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    The Lighthouse
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "The Lighthouse" et de son tournage !

    Festival de Cannes 2019

    Le film est présenté à la Quinzaine des Réalisateurs au Festival de Cannes 2019.

    Un projet repoussé

    Alors qu'il rencontrait des difficultés à monter The WitchRobert Eggers se tourne vers son frère, Max, qui écrit à l’époque une histoire d’épouvante moderne dont l’action se déroule dans un phare. Le réalisateur se concentre alors sur ce huis-clos qu'il estime plus facile à financer. C'est finalement The Witch qui décroche un financement. Le succès de ce premier film, récompensé à Sundance, lui permet de développer de nombreux projets mais c'est vers The Lighthouse qu'il décide de se tourner.

    Une histoire vraie macabre

    Lors de ses recherches sur les phares d'antan, Robert Eggers découvre l’histoire vraie d’une tragédie survenue en 1801. Deux gardiens de phare gallois, tous deux prénommés Thomas, se sont retrouvés coincés dans leur phare pendant une tempête. Lorsque le plus vieux meurt dans un accident, l'autre, devenu fou, est persuadé que tout le monde allait l’accuser. Après des semaines en compagnie du cadavre, il décide de fabriquer un cercueil de fortune qu'il attache aux balustrades à l'extérieur de l'une des fenêtres du phare. Mais le mauvais temps détruit le cercueil, laissant le corps à découvert. Lorsque, plusieurs mois plus tard, un navire parvient à approcher l'île, il repart après avoir vu au loin une silhouette saluant paisiblement l'équipage. Il s'agissait en réalité du corps du gardien décédé. Plus tard, ce dernier et son collègue survivant seront finalement rapatriés.

    Si The Lighthouse ne raconte pas tout à fait la même chose, "cette idée de deux gardiens de phare prénommés Thomas, un jeune et un vieux, m’a semblé un bon début pour une histoire centrée sur deux personnages, sur le thème de l’identité, qui pouvait devenir étrange et jouer sur l’ambiguïté de façon intéressante" raconte Eggers.

    Les influences

    Ancien chef décorateur de théâtre, Robert Eggers soigne les moindres détails de ses films. Il a ainsi créé un lookbook pour préparer le film, c'est-à-dire un cahier d’inspiration qui donne un avant-goût de l’esthétique du film à travers des références littéraires, picturales ou musicales et des documents historiques, notamment des photographies sur la vie des marins en Nouvelle-Angleterre dans les années 1890.

    Parmi ses inspirations, il s'est nourri de la visite d'un ancien phare de Point Cabrillo, bâti en 1909, et des peintures d'Andrew Wyeth, qui a peint les paysages et les habitants des campagnes de la Pennsylvanie et du Maine au début du XXème siècle. Les oeuvres de peintres symbolistes comme Arnold Böcklin ou Jean Delville l'ont aussi influencé dans leur façon d'aborder des sujets allégoriques ou mythiques.

    Côté littérature, le réalisateur et son frère Max, co-scénariste du film, se sont plongés dans les oeuvres de Melville et Stevenson, dans des dictionnaires sur l’argot du XIXème siècle ou le vocabulaire de la marine. Pour les monologues, ils se sont penchés sur les écrits de Shakespeare ou de Milton et pour les dialogues plus naturalistes, ils ont puisé dans l'oeuvre de Sarah Orne Jewett, une poétesse et romancière du Maine.

    Les gardiens

    Robert Eggers avait en tête dès le début Robert Pattinson et Willem Dafoe. Les comédiens se sont plongés dans la documentation réunie par le réalisateur sur la vie des marins et des bûcherons à la fin du XIXème siècle, ont appris le dialecte de leurs personnages et se sont laissés pousser la barbe. 

    Dafoe, habitué à faire du théâtre, était à l'aise durant les nombreuses répétitions. Ce n'était pas le cas de son partenaire de jeu, comme le raconte le réalisateur : "C’est un peu la même chose pour le personnage qu’il interprète : il n’est pas à l’aise dans son environnement. Je pense que cette tension a aidé Rob à créer son jeu si intense, cette transformation que l’on voit à l’écran. C’était incroyable de le voir atteindre des abîmes de tourments, pour finalement exploser de rage".

    Construire la phare

    Tous les décors du film ont été construits de A à Z par le chef décorateur Craig Lathrop et son équipe. Un phare grandeur nature a été bâti en plein hiver sur un affleurement de roche volcanique unique au Cap Fourchu, dans la province canadienne de Nouvelle-Écosse. Il s'agit d'une réplique exacte de ceux que l’on pouvait trouver dans le Maine à la fin du XIXème et au début du XXème siècle. Certains intérieurs y ont été filmés, mais la plupart ont été construits sur des plateaux et dans des entrepôts dans la banlieue de Halifax, la capitale de la Nouvelle-Écosse, l'intérieur du phare étant trop exigu pour y manœuvrer une caméra.

    L'image

    Robert Eggers a de nouveau eu recours au directeur de la photographie Jarin Blaschke, avec lequel il avait déjà travaillé sur The Witch. Ce dernier a choisi une pellicule Double X et une image en noir et blanc, ainsi qu'un format en 1.19/1, presque carré, semblable à celui utilisé dans les premiers films parlants, notamment par Fritz Lang et G.W. Pabst. Il s'agissait de mettre en valeur le visage des acteurs et de donner l'impression d'espaces confinés.

    Des costumes taillés sur mesure

    La chef costumière Linda Muir a fait des recherches sur les vêtements que portaient les marins et les bûcherons au tournant du XXème siècle. Pour le personnage de Robert Pattinson, elle s’est inspirée des tenues des bûcherons canadiens, avec des bleus de travail en denim, des vestes matelassées à carreaux et de lourdes bottes de travail. Pour le personnage de Willem Dafoe, elle a créé un uniforme et un pardessus fidèles à ceux que portaient les gardiens à l’époque, ainsi que des sous-vêtements longs inspirés d’un modèle edwardien trouvé sur eBay.

    La corne de brume

    On peut entendre régulièrement dans le film le mugissement d'une corne de brume. Afin d'enregistrer un son fidèle à celui de l'époque, le designer sonore Damian Volpe s’est adressé à J.J. Jamieson, un artisan des îles Shetland en Écosse, qui poste des vidéos sur YouTube sur le fonctionnement et l’entretien des cornes de brume. Sur la base des enregistrements fournis par Jamieson, Volpe a manipulé le son pour créer l'ambiance sonore du film.

    Un tournage difficile

    L'équipe et les acteurs ont dû affronter des conditions climatiques éprouvantes sur le tournage : des températures négatives, du vent et de la pluie. Une véritables tempête a même sévi sur le Cap Fourchu. "C’était dur pour les acteurs. Le rôle de Robert était particulièrement éprouvant physiquement, alors que pour Willem, la difficulté résidait plutôt dans la quantité de dialogues à maîtriser. Mais tous les deux en ont bavé physiquement, comme nous tous d’ailleurs", reconnaît le réalisateur.

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