Avis sur Yes, God, Yes

Petite comédie indé remarquable, apparemment passé totalement inaperçu. Une satire polie, discrète, pudique, bienveillante et amusante, qui dénonce l’hypocrisie du jugement moral de la doctrine religieuse, sans dramatisation complaisante, outrancière ou agressive. Ce n'est pas tant la religion et ses contradictions qui sont critiqué, que ceux qui la pratiquent avec exagération et mauvaise foi, en transgressant ses règles continuellement. C'est frais, intelligent, drôle et sensible. Savamment retenu et faussement scandaleux. Extrêmement mignon sans être pour autant mièvre. Rien à voir avec les rengaines vides et inutilement bavarde, de fiction lycéenne young adult pour millénial sans expérience, que l'on subit depuis une décennie sur les plateformes de streaming, avec redondance sadique et persévérance diabolique. Ici, on ne prend pas le jeune spectateur pour un simple consommateur léthargique, à gaver de poncif soporifique et de voyeurisme soit disant trash. La démarche est beaucoup plus saine, qualitative et subtile que ça. Le fond du discours est certes plutôt classique et mainte fois rebattu. Mais l'écriture futé et machiavélique, a vraiment un message à nous faire passer. Elle se joue du spectateur avec malice, pour éviter tous les dénouements dramatiques d'intrigues habituelles du genre, préférant nous balader gentiment dans de l'inattendu apaisant, réaliste et plaisant. Au premier abord, la mise en scène peut paraitre trop sobre et classique. Mais elle est surtout pleine de finesse, redoutable d’efficacité et de précision, totalement maitrisé de main de maitre dans ses intentions. Magnifié avec humour, style, gout et pertinence. Et sans recourir au moindre artifice prétentieux, tape à l’œil et superflue. Ici, pas d’esbroufe technique. Tout est dans l'écriture, le découpage narratif, la direction d'acteur et le jeu d'expression faciale hypnotique de Nathalie Dyer. Une actrice qui parait tellement plus épanouie que dans Stranger Thing, et qui porte admirablement bien le film sur ses frêles épaules. Un film vu entièrement à travers le ressentie de son personnage, qui en fait donc une œuvre résolument féminine, sans être le moins du monde un pamphlet féministe et va-t-en-guerre. Bref, ce film modeste et bien foutu, est charmant, agréable et fait beaucoup de bien. Et j'aime à croire qu'il apporte son petit lot de matière intéressante, à un important débat de civilisation globale. Il y a vraiment du talent dans Yes God Yes. Alors quand je vois un peu partout, les moyennes de notations plutôt basses, je me dis qu'il y a des consultations chez l’ophtalmologue qui se perdent. Et enfin, si vous avez envie de voir Yes God Yes, et que vous n'avez lu que le pitch sans voir le trailer, ne le faite pas. Il en montre un peu trop à mon gout, et fini par baliser vos attentes, tout le long du visionnage. Et ça c'est plutôt dommage. 3.5/5

Pour son deuxième long-métrage, Karen Maine adapte son propre court-métrage sorti en 2017 dans lequel on retrouvait déjà Natalia Dyer dans le rôle d'Alice. C'est la deuxième fois que la réalisatrice fait ça après "Obvious Child" qui était adapté de son premier projet court. "Yes, God, Yes" est un film sur l'éveil sexuel d'une adolescente qui a grandi dans un milieu religieux. Après avoir discuté avec quelqu'un, de toute évidence plus mature qu'elle, sur internet, Alice se pose des questions sur la sexualité. Il faut savoir que le film se déroule au début des années 2000 et qu'Alice a reçu une éducation religieuse et qu'elle va dans un lycée catholique, donc elle n'a personne vers qui se tourner et elle ne peut pas vraiment trouver des informations à gauche et à droite comme aujourd'hui. Le film est un peu niais, beaucoup même, mais c'est aussi ce qui le rend amusant par moment. La réalisatrice fait passer le message qu'il n'y a rien de grave dans le fait d'expérimenter des choses pour découvrir son corps et ses envies. D'ailleurs, elle en profite pour tacler un peu ce milieu hypocrite (celui du film pas en général) avec des gens qui lui reprochent des choses, mais qui font pire derrière. Ce n'est pas contre la religion, mais contre les hypocrites. Le film n'apporte pas une grande valeur ajoutée au court-métrage. Karen Maine essaie d'en dire plus, mais le propos tourne en rond. Ce qui est dommage, c'est que l'aspect comédie du film soit si délaissé. Si le thème avait été abordé avec plus d'humour, le film aurait été bien plus efficace. Là, c'est correct, mais sans plus.

Osé et franc, ce film tire à boulets rouges sur les hypocrites qui n'ont de cesse de sermonner les autres sur ce qu'il faut faire ou ne pas faire, sans pour autant appliquer ces préceptes à eux-mêmes. Un discours fonceur et qui fait mouche en présentant cela avec humour et dérision. Un ovni à découvrir.

La religion est une affaire importante aux Etats-Unis. Voir un film comme Yes, God, yes est une chose assez surprenante surtout que nous sommes dans le registre du teen movie. Si d’un point de vue formel, Karen Maine (dont c’est le premier long métrage et qui adapte ici en version longue son court-métrage portant le même titre) offre un film extrêmement classique, c’est au niveau du propos que le film devient original. La réalisatrice y dénonce sur un ton assez léger l’hypocrisie du milieu religieux (ici catholique) dans le pays de l’Oncle Sam, ce qui fait qu’on peut, en tant que français, penser un peu au Tartuffe de Molière. Sans être un grand film, Yes, God, yes est ainsi assez rafraichissant par son discours à l’opposé de teen movies réactionnaires comme Twilight ou After.

Pas grand chose à dire ici, le film se regarde comme on mange un paquet de chips, plaisir un peu coupable mais qui cale bien.
Dénonciateur subtil d'un système moyenâgeux et hypocrite de la religion catholique aux EU, dans certains états, la réalisatrice réussit à intéresser le spectateur avec un sujet pas facile.
La durée est parfaite pour cette tranche de vie d'une lycéenne qui découvre sa sexualité, mais qui se restreint à cause de sa religion.
Souvent édifiant, mais filmé de manière à ce que le spectateur ait un petit sourire, le message passe bien.
Le casting est bon, quelques têtes "connues", Natalia Dyer est parfaite pour le rôle de cette fille candide.
Un bon petit moment.

Excellente comédie, qui ne se prends jamais vraiment au sérieux, sur ce passage si difficile qu'est l'adolescence, surtout quand on grandit dans un milieu ultra-religieux (et sur cet aspect précis, il n'y a aucune exagération, je vous promet que dans certains collèges, surtout aux États-Unis mais ailleurs aussi, c'est vraiment la doctrine qui y est enseignée et la discipline qui y est appliquée). Ici on est très très loin des blockbusters, le ton est intimiste et montre juste le cheminement intérieur et les questionnements (légitimes) du personnage.

Bravo pour le choix de la jeune actrice principale, Natalia Dyer ! Avec ses grands yeux ouverts sur le monde, elle est juste parfaite pour ce rôle attachant (à regarder en VO sous-titrée de préférence, pour vraiment apprécier l'ambiance, les accents et le jeu des acteurs).

Une jeune fille chrétienne découvre la libido. Le film est quasiment un documentaire sur une communauté chrétienne américaine. On y voit l'enseignement scolaire et la vie quotidienne des lycéens. On s'attache à l'héroine qui est honnête et sincère. Le stage d'une semaine en retraite est le moment décisif ou les convictions sont malmenées. Un bon film à découvrir.

Natalia Dyer était parfaitement bien castée pour le rôle principal. Le scénario est malheureusement plausible chez les grenouilles de bénitier qui pullulent dans les petites bourgades américaines où il est enseigné aux habitants d'avoir honte de leurs pulsions sexuelles. Édifiant.

Karen Maine adapte en version longue son court-métrage éponyme de 2017 et passe d’un format de 11 à 77min. On y retrouve dans le rôle principal Natalia Dyer (Nancy Wheeler dans la série TV Stranger Things), seule rescapée du film original.

Le film raconte les premiers émois sexuels et amoureux d’une jeune séminariste au début des années 2000, qui décide de participer à une retraite spirituelle pour tenter de se réconcilier avec Jésus. Culpabilisant de s’être masturbée lors d’un banal tchat sur internet, alors qu’au même moment, une rumeur circule à son propos et d’un rapport qu’elle aurait eu avec l’un de ses camarades (accusée de lui avoir "bouffé l'ognon").

Naïve et inexpérimentée, Alice sait que toute activité sexuelle doit avoir comme but la procréation, comme on la lui inculque dans son lycée catholique (un brillant lavage de cerveau). Elle qui pensait renouer avec Jésus lors de cette retraite, elle va finalement prendre un tout autre chemin lorsqu’elle fera la rencontre de Chris, un conseillé spirituel.

Karen Maine dresse un portrait touchant de cette jeune femme en pleine découverte de sa sexualité. Rares sont les teen-movie ayant un tel regard féminin, d’autant plus que le film évite les clichés inhérents au genre, exit donc les blagues en-dessous de la ceinture (ou presque), c’est attendrissant et surtout, cela a le mérite de changer des habituels comédies centrées sur les adolescents.

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Agréable premier film dans le genre teen movie god bless america. Même si le film manque un peu de profondeur et d'humour il reste cependant plaisant. Bonne prestation de Natalia Dyer. Boulevardducinema.com

Film un brin décevant vu son potentiel ! Les acteurs jouent bien, l'ambiance & les dialogues sont réalistes et plus d'une fois, on valse entre émotion & rires tant la naïveté de la jeune fille est amusante mais par contre il ne se passe pas grand chose et le film finit par en pâtir !! Dommage car malgré tout on passe un bon moment... ça rendrait presque nostalgique de l'adolescence... presque !

Dans un établissement où la chasteté est une valeur cardinale une lycéenne est victime d'une rumeur malveillante concernant sa pureté puis est plus ou moins contrainte de participer à une retraite dans un camp catholique afin de laver ses péchés. Teen comédie indé, courte, légère et un peu trop inoffensive sur la morale religieuse américaine, ses intentions et sa réalité où les donneurs de leçon sont les premiers à succomber aux plaisirs charnels.

Vous connaissez ces comédies où rétrospectivement toutes les parties les plus drôles sont montrées (c'est-à-dire gâtées) dans la bande annonce. Oui des parties très peu drôles du film comme si elles étaient hilarantes quand on les voit. Et c'est mon plus gros reproche ici car ce n'est pas du tout une comédie. Il peut y avoir un ou deux moments drôles mais je suis arrivé dans le film en m'attendant à quelque chose de similaire à Saved!. Et puis j'ai passé tout le film à ne pas rire et à être contrarié à chaque occasion perdue pour un grand moment de rire. Je ne peux que deviner que le scénariste ou l'éditeur n'avait pas du tout l'intention de faire de ce film une comédie. C'est comme une sorte de drame de passage à l'âge adulte c'est peut-être un film décent mais comme je m'attendais à une comédie j'ai juste passé tout le film à me sentir très insatisfait. Même en tant que drame le rythme est très lent à un moment donné et j'ai dû vérifier jusqu'à quel point j'étais dans le film. Il y a un bon jeu d'acteurs mais à moins que vous ne sentiez que cette histoire vous parle personnellement passez votre tour...

Le film dénonce avec humour l'absurdité et l'hypocrisie du milieu catholique américain. J'ai passé un bon moment à regarder ce film

Film pas du tout passionnant. À la fin du film on ne connait pas encore le message que le réalisateur voulais passer au spectateur.