1) Une très belle introduction en plan serré sur le visage de Jeanne Moreau qui téléphone à son amant, Julien (Maurice Ronet) « Je n’en peux plus, je t’aime … alors il faut que tu le fasses » … voilà tout est annoncé. 2) Sa déambulation avec un visage sublimé par l’éclairage nocturne de Paris et le clignotement des néons, des jeux de reflets avec l’eau ou les vitrines des bars et cafés, et surtout les réflexions sur le drame en cours traduites par sa démarche, sa voix en interne avec des doutes « Julien avec cette petite ? Ce serait médiocre. Il n’a pas tiré, c’est un lâche » ou inversement « Julien je t’aurai cherché toute cette nuit. Je t’ai perdu dans cette nuit. Il faut que tu sois vivant ». Une femme à la fois froide dans sa détermination initiale et si attendrissante dans son errance nocturne. 3) Une utilisation de la structure de l’immeuble et des images obliques dans l’ascenseur pour encore mieux enfermer Julien dans son ascenseur … et sa future prison 4) Une superbe scène d’un interrogatoire par la police sur fond noir avec simplement les acteurs : Maurice Ronet et – je les avais oubliés – Lino Ventura et Charles Denner. 5) Un fin sublime où jean Moreau dit « 10 ans, 20 ans. Plus d’âge. Je vais dormir. Je me réveillerai seule. Je serai vieille … » mais à la vision des photos compromettantes en train d’être développées et qu’elle caresse de ses mains « Rien ne peut nous séparer ». 6) Enfin bien sûr, l’extraordinaire bande son de Miles Davies. Un film tout simple qui se déroule sur une journée de façon linéaire sans flash-back ni autre fioriture mais qui pour moi représente un tournant dans l’histoire du cinéma entre les grands classiques du cinéma français et les films de la « nouvelle vague ».
Je ne l'avais pas vue j'ai vécu quarante ans sans le voir, je l'ai enfin regardé sur France quatre. Quel bon film et quel beau suspens. Un scénario original et très recherché, ce qui a amené le film à devenir un chef d'oeuvre. Il y a aussi un immense réalisateur et aussi des acteurs très doués. Ce genre de film fait plaisir au cinéma.
Premier long-métrage de fiction réalisé par Louis Malle, Ascenseur pour l’échafaud est un classique qui a surtout marqué le public par la musique de Miles Davis en grande partie improvisée qui marque parfaitement la mélancolie des grandes villes. Toutefois, ce drame criminel narré selon plusieurs axesspoiler: (Julien bloqué dans l’ascenseur, Florence déambulant dans la nuit, la virée criminelle du couple formé par Louis et Véronique, l’enquête policière) ne doit pas être résumé qu’à sa musique car il possède une très belle brochette d’acteurs (Jeanne Moreau, Maurice Ronet, Georges Poujouly, Yori Bertin, Lino Ventura, Jean-Claude Brialy, Gérard Darrieu, Charles Denner…) et une réalisation sensible s’attachant à chaque personnage. Ce film passionnant de bout en bout malgré un argument qui pourrait apriori tourner rapidement en rond est une parfaite description de la société française de l’époque (notamment la jeunesse) qui, outre son aspect sociologique, possède un suspense totalement prenant. Un chef-d’œuvre du film policier.
Julien Tavernier assassine son patron et a l'intention de s'enfuir avec Florence, la femme de ce dernier et dont il est l'amant. Voulant supprimer un indice compromettant, il se retrouve bloqué dans l'ascenseur du lieu du crime tandis que Florence erre dans les rues du Paris nocturne à sa recherche. Louis Malle signe un hommage au film noir brillant avec une musique formidable composée par le génial Miles Davis et d'excellents acteurs dont une Jeanne Moreau sublime et un Lino Ventura en second rôle très charismatique. Le film maintient le suspense jusqu'au bout, trace plusieurs histoires en parallèle sans jamais ennuyer ou égarer le spectateur qui se laisse prendre au jeu et vit un grand moment de plaisir tout du long. Un coup de maître !
Un film d'une parfaite maîtrise, tant au plan de la réalisation que du scénario qui ne laisse aucune place au hasard, magnifiquement construit pour servir le propos de Louis Malle. Bien mal acquis ne profite jamais... Le réalisateur d'"Au revoir les enfants" et du "Voleur", se fait à son tour l'écho de ce vieil adage en bâtissant une intrigue diabolique et magistralement interprété par un Maurice Ronet, alors au sommet de son art. Servi par un montage efficace et d'une modernité insolente, cet "Ascenseur pour l'échafaud" grimpe au sommet du cinéma français des années 50.
Un classique du cinéma français avec une Jeanne Moreau radieuse, qui crève l’écran. ASCENCEUR POUR L’ECHAFAUD est un chef d’œuvre intemporel, dont la mise en scène est soignée, les dialogues délicieux, le suspense palpable, l’intrigue qui se distille au pas de Jeanne Moreau sous une pluie torrentielle dans un Paris ‘illuminé‘, étouffant, le cœur lourd, le regard éblouissant, un charisme incomparable est puissante, prenante. La foudre s’abat sur un couple enchainé, sur des êtres manipulés par leurs sentiments qui nous prépare à un drame imminent. Une femme douce mais machiavélique, qui ne joue pas de son charme, car tout y est naturel. Un homme banal, qui dissimule sa détermination et son ardeur, plein de sang froid. Jeanne Moreau trouve en ce rôle, un rôle en or, magnifique. Louis Malle a réalisé une œuvre en avance sur son époque, il rend hommage aux films noirs, oui mais bien plus encore, il rend hommage au cinéma, un cinéma qu’il admire, qu’il vénère, on le ressent dès les premières minutes, et l’on sait déjà que ASCENCEUR POUR L’ECHAFAUD est un mythe inclassable, fascinant, inégalable. Sublime et incontournable vous dis-je.
Rappelons-le : Louis Malle avait 25 ans lorsqu'il a réalisé "Ascenseur pour l'échafaud". Combien de jeunes réalisateurs pourraient aujourd'hui réaliser un film aussi puissant que celui-ci ? Le film reprend les codes du film noir, mais pas seulement. Il y a quelque chose d'hitchcockien également, Louis Malle a d'ailleurs avoué s'être inspiré du "maître du suspense" ; lorsqu'on pense à cette scène de meurtre dans un motel, trois ans avant "Psychose", il n'est pas impossible que l'inverse se soit également vérifié. Certaines scènes évoquent Bresson. Et le film dans son entier annonce certains aspects de la Nouvelle Vague, dans sa façon de raconter une histoire et de monter ; à la différence que chez Malle, ça ne tourne jamais au procédé. Et il y a la musique de Miles Davis, chef d'oeuvre musical à l'intérieur du chef d'oeuvre cinématographique. "Ascenseur pour l'échafaud" est probablement l'un des meilleurs films français jamais réalisés.
Un classique de l'age d'or du cinéma. Un Paris moderne de la fin des années cinquante. Un film nostalgique et esthétique. Une intrigue consistante. Une merveille.
Le film , inspiré d'un roman sans éclat de Noël Calef, raconte l’histoire de Florence,l'épouse d'un industriel pour lequel Julien Tavernier travaille. Or Julien est l'amant de Florence et leur passion est si forte qu'ils décident de supprimer l'encombrant mari. Julien va s'en charger et planifie le crime à un détail près : il a laissé sur les lieux un indice. Alors qu'il retourne dans l'immeuble le récupérer,l'ascenseur tombe en panne et va le retenir dans la cabine durant le week-end. Le scénario s'accélère ensuite et enchaîne les rebondissements qui conduiront Julien à être démasqué, jugé, condamné et mené à l'échafaud. Sur ces images, d'autant plus sombres que le film est tourné en noir et blanc, le trompettiste Miles Davis improvisa en direct une musique inoubliable qui donne au film une part de sa force. Avec la cavale des jeunes délinquants, Malle annonçait déjà le style de la Nouvelle Vague qui émergera l'année suivante avec "Le beau Serge" de Chabrol. Malgré cela, le film fut jugé sévèrement par ces cinéastes débutants et, ce, pour deux raisons : son classicisme excessif et son refus du pittoresque. Il faut en premier lieu mentionner le jeu des deux interprètes qui trouvent,l'un et l'autre,des rôles à leur mesure. Jeanne Moreau, dont c'était les débuts, dévoile les dons qui feront d'elle l'une des plus grandes actrices de sa génération. Quant à Maurice Ronet, il habite son rôle avec le pessimisme,l'ironie qui le consacreront comme l'une des figures les plus attachantes des années 50. Dans le rôle d'un ancien combattant, officier parachutiste rendu à la vie civile, qu'il est chargé de camper, il confère à son personnage une résignation pathétique devant l'inéluctable. Le film de Louis Malle traduit, avec une intuition remarquable, le malaise qui, à l'époque, commençait à s'insinuer dans les esprits, d'une France qui perdait son prestige, et laissait certains français démunis devant le piège des sentiments. (Voir ma critique sur " La plume et l'image"
Un classique tout à fait invieilli: on nous montre bien ici par ce qui pourrait désormais être une fable - et donc à l'aide de multiples symboles de promiscuité & d'espace ( L'ascenseur/la Rolls de Carala )- comment agit cette classe domniné par cette soif de domination que provoque une accumulation de biens & totalement aveugle aux demandes des autres, sinon; bien sûr, une parfaite " mante religieuse " ou un polar-maître: A ne pas rater !
Alors que l'école est enfin finie (mais oui ! mais oui !) pour tous (au passage : dédicace spéciale à ma naine qui fait désormais une tête de plus que moi pour sa mention TB au brevet), JM VIDEO vous propose de réviser les incontournables du cinéma. Aujourd'hui, leçon n°1 sur Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, film de la Nouvelle Vague sorti en 1958.
Adapté du roman de Noël Calef, ce film retrace l'histoire passionnelle de deux amants, Julien Tavernier (Maurice Ronet) et Florence Carala (Jeanne Moreau) qui ont mis au point l'assassinat d'un mari trop gênant , et riche homme d'affaires véreux, maquillé en suicide. Or le crime n'est pas parfait. Julien, qui a oublié une corde sur les lieux, reste enfermé dans un ascenseur alors qu'il tentait de la récupérer. Parallèlement, un couple de jeunes, Louis et Véronique, volent la voiture de Julien et usurpent son identité tandis que Florence erre dans Paris à la recherche de son amant.
Ascenseur pour l'échafaud se construit sur le montage alterné (Jean Trubert) entre ces trois parcours qui vont s'entrelacer de manière tragique. Hormis une référence aux Classiques comme Racine, ce film se démarque par sa modernité et par les thèmes chers à Louis Malle. Paris et ses alentours, aux motels et aux immeubles aux lignes géométriques qui ressemblent étrangement à celui du générique de La mort aux trousses, sont un peu rêvés tandis que la nuit vibre au rythme des enseignes lumineuses et de la BO de Miles Davis qui sublime le désespoir et la solitude de Florence, qui est séparée de son amant pendant tout le film, lorsqu'elle traverse les Champs-Élysées - peut-être au détriment du dialogue.
Si les références au cinéma noir et aux mœurs américaines sont évidentes et si Louis Malle anticipe sur les années 1960 à travers le portrait d'une jeunesse de consommation et de marginaux de la bourgeoisie, il n'en demeure pas moins que le réalisateur dresse le témoignage d'une époque traumatisée par l'instabilité politique et les guerres (Indochine et Algérie).
Ascenseur pour l'échafaud est donc incontournable pour son fond et sa forme, pour sa modernité et pour le témoignage qu'il laisse. Alors, après la théorie, n'hésitez pas à passer à la pratique en visionnant ce film à la photographie impeccable (Henri Decae) dans lequel le charme de Jeanne Moreau est irrésistible et dans lequel le jazz de Miles Davis et de son quartet s'illustre pour sa virtuosité. Et si décidément vous preniez goût aux révisions, le DVD propose une interview de Louis Malle à ne pas rater.
Ce qui fait la qualité d'un film c'est que l'on peut le voir et le revoir autant de fois que l'on veut, car on ne s'en lasse pas. Et c'est le cas de ce film-ci. Pour moi un des meilleurs films de Louis Malle. L'histoire est somme toute assez simple et cela aussi est une qualité; pas de flash backs ou de scènes alambiquées. Non ici l'histoire est basique. Un homme tue un autre homme qui se trouve être son patron et le mari de la femme dont cet homme est l'amant. Oui mais voilà, un détail va tout compliquer. On dirait presque un film d'Hitchcock, surtout une scène dans un bar où tout le monde regarde de façon étrange Julien (Maurice Ronet). Tous les acteurs sont excellents, à commencer par Jeanne Moreau, alors au début de sa carrière ou un Lino Ventura dans la peau d'un commissaire très intuitif. Et puis il y a aussi un autre "personnage" important la musique; oui la musique de Miles Davis qui donne encore plus de profondeur au film. Au fond tout est dit dans le titre :"Ascenceur pour l'échafaud"