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    La passion de Jeanne d'Arc
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    62 critiques spectateurs

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    zhurricane
    zhurricane

    73 abonnés 1 336 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 mai 2017
    Que le sujet du film soit le procès de Jeanne d'Arc n'a que peut d’importance, c'est avant tout l'histoire d'une femme que tout le monde juge coupable. Cette femme est joué par Renée Falconetti, un seul de ses regards fait rentrer ce film dans la légende du cinéma. Le film use et abuse des gros plans sur Jeanne d'Arc, surtout sur ses yeux, sur ses larmes. Le film est muet, mais pourtant c'est comme si on ressentait dans notre cœur les paroles des personnages masculins qui nous brisent le cœur, et à côté de ça le courage et la détresse de Jeanne d'Arc. La réalisation est superbement belle, et Falconetti livre une des meilleurs performances de l'histoire du cinéma, après on peut presque trouvé que c'est surjoué, mais je ne trouve pas. Et il fallait en plus qu'on rajoute bien plus tard une BO originale gothique pour finir de faire de ce film un quasi chef d'oeuvre; on ne peut que pleurer devant tant de beauté et de noirceur à la fois.
    Julien D
    Julien D

    1 132 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2012
    Carl Dreyer signe avec ce récit des dernières heures de la célèbre pucelle d’Orléans une œuvre magistrale au style dépouillé qui restera à jamais parmi les références du cinéma muet. L’enchainement des plans serrés tour à tour sur les visages des juges ecclésiastiques et sur celui de Jeanne d’Arc parvient à mettre en valeur tout à la fois une ambiance oppressante et un sentiment de peur sans précédent dans le 7ème art. En plus d’être l’une des premières reconstitutions historiques et une image très dure de la religion chrétienne, il s’agit surtout du tout premier suspense juridique dont les codes narratifs seront le modèle à suivre en la matière. Si ce film est si poignant c’est grâce au jeu littéralement sensationnel de Maria Falconnetti qui nous fait partager, à travers le moindre de ses regards, l’horreur que traverse son héroïne en route vers la mort.
    7eme critique
    7eme critique

    481 abonnés 2 778 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 mai 2017
    Filmé de façon très particulière, presque comme une succession de portraits, ce film muet est une sorte d'ovni cinématographique avec un aspect hypnotique certain, où tout le charme résidera dans les regards et les expressions faciales des protagonistes. Le rôle de Jeanne d'Arc est tenu par une comédienne (Renée Falconetti) étonnante dont la prestation marquera le cinéma muet. Le procès et la condamnation de Jeanne d'Arc n'ont jamais été aussi bouleversants que dans cette adaptation forte et intense.
    real-disciple
    real-disciple

    68 abonnés 1 022 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 29 septembre 2012
    J'ai vu la version de 1h22 avec de la musique médiévale, ce fut grandiose. Ce film est un vrai chef d'oeuvre. Tout passe par les expressions des visages et on aurait même pu se dispenser des intertitres pour ceux qui connaissent bien l'histoire. L'actrice Rene Falconetti est juste incroyable (pour cause resta démaquillée alors qu'elle est filmée tout le temps en gros plan). L'histoire est la plus fidèle et elle est d'autant plus appréciable grâce à la force des images imposées par Dreyer. Le travail sur la mise en scène est remarquable (les plans sont beaucoup plus court vers la fin pour montrer le désordre).
    Tupois Blagueur
    Tupois Blagueur

    64 abonnés 1 162 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 septembre 2015
    Rarement un film muet comme "La Passion de Jeanne d'Arc" aura eu autant d'impact qu'un film parlant. C'est un des longs-métrages les plus estimés du danois Carl Theodor Dreyer. Pourquoi ? Parce qu'au-delà d'une histoire tragique racontée comme une véritable pièce de théâtre, on a là un formidable travail sur la mise en scène. Dreyer passe une bonne partie de son temps à faire des gros plans à coup de plongée et de contre-plongée, nous montrant à la fois la grande fragilité et la grande force de Jeanne d'Arc (Renée Falconetti est transfigurée par ce rôle) et la position de force des hommes d'église, si sûrs de leur pouvoir et de leurs croyances. Elle est la proie d'une bande de requins qui se vont se faire un plaisir de la manger toute crue et la briser (en apparence) physiquement comme psychologiquement, comme l'attestent les divers travellings effectués dès qu'un des jurés quête un soutien. Tout est fait pour rendre le procès aussi réaliste que possible, comme si on y assistait, et l'effet est réussi. Voir ces faciès habités par l'absence de pitié (quoi qu'ils en disent) et la force impérieuse de croire détenir la vérité a quelque chose de fascinant. Fascinante, spoiler: la scène du bûcher l'est aussi : éprouvante et dure, elle voit le peuple se soulever puis se faire disperser avec violence par les soldats
    , donnant là aussi lieu à des plans frappants de beauté et de cruauté, c'est le clou du "spectacle". Attention, chef d’œuvre en approche !
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 juillet 2019
    Ce genre de film n’attire pas foule mais ça me plait finalement, c’est une figure nationale cette sainte femme condamnée par l’église inquisitrice moyenâgeuse. La métaphore du cinéma muet est une forme de style bien choisie, alors laissons la sans voix et assistons à son procès pour hérésie, le blasphème à Dieu Jesus, son roi Charles qu’elle s’entête. La mise en scène est en avance sur son temps à tracer le long vers l’envers du décor, après que les soldats soient dépassés par la foule comme enivrée, une sympathie inavouée à l’égard de la Pucelle d’Orléans. Elle entre dans l’histoire française et sa culture populaire folklorique, quand on entend des voix, c’est la passion de Jeanne d’Arc. Célèbre boutage d’anglais au 15eme siècle hors de France, on pensera à la béatification tellement attendue par le pardon de ses bourreaux, exécutant la sentence du bûcher destinée aux hérétiques et sorcières, le cœur du peuple ne l’oubliera.
    Yohan Marques
    Yohan Marques

    21 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 janvier 2012
    La carrière de Carl Théodor Dreyer fut aussi longue que ses œuvres furent rares : quatorze films en cinquante ans et une place à part dans l'histoire du cinéma. Réalisateur perfectionniste et d'une rare exigeance, il incarne, avec Erich Von Stroheim, l'auteur radical, se singularisant par un refus total de toutes concessions. Il est à ce titre le précurseur des Kubrick et autres Malick, portant haut l'idée d'un cinéma qui est tout sauf futile. Le cinéma comme une religion et l'acte de mettre en scène vécu comme un véritable sacerdoce. Dans le fond même de son cinéma, Dreyer était un mystique obsessionnel, cherchant désesperemment la présence du divin sur la terre des hommes, comme le chercheront de la même manière de nombreuses années plus tard, les deux autres grands mystiques du cinéma que sont Pasollini et Abel Ferrara. Dreyer a réalisé avec "La passion de Jeanne d'arc" un film véritablement unique, choisissant d'aller vers l'épure, les visages de souffrance cadrés en gros plan faisant quasiment offices de seuls décors. Décadreur génial, il construit son film de manière à exprimer une sorte d'effondrement, à la fois physique et mental. Le résultat est réellement impressionnant par la violence qui est ainsi suscitée. Enfin, et ce n'est pas le moindre des atouts, on découvre peut-être pour la première fois ce que peut vouloir dire "le don de soi" pour un acteur. Maria Falconetti est à ce point habitée par le rôle-titre qu'on ne parvient plus à différencier véritablement ce qui relève de la souffrance intérieure feinte et incarnée, du tourment que l'on part puiser trés profondément au fin fond de ses propres traumas. Un film aussi difficile et exigeant que fondamentalement incontournable.
    Cinémonde
    Cinémonde

    135 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 octobre 2022
    Le film est franchement bien, il montre une musique très chouette et qui accompagne une mise en scène vraiment théâtral.
    Alolfer
    Alolfer

    91 abonnés 928 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 avril 2023
    Un des films français les plus cultes ! Ce film est magnifique ! Un grand bravo avec l'actrice qui joue le personnage de Jeanne d'Arc, qui est excellente ! Par ses expressions, on comprend que ce personnage semble perdue et ne s'est plus quoi faire de son destin. Elle est à la fois fascinante et fait aussi très peur ! On ajoute à cela une excellente réalisation, surtout pour l'époque ! Une mise en scène extra ! Et aussi les musiques du films sont magnifiques ! Pour un film sortit en 1928, le long métrage est tout bonnement un film qui n'a pas pris une ride contrairement à certains vieux films ! Un des films qui fait partie de l'histoire du cinéma avec un grand H !
    Shawn777
    Shawn777

    490 abonnés 3 364 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 octobre 2017
    Ce film muet (qui devait au début être parlant) réalisé par Carl Theodor Dreyer et sorti en 1927 est très bon. Le scénario présente donc Jeanne d'Arc mais non pas son enfance ni les batailles qu'elle a menée mais se focalise sur son procès et sa mort. Le film présente donc des aspects positifs de Jeanne, la présentant très souvent en victime et subissant les attaques de Chrétiens, ce qui est une très bonne chose. Effectivement, j'ai toujours eu une très mauvaise vision de l'Église et ce biopic me conforte dans cette idée, je trouve que c'est donc une très bonne chose de présenter l'Église comme étant en tort, surtout à l'époque de la sortie du film. Suivre ce procès est également une chose très intéressante car il nous apprend notamment beaucoup de choses. Si le scénario est bon, la réalisation n'est pas en reste non plus car je trouve qu'il y a beaucoup de plans assez expérimentaux qui sont magnifiques et les gros plans sur le visage de Jeanne sont également très bien traités. Pour ce qui est des acteurs, ils jouent tous très bien mais j'ai particulièrement été impressionné par Renée Falconetti, qui interprète donc Jeanne d'Arc, qui joue vraiment très bien ! "La Passion de Jeanne d'Arc" est donc un très bon film qui fait parti pour moi des meilleurs films muets.
    Buzz063
    Buzz063

    65 abonnés 919 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 juillet 2012
    Film célébré par les cinéphiles mais dont le culte est un peu surfait. Scénaristiquement, Dreyer procède à un resserrement dramatique en faisant se dérouler le procès puis l’exécution de Jeanne durant la même journée. Si ce choix offre certains avantages, il a l’inconvénient d’offrir du personnage de Jeanne qu’une seule facette, celle de martyre. Il suffit de voir le titre.
    La grande originalité du film est d’ordre plastique, bien que cette originalité soit essentiellement involontaire. Dreyer envisageait de réaliser un film parlant, ce qui, en France était encore techniquement irréalisable. On obtient du coup un film muet dont bon nombre de codes et de règles de mise en scène tiennent du cinéma parlant, d’où entre autres une grande utilisation du gros plan qui, associé à des choix de décors très basiques, donne au film un style très dépouillé.
    Le gros point faible du film est en revanche dans l’interprétation des acteurs, impression que renforce cette accumulation de gros plans, Robert Bresson allant même jusqu’à comparer le film à un concours de grimaces. Renée Falconetti, l’actrice principale, dont c’est le seul grand rôle de cinéma, surjoue en effet beaucoup mais les acteurs qui l’entourent ne sont pas beaucoup plus légers.
    La première partie du film traine aussi pas mal en longueur, toujours en raison du décalage entre cinéma parlant et muet, cette introduction étant surement le passage le plus clairement conçu pour être parlant. Sonorisée, elle aurait certainement été moins ennuyeuse (imaginez un film de procès muet). Heureusement, au bout d’environ 40 minutes, le film sort de ce style et, l’aspect visuel prenant le dessus, La Passion de Jeanne d’arc s’avère ensuite tout à fait passionnante.
    Pascal
    Pascal

    128 abonnés 1 443 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 mars 2022
    Fim muet de Dreyer, réalisé en France, sa version d'origine qu'on croyait perdue a été redécouverte par hasard. Il décrit le procès de Jeanne d'Arc et son supplice. Austère, filmé en plans rapprochés avec de nombreux gros plans sur les visages, comme pour cerner au plus près les caractères de l'âme humaine,
    "la passion..." redonne vie à une icône du patrimoine. Bresson reprochera au film de Dreyer de proposer une Jeanne un peu trop larmoyante. Seul film de l'actrice principale ( Falconetti) qui fût sociétaire de la comédie française et terminera tragiquement son existence à Buenos Aires à la fin de la guerre en se donnant la mort. Le film est formidable, mais s'adresse surtout au spectateur intéressé par le cinéma d'auteur.
    Noistillon
    Noistillon

    66 abonnés 408 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 juin 2012
    Incroyable la manière dont Dreyer exerce une fascination magnétique à travers la façon dont il dépeint Jeanne d'Arc. Mystifié à outrance, sacralisé voire canonisé par le cinéaste, elle transcende totalement le film, qui est par ailleurs d'un bon goût remarquable. On a l'impression que "la Passion de Jeanne d'Arc" est un film définitif dans son discours : barbarie et cruauté humaine, religiosité, rapport des hommes au divin, tout y était traité avec une très grande finesse. La musique qui accompagne le film est magnifique.
    Chaîne 42
    Chaîne 42

    105 abonnés 2 935 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 novembre 2020
    Ce film a un destin particulier, il devait être parlant mais cela ne s'est pas fait, il a été redécouvert en 1981 alors qu'il risquait d'être perdu et finalement est considéré par beaucoup comme un chef d'oeuvre et par certains un des plus grands films. A la vérité, oui c'est un grand film mais je suis plutôt d'accord avec certaines réserves tels le caractère grimaçant de l'ensemble, théâtral et dramatisant au possible avec les gros plans et l'aspect un peu figé de Renée Falconetti, en réalité âgée de 30 ans et ça se voit un peu tout de même, entre roulement des yeux, contrition et pleurs. De plus il ne se passe pas grand chose et je ne m'extasie pas devant une foule plus ou moins compacte qui subit la violence de la soldatesque. Par contre le fait que Dreyer ait étudié le sujet au point de nous restituer de façon relativement fidèle ce procès et certaines dimensions qu'il réussit à y instiller est plutôt appréciable. C'est un défilé parmi les juges de niveau d'hypocrisie et d'attitudes révélatrices variées à tel point que l'on peut voir qu'ils sont plus ou moins démonisés (sous l'influence plus ou moins directe de démons) bien que ce soient bien sûr des acteurs. Mais la réalité est là et cela fait un parallèle avec l'attitude de Jeanne où le doute ne va s'insinuer que par lassitude du harcèlement qui facilite une peur incontrôlée de la mort. Certaines des questions posées par les "inquisiteurs" renvoient à une attitude du diable qui chercherait à puiser des secrets de Dieu sachant qu'il a vraiment devant lui une "sainte". Il y a aussi peut être non intentionnellement une forte critique du légalisme catholique qui sert à chercher à piéger Jeanne dans ces quelques réponses (un peu à la façon de la torture dans 1984, utiliser ses plus grandes peurs). Il n'y a pas de vrai parallèle avec la passion du Christ (le titre est un peu trompeur) hormis l'intention du diable indiqué ci-dessus mais avec un procès et un martyre et c'est cela qui est filmé par le détail dans ce film. En fait le tout est un peu édulcoré car on ne voit principalement que des expressions de visage, privilégiant certains effets d'intention. Et au final le film s'il est un bon reflet du procès réel ne s'en approche pas tant que cela par manque de réalisme car usant trop d'effets "artistiques" ce pour lequel il est plébiscité.
    Spiriel
    Spiriel

    29 abonnés 318 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 10 novembre 2008
    Contrairement à Bresson, Dreyer dégage à merveille les enjeux capitaux du procès de JdA. L'intensité de Falconnetti dans son interprétation de la pucelle est insurpassable. Montage nerveux, gros plans et angles de caméra inédits, le film fut une bombe cinématographique, et il est l'un des piliers qu'a transcendé Welles dans son Citizen Kane. Un choc.
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