Avis : Miss - Page 7

Un sujet super original et traité avec toute la sensibilité et la sincérité qu'il méritait. De l'humour, de la véracité, une vraie réussite qui vaut en grande partie par la superbe interprétation d'Alexandre Wetter qui me ferait virer ma cuti. Ce mannequin androgyne est tout simplement ultra sensuel et beau tout en nous faisant ressentir tout la sensibilité féminine qu'il a en lui et la difficulté qu'il ressent au quotidien. Un très beau film à découvrir.

Malgré son lot de clichés et d'incohérences (on parle d'une miss Alsace puis on voit une candidate porter une écharpe miss Grand Est...), cette comédie est plutôt sympathique, tantôt drôle tantôt émouvante, et bénéficie surtout d'excellents comédiens. La caricature du monde des miss est assez réussie.

Le jeune Alexandre Wetter n'est pas qu'un jeune-homme androgyne, fréquentant les podiums de mode. C'est d'abord un immense acteur qui porte le film "Miss" avec une grâce, une profondeur et une intégrité inégalables. Il incarne un jeune adulte, au passé difficile, qui survit dans une sorte d'auberge espagnole où co-habitent des sans-papier, des prostitués transgenres et des loubards, sous le commandement de la propriétaire, une mère courage qui ne mâche pas ses mots. Le garçon travaille comme homme à tout faire dans un club de boxe, alors qu'il se rêve depuis tout petit en tant que Miss France.

Car Alexandre/Alexandra tente de résister aux quolibets quotidiens qu'il subit quant à son allure efféminée. Il ne sent ni fille, ni garçon, et devenir une miss, c'est donner un sens nouveau à sa vie. Derrière cette fable qui brille de mille paillettes, se cache le récit attachant et sincère de toutes celles et tous ceux qui combattent la discrimination de genre. Alexandra apprend à devenir une femme, dans un univers, les Miss, où la féminité est réduite à une exposition de soi, ridicule et réductrice. On rit beaucoup dans cette comédie dramatique. On est tout autant touché par la tendresse des personnages, la lutte qu'ils mènent pour s'assumer dans leurs différences. Certes, le film s'encombre souvent de ralentis, d'effets scénaristiques trop appuyés. Mais le plaisir est certain dans cette comédie humaine où Alexandre/Alexandra donne à voir une magnifique leçon d'humanité.

Voilà donc un film populaire au sens noble du terme qui illumine nos écrans en cette période de post-confinement. Indiscutablement, "Miss" est une histoire réjouissante et utile en cette période où le rejet de la différence, le jugement de valeur, la tentation radicale semblent devenir la nouvelle donne de nos sociétés.

Une comédie sur le droit à la différence à la fois drôle, sensible et attachante, même si elle n’évite pas quelques clichés, portée par un casting séduisant avec notamment l’interprétation très convaincante d'Alexandre Wetter.

Il est loin le temps où les travestis et transsexuels étaient objets de moqueries au cinéma. Il suffit de voir Miss pour s’en convaincre. En effet, si le film de Ruben Alves est bel et bien une comédie, l’humour ne se fait pas envers les personnes intersexuées. Au contraire, le cinéaste porte un regard attendri et compatissant sur son personnage souhaitant réaliser son rêve malgré les moqueries que celui-ci peut entraîner. Ce long-métrage est ainsi très amusant et parfois touchant et bénéficie d’un excellent casting : le jeune Alexandre Wetter est parfait dans le rôle d’Alex et est accompagné des toujours excellents Isabelle Nanty, Pascale Arbillot, Thibault de Montalembert et Stéfi Celma (les deux derniers étant issus de la série Dix pour cent) et de seconds rôles également très réussis (il fallait oser faire jouer la reine des transsexuels à Amanda Lear !). Après La Cage dorée, Ruben Alves prouve donc qu’il est un réalisateur sur lequel il faut compter dans le domaine de la comédie française bienveillante.

Peut être la Dernière séance de l’année, vu comment vont les choses... et c’était grandiose.

Ça commence comme un mauvais téléfilm de TF1, poussif et démonstratif... et puis petit à petit le film devient de plus en plus malin et se joue des clichés pour mieux les retourner et émouvoir, en brossant le portrait nuancé d’un non-binaire résolument femme ET homme à la fois, en quête de son d’identité mais surtout en quête d’amour et de reconnaissance.

Un acteur/une actrice principal(e) en état de grâce, et une fin bouleversante qui refuse la facilité et les conventions qu’elles quelles soient.

Un vrai grand beau film de cinéma, qui malgré quelques personnages secondaires trop caricaturaux ou sacrifiés, vaut largement d’être vu par le plus grand nombre.

Vu au ciné "MISS" de Ruben Alves, comédie sociale sur l'itinéraire particulier d'un jeune homme qui décide de se faire passer pour une femme et concourir à l'élection de Miss France, depuis l'enfance sa féminité prend le dessus et cette aventure va devoir lui permettre de s'affirmer, un jeune homme blessé, à fleur de peau, qui se cherche en tant qu'identité au sein d'une famille pittoresque et haute en couleurs. Si le fonds peut paraître assez grave la forme du film est assez légère et toujours dans une drôle d'émotion que véhicule en douceur mais aussi en douleur tous les personnages souvent pleins de fêlures à l'image du vieux travesti ou même de la patronne des Miss mais surtout des personnages toujours très chaleureux et qui nous communiquent cette chaleur. Le scénario très basique est souvent prévisible et sans surprise, mais la petite musique souvent bouleversante qui parcourt ce film nous enveloppe avec un vrai bonheur et on s'attache vraiment à cette histoire de vie . Tous les interprètes sont formidables de justesse: on ne pourra tous les citer mais se détachent Pascale Arbillot qui excelle en chef et nounou des Miss, plus fragile qu'elle n'y paraît sous ses airs durs, Isabelle Nanty très touchante en "mère" nourricière d'une drôle de famille qu'elle s'est formée, Thibault de Montalembert vraiment formidable en excentrique travesti-prostitué, truculent à souhait sans en faire des tonnes, et puis dans le rôle titre le mannequin androgyne Alexandre Wetter est une vraie révélation: il apporte toute son ambiguïté nécessaire au rôle, avec ses blessures et ses doutes, en plus d'un physique avantageux, d'une élégance mélancolique et d'une justesse de jeu qui touche au coeur.Une fable moderne qui parle de la difficulté d'affirmer sa féminité, de recherche d'identité et de tolérance mais avec beaucoup d'humour et de joie de vivre au delà de tout.Très sympa!

Une belle histoire touchante par moment, avec de bons acteurs, on ne s’ennuie pas, des fois c’est un peu trop cliché, mais enfin bon un chouette film on passe un moment !

Le réalisateur de La Cage Dorée s’offre une ode à la tolérance posant un homme travesti dans le concours de beauté le plus populaire et conservateur de France. Malgré quelques caricatures et facilités scénaristiques, le film est globalement prenant et d’un intérêt puissant. Interprétation juste et pertinente notamment de Alexandre Wetter.

Plutôt une bonne surprise. L'histoire est intéressante pour le regard que l'on a de soit même et vis-à-vis des autres. Le casting est une belle réussite et pas mal de moments drôles font de ce film une belle réussite.

Il y'a quelques jours, j'avais publié mon top 5 français sur l'année 2020. Je n'avais pas encore vu ce bijou de film sur la tolérance qui m'a fait passer du rire aux larmes.
Ce film n'a pas reçu la moindre nomination aux Césars.
Il est vrai que le scénario n'est pas aussi fou que sa promesse de départ, que les dialogues ne sont pas aussi ciselés que ceux que l'on trouve sur des films d'auteurs.
Et c'est précisément par sa simplicité du propos que "Miss" surprend.
Que dire de la prestation investie du protagoniste principal : Alexandre Wetter (à l'androgynie bluffante) si éblouissant avec son regard écorché?
Il/Elle est parfaitement accompagné(e) par des seconds rôles tels que Isabelle Nanty (Imposante), Pascale Arbillot (Incarnant la puissance du contre champ à merveille) ou encore un Thibault de Montalembert aussi maladroit que touchant en travesti.
Le réalisateur Ruben Alves réussi un véritable tour de force avec ce sujet sensible car le propos est d'une sincérité bouleversante au beau milieu de ce concours de tous les artifices.
Mon coup de coeur français de 2020...

Le film est très bien, bien tourné, intéressant, avec un bon casting, ce n'est pas un chef d'œuvre mais on passe un bon moment.

De Ruben Alves (2020)
Un film sur un pari fou servi par des comédiens plein d’empathie . Servi par un bon casting et une révélation pleine d’enthousiasme en la personne d’ Alexandre Wetter, Pascale Arbillot, Isabelle Nanty

Au départ il y a comme une gène, il faut bien l'avouer. Yolande (alias Isabelle Nanty) blanchit de petits trafics. Elle héberge chez elle un binôme qui se rêve rappeur mais vend surtout de la drogue, un homme qui se prostitue déguisé en femme, un atelier clandestin de couture et le héros, Alexandre, un homme qui rêve d'être miss France. En gros tous ces gens sont hors normes, paient en liquide au jour le jour. Ils sont en marge de la société dans laquelle ils vivent. Le projet du héros est une imposture, puisqu'il doit mentir sur son statut d'homme pour s'inscrire au célèbre concours. S'ajoute alors aux trafics déjà cités la fabrication de faux papiers et bien sûr l'usage de faux. C'est un florilège d'activités hors la loi, présentées avec bienveillance et sourire. Tout va bien dans le meilleur des mondes. Puis le sentiment de gène qui s'en dégage (surtout pour un spectateur qui respecte la loi, paie ses impôts, etc.), s'estompe peu à peu. On suit l'entrainement d'Alexandra (eh oui, le héros change de nom pour faire plus femme), à la manière de Rocky. L'exercice de projection mentale avec le champion de boxe qui accompagne Alexandra est d'ailleurs intéressant, les spécialistes du développement personnel apprécieront. Pascale Arbillot est excellente, elle incarne une meneuse de femmes autoritaire qui sait parfaitement ce qu'elle veut. Son personnage rencontre quelques difficultés avec sa hiérarchie sans que ce soit explicite. Puis arrive le final du concours, sur fond de défense des femmes... par un homme qui se fait passer pour l'une d'elle. Compliqué ! Au final, un film bien tourné, bien joué, mais dérangeant à plusieurs moments.

Un film juste sur la difficulté à s'accepter et assumer sa singularité dans une société normative et parfois violente. Le scénario est bien construit et les acteurs très justes. Sans en avoir le génie, le film fait penser à Almodovar, notamment pour le personnage et l'univers de Lola, très bien joué par Thibaut de Montalembert.