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Un visiteur
3,0
Publiée le 6 janvier 2018
Ascenseur pour l’échafaud occupe une place bien à lui dans l’histoire du cinéma. À cause de quoi au juste? Le scénario ? Plutôt banal : Deux amants qui manigance le meurtre du mari et qui finalement se font prendre par l’enquêteur. La réalisation de Louis Malle? Tout aussi ordinaire, tant à l’image qu’au niveau de la direction des comédiens. Jeanne Moreau est égale à elle-même. On la sent vivre de l’intérieur mais demeure impassible du visage et recto tono dans le débit. Maurice Ronet manque de panache et les deux jeunes bohèmes sonnent aussi faux l’un que l’autre. Tellement que toute la trame qui les concerne manque totalement de crédibilité. Même le bon vieux Lino Ventura semble se demander qu’est-ce qu’il est venu faire dans cette galère. Que reste-t-il donc de cette œuvre ? La trame musicale signée Miles Davis, bien sûr. Les amateurs de jazz s’entendent sur l’incidence qu’a eu Ascenseur sur l’échafaud sur le parcours artistique de Miles Davis. Le fait de partir de séquences musicales simples plutôt que de thèmes aurait inspiré la création de Kind of Blue paru en 59 et reconnu comme une œuvre phare de la musique contemporaine. Dans le cas de Louis Malle, il a 25 ans et ce film est son premier long métrage de fiction. Malgré les faiblesses mentionnées ci haut, on peut quand même percevoir chez le lui une certaine audace qui lui permettra de développer son propre langage cinématographique.
Un "Ascenseur" récompensé (1958) par le Prix Louis-Delluc qui, soyons honnêtes, a pas mal vieilli - et qui pâtit de sa très mauvaise interprétation de certains rôles (Poujouly, et sa jeune maîtresse de fiction, tout particulièrement). Mais il reste le magnifique Ronet, et, dans une moindre mesure, la (alors) belle Moreau. La nostalgie aidant, on passe sur les approximations d'intrigue, et on admire le cadre, et l'ambiance, en général, de cette affaire de manipulation d'un ancien d'Indochine par une (a)mante(religieuse), pour la débarrasser d'un mari très riche, âgé, et donc encombrant - compliquée sur l'air du Destin....
Premier long-métrage pour Louis Malle (Zazie dans le métro - 1960) qui signe par la même occasion une œuvre mémorable et qui reste encore aujourd’hui l’un des films les plus importants de sa filmographie. Alors qu’il démarrait de façon plutôt banale avec un crime passionnel (un homme assassine froidement son patron avec l’aide de sa femme dont il est l’amant), finalement le film ne va cesser d’aller de surprise en surprise, nous dévoilant continuellement bon nombre de twists au grès des nombreux protagonistes présents. Louis Malle nous tient constamment en haleine, entre Maurice Ronet, coincé dans l’ascenseur et Jeanne Moreau partie à sa recherche, sans oublier le jeune couple qui ne cesse de s’attirer des ennuis et puis il y a aussi Lino Ventura en commissaire de police qui met son nez partout. Une première œuvre remarquable et qui, plus de cinquante ans après, n’a pas pris une ride.
Cela faisait un moment que je souhaitais voir "Ascenseur pour échafaud" dont je connaissais déjà l'excellente bande musicale composée et interprétée par le jazzman Miles Davis. La B.O. est finalement ce qu'il y a de meilleur dans ce long métrage de Louis Malle qui m'a déçu. Si le scénario, dans les grandes lignes, est plein de promesses, le détail s'avère décevant et pas si bien ficelé que ça. Ce potentiel de départ est gâché par une double intrigue qui s'entrecroise assez maladroitement. La mise en scène de Louis Malle est correct mais le cinéaste français n'insuffle pas à son histoire l'ambiance sombre et nocturne que l'on été en droit de s'attendre. Résultat sympathique pour une première oeuvre mais non aboutie.
Quelques plans très réussis et des acteurs excellents, pour un traitement en-dessous de ce qu'aurait mérité un tel scénario. On ne peut s'empêcher de se demander ce qu'aurait donné le film dans les mains d'Hitchcock. Car le scénario machiavélique, sur l'ironie du sort, est d'une intelligence et d'une finesse rares.
Un polar francais des années 1950 tres réussi, pas un des plus grands de ce genre, mais tout de même une réussite. Une oeuvre calme est tres bien filmée, une ambiance tres prenante et un scenario de qualité ! Les acteurs sont tres bon, mention speciale a Lino Ventura, toujours aussi excellent, ainsi qu'a Jeanne Moreau.
Comme plusieurs autres personnes dont j'ai pu lire les avis ici et là, je suis un peu déçu, notamment parce que ça partait merveilleusement bien, cette histoire d'assassinat qui tourne mal, où l'assassin se retrouve coincé dans un ascenseur alors qu'il tentait de récupérer les preuves qu'il a oublié sur la scène du crime qu'il a quittée précipitamment. Le film se perd un peu en multipliant les intrigues, notamment celle avec le jeune couple qui vole la voiture et dont le destin ne m'a guère intéressé.
Au contraire même, ça ralenti le rythme du film et quelque part on quitte la paranoïa claustrophobique du héros qui se retrouve enfermé dans cette cabine d'ascenseur et qui ne peut rien faire pour en sortir. Avec cette histoire parallèle on perd de la tension au lieu d'en rajouter. Alors oui, il y a bien le quiproquo final, mais je ne le trouve pas fondamentalement palpitant non plus, ça aurait mérité d'être plus noir, plus sombre... bien que la toute fin et les derniers plans sur Jeanne Moreau soient très beaux.
Surtout que la réaction du jeune homme face aux touristes allemands ne me semble pas forcément très crédible non plus.
Si le film est sympathique, notamment grâce à la musique, il ne brille pas non plus, sans doute car Louis Malle n'a pas osé épurer encore son récit pour se concentrer sur un huis clos angoissant.
L'ambiance particulière et forte de ce film est directement liée à la musique, même en sachant qu'elle ne faisait pas partie intégrante de la première version du film).
Difficile de noter un tel film...culte ...quand on le regarde pour la première fois en 2020.. Désuet...il a beaucoup vieilli....et semble vraiment d'un autre temps...on pense à Hitchcock évidemment....un cinéma avec ses codes....tout un époque....révolue.... presque le bon temps... mais un plaisir quand même de voir Paris....sans voiture ou presque...les ambiances qu'on ne peut plus connaitre....tout cela fait passer au second plan l'énigme...
Sur une musique de Jazz de Miles Davis, trompettiste de génie, et un rythme très en vogue à l'époque, Louis Malle nous entraîne dans le sombre univers de l'homme livré à son sort, en l'occurrence un assassin coincé dans un ascenseur. Maurice Ronet endosse le costume de Julien Tavernier qui croit avoir tout prévu mais que la malchance va poursuivre jusqu'au bout. Jeanne Moreau, sa complice erre les rues pour le retrouver. Pendant ce temps, un jeune couple d'aventurier "emprunte" la voiture de Tavernier. Que va-t-il advenir de tout ce petit monde ? Louis Malle nous a concocté une œuvre intéressante basée sur une intrigue à suspense dans le style du film noir inspiré du style américain mais sans véritablement l'approcher et encore moins l'égaler. Le film manque cruellement de rythme et les acteurs sont trop mous, que ce soit Maurice Ronet et Jeanne Moreau, ou bien la jeune et ingénue Yori Bertin, que l'on ne reverra guère au cinéma, tout comme le jeune Poujouly, dont le seul rôle mémorable sera celui du jeune garçon de "Jeux interdits". L'on retiendra quelques rôles secondaires qui ne feront qu'une brève apparition : Lino Ventura en inspecteur perspicace, Hubert Deschamps en substitut jovial … Si l'ensemble ne déçoit pas, il n'enchante guère par sa cadence apathique et son manque d'efficacité.
Belle histoire de trois vies parallèles qui finissent par s'entrecroiser. Sinon, la fin est tellement surprenante (rapide) qu'elle laisse un goût d'inachevé.
Non amateurs d'airs de saxophones et autres pianos mélancoliques , passez votre chemin. Garni de la trompette du Maître du Jazz, "Ascenceur pour L'échafaud" heureusement ne se repose pas sur ses lauriers comptant essentiellement sur sa musique. Le scenario est bien ficelé du début à la fin , le casting est bien fait (Jeanne Moreau éblouissante dans ses scènes de marche solitaire dans les rues parisiennes) , une très belle photographie notemment grâce aussi à une superbe lumière et ainsi donc une musique importante. Il est cependant assez regrettable que le film comporte des dialogues oisifs et des personnages parfois mal joués , je pense directement aux deux jeunes personnes que le scenario laisse le spectateur incompréhensif. Quelques scènes m'ont paru saisissantes de beauté en revanche comme celle où le personnage principal se fait cuisiner par les flics ou la scène finale somptueuse. Le premier réel long métrage de Louis Malle reste un drame policier convaincant.
L'anecdote est connue mais, pour moi, elle aide à y voir clair sur qui était Louis Malle en tant qu'artiste. Quand il sollicita Miles Davis (alors en pleine période cool-jazz) pour faire la musique du film, pas une seule fois il ne lui imposa de partitions (Miles n'aimait pas ça), il lui a simplement demandé d'improviser en fonction de ce que les scènes qui lui étaient montrées lui inspiraient. Bon, il est bien évident que j'ignore comment cet "Ascenseur pour l'échafaud" a été décrit en son temps mais, ce dont je suis sûr, c'est que si l'on peut parler de grand classique de notre cinéma, il me paraît, en revanche, bien difficile de parler d'oeuvre majeure. Tout le long du film, on a l'impression qu'il manque quelque chose à cette histoire, pourtant fabuleuse sur le papier. Et aussi, et surtout, à part Lino Ventura et Charles Denner (qui n'apparaissent que dans les 20 dernières minutes), l'interprétation de seconds rôles est défaillante. Notamment Poujouly et sa partenaire de jeu, dont j'ai déjà oublié le nom....Restent donc Maurice Ronet ici très bien employé, ce qui n'a pas toujours été le cas et la belle Jeanne Moreau avec son regard triste et sa voix cristalline. S'il y a beaucoup de belles choses là-dedans (la musique de Davis en fait partie, elle se déguste même sans images), il y a aussi des promesses non tenues.
Le premier film de Louis Malle est resté dans l'histoire du cinéma français et pourtant sa vision a été décevante. Il commence très bien, l'histoire est bonne, mais c'est plutôt du côté des acteurs que ça ne fonctionne pas. C'est assez curieux, ceux qui deviendront célèbres - Jeanne Moreau, Maurice Ronnet, Lino Ventura, Charles Denner - n'ont pas grand chose à faire, alors que les deux jeunes acteurs - qui eux n'ont pas connu une grande carrière - qui ont le plus de scènes et de lignes de dialogues sont assez mauvais. Déception aussi côté musique puisque les compositions du grand Miles Davis restent anecdotiques et ne sublimes en rien le résultat final.
Florence (Jeanne Moreau) est amoureuse de Julien (Maurice Ronet). Celui-ci est l’employé de M. Carala, un riche homme d’affaires, qui est le mari de Florence. Ils construisent un plan pour que Julien tue M. Carala mais après avoir commis son crime, il est coincé dans l'ascenseur. En parallèle, il se fait voler sa voiture par des jeunes gens qui commettent eux-mêmes un crime dont Julien devient accusé. C’est une histoire prenante, pleine de rebondissements, on est vite pris dedans, c’est malin et assez plaisant dans l’ensemble.