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    L'Oeuvre sans auteur - Partie 2
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    38 critiques spectateurs

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    Kat's eyes
    Kat's eyes

    20 abonnés 294 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2023
    Un ovni cinématographique aussi précieux qu'un diamant. Le film fleuve de 3h, du réalisateur de La vie des autres sur la création artistique, la folie, l'eugénisme, l'amour, la résilience est saisissant.
    On suit le développement personnel et artistique d'un jeune allemand de l'Est après-guerre. Tom Schilling est très sobre et convaincant dans ce rôle impressionniste. Face à lui, la statue du commandeur est interprétée avec un cynisme glaçant par Nicolas Koch, parfait sosie de Samuel Labarthe dans ses œuvres Agatha Christiennes... Un horrible personnage passé entre les mailles de la dénazification et qui continue tranquillement à traumatiser tout son entourage.
    Prenant, haletant, magnétique, L'œuvre sans auteur est une œuvre majeure qui donne envie de toutes les autres.
    Le seul bémol réside le traitement des crimes nazis. En limitant leur description aux seuls crimes contre les allemands, le scénario est trop réducteur. Ce n'est donc pas la Liste de Schindler, mais c'est magnifique tout de même.
    Jean Claude Lenoir
    Jean Claude Lenoir

    1 abonné 36 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 5 septembre 2022
    Je peux difficilement juger partie 1 et partie 2 car j'ai vu le film d'un bloc, presque 3 heures.
    Apparemment plat et simple.
    En fait je suis bouleversé car j'ai l'impression qu'il touche le "noyau" de l'être humain.
    Je ne sais pas comment l'expliquer, c'est une sensation, tout comme les tableaux abstraits ne s'expliquent pas, d'ailleurs.
    Il faudrait que je le décode, mais je vois que de nombreux critiques l'expliquent beaucoup mieux que moi ici.
    A noter que j'avais déjà vu "LA VIE DES AUTRES" qui m'avait déjà très très choqué, et mis mal pendant une semaine.
    Je crois que ça me touche dans mon inconscient, je prendrai du recul plus tard.
    Philippe C
    Philippe C

    81 abonnés 1 018 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 août 2022
    Un film en deux parties, que j'ai vu à la suite. Sur la forme, c'est plutôt académique, avec de belles prises de vue et un jeu sobre des acteurs et au total, plutôt lent et long; Sur le fond, il me semble que le thème principal est celui de l'art , de son sens profond et de ce qu'il exprime, des vérités universelles ou le moi-moi-moi du peintre. En arrière plan de cette réflexion, 3 décennies d'histoire avec une approche très diverse du sujet : le nazisme et sa mise à l'index de l'art dégénéré des juifs, le communisme dans l'ex-RDA avec l'art de commande du réel-socialisme au service de la soi-disant cause du peuple, ensuite dans les années 60 en Allemagne de l'Ouest l'art débridé, moderne, sans tabou, sans objet. Se superpose à ces thèmes celui de la solutions finale pour les malades mentaux par le régime hitlérien et la façon dot certains SS ont su se fondre dans le système communiste puis éventuellement revenir au capitalisme de l'Ouest avec comme seule et unique boussole, l'orgueil et la jouissance. Enfin en filigrane une longue histoire d'amour fort entre un jeune homme et la fille d'un SS... il y a quelques incidentes intéressantes, comme celle du prof d'art atypique de Düsseldorf, du petit prof, nazi par obligation qui va sombrer dans la relégation et la mort...
    Au total, quoique long, ce film, à l'instar de La Vie des Autres du même metteur en scène, se révèle intéressant, mais peu emballant par son académisme. Un film de ciné-club
    Christine B
    Christine B

    1 abonné 35 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 30 août 2022
    FIlm passionnant traitant de l'art dans un contexte historique particulier et dramatique avec deux jeunes acteurs émouvants
    Claude DL
    Claude DL

    79 abonnés 1 600 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 10 mai 2021
    Si la première partie de ce très beau film m’a vraiment enchanté , j’ai trouvé cette seconde partie un cran en dessous. Les événements politiques passent ici au second plan derrière les recherches artistiques du personnage principal. Par ailleurs on se pose des questions, comme par exemple que devient in fine l’ignoble beau-père gynécologue , encore imprégné de l’idéologie nazie, et que fait l’art dans la reproduction de photos. Mais bon, ensemble tout de même convaincant indiscutablement à voir. Pour ceux que ça intéresse, n’existe qu’en VO sous titrée , mais franchement pas gênant au contraire.
    VOSTTL
    VOSTTL

    70 abonnés 1 807 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 avril 2021
    J’ai été bouleversé par ce film. Je ne le connaissais pas. Je n’avais pas prêté attention à sa sortie en salle. Le réalisateur embrasse 30 ans d’Histoire avec une fluidité extraordinaire. Un film malheureusement fractionné en deux parties. 3h30 ce n’est pas le bout du monde. Maintenant, le temps est relatif ; « All Inclusive » (je sais je m’acharne) fait 1H30 et c’est très long à endurer. Bref, une première partie vite avalée et une seconde tout aussi vite ingurgitée. Ces deux parties sont d’une saveur rare, délicate. Voilà un film où le réalisateur aurait pu sombrer dans un thriller classique suite à un détail, une révélation, puis une enquête, et enfin une arrestation avec un désir de vengeance ou de justice rendue. Le réalisateur ne s’inspire d’aucun code hollywoodien. « L’Oeuvre sans auteur » est nettement plus subtile. Tout est presque inconscient. La vérité se révèle comme le flou des toiles peintes par Kurt Barnert. Un flou où l’on peut deviner la vérité, la souffrance, l’horreur, la beauté (la femme dans l’escalier). C’est la force de « L’Oeuvre sans auteur ». Le récit fonctionne parfaitement et alterne entre gravité, pesanteur et légèreté. Il y a en effet des scènes où l’on prend le temps d’aimer, de savourer l’art au milieu de l’horreur proposée. C’est un grand film d’amour et sur l’amour de l’art sous toutes ses formes. On dit que le réalisateur s’est inspiré de Gerhart Richter. Je ne connaissais pas cet artiste peintre. On dit aussi que celui-ci ne voulait pas être cité et ne voulait pas proposer ses peintures. Qu’à cela ne tienne, peu importe le personnage, grâce à ce film j’ai appris et été touché. A cela s’ajoute la composition enlevée et lyrique de Max Richter qui renforce certaines séquences et donne une intensité à me scotcher d’émotion. Un grand bravo à Florian Henckel von Donnersmarck dont j’avais détesté sa commande U.S « The Tourist ». Qu’il choisisse au mieux ses sujets qu’on lui propose outre-atlantique, autrement, il est nettement plus efficace en nous écrivant des films comme celui-ci ou « La vie des autres ». Une mention très bien à tous les acteurs à commencer par le couple Tom Schilling - Paula Beer, interprétation toute en retenue comme la prestation de Sebastian Koch, effroyable, et pour l’interprétation de Saskia Rosendahl, déchirante. A voir en V.O si possible.
    idagnidif
    idagnidif

    4 abonnés 74 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2021
    Un médecin nazi impliqué dans des programmes de stérilisation et d'extermination de malades mentaux a échappé à son châtiment avec l'aide d'un colonel soviétique.
    Plusieurs années par la suite, un jeune artiste peintre s'est épris de sa fille et commença à découvrir le passé louche de son futur gendre.Il a usé de son art afin de le déstabiliser et par la suite a créé un style de peinture propre à lui.
    Hotinhere
    Hotinhere

    437 abonnés 4 776 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 juin 2020
    Une deuxième partie qui se concentre sur le désir de liberté et le besoin d’émancipation de la génération allemande d'après-guerre, à travers une réflexion sur l’évolution de l’art et de l’artiste. Moins captivante que la première partie au niveau de l'intensité du récit, mais pas inintéressante.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    95 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 juin 2020
    → https://septiemeartetdemi.com/

    Peu de films arrivent à donner au spectateur l’impression qu’il est artiste. Peu de films aussi arrivent à faire en sorte qu’il se sente privilégié en tant que témoin de leur histoire. Je vais essayer d’expliquer ici comment ces deux sentiments arrivent à cohabiter et pourquoi on devrait y voir le signe du sérieux avec lequel Von Donnersmarck prend la racine de ses sujets, lui à qui l’on doit le quasiment pas moins fameux La Vie des Autres. Cette racine, entre autres fils rouges, c’est que seul l’artiste sait ce que vaut ce qu’il crée. Et pour le savoir, il faut qu’il parvienne à dénuder son art d’un lourd contexte. Si lourd d’ailleurs que le public allemand n’a pa été séduit, lui préférant justement La Vie des Autres, qui au moins les rendait fiers – à en croire Die Zeit, qui démontre avec des arguments tout aussi expéditifs pourquoi les Américains “apprécient un film que les Allemands ne veulent pas voir”. Au moins le phénomène social a-t-il clairement traversé les âges.

    CONTEXTUALISATION
    L’Histoire allemande récente est parmi les plus inspirantes en Europe, parce que dramatique, mais aussi la plus “contextualisante”, et donc la plus emprisonnante. Sans parler de la stigmatisation puis de la censure par les Nazis de “l’art dégénéré” qui sert d’amorce à l’histoire, il était impossible pour les artistes allemands de ne pas se sentir dépendants du régime politique à des niveaux plus insidieux. Responsable de la plus grande crise (dans les années 1930 et 1940) mais aussi de la plus forte catharsis sociale du siècle passé (dans les années 1990), l’Allemagne a traversé les décennies comme un châtiment duquel les artistes apprennent encore à extraire le pardon et même la gratification, mais pour cela il a fallu que certains d’entre eux vainquissent l’interdiction nazie, puis la standardisation imposée par le réalisme socialiste de la RDA. Comment un artiste faisait-il alors pour se trouver lui-même ?

    Von Donnersmarck mieux que quiconque sait donner à ses œuvres ce sentiment de réconciliation suprême qui couronne apparemment sans conditions certaines vies menées dans la dignité au sein de son Bildungsroman. Car de la dignité, il en faudra à son artiste de fiction, Kurt Barnert, dont l’art devra d’abord s’exprimer sur les panneaux de rue tout neufs qu’on lui fera peindre pour la ville à reconstruire après la guerre.

    Je dis bien “artiste de fiction” car non seulement le film change le nom de Gerhard Richter dont il s’inspire, mais réinvente aussi toute sa biographie. Je préfère donc le considérer comme une œuvre de fiction que comme une histoire vraie déformée.

    Cependant, on n’est encore là que dans la forme.

    LUMIÈRE ET NARRATION
    L’Œuvre sans auteur est une épopée qu’il faut prendre le temps d’apprivoiser, car on n’est pas devant ce film pour s’envelopper dans la réconfortante progressivité usuelle des scénarios à longue haleine. C’est un film d’horreur au sens propre, qui peut faire croire qu’il se berce de l’illusion de cas particuliers (ceux de ses personnages) pour faire semblant d’embrasser les années qui passent : initié à l’art par sa tante schizophrène dont il héritera de l’illumination sans la maladie, Barnert enfant traverse la montée du nazisme avec un rythme qui convient très bien à des souvenirs d’enfance relatés, mais Dresde est montrée trop lumineuse et détaillée pour le spectateur à qui l’on devrait faire voir un brouillard plutôt qu’un objet esthétique pur. La trahison par la maladie et le fascisme est un déchirement un peu trop concret et direct des promesses plus ésotériques qu’elle renferme.

    Le film est heureusement bien plus que ses propres contraintes : il est une narration absolue qui ne cherche pas à donner dans l’élégance avec la succession de chapitres qui se suivent presque comme des histoires distinctes en traduisant certains faits réels avec une célérité toute péremptoire, sauf qu’on n’a jamais demandé à l’Histoire d’être élégante, et qu’il n’y a pas de demi-mesures dans ce qui s’est déjà produit. En fait, on met longtemps à savoir de qui c’est vraiment le récit, différents personnages endossant tour à tour le rôle principal, cette fois dans la continuité de cette enfance que Kurt traverse davantage dans ses souvenirs qu’en direct.

    Cependant, on n’est encore là que dans la forme.

    PASSER À L'OUEST POUR RETROUVER LE MONDE OÙ LE TEMPS PASSE
    Le fond, quant à lui, obéit si longtemps à son contenant, la forme, qu’on le croira absent. Puisqu’on regarde un film sur l’art, il n’y a rien d’anormal, nous semble-t-il, à regarder une œuvre “coquille” qui en a après la beauté, voire qui se sert d’elle comme d’un moule sans avoir grand chose à y ajouter – ce qui expliquerait le degré de précision presque dérangeant, sculptural, dans le ciselage des personnages. Mais le fond est bien là, discret quand il doit couvrir l’inévitable guerre, éclipsé lorsque les sentiments s’imposent, éludé au moment du passage à l’Ouest d’un mur qui reste à construire – mais bien là.

    S’écartant peu à peu du visuel et de son lumineux monde du passé, de plus en plus ancré dans le présent, faisant oublier la récursivité légèrement bloquante qui réside dans le fait qu’il est une œuvre d’art sur l’art, le film n’a de faiblesse qu’une variation incontrôlée du poids des personnages dans le temps – elle est connue et compensée, mais c’est le premier élément du film dont le reste du visionnage ne compensera pas le faux pas. On croirait que l’œuvre s’échappe un peu d’elle-même avant de faire enfin le chemin à l’envers que lui réclame sa vocation de récit initiatique : l’enfance, la guerre, tout ce sur quoi on est passé un peu vite, le voilà qui ressurgit pour réclamer ce qui lui revient de droit : notre admiration.

    Car sans un bruit, l’histoire a déposé des indices sur le futur de Barnert avant même de nous donner la certitude que l’histoire était bel et bien sur lui. Depuis longtemps, on aurait dû savoir, nous le spectateur, comment il allait se trouver lui-même derrière les voiles nazis et communistes. Mais malgré tous les “on aurait dû” que peut interjecter le spectateur regrettant presque de s’être laissé prendre par une esthétique au demeurant muette, il est voué à ne comprendre qu’à sa toute fin que l’œuvre accomplit sa propre prophétie.

    LA PROPHÉTIE GLISSÉE ENTRE INITIATION ET DIVERTISSEMENT…
    Une prophétie, car dans le tour de passe-passe longtemps camouflé par sa démesure, le film est une initiation qui contient à chaque instant sa propre solution. La main derrière laquelle Kurt enfant voit le monde flou, c’est déjà lui mais il ne le sait pas. Les photos que Kurt, jeune adulte, admire pour leur réalisme bizarrement inégalable en peinture, c’est déjà lui mais il l’ignore. L’Œuvre sans auteur est un constant mystère résolu à mesure qu’il avance, mais on ne le comprend qu’une fois qu’il s’est déroulé entier : une prophétie.

    Quand Kurt se trouve lui-même en même temps que “l’idée” si chère à l’excentrique école d’art de Düsseldorf en peignant des reproductions floutées de photographies, son art sort de sa “coquille” et fait sortir le film de la sienne. Le Moi de l’artiste, sa créativité pleinement décontextualisée, sortie du moule historique qui l’a forgée et corrompue à la fois, le rattrapent enfin. La gratification cathartique arrive avec la force de ces trois heures de promesses d’ésotérisme – quoiqu’un peu trop symbolique pour être honnête.

    Cependant ce n’est pas tout, car si le spectateur est longtemps balloté comme un témoin à qui l’on fait une faveur en lui partageant une histoire (vous vous rappelez de quand je disais qu’on se sentait privilégié ?), c’est à lui seul qu’on donne la clé de tout, comme si l’œuvre l’avait fait se perdre et se retrouver, le rendant plus complet que n’importe lequel de ses personnages (…vous vous souvenez de quand je disais qu’on se sentait artiste ?).

    …ET SA CLÉ ENTRE FOND ET FORME
    Cette clé de tout tient en ce que, croyant découvrir une vérité de forme, Barnert dévoile en fait une vérité de fond : celle qui, tel le fantôme du nazisme ayant plané sur l’Allemagne déchirée après-guerre, a défini toute sa vie sans qu’il le sache, et dont il est sorti sans en avoir conscience. spoiler: Tout cela car son premier tableau “vrai” l’est dans tous les sens du terme : il représente sa tante aux côtés de son beau-père, sans savoir que c’est ce dernier qui, des années plus tôt, a fait éliminer la jeune femme au titre de sa schizophrénie comme tant d’autres “personnes inférieures” lors de la purification aryenne.


    Aux dépends de l’Homme, la vérité prend sa revanche sur la censure, livrant une justice qui lui est inaccessible ; son tableau est beau parce qu’il est vrai, sauf que personne d’autre que le spectateur ne comprend à quel point.

    En faisant vivre à son personnage le moment décisif de sa vie entière, Von Donnersmarck en fait en même temps un évènement insignifiant, mal compris de tous… sauf de nous, spectateur, à qui il semble alors que l’art n’est jamais qu’effleuré, même par des artistes comme Barnert qui se sont trouvés eux-mêmes sous des chapes aussi pesantes que celles qui ont refermé l’Allemagne sur elle-même pendant un demi-siècle. Il nous a laissé une place, achevant de nous distraire de sa propre création artistique et faisant de son film une œuvre débarrassée d’elle-même, de son contexte et de son sujet ; une œuvre… sans auteur.
    Bertrand M.
    Bertrand M.

    3 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 avril 2020
    Je suis un peu déçu par cette deuxième partie ; les pièges étaient tendus dans la première partie et souvent avec beaucoup de maitrise. Le passage à l'Ouest marque le pas dans l'intensité dramatique après quelques scènes dramatiques dans les premières minutes. Le cheminement artistique du héros, Kurt, est intéressant ainsi que la critique de l'art moderne mais c'est long et nous perdons de vue Elizabeth dont le personnage passe presqu'au deuxième plan. Tout se tourne vers la quête de la démarche artistique de Kurt croisant évidemment la trajectoire de son beau-père et de ses souvenirs d'enfance. Mais on ne sait pas bien comment l'auteur veut finir son film, faire surgir la vérité et conclure sur l'art moderne après les épreuves nazie, soviétique puis le déconstructivisme ... Dommage!
    Shephard69
    Shephard69

    287 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 avril 2020
    Après une grandiose première partie essentiellement centrée sur le parcours d'un artiste dans un monde régi par des diktats politiques et idéologiques tels que le nazisme ou le communisme, un second segment orienté vers le désir de liberté, l'émancipation tant comme individu que comme créateur raconté de façon tout aussi somptueuse. Un long-métrage qui, dans son écriture à la fois puissante et incroyablement subtile, me fait beaucoup penser au film d'Antti Lahtinen "Tom of Finland" tout en possédant une tonalité et un rythme très singuliers, feutrés. De superbes prestations de la part de Tom Schilling et Paula Beer qui, en plus, nous offre une alchimie très prégnante. Un grand film, un chef d'oeuvre et un énorme coup de coeur.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 29 janvier 2020
    Pour son troisième long-métrage, Florian Henckel von Donnersmarck, oscarisé en 2007 avec La vie des autres, nous livre L’oeuvre sans auteur, sorte de fresque artistique de plus de trois heures et trente ans d’histoire de l’Allemagne en toile de fond.

    Dresde, 1937. Le petit Kurt Barnert et sa tante Elisabeth visitent l’exposition Entartete Kunst, inaugurée à Munich le 19 juillet de la même année. Prônant la supériorité de l’art allemand face à l’art étranger, cette exposition présente quelques 700 toiles d’Otto Dix, Franz Marc, Piet Mondrian ou encore Vassily Kandinsky décrochées des musées allemands afin de présenter un « art malade » au peuple allemand. Une visite qui va encourager et aiguiser l’intérêt du petit garçon pour l’art et la peinture.

    En 1945, à l’issue d’une guerre qui n’a laissé de l’Allemagne qu’un vaste champs de ruines, la partie Est du pays passe sous contrôle soviétique. Carl Seeband, éminent gynécologue du Reich et médecin personnel de Martha Goebbels et d’Emmy Göring, est arrêté. En raison d’un service rendu au commandant de l’Armée rouge, il ne sera finalement pas jugé, et relâché.

    Quelques années plus tard, Kurt Barnert entre à l’Académie des Beaux Arts, où il fait la connaissance d’Ellie, elle aussi étudiante. Ignorant que tous deux partagent un passé commun, ils vont tomber amoureux, se marier, et fuir à l’Ouest. Mais à Düsseldorf, où Kurt découvre le travail de Lucio Fontana ou d’Yves Klein entre autre, le jeune artiste cherche sa voie et peine à se trouver, s’essayant à la sculpture, au collage… La peinture qu’il a connue et apprise à l’Est semble ici être morte.

    Ce sera dans son histoire personnelle que le jeune homme découvrira finalement son style et gagnera sa notoriété, faisant parallèlement resurgir un terrible passé auquel Ellie est étroitement liée.

    Projet de longue haleine, L’oeuvre sans auteur, composé de deux parties d’un peu plus d’une heure trente, brosse donc à travers le portrait d’un artiste, Kurt Bartnert, trois décennies mouvementées de l’histoire allemande, du nazisme à la République fédérale, en passant par l’occupation soviétique de l’immédiat après-guerre, la naissance de la RDA et de la RFA, la construction du mur de Berlin… Le film montre également avec quelle habileté – et surtout opportunisme – certains bourreaux nazis sont parvenus à échapper aux mailles du filet, et finalement poursuivre leur vie et embrasser une nouvelle carrière, en toute impunité, dans une nation où ils étaient redevenus anonymes et qui ne voulait plus entendre parler de la guerre ni de ses crimes.

    A l’image de sa réalisation, la distribution du film est elle aussi d’une très grande qualité. Et comme on ne change pas une équipe qui gagne, c’est donc tout naturellement que Florian Henckel von Donnersmarck a de nouveau fait appel à Sébastien Koch, rôle principal dans La vie des autres, qui campe ici le professeur Seeband, médecin nazi pur souche. Quant au personnage de Kurt Bartnert, il est interprété par Tom Schilling, déjà vu à de nombreuses reprises sur grand écran dans La femme au tableau, Suite française, ou encore Mein Kampf, d’Urs Odermatt, dans lequel il incarnait le rôle du dictateur nazi.

    « J’ai eu une une sorte de déclic immédiat, mais ce projet me tenait aussi à cœur pour une raison personnelle : au départ, je ne voulais pas vraiment être acteur, mais je rêvais de devenir peintre. J’ai donc pu réaliser un vieux rêve. » Tom Schilling.

    Essentiellement axé sur l’art, son histoire et son évolution dans une nation profondément divisée, L’oeuvre sans auteur évoque en ouverture l’exposition Entartete Kunst (Art Dégénéré), qui a été reconstituée en détail pour les besoins du film. Ayant nécessité d’importantes recherches artistiques, cette reconstitution a également permis de recréer des œuvres aujourd’hui disparues, et connues uniquement grâce aux photos en noir et blanc de l’époque, à l’image des Invalides de guerre, signée Otto Dix, exposée en 1937 et détruite sitôt l’exposition terminée.

    Plus de trois heures donc pour cette réalisation-fleuve dont il convient, bien entendu, de voir les deux parties. Une prouesse, et une belle réussite.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 novembre 2019
    Pour moi, un Chef d'Oeuvre !! L'un des plus beaux films de ma vie. C'est riche, original, bien filmé, profond culturellement.
    Le 4e Homme
    Le 4e Homme

    7 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 5 octobre 2019
    Ma critique vaut pour l'ensemble des 2 parties.
    C'est vraiment un film excellent qui est beau formellement, dont l'histoire et les personnages sont passionnants et émouvants, dont la narration est intelligente (on saute les péripéties intermédiaires pour aller à l'essentiel). Des éclairages très émouvants sur la période 1937 - 1961 en Allemagne.
    Les personnages qui se détachent sont Paula Beer - magnifique comme d'habitude - et son père qui incarne à merveille le salaud opportuniste.
    Je suis plus réservé au sujet de Kurt dont le personnage est un peu plus palot.
    Mais au total un film remarquable.
    A consommer sans modération.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 septembre 2019
    Film de la justesse des sentiments, de la vision et de la sensibilité à la vérité et à la beauté, que peuvent ressentir les gens talentueux avec leur niveau élevé de ressentir les choses et la réalité. C'est comme un appel. Souvent ces personnes sont différentes, car unique, et sont longtemps pas compris ni acceptés par la société des gens "normaux'. Mais la force divine du talent trouvé et exprimé c'est la même force que l'amour, est plus forte que tout et gagne. Aussi des belles scènes sensuelles et innocentes à la fois, la beauté des corps nus units par amour vrai.
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