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    Ricordi?
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Ricordi?" et de son tournage !

    Un film sensuel

    Après son premier film, Dix hivers à Venise, qui se déroule comme l'indique son titre en hiver, Valerio Mieli situe partiellement Ricordi? en été, où la sensualité se déploie davantage : "j’avais envie que cela se sente dans la manière dont les corps se rapprochent dès les premiers instants de la rencontre. J’ai écrit le scénario de ce film en grande partie à Paris et cela m’a permis de prendre la mesure, avec la distance, de la sensualité inhérente à Rome, où se passe l’action, et qui, j’espère, se ressent dans le film".

    Une histoire d'amour romanesque

    Valerio Mieli met en scène une nouvelle histoire d'amour après Dix hivers à Venise : "Ce qui m’intéresse dans le fait de raconter des histoires d’amour, c’est que c’est une occasion très « pure » - au sens chimique et non moral du terme – de faire se rencontrer deux êtres".

    Des héros mystérieux

    Les deux personnages principaux de Ricordi? n'ont pas de prénom. Ils se le disent au début du film mais les spectateurs ne les entendent pas. Le réalisateur "aime l’idée que cela leur appartienne et leur laisse un peu d’intimité".

    Ricordi ?

    En italien, Ricordi? signifie "te souviens-tu ?" ou "souvenirs ?". Le film s'intitule ainsi car il questionne la notion même de souvenir : est-il une réminiscence du réel ou une invention de l'imaginaire ? Si la mémoire est un thème souvent exploré au cinéma, il n'en est pas de même pour la subjectivité de l'expérience. "Le film joue l’ambiguïté entre le souvenir et l’invention, le fantasme, la fantaisie. Nous vivons tous dans un flux d’anticipations, de souvenirs réélaborés, de pensées, de perceptions. Mon envie était d’articuler mon récit autour d’un double flux de conscience, d’une double subjectivité, et d’en faire le coeur d’une histoire d’amour", explique le réalisateur.

    Dichotomie

    Deux mondes visuels cohabitent dans le film : l’un, heureux et chaleureux, et l’autre, morne et froid. Le réalisateur revient sur le climat visuel de son long métrage : "Au fur et à mesure que l’histoire avance et que ces deux mondes se mêlent, son monde à lui, grisâtre-bleuâtre au début, devient bleu azur, plus estival, tandis que son monde à elle passe du rouge-orange au marron-beige. Les couleurs du film racontent l’évolution intérieure des personnages".

    La bande-originale

    La bande sonore est dominée par la clarinette, un instrument que le réalisateur associe à la mémoire : "Le son de la clarinette a quelque chose de doux et de triste à la fois, qui évoque pour moi la nostalgie, un son qui vient d’ailleurs". On y trouve également des partitions classiques de Debussy, Chostakovitch, Beethoven et Bach.

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