Mon compte
    Utøya, 22 Juillet
    Note moyenne
    3,6
    441 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Utøya, 22 Juillet ?

    49 critiques spectateurs

    5
    4 critiques
    4
    19 critiques
    3
    19 critiques
    2
    4 critiques
    1
    0 critique
    0
    3 critiques
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    Requiemovies
    Requiemovies

    188 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2018
    Erik Poppe, réalisateur reconnu en Norvège, moins dans nos frontières, un film avec Juliette Binoche, L’Epreuve, s’attaque après quelques années au fait divers le plus meurtrier du 21ème siècle en Norvège, le massacre sur l’ïle d’Utoya le 22 juillet 2011 de 69 jeunes de la Ligue travailliste.
    Un même projet verra le jour courant octobre, réalisé par Paul Greengrass (Jason Bourne, Vol 93) avec un tout autre axe de réalisation. Ici, pas de compromis le choix de Poppe est de réalisé un (faux) long plan séquence, d’une qualité inouïe, afin de rendre immersif son récit tout en questionnant chacun sur son rôle de spectateur et de sa perception. Ici pas de voyeurisme, une immersion caméra épaule pour mettre en scène ce qu’a pu être ce cauchemar. Le résultat est évidemment éprouvant devant la radicalité de sa mise en scène, choc, expérience douloureuse par la simple utilisation d’un design sonore percutant. On ne voit quasiment rien, on reste constamment à proximité d’un groupe puis du personnage principal par la suite. Evitant les pièges de ce que le procédé insuffle, Erik Poppe film l’ensemble avec un réalisme saisissant ; ayant pris soin d’interviewer les rescapés de cette journée noire. Jouant avec le terrain d’une île dont il est impossible de s’extirper, l’expérience prend aux tripes sans pour autant éviter quelques longueurs ; les défauts de ses qualités en somme. Les moments d’attente, de planque, de caches, sont nécessaires mais ne s’inscrivent évidemment pas dans le cadre d’un rythme de récit usuel, ce qui était justement nécessaire.
    Aucun voyeurisme gratuit, on ne verra quasiment jamais d’hémoglobine ou de corps meurtris, et tout se jouera principalement sur le montage son. L’idée ici n’est pas d’être réaliste, l’héroïne et ce qu’elle vit est pure fiction, mais plutôt de s’inspirer des faits réels, comme précisé dans le film, ne voulant jamais jouer sur l’ambiguïté.
    L’idée de Koppe est de provoquer un choc radical tout en respectant la mémoire des victimes afin d’éveiller les consciences sur ce qui aurait pu être évité et la nuisance de l’extrême droite très vive en Europe notamment, ces dernières années. Leçon politique sur fond de moral affective et émotionnel Utoya, 22 juillet est une claque en soit, une expérience de cinéma comme rarement on en a vu (tout juste se rapproche-t-il d’Elephant de Gus Van Sant). On pourra reprocher une fin qu’on sentait venir, un peu facile pour marquer encore plus le coup, mais le tout est tellement immersif que le ressenti se dissout ailleurs.
    A la fin l’électrochoc est là, l’impact puissant, laisse le spectateur cloué dans son fauteuil, en train de réfléchir à la portée réflective de cette petite heure trente écoulée devant lui. Eprouvant mais respectueux des personnes ayant vécues le drame, tout en dénonçant avec force et intelligence les idéologies à contrecourant de toutes portées humanistes. Une expérience en salle, cinématographique et interrogative sur de multiples points. requiemovies.over-blog.com
    Yves G.
    Yves G.

    1 317 abonnés 3 316 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Le 22 juillet 2011, Anders Breivik, un fanatique d'extrême droite, commet un double attentat. Il fait d'abord exploser une bombe dans le centre d'Oslo, puis se rend sur l'île d'Utøya où se tient l'université d'été des jeunes socialistes. Lourdement armé, il assassine de sang froid les jeunes qu'il traque dans l'île minuscule. La tuerie dure soixante douze minutes jusqu'à l'intervention des forces de l'ordre.

    Peut-on filmer Utøya (ou le Bataclan ? ou Charlie Hebdo ? ou Nice ?) ? Certains se le demandent pointant du doigt le voyeurisme sinon le sensationnalisme dont les films prenant ces tueries pour sujet seraient inévitablement lestés. La réponse est moins éthique que cinématographique : tout est question de point de vue et de distance. Il n'y a aucune raison d'interdire au cinéma certains sujets a priori.

    Passons à la question suivante. Comment filmer Utøya (ou le Bataclan ? ou Charlie Hebdo ? ou Nice ?) ? Plusieurs points de vue sont concevables.Quand Oliver Stone filme le 11-septembre, il choisit de suivre une escouade de sapeurs pompiers dans les tours en feu. Martin Guigui dans 9/11 s'attache lui à cinq personnes bloquées dans un ascenseur du World Trade Center. Pour raconter une catastrophe aérienne, l'amerrissage sur la Hudson River du vol 1549, Clint Eastwood se concentre sur le capitaine de l'avion Chesley "Sully" Sullenberger.

    Pour la tuerie de Utøya plusieurs angles d'attaque étaient imaginables. On aurait pu se glisser dans le peau de Breivik, décrire son enfance, ses délires idéologiques, la préparation minutieuse de l'attentat, son exécution méthodique. On aurait pu au contraire éclater les perspectives : un film chorale filmant les mêmes scènes de plusieurs points de vue (celui de l'assassin, celui des jeunes pourchassés, celui d'un parent ou d'un ami au bout du téléphone portable, celui des vacanciers sur la rive inquiétés par les détonations venues de l'île toute proche, etc.

    On ne connaît pas celui de Paul Greengras qui vient de sortir sur Netflix (soupirs) Un 22 juillet. Le réalisateur américain semble se faire une spécialité de ces événements puisqu'il a déjà consacré deux films, aussi remarquables l'un que l'autre, le premier aux affrontements de 1972 à (London)Derry Bloody Sunday, le second aux attentats du 11 septembre, Vol 93.

    Le Norvégien Erik Poppe adopte un point de vue radical. Il tourne une seule scène, en temps réel, le temps exact de la tuerie. Le plan séquence est d'une virtuosité impressionnante et permet immédiatement à Utøya , 22 Juillet de prendre rang parmi des films aussi célèbres que La Soif du mal, La Corde, Les Fils de l'homme ou Snake Eyes.

    Mais ce plan-séquence n'est pas que de l'épate, de la poudre aux yeux. Il a un sens : nous faire ressentir, dans la durée et de l'intérieur, ce qu'ont éprouvé les jeunes. Au départ, pendant quelques minutes, on les voit discuter de l'attentat dont ils viennent d'apprendre la nouvelle dans le centre d'Oslo. Ils sont inquiets pour leurs proches restés en ville, mais n'ont aucune raison de s'inquiéter pour eux-mêmes. Puis des bruits se font entendre. Pétards ? détonations ? L'inquiétude se mue en terreur. Les jeunes courent dans tous les sens, cherchent un refuge, qui dans une tente, qui dans une souche d'arbre. La police, monopolisée par la gestion de l'attentat d'Oslo, est injoignable. Y a-t-il un tireur ? ou plusieurs ? Nous le savons ; mais les jeunes, eux, ne le savent pas.

    Le procédé est d'une redoutable efficacité. Ils nous prend à la gorge, nous interpelle : qu'aurais je fait ? où serais-je allé me cacher ? Aurais-je porté secours à mon voisin au risque de ma vie ? La caméra choisit de s'attacher aux pas de Aya, une jeune fille passionnée de politique, effondrée d'avoir perdu la trace de sa petite sœur dans la bousculade. Cette héroïsation ne va pas de soi. Un autre parti aurait été de passer d'un jeune à l'autre. Mais elle nous permet de mettre un - beau - visage sur les victimes d'Utøya.
    dominique P.
    dominique P.

    792 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2018
    J'ai tenu à voir ce film qui est absolument remarquable et éprouvant.
    Le film a été réalisé en un seul plan séquence et l'actrice principale est parfaite.
    elbandito
    elbandito

    319 abonnés 945 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 mars 2019
    Erik Poppe nous fait vivre cet effroyable 22 Juillet 2011 dans un plan séquence particulièrement éprouvant qui nous permet de mettre un doux visage sue ces adolescent assassinés, tout en soulevant des questions politiques de la montée inquiétante de l’ultranationalisme en Europe ou ailleurs. Voir également sur Netflix "Un 22 Juillet", film plus complet et minutieusement documenté sur ces évènements tragiques.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 198 abonnés 4 008 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 décembre 2018
    Si on connait un peu la filmographie d’Erik Poppe, on peut encore s’attendre à découvrir une œuvre bouleversante et pleine de vérités. « Utoya, 22 juillet » retrace les attaques terroristes qui sont survenues en Norvège. Le 22 juillet 2011, Anders Behring Breivik, un terroriste d’extrême droite pose une bombe à Oslo. Il se rend ensuite sur l’île d’Utoya où est réunie plus d’une centaine de jeunes pour un camp d’été. Se faisant passer pour un policier, il tue 69 personnes et en blesse 33. Pendant 1h33 nous suivons le point de vue d’une adolescente qui ne comprend rien à ce qui se passe mais qui va devoir faire des choix quant au fait de se cacher, fuir, aider les autres et retrouver sa sœur. « Utoya, 22 juillet » ne raconte donc pas les faits, mais place son spectateur au cœur du drame pour lui faire vivre ce que les victimes pouvaient ressentir. Le long-métrage d’Erik Poppe est alors un haletant survival movie qui gagne en tension grâce à son fond de réalisme. Côté documentaire, nous resterons sur notre faim.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    virnoni
    virnoni

    93 abonnés 578 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 décembre 2018
    Film très difficile. On sait ce que l'on va voir mais il est complexe d'assister à une telle folie sans se demander l'objectif du réalisateur (comme du spectateur !)? Témoignage ? Voyeurisme ? Dénonciation du mal ? Le film surprend par son approche viscérale, avec une seule vision et des plans serrés qui ne montrent rien du carnage et de la violence. Elle est bien présente mais uniquement dans les yeux et le souffle de peur de cette jeune fille qui veut survivre. Car c'est un vrai survival, où tout et rien ne se passe, juste une réalité de 72 minutes que tous ces jeunes ont vécu et doivent encore revivre en boucle.
    C'est donc brutal et sans appel. Le tueur se rappelle au spectateur par les coups de fusil, monstrueux de force et de détermination. Ce qui est intéressant c'est le parcours chez cette jeune, sa soeur, le jeune homme qu'elle rencontre au début...Ce que l'horreur réveille ou non chez eux, entre curage, lâcheté, paradoxes, lucidité, folie.
    Je ne m'attendais donc pas à une telle version. Pour moi, il me manque la suite, l'avant, le pourquoi (on va dire). C'est donc une vision trop intense et brute pour moi qui ne m'a pas non pas intéressée, mais convaincue dans sa démarche et son sens.
    La fin laisse KO. Le monde ne tourne décidément pas rond. Hommage aux victimes du terrorisme.
    Padami N.
    Padami N.

    59 abonnés 514 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 décembre 2018
    le film est une réussite technique , un plan séquence et donc actions se déroule en temps réel.l' actrice n'en fait pas des tonnes, pas de politique sur les sentiments, peur, pensée de ces jeunes pris pour cible sans savoir pourquoi,.
    poignant sans être larmoyants
    traversay1
    traversay1

    3 158 abonnés 4 638 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 12 décembre 2018
    Pour raconter la sanglante journée du 22 juillet 2011, sur l'île d'Utoya, le cinéaste norvégien Erik Poppe a choisi le genre immersif avec un long plan-séquence de 72 minutes, soit l'exacte durée de la fusillade qui fit 69 morts et de nombreux blessés. La caméra suit en continu une jeune fille au milieu de cette terreur aveugle qui fauche des vies au hasard. Si le personnage est fictif, ce qui est montré est évidemment nourri de tous les témoignages recueillis après les événements. Le film est d'autant plus réaliste qu'il est réalisé par un ancien reporter de guerre pour qui les situations extrêmes n'ont pas de secret. Utoya, 22 juillet est un véritable film d'horreur et il est indéniable que son efficacité est redoutable suscitant une peur constante. Maintenant, se pose la véritable question : en quoi une telle tragédie, si proche dans le temps, devait-elle devenir un spectacle que l'on jugera d'après la tension ressentie ? S'agit-il de rendre hommage aux victimes de cet aveuglement terroriste ou aider à faire le deuil ou encore montrer pour ne jamais oublier ? La réponse n'est pas évidente et elle appartient d'abord aux norvégiens qui ont vécu de près ce drame national. Bien qu'il faille se garder de tout parallèle, la manière du film est proche de celle utilisée par Le fils de Saul. Chaque spectateur ressentira à sa façon une telle expérience, assez traumatisante. On peut aussi choisir de lui préférer le registre du documentaire ou une autre vision des faits, plus large et en intégrant le procès qui suivit, comme celle du film de Paul Greengrass réalisé pour Netflix.
    Ufuk K
    Ufuk K

    472 abonnés 1 408 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 décembre 2018
    " utoya, 22 juillet " est un thriller dramatique effroyable tire de la véritable histoire du pire attentat sur le sol norvégien. En effet l'histoire revient sur la tuerie de masse de 69 étudiants par Anders Behring Brevik, le récit réalisé en stop motion installe le malaise par moments qui s'avère anxiogène et bouleversant dommage que le rythme ralentit parfois et que le film soit trop répétitif dans sa forme.
    Stéphane J.
    Stéphane J.

    15 abonnés 140 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 décembre 2018
    Je voulais voir ce film, pas forcément pour son thème peu réjouissant, mais j'étais surtout curieux de voir comment Erik Poppe avait choisi de le filmer. Je n'ai pas été déçu par son choix artistique – celui d'un immense plan-séquence qui suit le personnage de Kaja tout au long de ces longues minutes. Une prouesse à la fois technique et artistique de la part des comédiens, sidérants de réalisme. On peut pratiquement sentir l'odeur de la boue et la moiteur de la forêt tant on est proche d'eux. J'ai également apprécié que soit éclipsé tout voyeurisme outrancier ; au contraire, il y a de la pudeur dans les images difficiles. spoiler: On ne fait qu'effleurer les corps ensanglantés, on ne s'y attarde pas de façon racoleuse.
    En résumé, on est un peu entre fiction et documentaire, cette narration étant fictive mais basée sur de nombreux témoignages de rescapés. Je vous le recommande, sauf si vous êtes sensible, le réalisme étant criant. On pense à Elephant de Gus Van Sant (façon de filmer ses personnages, âges des victimes, etc.) mais la grande différence tient au fait qu'ici on ne suit que Kaja.
    Stephan M.
    Stephan M.

    37 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 décembre 2018
    C'est un film bien réalisé et qui nous plonge au plus prêt d'une attaque terroriste, sur ce sujet c'est ce que j'ai vu de plus réaliste et l'on se pose la question, comment aurions nous réagis dans ce type de situation ?
    Les jeunes acteurs sont parfait, la réalisation a essayé d'être au plus proche de la réalité sans tomber dans le sensationnalisme.
    Il n'y a qu'une chose qui me dérange dans ce film, c'est dans les textes explicatifs à la fin du film qui fait un amalgame scandaleux entre l'acte terroriste qui est au centre du sujet du film et la progression électoral des partis politiques protectionnistes et souverainistes.
    Il est possible d'être en désaccord politique avec les euro-septiques comme Salvini, Orban, Marine Le Pen ect... mais c'est odieux de faire un parallèle, un argument politique avec ce drame.
    Donc bon film sur un sujet grave, mais qui fini par une propagande malsaine qui est nuisible pour son réalisateur et le film lui même.
    dejihem
    dejihem

    121 abonnés 660 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 16 décembre 2018
    De manière générale les documentaires issus de faits de terrorisme sont faits d’une façon à avoir un certain recul. Le réalisateur a choisi de montrer les faits bruts, en direct, de façon parcellaire, avec les sentiments des victimes.
    Et surtout, dans quelle position le spectateur doit se trouver ? Voyeur, complaisant, effaré, effrayé ?
    Une telle immersion après sept ans et vu d’un autre pays, ce n’est pas évident. En refusant ainsi le recul, le réalisateur s’empêche d’analyser les faits de façon politique, sociologique et comportementale (excepté la montée des populismes d’extrême droite et des nationalismes durs).
    Benito G
    Benito G

    599 abonnés 3 159 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 13 décembre 2018
    Un drame malheureusement issu de fait réel nous livre un film en temps réel (un peu comme 22 juillet sur Netflix) et reconstitue l'attaque du point de vue des victimes. Malheureusement les choses avancés par le réalisateur ne tient pas trop la route, mais on fait abstraction de cela sans trop de problème. LE divertissement étant tout de même présent. Certains le trouveront sans doute "vide", car aucun argument ni de questionnement alors que je pense que le réalisateur avait certains conviction par rapport au drame mais n'en évoque pas auprès du public. On a l'impression que le réalisateur réalise comme une sorte de fantasme, mais oublie pas mal de point (mais le film aurait trainé sur encore de nombreuses minutes). LE film n'est pas raté et sans que sa mise en scène ne soit vraiment convaincante. On ressort de la salle, avec de nombreux questionnements et l'empathie ne se fait pas autant sentir que cela aurait du être (là encore, la faute au réalisateur). Bref, un film pas spécialement convaincant mais se laissant regarder. Nous faisant parfois penser au autre film du même "style", mais qui percuter, comme ils prenaient le public en otage. Mais ici ce n'est pas trop le cas ; alors que l'on ait tout de même du coté des victimes. Un film qui pour ma part n'est donc pas spécialement abouti ou bien exploité (Les cinémas l'ont peut être compris, l'entrainant dans une faible distribution). A vous de voir
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 293 abonnés 7 259 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 janvier 2021
    Le 22 juillet 2011, la Norvège est frappée par deux attentats. Une bombe explose à Regjeringskvartalet, le quartier des ministères à Oslo, deux heures plus tard, un massacre est perpétré dans un camp d’été de jeunes travaillistes (où sont réunis environs 500 personnes) sur l’île d’Utøya, située à 40km d’Oslo. Le tireur, armé et déguisé en policier, tuera 77 personnes et en blessera 99.

    Le film du cinéaste norvégien Erik Poppe retrace minute par minute (de manière purement fictive par respect pour les victimes, tout en se basant sur des témoignages et des rapports de police), le long calvaire vécu par les victimes, sur l’île d’Utøya, au fur et à mesure de l’avancée du terroriste, sur l’île.

    La particularité du film est qu’il a été réalisé intégralement en un seul plan-séquence, à la manière de Sebastian Schipper, qui avait lui aussi réalisé de la même manière Victoria (2015). L’immersion est saisissante, par le biais du plan-séquence, on se retrouve au cœur du drame et de l’action. 72min durant lesquelles ces jeunes ont baigné dans l’horreur, la peur et l’incompréhension.

    La mise en scène est limpide, sans fausse note et sans artifice. On imagine à que point il a dû être difficile de mettre en scène un pareil film, aussi bien sur le plan technique que sur le plan moral. Filmer l’attentat du point de vue des victimes n’était pas chose aisée et force est de constater que le réalisateur s’en sort avec brio. A noter enfin, que le réalisateur a pris la bonne décision de ne représenter le terroriste (Anders Behring Breivik, 32ans au moment des faits) qu’à travers une silhouette déshumanisée, comme pour mieux laisser de la distance entre lui et nous, afin de ne pas trop lui accorder d’importance, car après tout, le sujet ici ce sont les victimes, pas le bourreau.

    Signalons enfin, l’existence d’un tout autre film traitant de la même catastrophe, sortie seulement sept mois après celui-ci. Un 22 juillet (2018) de Paul Greengrass, une production américano-norvégienne qui revient sur toute l’affaire (de l’acte terroriste en passant par le procès du meurtrier).

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    SebLefr3nch
    SebLefr3nch

    166 abonnés 686 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 décembre 2018
    Evénement qui arriva dans un pays neutre, la Norvège, cet attentat marqua les esprits par la détermination de ses organisateurs, même après leur arrestations qui affirmaient vouloir recommencer. Le film est un seul plan séquence où l'on suit une jeune femme qui tente de retrouver sa soeur tout en essayant d'échapper à la tuerie. La caméra lui colle à la peau et on se sent réellement projeté avec elle dans ce drame. Tous les personnages sont fictifs par respect aux victimes mais on n'arrive à s'identifier à eux et la même question nous trotte dans la tête tout le long du récit "qu'aurai-je fait?". Le film est réussi et très bien orchestré. Même si on reste sur le qui-vive tout au long des 90 min, on en ressort bouleversé.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top