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    Requiem for a Dream
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    2 187 critiques spectateurs

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    S.i.n
    S.i.n

    8 abonnés 66 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 avril 2018
    Savez-vous vraiment ce qu’est un film coup de poing ? Quelque soit votre réponse, Requiem for a Dream et sa morale tranchante sont là pour vous le rappeler. Véritable descente aux enfers liée à la drogue et autres dépendances, le film se fait immédiatement remarquer à sa sortie grâce à ses effets de montage et son thème composé par Clint Mansell. Focus sur le chef-d’œuvre dont on dit qu’il ne laisse personne indifférent…

    Révélé au public en 2000 dans les salles obscures, Requiem for a Dream n’a guère pris de ride avec le temps. Considéré à la fois comme un film générationnel dépressif et un exercice de style visuel démentiel, le long-métrage de Darren Aronofsky émeut autant qu’il arrive à créer du malaise. Réputé pour être un film brut à l’ambiance réellement malsaine, Requiem for a Dream éreinte le spectateur et n’est pas à mettre sous tous les yeux. Les vingt dernières minutes sont même parfois insoutenables pour certains… Explications.

    Le film est donc l’œuvre du réalisateur Darren Aronofsky, qui à l’époque vient tout juste de faire ses preuves avec le thriller indépendant Pi sorti deux ans plus tôt, faisant référence au nombre mathématique du même nom. Il est adapté du roman éponyme de l’américain Hubert Selby, paru en 1978. C’est d’ailleurs l’écrivain qui sera le co-scénariste du film aux côtés du réalisateur.
    Ainsi, le long-métrage met en scène Harry Goldfarb, un junkie qui passe ses journées en compagnie de sa petite amie Marion et son copain Tyrone, junkies également. Ensemble, ils s’inventent un paradis artificiel. En quête d’une vie meilleure, le trio est entraîné dans une spirale infernale qui les enfonce toujours un peu plus dans l’angoisse et le désespoir.
    Sara, la mère d’Harry, souffre quant à elle d’une autre forme d’addiction : la télévision. Fantasque et veuve depuis des années, elle vit seule au sud de Brooklyn et nourrit l’espoir de participer un jour à son émission préférée. Afin de satisfaire aux canons esthétiques de la télévision, elle décide de s’astreindre à un régime draconien, persuadée qu’un jour elle passera de l’autre côté de l’écran.
    Là où le drame devient particulièrement saisissant, c’est tout d’abord par sa noirceur absolue. Nous sommes très loin du petit film cliché sur la drogue et ses méfaits. Requiem for a Dream n’est pas juste un long-métrage qui traite de la drogue et qui nous balance à la gueule le slogan facile qu’est « la drogue c’est mal ». Il va bien au-delà de ça et c’est de là qu’il puise toute sa force. Décomposé en trois axes (été-automne-hiver), le film montre la déchéance des personnages à tous les niveaux, que ce soit physique, psychologique, mais aussi vis-à-vis de leur société ou encore de leur entourage.
    A travers les quatre protagonistes ravagés par leur destinée, le réalisateur élargit le problème de l’addiction sous toutes ses formes, que ce soit la cocaïne, les amphétamines, la télévision ou encore la malnutrition.
    Le parti pris pendant les scènes de consommation de drogue est assez inventif, avec des zooms sur les seringues, les yeux défoncés ou la drogue en elle-même qui créent un impact fort sur le spectateur contrairement aux films où l’on va simplement filmer des personnages en pleine défonce.
    Par ces procédés, Darren Aronofsky réalise non seulement un véritable manifeste sur la dépendance mais procure une vraie réflexion sur cette dernière et sa provenance originelle.

    Du côté des comédiens, nous avons affaire à un trio endiablé.
    En commençant par la merveilleuse Ellen Burstyn qui joue le rôle de Sara Goldfarb, une habituée des films cultes qui avait déjà remporté un Oscar en 1974 pour son rôle dans Alice n’est plus ici, de Martin Scorsese. L’actrice joue brillamment la grand-mère seule et dépendante de sa télé, mais elle joue encore mieux sa descente aux enfers.
    On se plaît énormément à la voir se métamorphoser minute après minute pour devenir une femme complètement hystérique complètement déboussolée. Elle remportera l’Oscar de la meilleure actrice l’année de la sortie du film d’après pour son interprétation. Harry et Marion, respectivement incarnés par Jared Leto et Jennifer Connelly, icônes des années 90, forment un couple hors-du-commun. Parfaitement complémentaires et aussi névrosés l’un que l’autre, on ne lasse pas de voir l’un sombrer tandis que l’autre nous transcende par son regard à chacune de ses apparitions.
    Ce qui fait également tout le caractère du film, c’est sa mise en scène rythmée et astucieuse qui le singularise tant, où le cinéaste s’inspire de l’univers du clip pour agencer une spirale tragique. Split screen, images accélérées surnaturelles, bruitages omniprésents, gros plan clignotants, tous les artifices sont de sortie pour prendre aux tripes le spectateur pendant près de deux heures.
    De même, le rythme, soutenu presque tout le long du film, crée cette situation d’angoisse que l’on ressent en continu pour aboutir à une scène finale de quatre minutes d’anthologie parmi les plus célèbre et tragique du septième art.
    Je finis en évoquant une bande-originale mythique. La bande-son du compositeur Clint Mansell, présente tout le film, contribue grandement à l’aspect dramatique en amplifiant les effets que nous procurent les images. Cette musique est aujourd’hui passée dans la culture populaire alors que beaucoup ne savent pas d’où elle provient. Tellement emblématique qu’elle a été reprise des centaines de fois dans des émissions de télé, des publicités ou encore des bandes-annonces.

    Somme toute, voilà le constat que nous pouvons faire d’un monument qui ne laisse personne impassible, que ce soit en bien ou en mal. Requiem for a Dream, c’est cent minutes pendant lesquelles nous observons des personnages vaincus partir et s’abîmer loin de nous en retenant notre respiration. C’est surtout le genre de films vous confrontant à des images qui vous prouvent que oui, quelque soit votre âge, vous pouvez encore vous sentir comme un enfant traumatisé de trois ans devant son téléviseur. On ne le répètera jamais assez : âmes sensibles s’abstenir, il n’est pas à mettre sous tous les yeux…
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 4 avril 2018
    Film tellement puissant à travers la décadences des personnages qui font face (ou subissent) les vices de la société. L'un des seuls films qui m'a marqué pendant un semaine entière tellement on est K.O. après l'avoir regardé.
    4.5/5
    cinéman
    cinéman

    24 abonnés 745 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 mars 2018
    La façon de filmer est originale, la musique est prenante, et donne un aspect soignée à la forme. Pour ce qui est du fond, c'est un réquisitoire intelligent contre la drogue, montrant dans une seconde partie du film tout l'envers du décor, le revers de la médaille. Nos trois héros font moins les malins. On note aussi un côté surréaliste dans ce film, notamment quand la mère regarde la télévision. Des hallucinations sont suggérées. Sinon Jennifer Connelly est très belle ici, ce qui ne gâte rien. En bref un bon film essentiellement basé sur la drogue, mais sans être exceptionnel pour autant.
    Ron Burgundy
    Ron Burgundy

    15 abonnés 351 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2019
    Ah la la je ne peux que dire que ce film devrait être projeté au lycée!
    Requiem for a dream parle tout simplement des dangers de la drogue mais de manière très habile et bien rythmée. Le film vous met une claque et certaines scènes sont « satisfaisantes » à regarder je parle bien sûr des scènes de consommation de stupéfiants qui utilise un montage très rapide. D’autres scènes ont des idées de mise en scène: lorsque Sarah va chez le médecin elle n’est pas raccord en terme de vitesse avec son docteur, ce qui permet de permet de montrer l’incompréhension du personnage à comprendre son environnement. Autre exemple de mise en scène: lorsque Harry et Marianne se caressent l’un et l’autre les mouvements qu’ils effectuent l’un envers l’autre ne correspondent pas ce qui permet d’illustrer le bien être qu’ils ressentent sans se soucier de leurs attention,
    La fin est très triste et très perturbante avec l’utilisation du montage saccadé la musique est culte, impossible de ne pas l’avoir entendu une fois dans sa vie. L’un des films à voir au moins une fois dans son existence, qui vous dégoûtera de la drogue.
     Kurosawa
    Kurosawa

    525 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 février 2018
    L'affaire est entendue après deux minutes : "Requiem for a Dream" (titre pompeux à souhait) est d'une nullité cinématographique absolue. En bon lourdingue, Darren Aronofsky réalise un long clip d'une heure quarante, répétant les mêmes plans ridicules (paille-cocaïne-œil) pour mimer de manière on ne peut plus grotesque l'effet addictif. Cette façon de multiplier les images accélérées, d'oser combiner images télévisuelles au sein du réel ou encore d'insister sur des gros plans insoutenables (la fameuse seringue plantée dans ce bras prêt à être amputé), dit bien l'incapacité d'Aronofsky à mettre en scène, c'est-à-dire à poser un regard sur ce qu'il filme. Sans intérêt pour son sujet et ses personnages mais simplement obsédé par son imagerie putassière, Aronofsky se vautre dans une obscénité insoutenable en spectacularisant la déchéance humaine. Une descente aux enfers vue comme un divertissement haut de gamme avec, comme points culminants de ce projet abject, l'emploi de codes de films d'horreur et de suspense pour représenter une femme basculant dans la folie, ou encore un montage alterné où sont mises sur un pied d'égalité une opération, une partouze et une séance d'électrochocs, filmées avec une intensité (l'utilisation de la musique est dégueulasse) qui là aussi vise à distraire. Toutefois, dans sa prétention inouïe, Aronofsky ne peut se contenter d'en mettre plein la gueule au spectateur mais prétend aussi émouvoir, à l'instar des dernières minutes qui versent dans un mélo gras et repoussant. J'ai rarement vu un truc aussi immature que ce "Requiem for a Dream", aussi indéfendable sur un plan formel que moral.
    Eshark E.
    Eshark E.

    1 abonné 7 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 février 2018
    chef d'oeuvre.. Le plus gros impact cinématographique de ma vie, et je pense de bcp de personne de ma génération.. Une campagne anti-drogue extrêmement efficace et ni pesante ni moraliste..Bien que le film soit bcp plus que ça.. Bcp plus que une bande de jeunes addict au drogues..On y parle de rêve americain avortés, de rêves brisés, de solitudes, de dépression, de pression social, d'addiction en tout genre pour ne citer que ce qui me vient en tête.. Aucune scène n'est de trop, toutes sont parfaites, les acteurs sont excellents, mention spéciale pour Burstyn..Incroyable.. Requiem for a dream est le film de ma vie..Et celui qui m'a fait connaitre Darren Arnofosky, le meilleur réalisateur pour moi. J'aime passionnément tous ses films..
    Lefandefilms
    Lefandefilms

    6 abonnés 34 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 février 2019
    Gigantesque surprise qu'est Requiem for a dream , film au message fort interessant...et hormis quelques défauts par-ci par la , je vois quand même Requiem for a dream comme un grand must du cinema pour sa réalisation épileptique et inventive , les effets de lumieres trash et choquant , et évidemment , les performances de chacun des acteurs , sort du lot l'incroyable Ellen Burstyn. L'un de mes films préférés , sans aucun doute ^^
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 23 janvier 2018
    Un film choc et culte à ne pas mettre sous les yeux de tout le monde. Le jeu de rôle de la part des acteurs est très bien interprétés et l'histoire vous conduira à une fiction avec certaines scènes qui pourraient refléter la réalité actuel. Une aventure sur la drogue qui vous conduit en enfer..
    �����
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 janvier 2018
    Un chef d'oeuvre artistique. Très belle mise en scène et un très bon montage. Des images choc qui prennent de court le spectateur.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 25 décembre 2017
    Re-visionnage de ce film dont la forme a un peu vieilli mais qui reste toujours autant embarrassant. A l'instar du processus sournois d'addiction et de la perte de controle progressive associée, le réalisateur nous fait vivre, dans la première partie du film, une montée lente, courte et heureuse qui se transforme subrepticement (mot compte double) en une descente rapide, longue et lugubre. On pourra peut-etre lui reprocher la répétition jusqu'au trop plein des memes plans image saccadés et "clipesques", mais ce martèlement est là pour nous faire tourbillonner jusqu'à atteindre la sensation finale d'écoeurement qui est recherchée. Et que dire de la bande son, énormissime tant elle est dans le ton (et malheureusement si galvaudée depuis...). Un seul adjectif pour ce film à voir selon moi : percutant !
    Sudhir
    Sudhir

    16 abonnés 480 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2017
    Film majeur de Aronofsky sur les dépendances jusqu'au boutisme....Répulsif lors de ma première vision spoiler: (parti avant la fin car il faut avoir des tripes et d'être d'humeur à voire ce trip)
    ... spoiler: .Et pourtant ne serait que pour les yeux de J Connely, lesquels nous plongent dans l'horreur du shoot
    ....Du Spleen de Rimbaud au chant de Gainsbourg : Dis leur merde au dealer ....en passant par les Dingues et les paumées de HF Thiéfaine.... la poésie se mêle à se mélodrame.
    Cronenberg
    Cronenberg

    221 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 août 2018
    Oeuvre pas forcément sympa à voir, par son manque de douceur, de tendresse, et de pureté humaine, notamment par son voyage psychédélique qui surpasse notre imagination.
    Arranofsky sort son deuxième film et c’est bluffant, et est largement mieux que sa précédente œuvre, Pi. Il est selon moi d'un point de vue technique l'un des meilleurs films de l'histoire, par son mélange entre plans cadrés, plans pris à l’épaule, et utilisation d’une caméra virevoltante.
    Très oppressant, par l’interprétation phénoménale de Jared Leto, qui est d’ailleurs sa meilleure. Mais également par l’accumulation de séquences malsaines, par l’expérimentation et l’analyse traumatisante des obsessions, de l’addiction à la drogue.
    Très choquant et nauséeux, dans l’ensemble à cause des veines qui explosent, de l’exposition d’individus psychologiquement faibles face à la télé. Belles couleurs utilisés, pour une superbe mise en scène.
    Excellent. Je le déconseille aux moins de 16 ans. 5/5
    P.  de Melun
    P. de Melun

    42 abonnés 1 086 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 novembre 2017
    « Requiem For a Dream » est sans doute un film un peu surestimé. On parle ici de la jeunesse droguée qui va rapidement tomber dans le chaos. Le message est fort et la descente en enfer très bien filmée (on sent la progression, ou plutôt la régression tout le long du film). Le côté dramatique est présent. Après, on peut critiquer les choix faits au niveau de la mise en scène, un peu lourde parfois, notamment la scène finale ou le "trip" de la mère, rapidement lassante et peu crédible.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 30 octobre 2017
    Un film bien filmé avec du rythme et qui fait réfléchir sur les addictions, sans pour autant rentrer dans les clichés d'heroïnoman perchés.En effet les personnages semblent avoir toute leur tête mais vivent pour la drogue en quelque sorte. Au point que le fils est prêt a vendre la tv de sa mère pour une dose, et plus tard à perdre son bras!
    L'histoire vécu par la mère est intéressante aussi car au final elle montre bien comment on peut tomber accroc petit a petit sans même s'en rendre compte.
    La réalisation d'un point vue purement technique est appréciable, avec des jeux de camera qui je pense devait être novateurs pour l’époque mais restent encore un plus pour le film aujourd'hui.
    Bref, pour certains il s'agit d'un chef d’œuvre, je n'irai pas jusque la mais il s'agit tout de même d'un bon film.
    frdnd
    frdnd

    25 abonnés 1 critique Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 octobre 2017
    Je m'attendais à pire, mais une belle histoire, très bien ficelée, très bonne réalisation et très bons acteurs.
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