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Kurosawa
576 abonnés
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2,5
Publiée le 11 mars 2016
"Ascenseur pour l'échafaud" est un film étrange, du fait de l'écart créé entre l'intérêt d'une mise en scène originale et un scénario pas toujours bien exploité. Au final, une fois l'enquête terminée et une morale qui prend le pas sur des personnages globalement antipathiques, on se dit "tout ça pour ça" : à quoi bon filmer Jeanne Moreau en train de déambuler dans Paris pour rechercher son mari bêtement coincé dans un ascenseur, une situation particulière dont Malle ne sait pas quoi faire en tentant désespérément d'injecter de la fiction, pour parvenir à l'issue la plus consensuelle ? Le film déçoit parce qu'en partant d'une écriture originale, il aboutit à un résultat prévisible et fade. Son récit fonctionne surtout dans sa partie qui s'attarde sur les jeunes Louis et Véronique, embarqués dans une fuite vertigineuse et auto-destructrice, conséquence d'une volonté de jouer avec le feu dont la meilleure représentation se situe dans les scènes du motel, faites de fausse décontraction et de suspense. Le film séduit véritablement par de belles idées formelles (voix-off de Moreau; la scène de l’interrogatoire avec le suspect dans une lumière d'un blanc perçant et les inspecteurs dans le noir) et par une volonté de filmer des acteurs dans la rue, qui influera certains cinéastes de la Nouvelle Vague. Impeccablement interprété, "Ascenseur pour l'échafaud" peine donc à pleinement incarner ses ambitions de mise en scène sur la durée en préférant boucler son affaire criminelle et aboutir à un discours peu convaincant du genre "on n'échappe pas à son destin".
Un bon policier qui n'a pas trop vieillit. Ventura dans un rôle mineur : le "gorille" est pour plus tard ! Je regrette que le couple qui vole la voiture ne soit pas un peu plus consistant au niveau des personnalités... Sinon, un standard du polar à la française.
Pour son premier film, Louis Malle semble être encore très loin des valeurs de la nouvelle vague qu’il défendra plus tard, sa mise en scène étant d’un classicisme déroutant. Cet hommage rendu aux films noirs américains a son charme propre principalement lié à sa composition signée par Miles Davis. L’intrigue en soi ne semble à priori avoir rien d’original mais les rebondissements, aussi insolites soient-ils, lui permettent de rendre le récit surprenant, il est donc regrettable que la conclusion de l’enquête policière soit trop rapidement traitée, d’autant que Lino Ventura est, son rôle trop mal exploité, indubitablement l’acteur le plus charismatique du film, au grand dam de Jeanne Moreau qui semble ici terriblement antipathique.
Un peu déçu par Ascenseur pour l'échafaud, niveau suspense c'est quand même un peu limité et si ça débute bien dans ses 10 premières minutes l'ensemble du film est de niveau inégal, le fait que le tueur soit coincé dans l'ascenseur est peu exploité, les jeunes amoureux qui piquent la voiture et se retrouvant dans un motel sont des séquences sans intérêt (même si elles sont très importantes dans l'intrigue), les errances de Moreau dans Paris en attendant son amant sont monotones par contre la dernière demi-heure (ou l'on peut reconnaître Ventura, Denner et Brialy) rebooste Ascenseur pour l'échafaud. Mais on regrette l'approche plus dramatique que policière de Malle alors qu'il y avait de quoi faire un excellent thriller tendu et rempli de suspense. Sur la musique de Miles Davis sans en être fan c'est joli mais ce n'est pas dans le ton du film et sinon il y a une chose que me chagrine : au début du film lorsque Maurice Ronet utilise la corde pour grimper c'est étrange que personne ne le remarque soit de la rue mais surtout des immeubles en face des bureaux.
Avec un récit de film noir classique, deux amants, Julien et Florence, décident d'assassiner le mari de cette dernière, faisant passer cela pour un suicide, avant de s'enfuir, Louis Malle chercher à créer un long-métrage anxiogène.
Car c'est bien dans cet ascenseur que tout se joue. Le cinéaste parvient parfaitement à créer la tension, avec des éléments peu originaux certes, mais que le montage et la mise en scène parviennent à rendre efficaces : comme l'ascenseur qui se remet en marche alors que Julien est suspendu dans le vide.
Mais malgré une maitrise formelle évidente, qui parvient à créer un sentiment claustrophobique, Malle décide de multiplier les points de vues. La narration alterne donc entre Julien, Florence qui est à sa rechercher dans les rues de Paris, ainsi que la virée nocturne de Louis et Véronique. Et autant dire qu'aucun de ces récits n'est intéressants. Leurs déroulés sont convenus et les ficelles narratives beaucoup trop grosses.
Le pire restant tout de même la déambulation de Florence, avec laquelle le cinéaste ne semble pas savoir où aller. Si la photographie est à saluer, sublimant les rues de Paris, ce pan du récit est d'une indigence et d'une répétitivité qui agace.
Le film alterne donc entre huis-clos efficace et bien mené, et intrigues parallèles, formellement en deçà tout d'abord, mais surtout à l'écriture pénible. Tout cela mène à une dernière demi-heure à laquelle se rajoute, en plus du reste, une enquête policière, qui vient un peu plus étouffer une narration qui n'en avait pas besoin. spoiler: Et ce, même avec la présence inattendue de Lino Ventura.
"Ascenseur pour l'échafaud" est un long-métrage qui se perd. Alors que son concept de base, ainsi que son traitement formel, pouvait donner une œuvre passionnante, Louis Malle a fait le choix de densifier inutilement ses axes narratifs. Tout est très lourd et évident, et la mise en scène n'est réellement percutante que lorsqu'elle accompagne Julien. Le résultat n'est pas honteux, notamment grâce au montage dynamique et millimétré, ainsi qu'aux acteurs, Jeanne Moreau en tête. Reste que ce récit, qui se voudrait fataliste, ne réussit qu'à être vain.
Mériterais presque 1 étoile... Aucun dialogue percutant, aucune réplique marquante. Les acteurs restent moyens à part Ventura qu'on a toujours plaisir à voir à l'écran. La voix off Jeanne Moreau est insupportable et mal utilisée. La musique de Miles Davis est parfaite mais mal utilisée. Il n'y a aucune musique dans les moments crucial (assassinat des allemands par exemple), bizarre pour un réalisateur qui dit s'être inspiré de Hitchcock ! Ce qui sauve le film est le scénario qui tient bien la route mais est hélas mal utilisé dans ce film qui aurait pu avec un autre casting et un autre réalisateur être une merveille...
Sur le papier, le film me donnait vraiment envie. Le début est d'ailleurs assez intriguant, cette machination qui se bloque dans un ascenseur. Sauf qu'après ça s'égare dans tous les sens. Probablement que les adorateurs de la nouvelle vague apprécieront, moi, je reste parfois assez retissant sur certains films de la nouvelle vague, et ce fut le cas pour Ascenseur pour l'échafaud. Louis Malle filme Jeanne Morreau errer dans les rues parisiennes à la recherche de son amant, certes, mais ça ne fait pas un film. De plus, les éléments scénaristiques sonnent d'une incroyable fausseté. Je dirais bien qu'on s'en fout, que le film n'est pas là, mais si le reste ne suit pas on voudrait au moins pouvoir se raccrocher à une histoire qui tient la route, or ce n'est même pas le cas. Bref, une déception pour ma part.
Je n'ai pas été transcendé par cette oeuvre. L'impression de tourner un peu en rond autour d'une histoire assez bizarre. Tout est relativement moyen, cloîtré, sombre, mais heureusement que le film est court, il reste tout à fait digeste. Je n'en retiendrai toutefois pas grand chose.
Si l'on excepte "Le monde du silence", co-réalisé avec Cousteau, "Ascenseur pour l'échafaud" est le premier long-métrage de Louis Malle. Porté par Jeanne Moreau et Maurice Ronet, celui-ci met en scène deux meurtres qui s'entrechoquent sur fond de relation passionnelle. Malgré un intérêt historique certain, notamment sur la vision de l'Occupation, l'Indochine ou l'Algérie, le relais cinématographique ne suit pas. L'intrigue est globalement très lente, limite ennuyeuse, et sans suspense. La dernière partie centrée sur l'enquête policière est la plus rythmée en ce sens qu'elle fait intervenir Lino Ventura, dans l'un de ses premiers rôles importants. Sur ce point, il est vrai que le film une pléthore de futurs grands acteurs français comme Charles Denner ou Jean-Claude Brialy. La partition de Miles Davis nous laisse parfois entraîner. Mais Louis Malle a fait beaucoup mieux par la suite.
L’ambiance du film, renforcée par la trompette de Miles Davis et de ses musiciens, ainsi que la photographie, notamment lors de la scène de l’interrogatoire de Maurice Ronet, en sont les points forts. A l’opposé, l’interprétation franchement médiocre du jeune couple, les raccourcis concluants rapidement l’intrigue et son côté vieillot ne lui rendent nullement service.
La seule chose qui m’a plu dans ce film c’est l'idée d’un présumé coupable accusé à tort de meurtres (sujet classique s’il en est) mais néanmoins réellement coupable d'un autre (là, nouveauté). Sinon les acteurs sont mauvais, notamment les deux jeunes, surtout la fille. Même Jeanne Moreau ne dégage pas grand-chose dans le film sauf dans les dernières minutes assez réussies. Pour moi seul Lino Ventura s'en sort, bien que trop peu présent. En effet, la partie enquête du film, malheureusement trop courte, m'a beaucoup plus intéressé que la cavale des deux jeunes. Je n'ai pas aimé l'errance du personnage de Jeanne Moreau dans Paris et la voix off qui l’accompagne. Je pense que l'histoire aurait pu être mieux racontée. Enfin, le film a mal vieilli.
Le premier long-métrage de Louis Malle, sorti en 1958, est considéré comme l’une des œuvres pionnières de la Nouvelle Vague. Pourtant cette intrigue policière découpée en trois histoires parallèles (le cloisonnement, la déambulation nocturne et la fuite en avant) ne bénéficie pas d’une mise en scène homogène. Si certains passages sont plutôt recherchés avec un travail soigné sur la lumière et les ombres, le reste fait preuve d’un académisme pâlichon. Comme le scénario ne présente guère d’intensité, en raison notamment d’un dénouement hâtif voire bâclé malgré la présence de Lino Ventura, on se retrouve face à un polar sans suspense. Heureusement, la trompette de Miles Davis (qui a spécialement composé la musique pour le film) apporte quelques étincelles. Bref, un premier essai soufflant le chaud mais surtout le froid.
Sur beaucoup d’aspects Ascenceur pour l’échafaud est un film de la nouvelle vague un peu banal mais il se démarque finalement par sa musique et son récit. C’est pas passionnant mais ça passe vite.
Ce film souffre de quelques maladresses du scénario bien que l'intrigue soit assez intéressante. Le mélange de suspens et de drame en fait la force principale. Par contre, je trouve que les actions du jeune couple assez irréalistes. En plus de cela, je pense que la froideur de la réalisation (et non la noirceur de l'histoire qui est délibéremment pas exploité) ne permet pas au spectateur de rentrer dans le film.