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    Hérédité
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    3,5
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    535 critiques spectateurs

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    videoman29
    videoman29

    208 abonnés 1 809 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 27 août 2019
    « Hérédité » est un film solide, parfaitement réalisé par Ari Aster (totalement inconnu par ailleurs) mais qui souffre de sa bizarrerie et de sa trop grande originalité. Bien que le cinéaste parvienne sans mal à instaurer un climat lourd et angoissant, très recherché dans ce genre de production, le rythme de la narration est tellement lent qu'il m'a totalement décontenancé. Il en va de même pour le scénario qui se révèle d'une rare intelligence mais qui est tellement tordu et difficile à suivre qu'il en devient rédhibitoire. Il en résulte un film sombre et d'une grande violence psychologique qui plaira sans doute aux amateurs de cinéma pur et dur. Moi, je suis totalement passé à côté, sans doute à cause de l'étrangeté du récit. A noter, quand même, l'incroyable performance de l'actrice principale (Toni Collette)... totalement décalée mais qui crève littéralement l'écran, flippante la dame !
    MisterSly
    MisterSly

    30 abonnés 35 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2019
    Un régal ce film, l'ambiance les acteurs la musique, un vrai climat malsain et une aura propre.
    À voir et à revoir, il fait parti de mes coups de cœur dans le genre horreur de ces 10 dernières années.
    Pas un simple screamer à la Annabelle ou autre Chucky... Beaucoup plus intelligent.
    Florent B.
    Florent B.

    54 abonnés 756 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 septembre 2019
    Excellent ! Malgré quelque longueurs ! La réalisation sombre, glauque, offre une ambiance malsaine et pesante. Chaque détail compte, chaque personnage inquiète, le scénario se révèle petit à petit jusqu'à un final surprenant, ( mais qui peut aussi décevoir ), avec comme point fort, une photographie soignée. Une histoire de possession qui m'a franchement scotchée.
    mlight
    mlight

    20 abonnés 355 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mai 2019
    Pour sa première réalisation Ari Aster nous offre un film inclassable, digne à mon sens des films les plus effrayants de la décennie. Ce genre de cinéma sensoriel, qui prend son temps pour nous offrir un contexte, un scénario, des scènes de tension comme on en a rarement.. Toni Collette est simplement parfaite dans son rôle, la réalisation m'a agrippé instantanément, quelques scènes vont probablement sembler grotesque à certains, j'ai rigolé à plusieurs moments, mais jamais dans le sens péjoratif de l'oeuvre, c'est le fait de nous laisser bouche bée bien des fois, comme quand on sursaute à cause d'un mouchoir dans "Jusqu'en Enfer". Les bruits dans ce film m'ont marqué, les acteurs, l'atmosphère, cette sensation de peur, de bizarrerie, de sentiment que le film va toujours vouloir aller plus loin dans la surprise, n'étant même pas réceptif au thème abordé, j'ai pourtant été captivé par ce film. Ça en fait une merveilleuse surprise que je recommande vivement aux amateurs de frissons, à regarder dans le noir et sans bruit.
    François A.
    François A.

    3 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 août 2018
    Un joli navet comme rarement j'en ai vu. Ce film est ni fait ni à faire. Je déconseille très fortement...
    FaRem
    FaRem

    7 548 abonnés 8 893 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 août 2018
    Avec son premier film, Ari Aster propose un film à double sens qui laisse que peu d'indices sur la nature de l'histoire et ce jusqu'à la dernière partie du film. Hérédité : Transmission des caractères génétiques des parents à leurs descendants. C'est justement ce que l'on se demande en regardant le film s'il s'agit de quelque chose de génétique comme une maladie mentale qui a été transmise ou alors quelque chose de plus spirituel... Le réalisateur, qui a fait ses armes avec plusieurs courts-métrages, dont certains remarqués, nous livre un film déconcertant, intrigant et captivant, mais néanmoins pas réellement flippant. Ce que j'ai apprécié, c'est le style très old school avec une superbe mise en scène à la fois sobre et élégante, une ambiance omniprésente qui permet de ne pas décrocher même lorsqu'il y a des longueurs, un habillage sonore absolument fantastique qui participe à créer une atmosphère souvent dérangeante puis l'absence de jump scare ce qui est rare pour un film dit d'horreur et cela fait du bien. Je ne suis pas toujours rentré dans l'ambiance du film et il y a même des scènes qui m'ont fait beaucoup rire alors que ce n'était pas le but comme celle de l'accident de Charlie, mais le réalisateur a le mérite de proposer quelque chose d'unique loin du moule habituel des films d'horreur. La montée en puissance est géniale et cette dernière partie qui n'est pas loin d'être parfaite avec cette descente aux enfers qui devient réellement cauchemardesque. C'est vraiment la touche Ari Aster qui fait la différence, car sinon, le film est très classique dans le fond notamment l'histoire même si cette dernière peut être vu d'un point de vue dramatique ou fantastique. Au-delà de la réalisation, il y a aussi les acteurs qui sont géniaux que ce soit Toni Collette ou la petite Milly Shapiro qui est bluffante et qui pour le coup est la seule qui pouvait vraiment faire peur. Si je juge "Hérédité" comme un film d'horreur, ce n'est pas exceptionnel, car il ne m'a pas fait peur ni mis mal à l'aise, mais malgré tout, c'est un bon film qui prend son temps, mais qui finit par être efficace.
    Acidus
    Acidus

    635 abonnés 3 662 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mars 2022
    "Midsommar", le film suivant d' Ari Aster m'avait bluffé. Je suis donc revenu en arrière avec son premier long, "Hérédité". Claque renouvelée ! Le cinéma d' Ari Aster sort vraiment des sentiers battus dans un genre pourtant sclérosé par des navets. Le réalisateur sait se faire subtil, poser son ambiance sans trop en faire, garder un équilibre entre le développement de ses personnages, de son atmosphère tout en nous balançant une mise en scène extrêmement inspirée. Même ses jumpscares sont efficaces, c'est pour dire ! En plus de cela, le casting ne fait pas défaut avec une Toni Collette incroyable. Un bol d'air frais dans l'horreur et le psychologique.
    zafkiel
    zafkiel

    42 abonnés 885 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 juillet 2023
    Tout au long du film je ne comprenais pas vers quoi on nous dirigeait. Ce n'est que dans les 10 dernières minutes que l'on comprend le véritable scénario, malgré tous les petits indices distillés un peu partout. Etant passionné de démonologie, je ne peux que m'incliner vers ce film qui a eu les c... de parler du sujet évocatoire Paimon sans se camoufler derrière des fausses mythologies ou des faux noms. Chapeau bas au réalisateur et ses images incroyablement prenantes, et je ne parle même pas du jeu d'acteur absolument fabuleux.
    Julien M.
    Julien M.

    15 abonnés 125 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 25 octobre 2020
    Eh bien on m'a vendu ce film comme malaisant... amis en faite pas du tout... On s'ennuie c'est tout. Il ne se passe rien à part quand spoiler: Charlie est tuée par son frère
    . Bref, si vous trouvez ce film malaisant eh bien n'allez pas voir des film comme Esther qui peuvent être bien plus malsain. Bien sûr ce film ne fait pas peut du tout à part un ou deux screamer. Enfin c'est un très mauvais film d'horreur mais sinon le scénario est sympa.
    Cinememories
    Cinememories

    444 abonnés 1 434 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 27 septembre 2022
    Une famille, un drame. Ari Aster réalise un premier coup de théâtre dans l’antre du cinéma d’horreur, l’authentique. L’approche est davantage subtile que frontale, on préfère mise sur une ambiance oppressante et lugubre, contrairement à ce qui nourrit le grand public d’aujourd’hui. C’est dans l’enceinte familiale de la famille Graham que se tiendra toute la terreur, guettant chacun de ses occupants. Le surnaturel frappera évidemment tôt ou tard, mais ce qu’il est important de considérer, c’est essentiellement la démarche adoptée par le réalisateur, qui souhaite intimement lier la réalité et la perception d’une force supérieure.

    La psychologie est au cœur d’une intrigue qui réclame la patience du spectateur, tout en l’invitant à recoller les pièces qui se détachent au fur et à mesure que le petit poucet scénaristique passe par là. Tout se centralise chez la mère (Toni Colette), dont le stress permanent constitue le premier moteur de frissons. Sans elle, il ne peut y avoir de doutes, de remords ou de sensibilité. Et pourtant, une créature inhumaine, digne des plus grandes du 7ème Art, se cache derrière son ombre, derrière sa folie. Elle porte en elle le désir de protection pour sa famille. L’instinct maternel est d’ailleurs rudement mis à l’épreuve, étant donné les circonstances qui divisent peu à peu les Graham. Entre un père quasi déconnecté de la réalité et des problématiques dont il ne souhaite pas porter la responsabilité, l’adolescent rebelle Peter (Alex Wolff) et la cadette isolée Charlie (Milly Shapiro), dont la présence tétanise quelle que soit la manière, il y a matière à développer chacun d’entre eux vers un dilemme qui surpasse la foi humaine.

    Plus puissant encore, le travail de mise en scène séduit par la grâce d’une luminosité qui déstabilise. C’est également grâce aux plans prolongés, discrets, mais toujours à proximité des personnages que l’on se permet de partager les mêmes craintes qu’eux, voir plus encore, ne sachant pas ce qui nous attend derrière la porte des enfers. Ajoutons à cela un tic sonore redondant et crispant, nous rappelant que l’imagination nourrit encore plus le mal du visionnage. La perte de contrôle de la situation familiale est abordée avec sérénité et une logique implacable. Malgré la recherche permanente de se rassurer, en rationalisant les faits, personnes ne peut échapper à une malédiction si elle s’est déjà plantée suffisamment loin.

    Entre un hommage certain à l’horreur et ses valeurs les plus profondes, « Hérédité » (Hereditary) ne dément pas son statut et sort du lot. Le malin appelle à l’ambiguïté et l’humain appelle au pardon. On peut tourner en rond, mais dans le fond, ce qui se développe dans cette œuvre, c’est avant tout un conte maléfique, une prouesse qui reflète les faiblesses de chacun. Impitoyable de bout en bout, l’espoir et l’auteur renaissent, là où la plupart des producteurs saturaient en réalisations sans saveurs et calquées les unes sur les autres. Finalement, la cruauté finit par séduire, car nos exigences demeurent impuissantes et sélectives, tout comme le thème de transmission, qui induit inévitablement des étapes de possessions angoissantes à souhait.
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein
    Ramm-MeinLieberKritiker-Stein

    118 abonnés 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 juillet 2018
    « Hereditary » est un concentré pur, malin et plein de qualités, de ce que les films d'épouvante savaient faire de mieux dans le passé. Non pas des lignées de suites qui ne savent seulement qu'enfiler les jumpscares comme des perles. Mais une histoire morbide qui ne tient debout seulement lorsque le spectateur commence à y réfléchir, une histoire bousculée par une ambiance lourde et délétère (bien trop rare, aujourd'hui). Celle d'une mère, maquettiste, qui, suite à la perte de sa propre mère, est témoin d'évènements étranges au sein de sa maison et dans sa vie de tous les jours. De ce qui est de l'exécution des scènes, le réalisateur Ari Auster (dont c'est le premier film) nous confine dans la paranoïa de son personnage principal (Toni Collette, excellente dans cette figure de mère dévastée, tellement excellente qu'on ne sait guère si cette dernière va devenir folle et quelles en seront les conséquences ensuite), paranoïa causée par bon nombre de situations horrifiques auxquelles le spectateur devra faire face. Du petit claquement de langue reconnaissable entre tous à la porte qui claque, les mécanismes sonores, certes déjà usités, sont utilisés à merveille. Mais c'est au détour d'une fête que le film gagne en intensité : de par une issue scénaristique poignante, le film étend son emprise sur nous, spectateurs, et nous place en tant que témoin de situations, qui peuvent certes parfois paraître exagérées (certaines issues paraissent forcées et moins bien écrites que d'autres), mais qui arrivent toujours à joindre le bon bout d'écriture, plein d'intelligence et de nouveauté, exigé par le scénariste et réalisateur. Tellement de détails deviennent ainsi plus clairs dès lors que le long-métrage se termine, signe que les intrigues dans ce dernier sont rondement menées. Une petite déception du côté du casting en ce qui concerne l'acteur Alex Wolff, qui ne parvient que rarement à être juste ( spoiler: et ce qui est encore plus frappant lorsqu'il se retrouve être le seul survivant de la famille, à la fin du film
    ). Mais "Hérédité", malgré ces quelques fausses notes, reste et restera LE film à ambiance qui aura su manier savoir-faire en ce qui concerne la technique (ces plans du début et ce final !) et le jeu très bon de ses acteurs. Deux choses qui ne s'allient que rarement pour les films d'horreur et/ou d'épouvante de notre époque. Une perle.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 16 juin 2018
    Si ce film de 2h06 (Un format incroyablement long pour un long-métrage de type épouvante/horreur) dénote quelques qualités, notamment dans certains plans que j'ai trouvé réussis, il trouve cependant ses limites dans un scénario à mon sens mal exploité, voire brouillon et inachevé. Et c'est la première grosse critique que j'ai à faire au film : Hérédité, qu'est-ce que ça veut bien raconter ?

    Reprenons depuis le début. Ellen, la grand-mère, décède. Lors de son enterrement, nous apprenons à nous familiariser avec les personnages qui seront les protagonistes de ce huis-clos : Annie Graham, interprétée par Toni Collette, la mère de famille, et son époux Steven (Gabriel Byrne), lesquels ont deux enfants : Peter (Alex Wolff) et la jeune Charly, âgée de tout juste treize ans et interprétée par Milly Shapiro. Si l'ensemble de la famille semble mentalement équilibrée au premier abord, le doute plane assez rapidement sur la santé psychique de Charly, qui semble à la fois avoir des comportements sociaux inadaptés et une fascination spécifique pour la confection de petites poupées en objets recyclés.

    spoiler: Tout le monde semble ne pas ressentir les effets du deuil, hormis Charly qui était visiblement la plus proche de grand-maman Ellen, et Annie qui se rend plusieurs fois dans une réunion de soutien sur le thème de la perte de l'être cher pour cracher sur le tempérament visiblement fêlé de la défunte. Nous apprenons donc au passage qu'en plus de la maladie mentale d'Ellen, son mari ainsi que leur fils sont tous deux morts respectivement de la maniaco-dépression et de la schizophrénie. Un bon bagage psychiatrique en somme. Toute cette partie va représenter un bon quart du film (Je le rappelle, il est trèèèès long pour un film d'horreur), nous informant au passage sans qu'on en ait vraiment quelque chose à faire au moyen d'une conversation téléphonique que la tombe d'Ellen a été vandalisée sans plus d'informations. Après une bonne demi-heure donc, le premier élément "perturbateur" arrive enfin : je vous la fais courte, Peter se rend en voiture à une fête organisée par les élèves de son lycée, il y emmène sa sœur à la demande intransigeante de sa mère, et le drame se produit : alors que sur le chemin du retour, Charly souffre des effets d'une allergie aux noisettes qui l'empêche de respirer et cherche l'air par la vitre de la voiture, Peter fait une embardée sur le côté de la route qui conduit la tête de la malheureuse dans un poteau électrique. Peter rentre chez lui comme si de rien n'était, avec une soeurette qui s'étend désormais du bout des pieds au ras du cou, et il va se coucher, normal quoi.


    spoiler: Une bonne grosse demi-heure va ensuite séparer l'enterrement de la fillette des premiers "vrais" éléments horrifiques du film. Nous rencontrons pendant ce laps de temps Joan, une femme qui fréquente les groupes de soutien d'Annie et avec laquelle elle va se lier d'amitié
    . Au terme d'une heure de film, voilà seulement que le réalisateur décide d'introduire dans le récit le spiritisme et les sciences occultes au moyen de ce personnage secondaire.

    C'est cet élément qui va ensuite servir à Annie de justification à tous les maux qui vont survenir dans la vie de famille. Le bât blesse un peu : pour une scène de spoiler: communication avec l'esprit de Charly
    qui n'aura duré qu'une dizaine de minutes seulement, le réalisateur voudrait nous faire gober qu'une scène aussi insignifiante en terme de tension et presque banalisée par la mise en scène aurait provoqué l'invocation d'un esprit démoniaque dont les nuisances malsaines visent spoiler: le fils de
    la famille.

    Une scène tout aussi hors de propos va également tenter de nous expliquer maladroitement que grand-maman Ellen avait elle-aussi pactisé avec ledit démon, Paimon, et que c'est cet héritage qu'elle a légué à sa famille, tout ça au moyen de fouilles d'archives dans des vieux bouquins consacrés au spiritisme dont la moitié est écrit dans une langue étrangère et les autres regorgent de photos glauques montrant Ellen pratiquant le spiritisme avec Joan (Ne cherchez pas, je n'ai pas compris qui elle était réellement ni pourquoi ce choix d'avoir recyclé son personnage de cette façon). En plus, quel genre de tordu irait joindre à un album de famille des photos de pentagrammes entourés de cierges honnêtement ?

    Autre élément qui me laisse perplexe et qui est pour moi symptomatique de l'échec du réalisateur à vouloir exprimer ce qu'il cherche à montrer : le symbole disséminé tout au long du film (Sur le médaillon de la grand-mère, le poteau électrique, les murs de la maison, etc), bien que jouant visiblement un rôle d'indice pour que nous autres spectateurs parvenions à saisir le message du film, ne fait pas réellement sens. Parfois dissimulé au point de ne pas frapper l'attention du spectateur (Je n'avais pas remarqué sa présence sur le poteau électrique), il ne trouve ensuite aucune justification, le livre le représentant sur sa couverture étant rédigé en une langue étrangère que même l'héroïne n'est pas capable de déchiffrer.

    C'est quand-même bien dommage, parce qu'un élément apparemment aussi capital aurait mérité un approfondissement, une explication, juste pour rendre tangibles les échanges des personnages qui vont suivre à ce propos.

    La fin du film, soit les dernières quarante-cinq minutes environ, est un enchevêtrement de scènes d'une longueur monotone et de moments grand-guignolesques de pseudo-horreur ( spoiler: La découverte du cadavre sans tête d'on-ne-sait-qui dans le grenier, la combustion spontanée de Steven et la mère se tranchant la tête suspendue à une poutre de la charpente du grenier...)
    pour aboutir à l'apothéose la plus WTF qui soit : spoiler: une dizaine de bonshommes nus dans la cabane du jardin révérant un Peter divinisé en Paimon, et fin.


    Pourquoi vous avoir volontairement spoilé le film ? Deux raisons : la première, vous montrer à quel point Hérédité traîne en longueur. Ces deux heures se ressentent comme extrêmement longues, d'autant qu'une bonne moitié du film ne semble constituer qu'une introduction à ce qui devrait être une immersion progressive dans l'horreur. Les éléments perturbateurs se font attendre, et alors que la première scène vraiment déroutante ( spoiler: Celle de la mort de Charly)
    semble initier la montée en horreur, la tension retombe comme un soufflé pendant une bonne demi-heure encore.

    La deuxième, c'est pour que vous vous rendiez compte à quel point le scénario ne fait pas vraiment sens. Et encore, la façon dont j'ai présenté les choses, en passant en revue le passé clinique de la famille Graham, peut vous mettre la puce à l'oreille ; dites-vous que si je suis parvenue à - à peu près - saisir de quoi il était question dans ce film, c'est uniquement grâce au titre qui permet de faire le lien. Ma théorie est la suivante : je pense qu'Hérédité parle de la descente progressive d'une famille dans la folie. Ellen, spoiler: loin de laisser à ses enfants un héritage fait de spiritisme et de pactes avec le démon, lègue à ses enfants un patrimoine fait de troubles psychiques (L'hystérie et la schizophrénie en ce qui concerne Peter et Annie, et je pencherais sur un syndrome d'Asperger pour la petite Charly).


    Néanmoins, je considère qu'un film ne devrait pas être fourni avec une notice pour parvenir à être compris. Nous avons déjà pu parler de films purement allégoriques, pour lesquels il est nécessaire de creuser un peu pour trouver la clé du récit (Je pense à Mother! de Daren Aronofsky ou à Enemy de Denis Villeneuve), et force est de constater que tant dans la mise en scène que le scénario, rien n'y était laissé au hasard. Y compris le travail du son, guidant et accompagnant la tension du spectateur. Ici, le film transpire de bonnes intentions et de bonnes idées, certains plans sont remarquables (J'étais assez convaincue par le plan-séquence en gros plan sur le visage de Peter juste après l'accident ayant causé la mort de sa sœur), mais l'ensemble reflète une grande inexpérience et un scénario balbutiant qui peine à exprimer ce qu'il a à livrer.

    Rien que dans le rythme, loin de glisser sensiblement vers l'horreur, le film se contente de faire des vas et viens entre des scènes d'une banalité sans nom et d'autres dont le gore choquerait presque tant il tranche avec le registre finalement majoritairement dramatique dans lequel s'insère l'histoire. La musique d'ailleurs, souvent hors de propos, tend à banaliser les scènes tragiques de celles qui mériteraient justement d'être renforcées en terme de stress.

    Dernier point concernant le jeu des acteurs : peut-être parce que j'ai vu le film en VF, celui-ci ne m'a pas réellement convaincue. Entre un Gabriel Byrne effacé et une Toni Colette (Qu'on a pu voir dans l'excellent Little Miss Sunshine) complètement hystérique, j'avoue que certaines scènes jugées comme "coup de poing" (La scène de repas notamment, spoiler: où Annie déballe à Peter tout ce qu'elle pense de lui et de son implication dans la mort de Charly
    ) m'ont parues grossièrement jouées (My bad cependant, car j'ai relativisé ma première impression après avoir visionné quelques extraits en VO pour m'assurer que la VF n'avait juste pas été charcutée). Il n'y a peut-être encore que Milly Shapiro qui m'ait réellement parue bien maîtriser son rôle de petite fille atypique renfermée sur elle-même.

    En bref, je ne saisis pas l'engouement autour d'Hereditary. Pour reprendre les arguments cités au dessus, un manque de tension tout au long du film ne m'a pas vraiment permis d'être "dedans", cela couplé à un grands nombres de maladresses et de faiblesses du scénario. Pas vraiment une déception car ce n'est pas un film que j'attendais, mais un réel ennui de m'être retrouvée face à ce qui ne pourrait ni être qualifié de film d'horreur, ni de film à énigme cachée à la Denis Villeneuve. J'ai plutôt l'impression d'avoir fait un blackout pendant deux heures interminables.

    Je pense que la principale qualité d'un film poussant le spectateur à la réflexion, est de parvenir à semer le doute dans son esprit, là où Hérédité échoue à mon sens totalement. Car Hérédité ne semble pas s'adresser directement à la curiosité du spectateur, mais ne fait qu'exposer les convictions délirantes des personnages sans à aucun moment laisser planer le doute sur l'existence d'une dimension surnaturelle dans le récit. Le spiritisme, on n'y croit pas une seconde, là où un film tel qu'Annihilation ou Mother! parvient à maintenir le spectateur dans une certaine incertitude, partagée entre la crédulité face aux événements surnaturels et la recherche proactive d'indices permettant de décrypter le sens caché de l'intrigue.
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    610 abonnés 2 713 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2018
    Hérédité est un long métrage extrêmement intelligent qui joue sur la frontière entre le fantastique et le réalisme. Une double lecture pertinente sur la pression familiale et le sentiment destructeur de culpabilité. Le final demeure étonnant et demande une certaine analyse pour pleinement en comprendre le potentiel.

    https://www.facebook.com/la7emecritique/
    Shephard69
    Shephard69

    287 abonnés 2 259 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 octobre 2018
    Un excellent film d'épouvante à mi-chemin entre "Donnie Darko" pour sa plongée aux confins de la schizophrénie et le récent "The strangers" de Na Hong-jin pour son écriture qui semble partir tous azimuts pour finalement aboutir sur un final en forme de claque sensationnelle, dérangeante et poisseuse à souhait le tout nimbé d'un style qui rappelle énormément la filmographie de M. Night Shyamalan pour la façon dont le scénario est progressivement dévoilé. Une première partie assez longue, lente et mystérieuse, aux nombreuses fausses pistes qui met en place lentement son canevas puis une seconde moitié plus rythmée, magnétique. Une mise en scène qui manie aussi bien le suggestif, instillant le doute avec parcimonie et le démonstratif avec des jump-scares très efficaces. Face à un Gabriel Byrne toujours aussi charismatique, Toni Collette livre une performance incroyable, toute en nuances qui m'a beaucoup fait penser à sa prestation dans "Sixième sens". Un long-métrage que je n'attendais pas spécialement mais qui m'a littéralement cloué à mon siège. Une énorme sensation.
    The Claw
    The Claw

    59 abonnés 727 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 novembre 2018
    Quel film les amis!
    Enfin, un film d'épouvante qui ne mise pas sur les jump-scare à gogo, comme dans les films / production de James Wan, et que ça fait du bien! Ici, on mise plus sur une peur qui va s'immiscer progressivement en nous, en plus de nous faire cogiter du cerveau, car tout n'est pas forcément évident de prime abord. Je me suis d'ailleurs empressé d'aller voir des explications du film sur internet, après visionnage, tellement j'étais intrigué pas certains passages du film.
    Tout est beaucoup plus clair maintenant dans mon esprit, et ça ne me donne qu'une envie : revoir ce film.
    C'est quand même un petit bijou d'épouvante. Les acteurs sont parfaits (Toni Collette, ouah!!!), la réalisation est au top, et la musique angoissante est bien présente sans être trop envahissante. Seul petit défaut, je dirais : un rythme en dents de scie, c'est très étrange. Par moment, on est dans le suspense total, suivi par 5 minutes ultra calmes pour pas dire soporifiques, puis une scène qui te laisse complètement scotché à ton siège, mais genre qui te décroche la mâchoire. Bref, c'est spécial.
    Franchement, je n'ai rien envie de spoiler. Le film est excellent, regardez le. On est un peu dans un film à la "Rosemary's Baby" mais en plus énigmatique. Mais rassurez-vous, ça se comprend quand même!
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