J'avais littéralement détesté "Les petits mouchoirs", le trouvant long, vain et par conséquent, inintéressant au possible. Inutile de dire alors que, lorsque j'ai appris que Guillaume Canet allait donner une suite à son film, je n'ai pas vu ça d'un bon oeil. Face à "Nous finirons ensemble", à chaud, la seule pensée qui m'a traversé l'esprit fut la suivante : ouais, encore un film pour rien. En 2h15 de film, tout ce à quoi nous avons droit, c'est une avalanche de vide abyssal. À tel point, qu'en comparaison, "Les petits mouchoirs" passeraient pour le film le plus recherché de l'Histoire du cinéma. Tout n'est qu'une succession de scènes soit énervantes, soit ridicules ou dans le ire des cas, gênantes.
Cluzet qui se débat avec son tuyau d'arrosage, la scène où tout ce joli petit monde se colle des post-it sur le front ou encore Lafitte qui passe par dessus le bateau
... Max Pécas et Philippe Clair arrivaient à rendre des passages pareils fendards, Guillaume Canet non. Comme quoi, filmer des âneries comme il faut n'est pas donné à tout le monde. Ajoutez à cela un casting à ramasser à la petite cuillère. Avec le temps, le jeu de Cluzet se délite complètement, Marion Cotillard est grotesque à n'en plus finir, Gilles Lellouche est mauvais à souhait (comme très souvent), Benoît Magimel, à l'instar de Pascal Arbillot ne sert à rien et j'en passe. Dans ce marasme, seul Laurent Lafitte arrive à faire quelque eu illusion. Bref, voilà un beau gâchis, que ce soit de temps, de matériel et d'argent. Un film qui vient apporter une nouvelle preuve qu'en tant que cinéaste, Canet, c'est du zéro pointé. Certains trouveront du plaisir en face de ça, grand bien leur fasse, c'est leur droit le plus absolu, mais moi, ce genre de film, ça ne m'inspire rien d'autre que du mépris.