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    Yesterday
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    tisma
    tisma

    298 abonnés 2 006 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 juillet 2019
    Yesterday est une très bonne surprise, alors que le monde du cinéma surfe sur le succés de Biopic de grandes stars, on se retrouve avec une petite pépite qui rend humblement hommage au Beatles. De l'émotion, des sentiments, des beaux moments de tendresse et de très bonnes vannes et moments comiques. On passe un succulent moment devant ce film qui en plus de rendre hommage aux Beatles véhicule quelques messages!
    patosud26
    patosud26

    109 abonnés 240 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 juillet 2019
    Un peu comme la musique des Beatles, le film est jubilatoire. D'abord, l'idée de base est très originale. Les acteurs sont convaincants et attachants. La musique est divine. Et j'aime aussi la morale, qui dans notre monde cruel, peut paraître naïve, mais fait vraiment du bien. On peut s'interroger, sur nos choix et sur leurs répercussions. Que ce serait-il passé si nous en avions fait d'autres. Une réponse arrive avec la morale, donc à la fin du film, donc chut, car on ne s'y attend pas. Quelques surprises donc qui donnent à l'ensemble toute sa saveur. Ca fait plaisir, après Queen, Elton John, de voir un film sur les Beatles. On passe, un excellent moment !
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 9 août 2019
    Alors oui – c’est vrai – parfois je râle peut-être un peu trop. Et parmi ces cibles qui ces derniers temps ont pu recevoir les saintes foudres de mon légitime courroux se trouvent tous ces films qui – derrière un prétexte de biopic – se réduisent souvent qu’à de vastes clips promotionnels pour la ressortie d’un album collector. Alors oui, je râle parce que je trouve ça facile. Je râle parce que la plupart du temps je trouve qu’on oublie de faire un film et on se contente juste de passer un album best-of en boucle. Et enfin oui, je râle parce qu’à chaque fois j’ai eu l’impression qu’il y avait mieux à faire, ne serait-ce que pour rendre hommages aux stars qu’on cherchait à mettre en avant… Alors après, c’est vrai que je peux encore bien entendre que des « Bohemian Rhapsody » ou autres « Rocketman » ne sont pas si désagréables que ça à regarder, mais franchement, maintenant qu’on a ce « Yesterday » sous la main, prenons la peine de comparer un peu les démarches et observons ce qu’on est capable de faire quand deux gars prennent VRAIMENT la peine de rendre hommage aux œuvres musicales qu’ils entendent mettre sur un piédestal. Parce qu’oui, « Yesterday » ce n’est pas seulement ce pitch assez marrant que la bande-annonce a su fort bien mettre en avant. « Yesterday » c’est aussi une autre façon de découvrir les Beatles et surtout c’est aussi une autre façon d’aborder la question de la création artistique. « Yesterday » c’est déjà ce film qui arrive à te rappeler la force primaire d’une chanson, avec notamment cette scène superbe – au début du film – où Jack chante presque au débotté ce titre éponyme. spoiler: Lui le fait comme celui qui (comme nous) a toujours connu cette chanson. Il lui reconnait sa beauté certes, mais il la fredonne comme une habitude, avec justesse mais sans passion car tout le monde connait « Yesterday ». Mais voilà soudainement que dans cette scène, on se retrouve dans la position de celui ou de celle qui la découvre pour la première fois. Et là, soudain, parce que le film nous invite à nous projeter dans la peau du primo-écoutant, toute la singularité de la chanson ressort. La pureté de la mélodie. La justesse des paroles. D’un seul coup on saisit toute la portée du génie de ces quatre garçons dans le vent que furent les Beatles. Car au fond, comme Jack, ils n’ont qu’une guitare et une voix. Mais avec eux, soudain, les choses deviennent limpides, évidentes, touchantes. Et moi c’est justement ça que j’attends d’un film. J’attends qu’il m’offre autre chose que ce que le seul plaisir que la chanson originale apporte. J’attends qu’il m’offre une approche nouvelle, ce que cette scène fait simplement mais avec brio.
    Et pour le coup, cette scène n’est pour moi qu’un exemple parmi tant d’autres. Car l’air de rien, le simple fait de faire se percuter l’un des répertoires musicaux les plus dingues jamais créés d’un côté et de l’autre un simple quidam qui n’a pas forcément grand-chose à faire valoir, cela permet d’arpenter le rapport d’un auteur à son œuvre totalement autrement. Car en procédant ainsi, toute la lecture prophétique disparaît. On ne regarde plus une destinée s’accomplir, réinterprétant le début au regard de cette fin qu’on connait déjà tous. Non : on voit juste un gars normal – ce que tout auteur est – se demander que faire avec cette œuvre qu’il a en lui. Et l’air de rien ce simple postulat permet d’aborder un paquet d’angles intéressants. La frustration de l’auteur convaincu de la qualité de son œuvre mais qui ne parvient pas à convaincre les autres. La frustration aussi de ne plus savoir trouver les justes paroles afin que l’œuvre soit parfaite. L’idée que de nombreux chefs d’œuvre ont peut-être échappés à l’humanité faute de relais pour les faire connaître. Le sentiment de dépossession de ses œuvres, qu’on accepte de voir lacérées par des producteurs qu’on ne veut pas vexer, de peur de louper la seule possibilité qu’on a de tout livrer au monde entier. Le sentiment de dépossession de soi, aussi, car se consacrer à son art c’est parfois accepter de renier d’autres aspects de son existence. Mais enfin et surtout le sentiment d’imposture. Mérite-t-on vraiment autant d’adulation juste pour quelques chansons ? Et sommes-nous vraiment les auteurs de ce qu’on a produit, au fond ? Peut-on vraiment prétendre qu’on a subi aucune influence lors de notre processus de création ? Mieux encore : est-on vraiment à la hauteur de ce qu’on veut atteindre ; de ce qu’on veut transmettre ? ( spoiler: En cela le personnage d’Ed Sheeran est beaucoup plus intéressant et subtil qu’il n’y parait, notamment dans sa capacité à reconnaître qu’il n’est pas capable d’aller au même niveau que Jack et qu’il va falloir qu’il accepte de ne pas être à la « hauteur ».
    ) Certes, en soi, tout ça n’a rien d’original, mais c’est là et ça permet non seulement à « Yesterday » d’être un film dense, mais surtout d’être un film qui parvient à incarner cette simplicité ; à la rendre sensible, palpable, vibrante… Et sur ce point le talent du duo Boyle / Curtis sait quand même bien mener son office… Enfin, quand je parle de duo, en fait je parle surtout de Richard Curtis car je trouve quand même que l’essentiel de la plus-value de ce film vient de son écriture. Pour le coup on retrouve tous les motifs habituels de l’auteur de « Love Actually » ou de « Il était temps » : l’amour innocent à fleur de peau, la valorisation des instants vrais et simple au dépend du faste et de l’artifice, et surtout cette vision particulièrement bienveillante des gens. D’ailleurs, plus qu’un biopic ou qu’un film sur les Beatles, ce film est avant tout une romance comme Richard Curtis sait les faire. Une histoire d’amour ; pour les gens et / ou pour la musique. Dans ce film tout le monde est reconnaissant pour ce qu’il donne et tout le monde est récompensé dès qu’il sait faire l’effort de donner ( spoiler: …jusqu’à Gavin qui se fait piquer sa meuf mais qui, parce qu’il a été bon prince, sait la « céder » pour récupérer derrière une autre nana toute aussi choupi.
    ) Et pour vous dire : ç’en est à tel point que tous les éléments qui m’ont frustré dans ce « Yesterday » sont au final les mêmes que ceux qui m’ont frustré dans le dernier film de Richard Curtis : « Il était temps ». Il y a d’abord l’excès évident de mièvrerie. Je veux bien que Lily James soit trop choumimi et qu’elle doit rappeler à l’ami Richard les débuts de Keira Knighley dans son « Love Actually », mais au bout d’un moment, il faut tout de même savoir mettre des limites. Surtout qu’à contrario l’ami Himesh Patel n’est quant à lui pas si choumimi que ça, la faute à son personnage qui – certes est volontairement tête à claque au départ – mais qui à la fin devient carrément creepy ( spoiler: Eh ! Super ta prise d’otage à la fin du film, Jack ! Tu filmes la meuf que tu kiffes contre son gré ! Tu créés tout un dispositif de pression de masse lors de ta déclaration d’amour et – pire – tu fais ça alors que la nana est engagée auprès d’un autre gars et que ce gars est SPECTATEUR de ladite scène ! Alors OK, peur-être que pour certains c’est #soromantik mais moi, quelqu’un me fait un coup comme ça, je peux te jurer que je déboule sur la scène et que je lui fous ma main dans la face !
    ) Et puis l’autre frustration concernant l’écriture de ce « Yesterday » vient de cet effet de gâchis que déclenche à chaque fois cette floraison d’idées propre aux films de Richard Curtis. Car à côté des pistes intelligemment traitées il y a toutes celles qui sont à peine ébauchées – qui auraient presque pu mériter qu’on en fasse un autre film – mais qui au final finissent comme des lettres mortes. spoiler: Dans ce « Yesterday », la championne des lettres mortes toute catégorie revient notamment à cette piste concernant l’inspiration des auteurs. A un moment, on voit Jack en baver pour retrouver les paroles de la chanson d’Eleanor Rigby. Il cherche et cherche encore mais il ne se souvient plus des paroles. Il se sent même obligé d’aller sur place pour trouver l’inspiration qui lui permettra de retrouver le sens de cette chanson. Or c’est justement à ce moment là qu’Ellie débarque ; qu’il se rend compte qu’il est amoureux d’elle, que quelque-chose se passe et lui échappe. Et là – bim – tout devient évident. Jack va abandonner Eleanor Rigby et compléter les paroles avec ce qu’il ressent pour Ellie. Et là va dès lors se poser la question : cette chanson nouvelle – si elle devient un carton – qui en devient l’auteur ? Les Beatles ? Jack ? Les deux ? A ce moment là vient la possibilité de questionner les sources mutuelles d’influence, l’idée que la musique est un art collectif d’influence mutuelle et difficile à circonscrire en un seul individu ! …Sauf que non. Jack ne va pas recomposer « Eleanor Rigby ». Richard passe à autre chose. Snif.
    Franchement, ce film sent tellement le Richard Curtis à plein nez qu’on m’aurait dit que c’était lui qui avait réalisé le « Yesterday » que je l’aurais cru sans problème. Parce qu’oui, en définitive, moi je trouve que la patte de Danny Boyle ne se ressent pas trop. Certes il a toujours ce sens du rythme inégalable, notamment dans le montage, dans les moments de suspension, mais aussi dans cette capacité qu’il a parfois à donner provoquer de vrais décharges sensorielles (J spoiler: e pense notamment à ce climax lors du concert final. D’un coup, toutes les lumières de téléphone se rallument, les cris s’enflamment, tout s’embrase très vite, comme pouvait le faire par exemple le jardin botanique dans « Sunshine ». Pour ce genre de petits montages frénétiques, je dois bien avouer que je suis très criant de Boyle.
    ) Le problème c’est qu’il y a aussi des fioritures que je ne comprends pas, notamment ces dutchs angles qui popent un peu n'importe quand et n'importe comment ou bien encore ces noms de lieux ou titres musicaux qui s’incrustent dans le décor d’une manière assez hideuse. Non seulement je ne comprends pas l’esthétique assez hideuse de la chose, mais en plus – à bien y réfléchir – je trouve vraiment que ça n’apporte rien ; seulement de l’information très superficielle et clairement dispensable. Mais bon, l’un dans l’autre je pense que vous l’aurez malgré tout compris : moi ce film je l’ai beaucoup apprécié. Et je l’ai beaucoup apprécié parce que, bien qu’au fond assez simple, il est parvenu à trouver cette petite idée de génie qui lui permet d’être bien plus qu’un simple spot promotionnel pour un énième album collector. D’ailleurs, à bien y réfléchir : n’est-ce justement pas à ça qu’on reconnait les vrais artistes ? Ceux qui, avec peu de choses, sont justement capable de faire quelque-chose qui sort du lot ? …N’est-ce pas Bryan Singer ? Mais bon… Après, ça ne reste que mon point de vue. Donc si vous n’êtes pas d’accord et que vous voulez qu’on en discute, n’hésitez pas et venez me retrouver sur lhommegrenouille.over-blog.com. Parce que le débat, moi j’aime ça… ;-)
    Alain D.
    Alain D.

    600 abonnés 3 295 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 octobre 2019
    Une excellente histoire musicale et fantastique, dirigée de main de maitre par Danny Boyle.
    Le film montre de grandes qualités : une mise en image parfaite, et naturellement une excellente BO (avec aussi Ed Sheeran dans son propre rôle de folk/pop star).
    Le réalisateur Britannique montre au passage le coté business de l'industrie musicale et les relations parfois difficiles entre producteurs, agents et artistes. Il nous offre de belles images de Liverpool, de Los Angeles, et de superbes séquences musicales live.
    Fan inconditionnel du mythique groupe de Liverpool, j'ai adoré réécouter leurs compositions ; je n'ai absolument par regretté l'aspect non biopic du film, même durant l'extraordinaire scène avec Robert Carlyle dans la peau de John Lennon.
    A l'affiche, bien épaulé par la pétillante Lily James, Himesh Patel réalise une superbe prestation d'acteur, de musicien et de chanteur.
    rouyard74
    rouyard74

    40 abonnés 27 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 juin 2019
    L'enfant terrible du cinéma britannique a encore frappé. Après Slumdog Millionaire, Trains potting ou encore La Plage, Danny Boyle signe ici ce qui semble être bien partit pour être le feel good movie de l'été.
    L'idée bien que simpliste est exploité à 100% Les chansons des Beatles semblent avoir été créés pour le film. On y croit à cette appropriation artistique des plus rockn'roll. Une petite touche d humour, une mise en scène extrêmement soigne et des personnages intéressants sans être caricaturaux finissent par sublimer l ensemble.
    RedArrow
    RedArrow

    1 678 abonnés 1 536 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 juillet 2019
    Imaginez un monde où aucune merveilleuse note de "Yesterday", "Hey Jude" ou encore "All you need is love" ne serait jamais parvenue à nos oreilles ? Un monde où leurs créateurs bien connus ne se seraient jamais réunis en 1960 à Liverpool pour devenir un des groupes qui allait à jamais bouleverser les charts du monde entier ? Un monde où le nom "les Beatles" n'évoquerait au mieux qu'un "beetle", un scarabée en anglais ? Avouez que ce monde serait un peu plus triste que celui dans lequel on vit aujourd'hui même si on en n'aurait pas forcément pas conscience...

    Après avoir été renversé par un bus pendant un étrange phénomène, Jack Malik, un gentil loser sur le point d'abandonner ses ambitions musicales faute de succès, se réveille justement dans cette réalité alternée où les noms de Paul McCartney et John Lennon sont inconnus de tous les moteurs de recherche de la Terre. Seul à se souvenir des compositions de ce groupe de génie qui a bercé (et berce) des générations entières, il décide de se les réapproprier pour entamer une carrière de star international...

    Plus qu'une comparaison facile avec le "Jean-Philippe" de Laurent Tuel à cause d'un concept similaire tournant autour d'une vedette incontournable, "Yesterday" est surtout la nouvelle utilisation d'un "what if..." de grande ampleur, la création d'un monde alternatif forcément fascinant par l'absence d'une donne essentielle et commune à toi. Ce qui éloigne d'ailleurs encore un peu plus "Yesterday" de son lointain cousin français, c'est le comportement que va adopter son héros fasse à cette situation extraordinaire. En tant que musicien anglais possédant une riche culture en ce domaine, Jack Malik aime évidemment les Beatles mais le fait de réaliser leur soudaine absence de la mémoire collective va d'abord devenir pour lui une opportunité de s'échapper de sa condition d'artiste raté et d'enfin avoir la reconnaissance qu'il pense mériter à travers leurs morceaux les plus célèbres. Bien entendu, le film va le voir peu à peu tutoyer les sommets avant que le revers de la pièce de son ascension imméritée vienne le frapper de plein fouet pour lui faire reconnaître sa faute. De ce seul point de vue, le déroulement de "Yesterday" est schématiquement très classique, de même que l'histoire d'amour réunissant le héros et sa meilleure amie d'enfance, Ellie, qui n'a jamais cessé d'encourager sa vocation artistique, les rebondissements autour des mauvais timing de leur relation pourront même paraître un peu tirés par les cheveux dans le but d'étirer leur romance sur l'ensemble du parcours de star de Jack. Si l'on s'en tenait simplement à cela, au-delà de son idée de départ géniale, "Yesterday" n'aurait finalement que peu d'arguments pour créer la surprise... Mais c'était bien vite oublier les forces en présence chargés de nous raconter cette renaissance des Beatles par l'intermédiaire d'un employé de grand surface...

    Un nom déjà suffit déjà nous enthousiasmer, celui de Richard Curtis, le pape incontournable de la comédie romantique anglaise ! Avec lui, le scénario de "Yesterday" qui aurait pu très vite se réduire à son seul postulat de départ va révéler tout autant le savoir-faire du maître pour nous rappeler l'essence même d'un feel-good movie qu'un potentiel insoupçonné en termes d'univers.
    Alors, oui, tous les standards bien connus que Curtis a maintes fois utilisés au cours de sa filmographie romantique sont bien là mais, bon sang, le brio avec lesquels ils les utilisent nous font assez vite nous rappeler pourquoi ce maître du genre nous avait tant manqué depuis "Il Était Temps". De la générosité en seconds rôles géniaux (les parents, le meilleur pote dilettant, le collaborateur niais, l'agent cynique et... Ed Sheeran) à cet humour british ravageur en passant par ce souffle romantique capable de nous faire basculer d'une émotion à une autre par un simple échange de son couple, le travail d'orfèvre de Curtis pour nous coller des sourires jusqu'aux oreilles fonctionne du feu de Dieu ! Pour peu que l'on soit déjà fan du travail du bonhomme, c'est un véritable bonheur de retrouver sa patte qualitative en permanence à l'écran. Et, même si, comme on l'a déjà évoqué, l'histoire d'amour centrale au cœur des événements est sans doute un peu trop facilement alambiquée, croyez-nous, elle parviendra forcément à vous emporter avec elle à un moment ou à un autre !
    Ensuite, si vous pensiez que le film allait juste s'arrêter à son idée d'une disparition des Beatles dans les mémoires, vous vous fourriez le doigt dans l'oeil jusqu'à vous transpercer l'arrière du crâne ! Non seulement, Curtis ne va cesser d'explorer les conséquences de cette inexplicable disparition en enrichissant le concept d'une foule d'idées géniales tantôt à vocation humoristique, tantôt dans le but de multiplier les épreuves sur la route d'apprentissage personnel de Jack (le point d'orgue en sera une apparition complètement inattendue et dont on s'amusera à reconnaître l'acteur qui lui prête ses traits) mais il va aussi s'en servir pour poser d'intéressantes interrogations sur le fait de savoir si les chansons des Beatles auraient oui ou non le même retentissement dans notre société actuelle. L'aura des titres fonctionnerait bien sûr, il suffit de voir la brillante séquence autour de l'impact de "Yesterday" sur le groupe d'amis de Jack lorsque ce dernier l'interprète encore innocemment, mais, pour les faire connaître et aimer du public, ce "faussaire de morceaux" va connaître de multiples problèmes à travers le manque de confiance de certains de ses proches sur ses aspirations et une industrie musicale contemporaine toujours plus prompte à marketer un produit pour le plus grand nombre plutôt que de favoriser la création artistique (la scène de la réunion sur l'album et ses références est un régal absolu !).
    Bref, avec Richard Curtis aux manettes du scénario, "Yesterday" se permet de toujours aller au-delà de nos espérances en de multiples points, bien aidé par un Danny Boyle que l'on n'attendait pas forcément ici...

    Ben oui, le réalisateur écossais a toujours eu une filmographie éclectique et une œuvre comme "Slumdog Millionnaire" témoignait déjà (entre autres) d'un véritable talent de conteur en matière de feel-good movie mais le voir s'allier au roi de la romcom anglaise était tout de même une donne assez étonnante au point de nous faire hausser un sourcil de doute... Que nenni ! Boyle répond bien présent et apporte toute son énergie pour répondre et fusionner à celle du script. La complémentarité du tandem Boyle/Curtis apparaît même immédiatement assez logique dans la manière de nous immerger dans ce petit groupe de personnages anglais pas forcément au plus haut de l'échelle sociale mais dont les caractères tout aussi naïfs que drôles leur permettent d'affronter les obstacles sans broncher. Mieux, quand la spirale de gloire fait voler les rêves de Jack dans tous les sens, Boyle emploie tout son talent à nous faire ressentir les étoiles qui animent les yeux du chanteur mais aussi ses peurs devant un monstre qui le dépasse et menace de l'engouffrer avec lui, on sera ainsi placer dans l'esprit du héros le temps de quelques séquences montées en dehors de la réalité et toujours inventives où Jack verra défiler l'énormité de ce succès impossible à gérer. Et, que cela soit en matière d'humour ou de romance, Danny Boyle trouvera toujours le parfait dosage de rythme pour que les différentes tonalités du film restent en osmose jusqu'à son terme. D'ailleurs, pris indépendamment, les hauts et les bas de la relation entre Jack et Ellie seront des espèces de petites merveilles de balancements entre la sobriété des non-dits sentimentaux d'une vie et la fougue romanesque d'un amour prêt à prendre son envol (la soirée de retrouvailles entre ces deux âmes-soeurs sera en elle-même un petit bijou). Si cette composante du film est peut-être la plus faible et attendu, autant dire que le regard de Boyle et le talent de ses acteurs permettent aisément de la transcender pour la porter à un plus haut niveau.

    Car, oui, la dernier ingrédient à la réussite de "Yesterday" est clairement son casting absolument génial. Un peu sorti de nulle part, Himesh Patel est une incroyable révélation, omniprésent dans le long-métrage et aussi à l'aise sur l'ensemble de la palette émotionnelle traversée par son personnage que dans le plaisir contagieux à faire redécouvrir la portée de tubes interplanétaires par son intermédiaire. Avec une Lily James qui crève encore une fois l'écran depuis "Baby Driver", ils forment un couple où, certes, on ne comprend pas trop parfois pourquoi ces deux-là mettent un temps fou à se jeter dans les bras l'un de l'autre mais dont il se dégage une vraie alchimie et une aura romantique somme toute assez irrésistible. Et puis, il y a tous les autres, ces personnages secondaires apportant tous leur contribution au succès de l'entreprise, on citera bien entendu une hilarante Kate McKinnon, son sens comique naturel est ici particulièrement bien exploité (elle fait mouche à chaque fois !), tout comme aussi l'autre révélation en la personne de Joel Fry (vu dans "Game of Thrones") avec son rôle de meilleur pote un brin débile mais ô combien attachant. Ces deux-là et encore beaucoup d'autres seront tous partie prenante de cette vague feel-good que "Yesterday" vous réserve...

    Pour conclure, si vous vous situez (comme l'auteur de ces lignes) dans l'alignement parfait de ces astres que sont Richard Curtis, Danny Boyle, la totalité du casting et l'amour inaltérable des Beatles... ben... on se demande ce que vous faites encore là car il faut absolument que vous couriez voir "Yesterday"! Et puis même les autres d'ailleurs, vous serez peut-être plus enclins à remarquer les quelques défauts du long-métrage mais, au cours de ces deux heures passées dans un monde sans Beatles, il y aura forcément un moment où les sourires émanant de "Yesterday" se répercuteront sur votre visage, on en prend le pari ! Tout comme vous resterez pendant le générique de fin à écouter une énième fois une chanson des Beatles. Comme si c'était la première fois...
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 juillet 2019
    Écrit par Richard Curtis, ce dernier film en date de Danny Boyle est très bon ! Les Beatles disparaissent du jour au lendemain et seul un homme s'en souvient, il va donc profiter de ce fâcheux évènement pour lancer sa carrière musicale qui connait alors un succès fulgurant. Voilà, c'est simple comme bonjour mais il fallait y penser ! J'adore en effet le concept, celui de réécrire l'histoire entre guillemets à partir d'un évènement comme celui-ci, effectivement qui n'en profiterait pas pour s'approprier les chansons qui ont cartonnées d'un groupe dont personne ne se rappelle ? Je n'attendais pas vraiment ce film avec impatience mais j'avoue avoir éprouvé une certaine curiosité envers lui et je n'ai pas été déçu ! Le scénario est très bien écrit mais surtout, le film est très bien vendu. En effet, d'après le synopsis, toute la trame tourne autour de l'usurpation des chansons des Beatles par un looser en gros, et c'est effectivement plus ou moins le cas car c'est le sujet principal, mais personnellement, je vois plus ces évènements-là comme une toile de fond pour raconter une simple histoire d'amour. Bien-sûr, lorsque je dit "simple" ici, ce n'est pas du tout dans un sens négatif, c'est uniquement que c'est une histoire d'amour authentique, sans artifices. Et d'ailleurs, on peut remarquer que l'on retrouve beaucoup cela dans la filmographie du scénariste et notamment si on le compare à "Il était temps" (entre autres) qui racontait également une simple histoire d'amour sous couvert de voyage dans le temps, ce qui était également assez ingénieux. En dehors de cela, nous avons également toute une critique envers le monde de la musique et notamment de ses coulisses dont nous ne connaissons finalement que très peu de choses et le film n'en a pas franchement arrangé l'image, ce qui, je pense, doit être assez proche de la réalité. Le film est également bourré d'humour et de sensibilité, nous retrouvons de toute façon tous les éléments, je dirais, qui font la qualité d'un film anglais. La B.O. est évidemment très bonne et puis nous avons également quelques morceaux d'Ed Sheeran qui viennent agrémenter le tout. En ce qui concerne les acteurs, nous avons de très belles prestations, notamment en ce qui concerne Himesh Patel qui est très bon. "Yesterday" est donc dans l'ensemble un très bon divertissement !
    Pascale D.
    Pascale D.

    3 abonnés 7 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 juillet 2019
    Un film vraiment sympathique, avec quelques moments d'anthologie comique, au-delà de la musique, forcément géniale !
    C'est fleur bleu, ok, c'est assumé, mais on en garde un grand sourire et l'envie de réécouter les Beatles...
    elbandito
    elbandito

    349 abonnés 964 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 juillet 2019
    Portée par la fraicheur et la sincérité de Lily James et Himesh Patel, cette comédie romantique et musicale bien dosée, comme seuls les Anglais savent les concevoir, donne résolument envie de se replonger dans l’œuvre intemporelle des Beatles. Bravo à Danny Boyle pour cette belle idée de départ, à savoir comment serait le monde d’aujourd’hui si les Fab Four n’avaient pas existé ? Aimable participation d’Ed Sheeran et Michael Kiwanuka dans leur propre rôle, et du vieil ami du réalisateur, Robert Carlyle, dans une scène inattendue qui suscite une belle émotion !
    Citrouilleman
    Citrouilleman

    78 abonnés 607 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 juillet 2019
    Une très belle comédie romantico-musicale sur fond de musique des Beatles. C'est drôle, décalé, tendre et frais à la fois. Un très bon film.
    elriad
    elriad

    440 abonnés 1 868 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 septembre 2019
    Scénario brillant et maîtrisé, film drôle et émouvant, acteur solaires, "Yesterday" est une bulle de champagne qui vous rend léger et heureux. Outre le plaisir de réentendre les grands titres du groupe mythique, l'évolution dramaturgique est pleine de surprise et quand le générique de fin commence, on a juste envie de revoir le génial "Across the Universe" , film hommage aux Beatles, sorti en 2017.
    À Crocs D’Écrans
    À Crocs D’Écrans

    190 abonnés 1 030 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 14 juillet 2019
    Yesterday apporte un très agréable vent de fraicheur au cinéma. Très rapidement, on retrouve l’esprit des comédies britanniques, on pense même énormément à coup de foudre à Notting Hill (avec Julia Roberts et Hugh Grant, sorti en 1999, et oui, il y a 20 ans) tant on trouve de similitude. C’est léger, piquant, pince sans rire et très romantique. Le tout sous la musique légendaire des Beatles, que demander de plus ?! Himesh Patel, pour qui c’est son premier long métrage, assure réellement le show, ses réinterprétations de ces chansons cultes passent parfaitement bien ! Lily James est adorable dans son rôle, quand Ed Sheeran est un peu bizarre… mais drôle du coup ! On rit, on est touché, on a envie de chanter la moitié du temps, le scénario est original, c’est bien filmé… Vraiment, on ne trouve pas de quoi se plaindre, c’était vraiment bien, on est ressorti de la salle le sourire aux lèvres et le cœur chantant!
    Uchroniqueur
    Uchroniqueur

    162 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2019
    Un très bon film anglais qui n'est pas sans rappeler le scénario de "Jean-Philippe " (2006). Un film tendre et attachant, qui nous permet de réentendre la belle musique des Beatles. Bien réalisé, les personnages sont bien construits. La seule fausse note est une chanson moche, bien loin de la qualité musicale des Beatles dans laquelle nous étions plongée qui vient se glisser dans une des scènes finale.
    Isabelle E.C.
    Isabelle E.C.

    58 abonnés 304 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 janvier 2020
    Un bon film, une bonne histoire, que serait une société qui n'aurait pas reconnu les Beatles, le coca cola et Harry Potter.
    De belles trouvailles, une belle histoire d'amour et de bonnes chansons.
    CH1218
    CH1218

    207 abonnés 2 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2019
    C’est vrai que le rapprochement avec «Jean-Philippe» est pour nous, francophones, une évidence, mais bon, quand on est un fan des Fab Four, il est difficile de résister à l’appel de ce film hommage. Bien que l’on a connu Danny Boyle plus percutant, cette comédie romantique écrite par Richard Curtis est très sympa même si son dernier quart est un peu cousu de fil blanc. Le choix des chansons est intéressante et s’intègre bien à l’histoire de cet obscur chanteur. C’est léger, il y a de bons sentiments, de l’humour, l’industrie musicale se fait passablement chahuter et le casting sort quelque peu des sentiers battus. « Yesterday » est donc un "feel good movie" qui remplit parfaitement son rôle.
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