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Tupois Blagueur
66 abonnés
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2,0
Publiée le 11 mai 2015
Je vais peut-être porter un jugement sévère, mais à mon sens "Le Baron de l'écluse" n'est pas très bien passé. Cela n'est pas dû au casting, bien au contraire, mais plutôt au rythme et au scénario du long-métrage. Pour en revenir au casting, il faut souligner que bien que Jean Gabin crève une fois de plus l'écran (avec son rôle d'aristocrate fauché mais charmeur pour deux), il n'est pas le seul à faire étalage de son talent : Micheline Presle est éclatante dans le rôle de l'ancienne amante qui cherche toujours à se faire entretenir, Jean Desailly se montre sobre et c'est très bien comme ça, et Blanchette Brunoy illumine le film de ses regards doux-amers, tristes et heureux. Malheureusement, même un bon casting et un dialoguiste de la trempe de Michel Audiard ne peuvent pas rattraper un scénario trop convenu ainsi qu'un rythme beaucoup trop lent et parfois ennuyeux. La réalisation de Jean Delanoy est à l'image du reste, et pour cette adaptation d'une nouvelle de Georges Simenon, le constat est sans appel : elle ne fera pas date. Pas terrible.
Un classique du cinéma français dont le succès repose sur les dialogues de Michel Audiard et sur le talent de Jean Gabin. Un Audiard en petite forme, certes, mais cela reste délectable. Problème du "Baron de l'écluse" : il s'essouffle à partir du passage de l'écluse. Un peu gênant tout de même, puisque c'est le titre du film. Il ne se passe alors plus rien, la magie des dialogues s'évapore, et le spectateur doit se mettre de grandes gifles pour ne pas sombrer dans les bras de Morphée. S'il fallait comparer, ce serait évidemment avec "Le gentleman d'Epsom", Jean Gabin y incarne quasiment le même personnage. De meilleure facture que le "Baron de l'écluse", vous apprécierez probablement plus.
Tout empli de nonchalance et d'optimisme, "Le baron de l'Ecluse" est une délicate escale sur la route qui mène du laissez-aller à la joie de vivre. Jean Gabin, l'oncle surrané de toutes les soubrettes, est parfaitement à son aise dans une atmosphère dont il est l'auteur, le centre et les contours. Et, si le scénario se détache quelque peu des codes habituels du conte de fée, ce n'est que pour rendre plus crédible la romance que vit la chanceuse héroïne. A regarder comme on regarde couler l'eau le long des vieux fleuves tranquilles.
Môssieur le Bââron mène grande vie et grand train dans les palaces jusqu'au jour où à l'insu de son ignorance, il se retrouve bien désargenté, accompagné de son ex, dans un trou sans fond sur la Marne à la barre de son rafiot en panne. Commence alors la danse devant le buffet tout en essayant de maintenir les apparences devant les autochtones du cru, la partie la plus distrayante du film, ma foi.
Gabin assure, le vieux dabe, on ne lui apprend pas à faire la grimace dans quelque film que ce soit, surtout dans le rôle du Bââron Jérôme-Antoine Napoléon de... machin-truc-chouette. L'acteur porte clairement le poids du film sur ses solides épaules, un film par ailleurs bien désuet, malgré les dialogues de Michel Audiard, lui-même peu inspiré par le ton compassé imposé (vieille garde second empire).
Bien que pas désagréable, Le Baron de l'écluse peine à convaincre, reste superficiel dans son traitement et une oeuvre assez mineure voire anecdotique dans la grande carrière du Monstre Sacré.
Si cette comédie franco-italienne se visionne agréablement, c'est évidemment pour les dialogues du toujours excellent Michel Audiard et surtout grâce à son casting qui est emmener par Jean Gabin ( qui excelle dans le rôle d'un baron aristocrate fauché ), par Micheline Presle ( qui fait preuve d'une certaine sensibilité dans celle de l'ancienne maîtresse du personnage principal ), mais aussi de la bien charmante Blanchette Brunoy ( qui est une patronne de café d'une extrême gentillesse ).Car pour le reste ce n'est pas forcément du grand luxe, motamment en ce qui concerne l'histoire qui mets un certain temps à démarrer, tandis que la mise en scène de Jean Delannoy est, à mon sens, un peu trop académique. A voir tout de même pour les aficionados de Jean Gabin qui pourraient y trouver leurs comptes...
Le baron Antoine est une nature, un type qui en impose, mi aristocrate, mi aventurier, et dont l'interprétation échoit presque naturellement à notre Jean Gabin national. Flambeur et prodigue, le baron, toujours à l'affût de quelques liquidités, arpente Deauville au milieu des gens de la haute. Le long préambule vise à cerner le personnage; la part la plus importante de la comédie vient plus tard, lorsqu'accompagné par une demi-mondaine qui fut jadis sa maîtresse, le baron est bloqué près d'une écluse à bord d'un yacht gagné aux cartes. Le destin du couple se jouera là. Placide, la personnalité du baron semble rejoindre celle de son interprète. Mais la composition de Gabin, sans nuances, "pépère, prive le personnage de Simenon -et on n'en est pas surpris- d'énergie, d'extravagance, de vitalité tout simplement. Gabin joue moins qu'il ne dit les dialogues d'Audiard, savoureux souvent, populistes parfois, comme en témoignent les railleries du baron à l'endroit de sa classe d'origine et son respect pour le petit peuple. Pas franchement subversif. Il reste que l'immobilisation prolongée du yacht, faute d'argent, dure un peu trop, parce que la relation du baron avec sa poule (Micheline Presle) est un rien creuse, que celle qu'il entretient avec les riverains ne l'est guère moins. Alors, on se prend à penser par moments à un de Broca, pour la fantaisie, pour la légèreté, que Delannoy, lui, ne parvient pas à insuffler à la comédie.
Plutôt reconnu pour ses films académiques, Jean Delannoy livre en 1960 une comédie champêtre. Jean Gabin y interprète à merveille un vieil aristocrate désargenté qui s’embarque sur un bateau en compagnie de son ancienne maitresse (Micheline Presle). En panne sèche, le couple se retrouve bloqué au passage d’une écluse et doit dès lors trouver le moyen de survivre. A la fois drôle et sensible, ce long-métrage égratigne le paraître et le faux-semblant tout en donnant une belle leçon d’humanisme. Les dialogues de Michel Audiard offrent également plusieurs bonnes répliques. Bref, une œuvre attachante.